Examen de la philosophie de Bacon : où l'on traite différentes questions de phi
Examen de la philosophie de Bacon : où l'on traite différentes questions de philosophie rationnelle (7e éd.) ouvrage [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Maistre, Joseph de (1753-1821). Examen de la philosophie de Bacon : où l'on traite différentes questions de philosophie rationnelle (7e éd.) ouvrage posthume du Cte Joseph de Maistre,.... 1864. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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PHILOSOPHIE DE BACON OUiL'ONTCAtTE DIFFÉRENTES QUESTIONS DE PHILOSOPHIE RATIONNELLE OCVBAGEtOSTBCME DU COMTE JOSEPH BE MAtSTBE Autenr des Soirfcs do Sait~P~tersbourj;, cte. J. B. PËLAGAUD, IMPRIMEUR-LIBRAIRE DE N. S. P. LE PAPE. LYON, GRANDE RUE MERCIÈRE, ?4.8. EXAMEN DELA SMt\tM tM'HO~. oO~C* TOMEI. ~~<B< PARIS, 0 RUE DE TOURNON, K"5. ISCt. EXAMEN DE LA PHILOSOPHIE nn nn fntu DE BACON. Tout exemplaire non revêtu de ma signa- ture est réputé contrefait. Imprimerie (te.t.B.P~LAf.mc. t.YO~. EXAMEN DB LA PHILOSOPHIE DE BACON. l' CHAPITRE PREMIER. NOVUM OEGANUM, 00 NOUVEL INSTRUMENT. Induction et SyMogisme. BACON lui-même nous a tracé le plan d'un examen de sa philosophie car d'abord il a manifesté la prétention, renouvelée de nos jours de re/eHre fe~e~e?MeM< humain et de lui présenter un ?MMt~ MM~'Mnïe~(l), fait ()) M. Lasalle, traducteur de Bacon, avertit qu'il a mieux aimé laisser subsister le titre latin de ~VouttmOrganum ~ue TOMB I. 1 ÏKBCCTtOPt 2 pour procurer au genre humain des succès inaccessibles à l'ancienne méthode puis il a employé sous nos yeux ce même M~rKMe~ afin de nous montrer comment on devait s'en servir pour s'avancer davantage dans l'étude de la nature et perfectionner ainsi les sciences physiques premier, ou plutôt unique objet de toutes ses spéculations. Il fautdonc d'abord examiner ce Mom~ m~n<me~, et montrer en- suite l'usage que Bacon en a fait. En d'antres termes, il faut le considérer d'abord comme législateur, et voir ensuite puisqu'il a eu la prétention de donner à la fois l'exemple et le précepte, de quelle manière il a exécuté ses propres lois, et jusqu'où il s'est élevé par sa méthode. L'état des sciences dans le siècle où il vi- vait, tel qu'il nous le représente à toutes les pages de ses écrits, n'était qu'un roman de d'employer cetui de ~Vout'~ Organe qui ne réussirait pas dans notre langue. Il a oub)ié une raison décisive de ne pas em- ployer cette Jernière expression; c'est qu'elle n'est nulle- ment la tradoction de )a première. Mais rien n'empêche de dire Nouvel /r«<r!<Men<, car c'est ce que veut dire ~VeetMn 0)~a?))fm. M tYt.LOGtSME. 3 t~ge 1. son imagination; car les sciences étaient alors déjà très-avancées, et telles absolu ment qu'elles devaient être à cette époque. L'erreur de Ba- con sur ce point avait deux sources en pre- mier Heu l'ignorance, qui le rendait étran- ger à toutes les brandies des sciences natu- relles et, de plus, ce malheureux orgueil caché dans les replis du cœur humain qui porte l'homme, même sans qu'il s'en aper- çoive, à dédaigner tout ce qu'il ne sait pas, tout ce qu'il'ne comprend pas tout ce qu'il n'aime pas. Le seul moine de son nom, dont Bacon parle assez légèrement (1) avait mis dans ses écrits infiniment plus de vérités que le chan- celier d'Angleterre n'en connaissait et même qu'il n'en pouvait comprendre, s'il eût entre- pris de les étudier. Copernic, Tycho, Kep- pler, VieUe, Fermat, Grégoire de Saint- Vincent, Boyle Kook, Galilée Descartes, (1) Thé tcor)~ 0/'France Bacon, taroM o/' Verulam, vis- count Saint-Alban w ten volumes. London, 1803 t)t-8 <0)?). tx Imprlus