LE TEMPS DU 21 DECEMBRE 1935 26' jour de la lune; lever 3 h. coucher 12 h. 38.
LE TEMPS DU 21 DECEMBRE 1935 26' jour de la lune; lever 3 h. coucher 12 h. 38. Soleil. lever 7 Il. «3. coucher 15 h. 54. Mauvais temps. S.-E. faible à modéré, froid, gelée, nuageux à neiges. Baromètre en baisse. Pans, nuit, -1°; jour, +3». Finies prochaines. Depressiçn [sera France, Il -7. Autre au large. Dépression Europe centrale se com- blera. +5". PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 h. S.-E. 3 o 5 m. Nuageux ou neige. Tfa. PROvencs 1501(8 lignes) Têlécb. 1Chaque foisque lesorfdelapaix est ea cause, tesFrançais divisés sentent lanécessité del'union 1 52- ANNEE N° 18.902 • SAMEDI 21 DÉCEMBRE 1935 25 CENTIMES '21 Décembre 1935 PARIS, LONDRES ETROME SERECUEILLENT II n'est pas question déladémission ducabinet a déclaréM.PierreLavât Les événements n'ont pas renforcé l'opposition qui va tenter de reporter son effort sur le terrain des ligues M. Pierre Lavai, sortant du ministère des affaires étrangères, a le sourire Au plus fort de la bourrasque provoquée avant-hier par les événements de Rome et de Londres. les amis de M. Pierre 'àaval n'avuient nullement per- tu l'espoir de ,voir le gouverne- nent français'' triompher une par- ementaires. La journée d'hier semble jus- Hfier Leur optimisme, car il est ncontestable que là position du cabinet varait en sortir nette- nent' renforcée. La confusion tes' débats aux Communes, les jraves déclarations faites par ïir Samuel Hoare, étaient déjà te nature à doitner à réfléchir. La précipitation avec laquelle a tenu à demander tux puissances méditerranéen- tes de préciser leur attitude au iasoù la flotte britannique se trouverait attaquée a également invité à la réflexion ceux qui l'étaient refusés jusqu'ici à considérer que les sanctions pouvaient comporter un. risque "èel de guerre. Ce risque avoué, n'est-ce pas justification des efforts dé- ployés par la France pour :!éviter Bref, l'opposition elle-même te rend compte que les événe- nents ne la renforcent pas au- tant qu'elle l'espérait. La diffi- culté de faire un nouveau ca- ïinet sensiblement différent et. surtout, de trouver un ministre 'les affaires étrangères dans les circonstances présentés a d'ail- leurs refroidi l'ardeur de beau- coup. Aussi, tous les pointages ef- fectués semblent-Us indiquer que, sauf événement imprévu. là majorité reste acquise au gouvernement Laval. Et ses ad- versaires s'en sont si bien rendu compte que, dès hier, ils sem- blent avoir esquissé un mouve- ment tournant en essayant de reporter leur effort sur le ter- rain des ligues. Quant à t'espoir nourri par certains de voir M. Herriot abandonner le cabinet, il est LA GUERRE D'ETHIOPIE De nouveaux combats se sont déroulés dans la région du Tembîen ( Voici les huttes, en formation militaire, dans lesquelles les as- caris (soldats indigènes italiens) vivent avec leur famille, entre deux combats. inutile de dire qu'il né repose sur aucun fondement. Si le ministre d'état a aban- donnée la présidence du parti radical, c'est qu'il est ulcéré de voir, contrairement à tous les usages, tant de ses collègues de groupe voter contre urt Vâbijfèt dont il fait partie. C'est une querelle qui n'arien à voir avec le gouvernement et peut-être ram'ènèra-t-elle certains à plus de discrétion et l'avenir: Quoi qu'il en soit, il est incoii- testable que la\ journée d'hier a été bonne pour le cabinet, La machine parlementaire a repris son rythme normal. Il n'est même plus question de préci- piter le vote du budget pour én. avoir terminé avant le prand débat sur la politique extérièu- re et le groupe radical-socialiste ne se réunira pas avant le jour même où il s'ouvrira. Ce sont autant de symptômes favorables que l'opinion publique accueil- lera avec plaisir. Moscou souhaité la démission de M. Pierre £aval et se réjouit de celle de Sir Samuel Hoare Berlin, 20 décembre. Téléph: Mâtin. Le correspondant à Moscou de la Deutsche AJlffémeine Zèitung apprend qu'en U. R. S; S. on a accueilli avec la satisfaction la plus vive la nouvelle de la dé- mission de Sir Samuel Hoare et que l'on exprime l'espoir de voir Sir Austen Chamberlain prendre sa succession. Ce ministre, qui avait été beau- coup attaqué en son temps à Mos- cou, est devenu actuellement, dans l'U. R. S. S., persona gràtissima du fait de son attitude hostile à l'égard de l'Allemagne. Le gouvernement allemand croit pouvoir affirmer que l'on désirerait également à Moscou là chute de M. LavaL Il ne reste plus à M. Laml, écrit la Pravda, que de démis- sionner du d'ordonner de nouvelles ilections. (Voir en Dernière Heure) UNE DÉMARCHE ADPRÊS DES PUISSANCES MEDITERRANEENNES Afin de leur faire préciser sielles pratiqueraient l'assistance prévue à l'article 