Introduction L’intensité actuelle des innovations technologiques oblige les ban
Introduction L’intensité actuelle des innovations technologiques oblige les banques à s’adapter à ces nouveaux changements qui modifient en profondeur l’environnement bancaire. L’Algérie accuse un certain retard en matière de monétique, avec un taux de bancarisation relativement faible, notamment la forte implantation de la culture du cash. Les autorités bancaires algériennes ont introduit des réformes et ont consentis des efforts pour généraliser l’utilisation de la monétique en couvrant l’ensemble du territoire national d’un réseau de plus en plus dense de distributeur automatique de billet, de guichet automatique de banque et de terminal de paiement électronique afin de familiariser les citoyens à ces nouveaux instruments de paiement. En vue de promouvoir les moyens de paiement électroniques, la SATIM a été créée dans le but de prendre en charge le programme de développement et de modernisation des banques. Section 1 : Apparition et développement de la monétique en Algérie 1. Evolution de la monétique en Algérie L’introduction de la monétique est devenue une nécessité à la continuité de l’activité des banques. Elle rentre dans le cadre de la stratégie bancaire dans le but de rentabiliser les institutions financières. En Algérie, l’usage de la monétique s’est fait durant des périodes différentes dont le plus ancien projet remonte à l’année 1975, par l’installation de deux distributeurs de billets opérationnels pendant une très courte durée. Par la suite, d’autres projets ont vu le jour par des initiatives individuelles entreprises pas quelques banques, mais seule quelques-unes ont réussies, on citera, le CPA qui a commencé son activité monétique en adhérant à Visa International en 1989 en tant que membre principal émetteur et acquéreur, puis en 1990 s’adhérant à MasterCard International ayant la qualité d’acceptant. La BEA a remplacé les bons d’essence par une carte pétrolièreprépayée rechargeable pour l’achat de carburant auprès des stations de services NAFTAL. Quant à la BADR, elle gère une carte de retrait pour les clients salariés domiciliés dans ses agences. Par conséquent, les banques algériennes ont pris conscience que ces expériences individuelles peuvent freiner l’interbancarité des cartes CIB, vu que l’existence de plusieurs centres de traitement indépendants engendrera des coûts d’exploitation élevés. Donc, en 1995 la SATIM est née pour promouvoir le développement de la monétique en Algérie, en tant que seul organisme qui assure la gestion et l’automatisation des transactions électroniques sur le Réseau Monétique Interbancaire (RMI) qui comprend des DAB, des GAB et TPE sur tout le territoire national. En 2014, l’association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) a créé le Groupement d’Intérêt Economique de la Monétique (GIE-Monétique) comme organe de régulation de l’activité monétique en Algérie, visant à généraliser l’usage de moyens de paiement modernes, dont la carte de paiement et le paiement électronique. 2. Situation de la monétique en Algérie Les cartes bancaires ont été introduites dans le système de paiement algérien par certaines banques à des périodes différentes. Les premières banques à l’avoir fait sont la BEA, la BNA et le CPA en 1989 qui disposaient de cartes bancaires propres à elles, suivi de la BADR en 1994. Ce système de cartes était très limité et concernait qu’une catégorie minime des clients des banques. A partir de 1996, la SATIM a mis à la disposition de ses adhérentes (BNA, BDL, CPA, BADR, BEA, CNEP- Banque, EL BARAKA, CNMA et Algérie Poste) des cartes de retrait interbancaires. En 1998, le retrait d’espèces a démarré à partir des distributeurs automatiques de billets par un réseau monétique interbancaire. D’autres institutions financières sont en cours d’adhésion. On peut affirmer, que malgré les efforts déployés par la SATIM pour le développement de la monétique, il existe aujourd’hui en Algérie que des cartes de retrait. La progression que connait la carte interbancaire au fil des années montre la volonté des pouvoirs publics à développer l’utilisation de ce nouveau moyen de paiement qui est la carte interbancaire. 3. Conditions de développement de la monétique en Algérie L’utilisation des cartes interbancaires représente une nouvelle méthode de paiement afin d’améliorer la rapidité des opérations, diminuer les coûts et réduire le support papier. Ainsi, pour assurer l’universalité des cartes, une certaine normalisation doit être faite impérativement. Cette normalisation passe par la définition de l’interbancarité et la migration des cartes à puces à la norme EMV (Europay MasterCard Visa). 3.1. L’interbancarité Elle désigne une coopération entre les banques permettant de garantir l’acceptabilité des instruments de paiement émis par les différentes banques et assure leurs échanges dans des conditions de rapidité, de sécurité et de coûts. Grâce au concept de l’interbancarité, les porteurs de la carte CIB peuvent utiliser leurs cartes pour régler leurs achats, retirer de l’argent de manière efficace sur tout le territoire algérien. 