Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Foi et vie (Paris) Foi

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Foi et vie (Paris) Foi et vie (Paris). 16/01/1929. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Pour un nouvel humanisme, Paul Arbousse- Bastide. — Questionnaire. — Méditation laïque. Métaux bons conduc- teurs de l'électricité, âmes bonnes conductrices de l'esprit, Paul Doumergue. — L'affaire Calas, L. Roïissy. — Notes et documents. —^ Les Temps nouveaux. A propos de la question des responsabilités, Paul Doumergue. — L'exposé de notre enquête, qui ne pouvait être coupé, nous jorce à renvoyer au prochain cahier ta rubrique de quinzaine : Au fil des Livres. A nos lecteurs. — Nous remercions cordialement tous ceux qui nous ont envoyé des dons ou ont souscrit l'abonnement de soutien, en les accompagnant d'un mot aimable. Si leur exemple est largement suivi, nous pourrons faire face aux difficultés du temps présent, et même envisager de nouvelles améliorations à la Revue. CERCLE D'ÉTUDES pour la culture de la vie spirituelle — / Le Cercle d'études aura ses séances toutes les semaines» le Vendredi soir, à 20 h. 45 très précises. Nous avons publié la liste des études dans le Cahier du 16 décembre. — Le sujet général, qui sera envisagé sous ses faces par- ticulières, est : L'Action. Le 25 Janvier, M. LAPORTE, professeur à la Sorbonne : L'action et la connaissance du vrai. Le ïer Février, M. RAMON FERNANDEZ : L'action et la vie spéculative. ENQUETE Pour un nouvel Humanisme Nous donnons aujourd'hui l'introduction à l'enquête que nous ouvrons sous ce titre : Pour un humanisme nouveau. Foi et Vie a toujours eu en vue — et est bien décidée à tenir plus ferme que . jamais à son propos — d'étudier les problèmes spirituels de l'heure présente. Le problème d'un « humanisme nouveau » est parmi les plus graves, à cette heure où l'on sent bien que sur tous les points noire vieille société est à réorganiser, notre éducation à remettre sur pied et à réorienter. M. Patil Arbousse-Bastide, agrégé de philosophie, qui fait par- tie de noire nouvelle équipe, a bien voulu écrire un large et lumi- neux exposé des motifs, suivi du questionnaire. Il dirigera l\enquêle, recevra et dépouillera les réponses (son adresse est : 18, rue des Sai7itsrPères, La Rochelle {Charente-Inférieure). Il pré- sentera, à la suite des'réponses pour lesquelles ?ious sollicitons les hommes les plus compétents, ses conclusions. (N. D. L. R.) . Nos grands-pères firent leurs « humanités ». Nos ! pères parlent plus volontiers de leurs années de « rhéto- rique ». Quanta nous, modernes, nous sommes les fils de « la section A ». Pour nos petits-neveux, il est plus prudent de ne pas prophétiser. Il se peut que leurs <c humanités » soient de l'ordre des langues vivantes, de la technique où du commerce. Il serait tout aussi facile de criera la décadence que d'exalter la marche du progrès ; il est plus difficile de réfléchir et de juger. Miracle de notre histoire, occidentale que l'étude du grec et du latin ait pu jouer un rôle de valeur spirituelle ! Le parler de nos grands-pères avait quelque force. En POUR UN NOUVEL HUMANISME 59 louant leurs «humanités», ils pouvaient se donner aisément l'air de savoir ce qu'ils voulaient dire. De nos jours, les temps sont plus durs, et il faut paraître avoir beaucoup d'esprit pour développer avec prestige, J'émi- nente dignité de l'austère «section A». Le moyen le plus court est de reprendre le langage de nos pères. Parlons . donc d' « humanités ». — Il semble bien que Cicéron soit pour quelque chose à l'origine de cette expression. C'est dommage ! Mais Cicéron était profond quand il copiait les Grecs. En - imposant la faveur de son autorité aux images d' « hu- maniores litterae » et de « caritas generis humani », il paraît avoir songé à la caiXavGpoTuaet à la TKUSSÎC des Grecs : civilité et éducation, horizons ouverts et science solide. Au Moyen-Age, subsiste le terme de « bonse artes » et de « humaniores litterae ». Là chose suivit son destin que la scolastique ne rendit pas toujours éclatant. Elle eut du moins l'inestimable mérite de conserver à peu près intactes les formes par lesquelles devait nous parvenir la pensée antique. Mais souffle un vent nouveau. En Italie, tandis que nous négligions encore les élégances cicéroniennes, on discutait en latin et on lisait Platon. Quelques régents, en veine de voyage, s'étonnèrent et'"' revinrent enthousiasmés. L'enthousiasme ne suffit pas. Il fallait des textes. •- On connaît la hardiesse de Guillaume Fichet, profes- seur ef. bibliothécaire de Sorbonne, qui en 1470, installa le premier atelier typographique dans le vieux collège et. mit à la portée des étudiants quelques modèles de style latin. Le branle était donné. Une place de plus en plus . grande fut réservée dans les écoles à l'éloquence, l'his^ toire, la poésie latines. Les amateurs, les « studiosi 60 FOI ET VIE . artium humanitatis » se multiplièrent. Un peu de sno- bisme peut-être, mais qu'importe ! Pour le grec, on emprunta à l'Italie ses éditions. En i5o7, nous pouvions publier le grec en France ; la confrérie des hellénistes s'étendit hors de l'Université : l'humanisme français \ était né. L'étude des langues et des littératures gréco-latines avait définitivement lié son sort au beau terme d'huma- nisme. Plus tard, par l'expression d'humanités, on désigna les classes secondaires de troisième et de seconde : les deux années succédaient à l'initiation grammaticale gréco- latine, la rhétorique et la philosophie étant considérées comme la clef de voûte dû labeurclassique. Aujourd'hui où le terme de rhétorique, a officiellement disparu., on entend encore, dans la conversation, par « humanités » les études gréco-latines dans leur ensemble, à l'exclusion cependant des classes dje grammaire tenues pour une simple préparation à des exercices plus féconds d'expli- cation ou de lecture cursive. . Ainsi, les humanités désignent un certain ordre d'étu- des mises en honneur à la Renaissance par un groupe de novateurs. Mais ce n'est rien dire dé nouveau et même de clair que de s'en tenir là. D'où vient que pour désigner un ensemble d'études, on en soit venu à se servir d'un, terme si étroitement apparenté à celui d'homme? Sans doute parce que ces études, plus que touteautre, ontparu propres à faire connaître l'homme à l'homme, à fournir comme une étymologie de l'homme. Cette vertu des humanités tient-elle du fétichisme ou répond-elle à quelque réalité ? POUR UN NOUVEL HUMANISME 61 Et d'abord que fut en son fond l'humanisme du xvie siècle ? La question est usée. Il est parfois utile de préciser les banalités, sans compter que beaucoup déco- rent de ce nom ce dont ils sont accoutumés à ne plus s'enquérir. Pour certains, l'humanisme du xvie siècle aurait été, avant tout, un mouvement philologique : définition manifestement trop étroite. L'humaniste est plus qu'un philologue. L'établissement et l'étude du texte uploads/Geographie/ foi-et-vie-revue-bpt6k5728251q.pdf

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