INTRODUCTION Notre planète est de plus en plus polluée par les activités humain
INTRODUCTION Notre planète est de plus en plus polluée par les activités humaines (industrie, transport, agriculture...). Le changement climatique est une des conséquences de cette pollution. Il se traduit par une augmentation de la température à la surface de la Terre, mais également par l’intensification des catastrophes naturelles et de leur ampleur (inondations, cyclones, sécheresses...). En Afrique, l’accès à l’énergie est inégal et limité dans un contexte de raréfaction des ressources et de changement climatique. L’accès à l’énergie est l’une des conditions essentielle du développement car elle conditionne la satisfaction des besoins sociaux de base (eau, nourriture, santé, éducation, etc.). Le continent africain reste cependant à la traîne en matière d’accès à l’énergie, tant dans les zones rurales (où les taux d’électrification sont extrêmement faibles) que dans les zones urbaines, touchées par des problèmes de sécurité de l’approvisionnement. I. Généralité sur le changement climatique Un changement climatique, ou dérèglement climatique, correspond à une modification durable (de la décennie au million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines. Le changement climatique en cours depuis la Révolution industrielle, ou réchauffement climatique, résulte d'une modification de la composition de l'atmosphère terrestre par les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines1. Des variations naturelles du climat peuvent s'y superposer. I. L’essor des énergies renouvelables Toute la question est de savoir si elles se développeront assez rapidement pour éviter un emballement climatique. Les technologies actuelles nous permettent de passer au « 100 % renouvelable », et leurs coûts ne cessent de diminuer et donc d’améliorer leur compétitivité. Il ne manque plus que la volonté politique. Les multinationales ont à contribuer à l’effort collectif. Il n’est plus acceptable aujourd’hui qu’elles puissent continuer à polluer l'atmosphère sans être jamais appelées à rendre compte de leurs actes et des catastrophes humanitaires, passées et à venir, dont elles sont directement ou indirectement responsables. Il est donc temps d’instaurer une justice climatique. La Commission des droits de l’Homme des Philippines a ainsi commencé à enquêter sur ces actes et à poursuivre de grandes multinationales, pour leur contribution criminelle au réchauffement climatique. Le réchauffement climatique est un problème mondial. Pour cette raison, il est important de soutenir autant que possible tous les processus internationaux de discussion, comme les COP, qui commencent, quoique encore trop lentement, à porter leurs fruits. Si cette diplomatie climatique doit être soutenue, elle ne dispense ni les citoyens ni les milieux économiques de transformer leurs modes de consommation et de fonctionnement pour répondre à l'urgence climatique. Les forêts sont les poumons de la planète. Elles stockent un volume considérable de carbone et permettent d’atténuer les effets du réchauffement climatique, notamment en produisant une humidité indispensable aux écosystèmes qu’elles abritent. Elles préservent également les sols. Pour cette raison, Greenpeace continue de mener une campagne acharnée contre la déforestation, afin d’atteindre un objectif Zéro Déforestation dans toutes les zones de la planète où la forêt est indispensable aux grands équilibres climatiques. Pour faire face au double défi de l’accès à l’énergie et de la lutte contre le changement climatique, le développement des énergies renouvelables en Afrique sera confronté à trois enjeux majeurs. Malgré d’importants développements technologiques, les technologies renouvelables demeurent relativement plus coûteuses que les techniques conventionnelles, notamment fossiles. Face à la priorité donnée aux enjeux de développement, et malgré les nombreux avantages dont sont dotées les EnR (emplois locaux, prix orientés à la baisse, réduction de la dépendance aux énergies fossiles), les Etats et les populations africains continuent aujourd’hui à donner la priorité aux énergies fossiles, faute de moyens financiers. Pourtant, en cas de prix élevé du diesel et du gaz, le photovoltaïque est très rapidement compétitif. L’un des enjeux principaux est donc le financement de la transition énergétique africaine, pour permettre aux États comme aux communautés de mettre en place des politiques publiques soutenant le développement des EnR. Cela doit donc être une des composantes essentielles du Fonds Vert pour le Climat adopté à Cancun, et qui prévoit 100 milliards de financements pour la lutte contre le changement climatique à l’horizon 2020. Le développement des technologies renouvelables implique des savoir-faire nouveaux, aussi bien pour les communautés que pour les entreprises assurant les services énergétiques que dans le domaine de la recherche. Aujourd’hui, les technologies renouvelables sont principalement concentrées entre les mains de quelques acteurs, dans les pays industrialisés et les pays émergents, malgré les expérimentations développées par les acteurs de terrain dans le cadre de projets de