Les environs de la Terre de Fangh Nous sommes à la fin de l'année 1498 du secon
Les environs de la Terre de Fangh Nous sommes à la fin de l'année 1498 du second âge. Les armées de Gzor ont été repoussées une fois de plus, à l’aide d’un sortilège de masse ancien et inconnu. Alors que la vie reprend son cours, une expédition aérienne, lancée plusieurs années plus tôt par le Concile de W aldorg, revient à bon port avec des informations de cartographie totalement inédites, précises et révélatrices. Il se passe bien des choses autour de la Terre de Fangh ! Et les étranges créatures qui envahissent fréquemment le pays depuis des millénaires ne sortent pas d'un plan infernal, mais bien de pays voisins. Rapport de Glibzergh Moudubras – érudit et observateur au service du Concile L'expédition, la mission Faucon à huit yeux comptait à l'origine quatre dirigeables gobelins ainsi que trois mercenaires sur montures volantes épiques, dont un dragon doré ancien et puissant, trois érudits, deux médecins, deux cartographes et bien sûr quelques soldats vétérans assignés à l'escorte de tous ces passagers. Il est à noter que les dirigeables furent dûment pré- parés et analysés par des ingénieurs humains compétents, lesquels servirent également de pilotes – il aurait fallu être inconscient pour embarquer des gobelins dans un tel voyage. Ainsi, l'ensemble de l'expédition pouvait voler d'un point à un autre, et se poser en temps voulu, ce qui permettait de survoler les étendues d'eau mais aussi les nombreuses montagnes cernant la Terre de Fangh. En plus de cet atout logistique, la capacité de voler protégeait l'expédition de la plupart des embuscades et d’un certain nombre de dangers. Seul un tiers de l'équipe est revenu à bon port au terme d'une année complète de recherches, avec un unique dirigeable en bien triste état. Le reste de l'expédition a péri en général à la suite d'attaques, d'avaries de matériel, de maladies nouvelles, de sabotage par les autochtones ou d'autres accidents sordides. Mais la plupart des informations collectées ont été conser- vées, et ainsi les cartographes de W aldorg se sont attelés à la tâche de rassembler ces notes, que vous pourrez consulter ici avec la nouvelle carte dressée pour l'occasion. Pour commencer, cette grande portion de terre maintenant mise à jour n'a pas de nom : et pour cause, beaucoup de gens vivent enclavés dans leurs régions respectives, et ils n'ont pas véritablement pu se concerter avec les autres peuples pour déterminer un nom générique s’appliquant au morceau de continent. Enfin, la plupart sont occupés à assurer leur survie au sein d'un monde cruel, et se fichent bien de savoir ce que pensent leurs voisins, ignorant d'ailleurs généralement leur existence. C'est pourquoi nos chercheurs ont pour le moment décidé d'appeler cette région « environs de la Terre de Fangh ». Un conseil sera organisé dans le futur pour tenter de déterminer si l'on doit voter une autre appellation. Ensuite, nos observations nous amènent à cette conclusion : peu de régions aux alentours peuvent être considérées comme moins dangereuses que la Terre de Fangh. Il n'y a guère que les contrées habitées de l'Est, dont par ailleurs nous connais- sions déjà l'existence par le biais du commerce maritime, qui sont hospitalières et à peu près semblables à notre pays. Le climat géopolitique fanghien, qualifié souvent d'instable par les érudits, est en fait beaucoup plus calme que ceux des états du Sud ou des lointaines contrées nordiques. Nombre de nations sont en guerre contre leurs voisins, contre leurs semblables ou contre des créatures abjectes et avides qui tentent de s'emparer de leur territoire depuis des millénaires. C'est la raison pour laquelle, à chaque apparition de l'équipage du Faucon à huit yeux, la première réaction des autochtones – ou de la faune locale – a généralement été d'entamer une action violente à l'encontre de nos personnes. Toutefois, dans de nombreux cas, l'expédition a pu se poser pour effectuer une enquête approfondie, parvenant à communi- quer avec des peuples variés, aux coutumes intéressantes. Nous avons donc réussi à récolter les noms de plusieurs villes, de lieux dits, de régions, ainsi que d'autres données essentielles. Vous les trouverez dans les pages suivantes du rapport. Notre voyage a donc commencé près de la ville de Mliuej, où notre expédition a entamé son périple en survolant les mon- tagnes en direction du nord-ouest. Et me voici, votre dévoué Glibzergh Moudubras, chargé de vous confier nos observations. Rapport d'observation des environs de la Terre de Fangh, par Glibzergh Moudubras – Page 1 Montagnes du Nord Il n’est pas nécessaire de s’étendre sur ce sujet, car nous connaissons ces montagnes. Elles occupent une partie de notre ter- ritoire, et servent de