3.2. La migration des cartes à puces à la norme Europay MasterCard et Visa (EMV) Suite aux fraudes multiples, l’introduction de la carte à puce était nécessaire pour le renforcement de la sécurité d’utilisation de la carte interbancaire et l’élargissement de la gamme des services offerts. Le Standard International de la carte à puce est lancé dès 1997 par les réseaux internationaux Europay, MasterCard et Visa. Ce standard vise à renforcer la sécurité d’utilisation de la carte bancaire grâce à la technologie de la puce par la frappe du code confidentiel en paiement comme en retrait, et élargir la gamme des services offerts par la carte, grâce à la capacité et à l’intelligence de la technologie du microprocesseur. 4. Les points forts et points faibles de la monétique La monétique constitue à présent un passage obligatoire dans le développement de l’activité bancaire, nous allons citer ses points forts et ses points faibles. 4.1. Les points forts - Réduction des coûts pat l’automatisation des opérations bancaires ; - Sécurisation des systèmes électroniques et réduction des risques des impayés ; - Réduction des délais de règlement et de compensation ; - Réduction de la manipulation des espèces. 4.2. Les points faibles - Absence de lois et textes réglementaires ; - Problèmes de disponibilité des réseaux de télécommunication ; - Insuffisance des équipements et moyens de paiement de la banque ; - Personnel non qualifié dans le domaine informatique et technique ; - Manque de culture monétique ; - Quasi absence de la politique commerciale. Section 2 : Présentation générale de la monétique Dans cette section nous allons commercer par définir la monétique, puis présenter ses différents acteurs et mettre l’accent sur ses caractéristiques, enfin présenter les produits émergeants de la monétique. 1. Définitions La monétique est « l’ensemble des techniques électroniques, informatiques, magnétiques et télématiques permettant d’effectuer des transactions des transferts de fonds (carte interbancaire, virement électroniques, …) ». La monétique regroupe les domaines de création de carte et leur personnalisation, les systèmes de temps réel permettant l’usage des cartes, le matériel acceptant les cartes tels que les automates bancaires et les terminaux de paiement électronique, ainsi que les systèmes de traitement des transactions (compensation). 2. Les acteurs de la monétique La monétique fait intervenir cinq acteurs : 2.1. L’émetteur : la banque du client Il s’agit de l’organisme financier qui met à la disposition de ses clients un support (carte interbancaire), il assure les traitements de débit/crédit du compte du porteur et les litiges associés à l’usage de la carte. 2.2. Le porteur : le client Il s’agit du détenteur de la carte. Le titulaire du compte courant peut être une société, un particulier, ou un commerçant. 2.3. L’accepteur : le commerçant Il s’agit du commerçant, artisan, ou profession libérale qui accepte le moyen de paiement électronique comme règlement. 2.4. L’acquéreur : la banque du commerçant Il s’agit de l’organisme financier qui met à la disposition de ses clients des services d’acquisition de transactions de paiement électronique, grâce au TPE. 2.5. L’opérateur technique : la SATIM C’est le centre de traitement interbancaire qui recueille des bases de données sur les porteurs de la carte interbancaire. Dans le cas des automates bancaires les DAB et GAB, l’accepteur et également l’acquéreur (le commerçant peut effectuer l’opération de retrait). 3. Les caractéristiques de la monétique Aujourd’hui, la monétique est très répandue grâce aux caractéristiques suivantes : - La dématérialisation partielle ou totale de la monnaie réduit les risques de vol ou de perte ; - Les transactions ne nécessite plus un échange physique contre des pièces et billets ; - La monnaie électronique assure la discrétion que n’assure pas la monnaie scripturale ; - La monnaie électronique ne connaît pas de frontière ; - Les nouveaux moyens de paiement sont plus sécurisés, ils utilisent la cryptographie pour la confidentialité des données, par contre l’argent liquide utilise une sécurité physique. 4. Les produits monétique émergeants La monétique prend trois formes principales : 4.1. Le Porte-Monnaie Electronique (PME) C’est un moyen de paiement universel d’une grande simplicité d’utilisation, conçue pour le commerce de détail et de paiement en espèces de petits montants pour lesquels les chèques et les cartes bancaires sont incapable de les effectuer. Le porte-monnaie électronique est un dispositif qui peut stocker de la monnaie sans avoir besoin d’un compte bancaire et effectuer directement des paiements sur des TPE. 4.2. Le Porte-Monnaie Virtuel (PMV) Il correspond à uploads/Geographie/ expose-e-paiement 1 .pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 08, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1043MB