développement. La mise en place de mécanismes de transferts de technologies ainsi que le déploiement de stratégies de recherche sur le territoire africain sont donc des conditions sine qua none de l’accès des communautés aux services énergétiques renouvelables. L’accès de tous aux énergies renouvelables implique une redéfinition de la gouvernance des politiques énergétiques dans les pays africains. Les ONG et les communautés, qui développent depuis plus d’un demi-siècle des projets innovants dans ce domaines sont en effet les mieux à même de participer à la définition des technologies à mettre en place, dans la mesure où elles connaissent parfaitement les besoins des populations Aujourd’hui, la gouvernance énergétique reste malheureusement concentrée dans les mains des acteurs institutionnels, et n’encourage pas la mise en place de politiques publiques adaptées, prenant en compte les réalité du terrain. II. Solutions: les énergies renouvelables 1. Éolien. L’éolien présente un fort potentiel dans les pays les moins avancés. Sous des conditions de vent adaptées, il se situe déjà dans la zone de compétitivité des énergies renouvelables. Si les principaux modèles sont adaptés à l’approvisionnement d’un réseau électrique, il existe aussi des formes d’éolienne adaptées à l’électrification rurale. Couplée à d’autre sources d’énergies pour pallier aux intermittences, l’éolien présente un fort potentiel pour l’Afrique. Cette technologie a cependant des coûts d’investissements plus élevés que les énergies fossiles, et nécessite une main d’œuvre qualifiée, ce qui la rend parfaitement éligible aux différents mécanismes de transfert de technologie. 2. Méthanisation des déchets. La production de biogaz — obtenue par la fermentation des déchets organiques — représente une forme d’énergie renouvelable adaptée aux besoins des zones rurales et isolées, et sans impact sur l’environnement. La méthanisation permise par les bio-digesteurs permet d’accroître l’accès à l’énergie propre pour l’éclairage et la cuisson des aliments et réduit les dépenses des ménages ruraux et péri urbains en bois de chauffe, en charbon et en pétrole. L’effluent ou résidu de bouse (sans le méthane qui s’est échappé sous forme de gaz) est un engrais organique de meilleure qualité que le fumier et le compost ordinairement produit. Il permet ainsi d’accroître la production agricole et de réduire la charge de travail des femmes. Les résultats scolaires sont améliorés grâce à l’éclairage. Les conditions sanitaires sont améliorées car les maladies liées à la fumée et aux odeurs sont diminuées. La productivité animale est améliorée grâce à la stabulation et par une meilleure prise en charge alimentaire et sanitaire du bétail. Enfin, l’implantation des bio-digesteurs est une opportunité de création d’emploi dans la zone d’activité. 3. Solaire photovoltaïque (PV). Le solaire photovoltaïque est une des énergies renouvelables au plus fort potentiel en Afrique avec l’hydroélectricité. En parc au sol, elle est parfaitement adaptée au réseau électrique, mais peut aussi, en complément d’énergies thermiques (ou installée avec des batteries), s’imposer comme une solution d’électrification rurale. Son principal défaut demeure son coût de production, encore plus élevé que les solutions thermiques (gaz, pétrole, charbon), mais ceux-ci sont orientés à la baisse, et le solaire PV devrait être compétitif avec les énergies fossiles d’ici 10 à 15 ans. En outre, l’Afrique ne compte pas d’unité de production de panneaux importante, ce qui la rend dépendante des importations. Le transfert des technologies, aussi bien de production que de mise en œuvre et de maintenance, est donc fondamental pour réussir la transition énergétique en Afrique. Mettre en place un cadre normatif et réglementaire favorable aux EnR. Chaque fois que cela est économiquement rentable, il est indispensable que les PMA donnent la priorité aux énergies renouvelables en les mettant au cœur de leur politique énergétique. Déjà, comme l’illustre la carte ci-dessous, certaines énergies renouvelables sont compétitives face aux sources fossiles, et notamment au diesel, très utilisé en zone rurale. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place un cadre normatif et réglementaire favorable aux EnR. Cela revient à donner la priorité aux sources locales d’énergies, qui sont non seulement porteuses de sécurité d’approvisionnement énergétique. Dans le cadre des appels d’offre et des politiques d’électrification, les énergies renouvelables peuvent par exemple être soutenues par l’introduction de critères environnementaux, mais aussi par le développement d’outils économiques comme les tarifs d’achat. Les projets énergétiques étant généralement soutenus dans le cadre des politiques de financement, le rôle des banques de développement et des bailleurs doit être de s’assurer que les surcoûts engendrés par ces projets — dans les zones où les renouvelables ne sont pas compétitives par uploads/Geographie/ expose-sur-les-changements-11 1 .pdf
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- Publié le Jui 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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