P 1 Janvier 2020 DOSSIER ENTRETIEN entrepreneur corner La revue de Comoé Capita
P 1 Janvier 2020 DOSSIER ENTRETIEN entrepreneur corner La revue de Comoé Capital Le secteur des céréales en Côte d’Ivoire Tiamogo Clarisse Kouakou Présidente de la SOCOTPACI P .9 Cynthia Adediran Aïssy DG de KEY OPS TECH CI P .12 Steven Bedi DG de PANELYS CASH P .24 TRIMESTRIEL www.entrepreneurcorner.org P 2 ENTREPRENEUR CORNER Est une publication de Comoé Capital, Cocody II-Plateaux Vallons Sideci, villa 519 – Abidjan – Côte d’Ivoire Téléphone : +225 22 46 46 67 Courriel : info@comoecapital.com Site web : www.comoecapital.com Directeur de publication : Issa Sidibé Rédacteur en chef : Yannick Djanhoun Contributeurs : Daniel Granh Djama Issa Sidibé Perrine Vincent-Genod Richard Seshie Infographie : Roméo Kouamé Conception et réalisation : Blue Bag Africa Crédit photo : Nadi Jessica Dépôt légal en cours Vous pouvez également retrouver tous les articles du magazine sur le site internet : www.entrepreneurcorner.org SOMMAIRE P .2 Sommaire P .3 Editorial P .4 Comoé Actus P .6 Tribune P .7 Parcours d’une PME P .10 Au Féminin P .12 Grand Angle P .24 Le Lexique de l’Entrepreneuriat P .26 La Boîte à outils P .27 Startup Corner P .29 News des Actionnaires P 3 Pour une agriculture dignifiante en Côte d’Ivoire Editorial N ous savons que l’agriculture est la combinaison d’une série de choses nécessaires, aussi importantes les unes que les autres : la terre, des femmes et des hommes, une infrastructure pour le contrôle de la production, de la qualité, du transport, et de la livraison des produits, une demande ou un marché, un prix d’achat équitable et une redistribution des revenus rapide et efficiente. En somme, l’agriculture demande qu’on ait des terres fertiles. Ce qui est un don de Dieu lui-même. L’agriculture a besoin d’hommes et de femmes, pour que le travail de la terre soit fait : la semence, l’entretien du champ, la récolte, l’élevage, etc. En Côte d’Ivoire, nous avons été bénis d’avoir des terres fertiles sur l’ensemble du territoire et dans les quatre coins du pays, nous avons la richesse d’avoir de Braves Paysans et de Braves Paysannes qui se donnent avec abnégation au travail de la terre chaque jour et depuis des décennies. Le secteur agricole a constitué le principal moteur de la croissance ivoirienne après l’indépendance avec le développement des cultures de rente impulsé par l’État. L’agriculture (y compris la foresterie, la chasse, la pêche et la production animale) demeure aujourd’hui le socle de l’économie ivoirienne. Elle contribue à près du quart du PIB et près de la moitié des exportations du pays. Elle occupe 46% de la population active du pays et est une source de revenus pour les deux tiers de la population. Premier producteur mondial de cacao et deuxième de noix de cajou, la Côte d’Ivoire dispose de potentialités agricoles naturelles (terres fertiles, ressources hydrologiques importantes, climat favorable) et une diversité de conditions agro-écologiques. Son positionnement aux tous premiers rangs africains pour d’autres grandes productions agricoles (caoutchouc, huile de palme, banane, ananas, coton, café, noix de coco, cola) favorise la diversification de sa base productive, confortée par un tissu de grandes entreprises et de PME/PMI. Les terres cultivables représentent deux-tiers de la superficie totale du pays même si seulement 35% des terres cultivables sont mises en cultures. Le potentiel est donc sous-exploité et le faible niveau de vie des agriculteurs montrent qu’il faut repenser l’agriculture ivoirienne…. Donc je pense, et une bonne partie de mon action sociale les quinze dernières années a été axée sur cet aspect, que nous devons continuer d’apporter un meilleur encadrement aux Braves Paysans et aux Braves Paysannes de notre pays, pour assurer une meilleure production et une meilleure compétitivité. Nous devons apporter des solutions effectives au sempiternel problème du transport et de la livraison des produits agricoles à travers le pays, des zones rurales jusqu’aux marchés. Nous devons parallèlement assurer l’achat de ces produits à des prix équitables et une redistribution des revenus de manière rapide, afin que nos Braves Paysans et Braves Paysannes puissent vivre décemment de leur travail. Pour moi, l’agriculteur doit être au centre de toute politique agricole. Par Jennifer Curcio Ceres Présidente Directrice Générale, Agence pour la Valorisation de l’Agriculture Membre du Conseil Economique, Social, Environnemental, et Culturel de la Côte d’Ivoire Entrepreneur Corner P 4 Nous avons été honorés de partager ce moment fabuleux avec les enfants du groupe scolaire le Paradis des Phoenix de Yopougon KOWEIT à l’occasion d’un arbre de noël tenu le jeudi 19 décembre 2019. Nous remercions l’Association Petites Mains, l’Equipe Investisseurs & Partenaires, Le Club Africain des Entrepreneurs qui ont tous par leurs contributions permis à ce moment riche