16dupacte en cas d'attaque contre la flotte anglaise LONDRES, 20 décembre. (Dép. Havas). -On apprend qu'une démarche a été faite par la Grande Bretagne auprès des puissances méditerranéennes pour' demander aux gouverne- .ments de ces puissances si elles avaient pris des précautions jni- litaires et navales en prévision de dijficultés qui pourraient surgir de l'application des sanc- tions et si elles seraient dispo- sées à pratiquer, en cas d'attàr que contre la flotte anglaise, l'assistance mutuelle prévue au paragraphe 3 de l'article 16. On considère, à Londres, çom^ me souhaitable que cette ques- tion soit, d'ailleurs, prochaine- ment évoquée à Genève avant la discussion de tout projet de ren- forcement des sanctions écono- miques, mais on n'indique pas encore si la Grande-Bretagne en prendra l'înitiative. Il' faut rappeler que, dans'le discours qu'il a prononcé, hier, la Chambre, Sir Samuel Hoare a attiré l'attention de l'Assemblée, sur le caractère urgent et capital d'une assistance" mutuelle sans Cette demande, visant les puis- sances méditerranéennes, s'adresse surtout la Grèce et à la Turquie.- On sait que, pour sa part, la France a très explicitement 'répon- du à à Ipridres le 26 octobre deï- hier sur"1 le jeu de l'assistance mu- elle basée sur l'interprétation. du paragraphe 3 de l'article, 16 du Covenant de Genève. M. Baldwin est reçu par le roi George Lotores 20 décembre. (Dép. Radio). Le premier ministre, M. Stanley Baldwm, s'est rendu, ce matin, au palais de Buckinghàm, où il fit reçu par le roi. L'entretien en- tre le souverain et le chef du gou- vemsment a t:uré une demi-heure. M. Eden (à gauche), son arrivée à Paris, est reçu par Sir George Clerk. Un attentat contre le monument aux morts de Genève Gkkêve, 20 décembre. Téléph. Matin, Un attentat a été commis ce matin contre le monument érigé à la mémoire des Suisses morts pen- dant ta' guerre, qui se trouve dans le parc de Mon-Repos. Des inconnus ont essayé de faire sauter à la dynamite le monument dont, seul, le mur de soubassement D'après les premiers résultats de l'enquête, il s'agirait d'une vengean- ce d'antimilitaristes à propos de la condamnation récente d'un objec- j teur de conscience. La police a arrêté l'anarchiste Henti Tronchet, qui a fini par avouer être l'auteur de -l'attentat. Et maintenant, dans l'affaire éthiopienne, ta France n'a guère plus qu'à prendre un fauteuil d'orchestre et a regarder. A-t-elle eu tort de vouloir monter sur la scène pour y séparer des gens qui se battaient ? Nous ne le pensons pas. Et, quand les passions seront apai- sées, or. reconnaîtra qu'elle a agi par souci de l'amitié et plus encore par sou- ci de la paix. Ce sont des soucis qui, quoi qu'il advienne, honorent un peuple et un gouvernement. Mais, quand on cherche à tendre la main à un ami dans la mêlée, il faut qu'il fasse au moins un effort pour la saisir. Et, quand on s'avance, poitrine découverte, sur la route de la paix aussi dure parfois que la route de la guerre il ne faut pas être abandonné par ses compagnons de chemin. lien ne sert de se meurtrir contre l'impossible. La France a fait son devoir. D'aucuns disent même plus que son devoir. Aux autres de faire le leur Le grand conseil fasciste réuni hier acontinué, l'etude des suggestions deParis [BU CORRESPONDANT PARTICULIER '•"'DÛ « MATIN »]'. Roue, 20 décembre;- /Par téléphone. Le: gr^nd conseil fasciste s'est réuni, hier soir, à 22 heures. au palais de Venise, sous la présidence de M. Musso- Uni, poursuivant, cpmine, préi^u, ses travaux commencés l'avant- dernière nuit. Après que le duce eut fait à ses Collègues un nou- veau rapport' sur les derniers développements de la situation Internationale, particulièrement en ce qui concerne la part prise par le gouvernement de Lon- dres au cours des dernières journées, les membres du con- seil ont longuement délibéré sur la validité des propositions de Paris, validité qui a été mise en doute depuis le discours. prononcé hier soir, au palais de Westminster, par'M. Baldwin. L'ambassadeur d'Italie s'est rendu hier soir au Quai-d'Orsay Dans la soirée d'hier. M. Vitto- rio Cerruti, ambassadeur d'Italie, s'est rendu au Quai-d'Orsay et a eu avec M. Pierre Lavai un entré- tien d'une certaine durée. Au cours de la conversation, qui a porté sur l'ensemble du conflit italonétiiiopien, M. Cerruti a été amené à déclarer que son gouver- nement tenait toujours pour vala- ble le projet de conciliation Laval- Samuel Hôare. Le palais Chigi con- sidère. a -été régulièrement saisie d'un uploads/Geographie/ le-matin-21-dicembre-1935.pdf
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- Publié le Fev 25, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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