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HAL Id: tel-01515695 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01515695 Submitted on 28 Apr 2017 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Édition critique du Tratado de república y policía cristiana para reyes y príncipes y para los que en el gobierno tienen sus vezesde Juan de Santa María (éd. princeps : 1615)) Julie Fargeaudou To cite this version: Julie Fargeaudou. Édition critique du Tratado de república y policía cristiana para reyes y príncipes y para los que en el gobierno tienen sus vezesde Juan de Santa María (éd. princeps : 1615)). Littératures. Université Paris-Saclay, 2016. Français. <NNT : 2016SACLV062>. <tel-01515695> II IV REMERCIEMENTS La réalisation de ce travail de recherche n’aurait pu aboutir sans l’aide de mon directeur de thèse, monsieur Marc Zuili ; qu’il trouve dans mes remerciements, l’expression de ma gratitude. Devant mon envie de travailler sur un sujet concernant la monarchie espagnole au XVIIe siècle, monsieur Zuili m’a proposé de me pencher sur l’œuvre de Juan de Santa María. Il a veillé aux avancées et progrès du présent travail grâce à ses conseils, son intérêt et ses précieuses corrections. Merci pour sa disponibilité et ses encouragements. Mes remerciements s’adressent également aux divers interlocuteurs que j’ai pu rencontrer lors de mes recherches en France, en Espagne et en Angleterre : monsieur Marc Smith de l’École des Chartes, pour ses précieux avis concernant le manuscrit, madame le Professeur Paloma Bravo (de l’Université de Bourgogne) pour ses suggestions pertinentes, madame le Professeur Mercedes Banegas pour ses compétences de linguiste, Léa Bénichou pour l’aide qu’elle m’a apportée au début de mes recherches, et madame Miguy Lebert pour sa contribution à tout ce qui relève de la langue anglaise. Je remercie aussi monsieur Fernand Sanchis pour ses remarquables traductions des citations latines qui ont éclairé le Tratado de república…, ainsi que pour sa relecture attentive de l’ensemble de ce travail. Il m’a été d’une aide inestimable et m’a beaucoup encouragée. Merci pour tout. La constante présence de mes parents m’a été précieuse, ainsi que leurs encouragements, leur motivation et leur amour. Cet amour si puissant m’a construite et me porte. L’aboutissement de cette thèse n’aurait pu se faire sans eux. Merci enfin à mon fiancé et futur mari, de m’avoir soutenu dans ce projet et d’être à mes côtés. Merci à vous trois pour votre précieuse présence. Merci aux miens. Je leur dédie cette thèse de doctorat. V INTRODUCTION 1. Juan de Santa María : la vie et l’œuvre Notre premier contact avec le Père Juan de Santa María a eu lieu lors de la lecture conseillée par monsieur le professeur Marc Zuili, de l’ouvrage de Javier Peña Echeverría, La razón de Estado en España1. Nous cherchions alors un sujet en rapport avec la monarchie hispanique. Depuis une recherche menée sur le roi Philippe II dans le cadre de notre mémoire de master2, la monarchie hispanique nous était apparue comme une source intarissable d’œuvres et d’écrits divers. Parmi certains textes réunis dans ce livre sur la raison d’État en Espagne figurent des fragments de l’œuvre d’un auteur assez peu connu, sur lequel notre directeur de thèse a attiré notre attention, le franciscain Juan de Santa María : Tratado de república y policia christiana para reyes y príncipes y para los que en el gobierno tienen sus veces. Les extraits de l’ouvrage de Javier Peña Echeverría font partie d’un corpus de textes des XVIe et XVIIe siècles dont la thématique est centrée autour de la raison d’État. Ces écrits anciens, dans lesquels la politique occupe une place de choix, étaient de nature à fournir des instruments efficaces pour l’action du roi. Ils révèlent la vision du pouvoir qu’avaient leurs auteurs et ce, en fonction du contexte politique. Ces écrivains étaient généralement des religieux ou des proches de l’État. Citons entre autres Pedro de Rivadeneira3, Baltasar Álamos de Barrientos4, Antonio de Herrera5, Juan Márquez6, Lorenzo Ramírez de Prado7, Juan Pablo 1 Javier PEÑA ECHEVERRÍA, La razón de Estado en España, Siglos XVI-XVII, Madrid, Tecnos, 1998. 2 Julie FARGEAUDOU, Analyse de la correspondance de Philippe II d’Espagne avec ses filles Isabel Clara Eugenia et Catalina Micaela entre 1581 et 1596, Mémoire de Master inédit, UVSQ, 2007. 3 Pedro de Rivadeneyra (1526 – 1611). 4 Baltasar Álamos de Barrientos (1555 – 1640). 