en émotions de voir le jour. Le partage est une des valeurs que nous prônons chez Comoé Capital. Revivez en images les temps forts de ce moment inédit. Comoé Actus P 5 COCODY (en face de l’ENA) Fixe : +225 22 41 73 08 Cel : +225 48 17 17 48 TREICHVILLE (au rez de chaussée de ses ateliers de confection) Fixe : +225 21 24 67 72 Cel : + 225 02 59 70 68 RIVIERA (au sein du centre Commercial PLAYCE RIVIERA) Cél : +225 85 99 99 89 YOPOUGON (au sein du centre commercial COSMOS-YOPOUGON) Cél : +225 71 53 33 33 Fixe : +225 23 48 90 98 Ciss St Moïse C r é at e u r d e m o d e P 6 Tribune Chloé Roncajolo, Responsable de programmes chez Empow’Her Côte d’Ivoire Entrepreneur Corner Dans le paysage ivoirien, les commerces ambulants d’attiéké ou de jus frais tenus par des femmes font partie du quotidien, à un tel point qu’il est facile d’oublier l’importance de ces activités qui permettent à ces femmes de générer quelques revenus pour subvenir aux besoins de leurs familles, dans un pays où 75% des femmes entreprennent par nécessité de survie. Le développement d’un pays, en l’occurrence la Côte d’Ivoire, apparaît donc comme indissociable d’une réflexion sur les inégalités de genre qui en découlent. Ce n’est qu’en garantissant l’autonomisation des femmes que nous parviendrons à assurer la justice et l’inclusion, et à développer des économies durables qui bénéficient à toutes et à tous. Aujourd’hui, l’entrepreneuriat féminin apparaît de plus en plus comme un levier puissant d’autonomisation, faut-il encore qu’il soit démocratisé à l’échelle de toutes les femmes. Quel lien entre l’entrepreneuriat et l’autonomisation ? Le concept d’autonomisation conduit indéniablement à la notion de pouvoir. Le pouvoir de diriger sa vie, d’être en capacité de s’exprimer librement, d’avoir l’accès et le contrôle sur ses ressources, d’avoir confiance en soi et d’être conscient de sa force intérieure pour exercer ses propres choix. En somme, ce que permet l’entrepreneuriat grâce à la création d’une source de revenus stables pour l’entrepreneure, la possibilité de se projeter, d’agir, de penser de façon indépendante, et de participer à la vie économique et sociale de sa communauté. Créer son entreprise en Côte d’Ivoire : aubaine ou nécessité ? Les femmes sont davantage que les hommes à se lancer dans l’entrepreneuriat en Afrique1, mais elles sont aussi confrontées à bien plus d’obstacles pour créer et diriger leurs entreprises. Sans garantie d’accès à des réseaux, des financements, des formations, et des cadres législatifs favorisant le respect de leurs droits fondamentaux, l’entrepreneuriat peut aussi devenir un secteur source de grande précarité. Avec trois fois moins d’opportunités professionnelles dans le secteur formel que les hommes, les femmes sont obligées de se battre pour créer leur propre emploi, sans pour autant être comptabilisées dans l’Économie du pays. Bien qu’il soit insuffisant de cantonner l’autonomisation des femmes à un mieux-être économique, c’est néanmoins un premier pas vers d’autres formes d’indépendance comme la participation à la prise de décision sur l’utilisation des revenus, ou encore leur visibilité au sein de la communauté. Comment assurer une autonomisation durable ? Aujourd’hui, l’entrepreneuriat est limité et réservé à une certaine classe sociale et majoritairement aux hommes. Pour aider les femmes à s’inscrire dans une démarche d’autonomisation durable, l’écosystème entrepreneurial doit être plus inclusif. Pour cela, il est nécessaire d’agir auprès des institutions et autres parties prenantes du secteur de l’entrepreneuriat afin de faire évoluer les modes de représentation et d’impliquer femmes et hommes dans sa transformation. D’autre part, il faut soutenir les femmes à franchir les barrières qui les empêchent d’atteindre leur plein potentiel, en les outillant à travers des programmes d’accompagnement à l’entrepreneuriat et au leadership et en développant des opportunités de rencontre favorisant l’émergence de communautés d’entraide. De la vendeuse d’attiéké à la startuppeuse, Empow’Her propose des parcours de formation et d’incubation adaptés aux différents besoins et ambitions des femmes car il n’existe pas un type d’entrepreneuriat féminin, mais des leaders. Le pouvoir d’autonomisation au coeur de l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire 1 Selon le rapport du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) paru en 2015, “27 % de femmes créent leur entreprise sur le continent Africain, le taux le plus important à l'échelle mondiale. ” P 7 Parcours d’une PME Tiamogo Clarisse Kouakou Présidente de la SOCOTPACI Bonjour madame, pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? La SOCOTPACI, c’est la coopérative des transformatrices uploads/Geographie/ entrepreneur-corner-4-janvier-2020.pdf
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- Publié le Jul 13, 2022
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