philos. cap. H p. 308. C'est t'cdiiion que je citerai constamment dans cet ou- INDUCTION 4- Grcgory, Borelli Kircher etc. etc., furent ses contemporains, ou le touchèrent de près. -Quand on se permet de compter pour rien les travaux de ces grands hommes, et d'en par- ler même avec un extrême mépris, il est aisé de calomnier l'état de la science mais ces ca- lomnies ne prouvent rien, sinon qu'il' eût mieux valu étudier leurs ouvrages que les critiquer. Je ne sais pourquoi il plut à d'Alem- 'bert de nous dire que Bacon était né ~6HM le sein de MM~ la plus pro/b~e. Rien n'est plus évidemment faux. Les beaux-arts et la littérature avaient été portés dans le xvi° siè- cle au plus haut point de perfection. Il serait aisé de prouver, ou, pour mieux dire il serait inutile de prouver que l'Europe en savait, à cotte époque, beaucoup plus que les Grecs du siècle de Périclès. Si Bacon n'aperçut pas la nouvelle lumière, ce fut sa faute. De grandes découvertes avaient été faites dans les scien- ces le mouvement général était donné rien ne pouvait plus l'arrêter, et certainement il ne devait rien à Bacon, absolument inconnu et sans influence hors de son ile. Pour défendre son rêve favori de l'abrutis- sement général, il se permet les plus étranges M ÏYLLOCtSME E s paradoxes il nous dira par exemple, <~ne les arts Hteca?M~tMN, comme par<!C!p6[m< la vie, 7):6crc/te~< en s'avançant, tandis que la philo- sophie, M'e~M~ ~M'~t/ze s<a<:(e, !.ïe re/~Me /?o~ ~MO!<j'M''o~ roK~ore (1). Il serait inutile d'insister sur la fausseté de cette proposition, qui, de son temps même, n'était pas tolérable. On voit ici Bacon dès le premier pas, tel qu'on le verra dans le cours entier de cet ouvrage rarement il résiste à l'envie d'être poëte. L'image se présente avant tout à son esprit, et le contente. Quant à la. justesse, c'est autre chose. Les exemples se présenteront en foule dans cette analyse. Bodley, que. sa bibliothèque a immortalisé et qui était un homme de beaucoup de sens, écrivit à Bacon, sur sa chimère fondamentale, une lettre qui se trouve dans les OEuvres de ce. dernier, et qui est très-remarquaMe « Per- « mettez-moi, lui dit-l!, de vous le dire fran- « chôment je ne puis comprendre vos « plaintes. Jamais on ne vit plus d'ardeur « pour les sciences que de nos jours. Yous. (<) Opp. tom, vu, de Augm. Scient, in Ptsef. n.. M. 6 INDUCTION. « reprochez aux hommes de négliger les ex- <' périences, et sur le giobe entier on ne fait « que des expériences (1). » Cette observa- tion ne souffre pas de réplique. L'homme qui se trompait ainsi sur l'état des sciences ne se trompait pas moins sur les moyens de sortir de ce prétendu état de bar- barie qui n'existait que dans son imagina- tion malade d'orgueil. Le titre même de son principal ouvrage est une erreur insigne. Il n'y a point de nouvel or<y<me,ou, pour parler français, denoMue~ /?M~M/?!CM<avec lequel on puisse atteindre ce qui était inaccessible à nos devanciers. Aris- tote est le véritable anatomiste qui a, pour ainsi dire, (Mmo~e sous nos yeux et démontré i!~M~'ttme~/t!(m<MM. On ne doit que des risées à celui qui vient nous promettre un nouvel homme. Laissons cette expression àl'EvangHc, L'esprit humain est ce qu'il a toujours été. Possesseur de vérités éterncHes qui sont lui- (1) Ej)ist. Thom. Bodlaci ad Francise. Baconum quû can- <)ide expendit ejus Cogitata et Visa. Fuiham ,19 febr. 1607. Kx angticu latinam fecit Is. uploads/Geographie/ examen-de-la-philosophie-de-bacon-pdf.pdf
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- Publié le Jul 18, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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