5 Antonio de Herrera (1549 – 1626). 6 Juan Márquez (1565 – 1621). 7 Lorenzo Ramírez de Prado (1583 – 1658). VI Mártir Rizo8 ou Claudio Clemente9. Dans un souci de rejeter les théories de Machiavel, l’objectif de leurs ouvrages était de faire remarquer qu’un prince ne devrait pas transgresser certaines règles, son seul but étant d’accéder au pouvoir de la manière la plus honorable possible. Ils y montraient que l’intérêt de l’État était primordial. Ces écrits politiques fleurirent entre 1595 et 1650, et pour certains, servirent de références à d’autres auteurs au fil des siècles. Les extraits tirés de l’ouvrage de Juan de Santa María occupent une place importante dans la compilation de Javier Peña Echeverría. C’est ce livre qui a été le déclencheur de nos recherches actuelles. Javier Peña Echeverría définit la monarchie espagnole comme une : « monarquía católica con la misión histórica de defensa y propaganda de la fe y entiende la política española como empresa al servicio de (y guiada por) la religión, que ha de llevarse adelante a cualquier precio »10. Il propose ici une définition religieuse de l’État que Juan de Santa María aurait sans nul doute validée. Celui-ci vécut sous les règnes de Philippe III et Philippe IV. En 1615, il livra un traité sur l’art de gouverner qui s’adressait au souverain et à son fils, le prince. En effet, à travers son statut de religieux, – l’auteur était un franciscain – il écrivit son traité pour le roi Philippe III afin de l’éclairer sur la gestion de l’État et sur les fondements du pouvoir monarchique. Si on s’attarde sur le vocabulaire employé par Javier Peña Echeverría, nous remarquons que la religion est bien sûr d’une puissance inégalable mais également la clé de voûte d’un système politique. Les mots « monarchie » et « catholique » se complètent et ne forment qu’un. La religion est vue comme une croyance qui doit être protégée et dont la monarchie est le garant, elle est à son service. Que faut-il faire, qui faut-il écouter pour défendre la foi et être un bon souverain ? Javier Peña Echeverría a choisi d’évoquer Juan de Santa María en présentant un chapitre11 de son ouvrage le Tratado de república y policia christiana para reyes y príncipes y para los que en el gobierno tienen sus veces, publié à Madrid en 1615. Ce traité politique écrit à l’intention du roi Philippe III d’Espagne, s’adresse également au prince Philippe, futur Philippe IV, ainsi que l’indique la première partie de son titre. De même, la seconde partie de ce titre montre la volonté de Juan de Santa María d’instruire tous ceux qui gravitent autour du pouvoir. Le traité s’apparente à un recueil de conseils pour les rois et princes espagnols. Il nous offre une 8 Juan Pablo Mártir Rizo (1593 – 1642). 9 Claudio Clemente (1596 – 1642). 10 Javier PEÑA ECHEVERRÍA, op.cit., p. XXVIII. 11 Ibid., p. 122. Javier Peña Echeverría a utilisé le deuxième paragraphe du chapitre XXIX du Tratado de república… dans son ouvrage. VII perspective du pouvoir et des responsabilités des monarques. Juan de Santa María propose ses avis, commentaires, recommandations et autres avertissements ainsi que sa conception de la politique au temps des Habsbourg d’Espagne. 1.1 Éléments biographiques Les informations dont nous disposons sur le franciscain Juan de Santa María sont limitées. Nous avons trouvé peu d’indications sur les événements de sa vie. Il est cité le plus souvent dans des œuvres qui évoquent la politique ou les traités d’éducation, et non dans des ouvrages concernant strictement la religion, malgré sa position au sein de l’Église catholique. Dans son traité politique, Juan de Santa María affiche sa vision du pouvoir. Ainsi, ce qui suscita la rédaction de cet ouvrage de plus de six cents pages fut son opposition au duc de Lerma, favori du roi Philippe III, dont les manœuvres au sein du gouvernement déplurent fortement à l’ecclésiastique. En effet, nous verrons que Juan de Santa María combattait le statut de favori, cet homme auquel le roi avait délégué une très grande partie de ses pouvoirs. Religieux de l’ordre des Franciscains déchaux, Juan de Santa María était connu de ses contemporains pour son rôle dans la politique de Philippe III. Né à Benavente, près de Zamora (Castille-et-León) en 1551, Juan de Santa María étudia le droit à l’Université de Salamanque. Sa vie tournait uploads/Geographie/ fargeaudou-2016-tratado-de-republica-y-polica-cristiana.pdf

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