point de repère aux voyageurs, aussi bien que de repaire à l’abominable Gzor. Depuis le col Tassicou jusqu’à la tour de Braggur, nous en avons le contrôle par le biais de plusieurs garnisons et de postes de surveillance. Enfin, pour une fois, et grâce à l’installation d’un chauffage efficace à l’intérieur des dirigeables, nous avons pu les survoler assez longtemps pour effectuer certaines observations, des points de détail qui restaient avant cela dans le domaine du théorique. Et nous avons réussi à traverser toutes l’étendue de ces montagnes, qu’on estime généralement perdues dans un brouillard glacé, jusqu’à l’autre côté, où s’étendent les Confins du Givre. Tout d’abord, nous pensions qu’aucun peuple – pas même celui des nains – n’était assez fou pour aller s’installer plus loin que le mont de Goltor, et il semble que cela soit vrai. Les dernières traces de civilisation observées depuis les ciels sont les postes avancés de l’armée fanghienne qui surveillent les cols près des mines Audiair et autour des monts avoisinants. Ces postes avancés furent installés jadis dans le but d’endiguer, ou au moins, de prévenir, d’éventuelles invasions venant des montagnes. Les postes sont toujours en usage actuellement, car au lieu d’invasions, ils servent à maîtriser l’arrivée de créatures du froid, qui s’aventurent parfois jusque là en quête de nourriture. Dans le passé, de telles créatures ont déjà réussi à s’aventurer jusqu’aux villages de Yakk ou de Birtek, où elles causèrent bien des destructions et des décès. L’armée s’arrange désormais pour sécuriser les passages accédant à de lointaines montagnes. Depuis le ciel, nous avons pu observer la présence de nombreux troupeaux de yakaks, de cabretins et d’autres herbivores montagnards. Ces derniers profitent de la moindre parcelle d’herbe exposée au sud, où ils peuvent prendre le soleil en évi- tant les principaux dangers, lesquels rôdent plus bas dans la vallée. Les arbres se font de plus en plus rares, à mesure qu’on s’enfonce dans le cœur de la chaîne de montagnes. Nous avons ainsi compris d’où provenaient les monstres qui hantent le nord de notre pays : trolls du froid, yétis, géants barbus et trapus, ours gigantesques, rapaces démesurés ainsi qu’un certain nombre de draconidés, qui heureusement pour nous ont gardé leurs distances en constatant la présence d’un dragon doré à nos côtés. Toutes ces horreurs vivent là, dans l’ombre des grands pics, sur un territoire aussi grand que la Terre de Fangh elle-même, et la plupart du temps les pieds dans un mètre de neige. Ils se nourrissent probablement les uns des autres. Dans ces montagnes, il faut disposer d’un solide équipement contre le froid pour espérer survivre plus d’une journée, ainsi que d’un arsenal des plus efficaces. Les créatures locales sont généralement massives, et leur peau épaisse est difficile à percer. Plus important, il convient d’avoir une bonne raison pour s’y rendre, car en dehors de la collecte d’organes de créa- tures étranges, il n’y a rien à faire pour quiconque, hormis l’augmentation du prestige personnel. À moins que vous ne soyez un nain à la recherche de nouveaux filons de minerai... Nous avions entendu parler d’autres expéditions envoyées par-delà les montagnes et qui ne sont jamais revenues : nous pensons que ces dernières ont succombé aux attaques des dragons qui gardent l’espace aérien. Il fallait, comme nous, voyager au sein d’une véritable flotte pour pouvoir passer sans se faire inquiéter par ces chasseurs du ciel. Ces derniers ont tourné autour de nous à distance respectable, sans pour autant se décider à nous affronter. En voyageant à pieds, le périple deviendrait beaucoup plus long évidemment, mais les voyageurs seraient globalement hors de portée des dragons qui semblent se concentrer autour des sommets. Toutefois, le piéton se trouverait mis en danger par d’autres créatures... Rapport d'observation des environs de la Terre de Fangh, par Glibzergh Moudubras – Page 2 Confins du Givre On a longtemps cru que les montagnes du Nord délimitaient la fin de notre pays, principalement parce que personne n'ar- rivait à les traverser. En fait, il n'en était rien : des créatures diverses et puissantes, comme les trolls bleus ou les géants velus, parvenaient bien à s'y frayer un chemin pour nous envahir. Humains et elfes, de frêle constitution, ne peuvent endurer le froid assez longtemps pour entreprendre ce voyage, et les nains n'ont jamais réussi à creuser aussi loin. Enfin, si de rares aventuriers peuvent se permettre de traverser plus de cent kilomètres de uploads/Geographie/ environs-terredefangh-mj.pdf
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- Publié le Fev 02, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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