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BALARUC Zone Commerciale Carrefour BÉZIERS Zac de Montimaran ST JEAN DE VEDAS Zone Commerciale Carrefour Mieux qu’une innovation une JUSQU’À 5 000 RESSORTS MATELAS MULTISENSE PAR ONEA TOUS VOS LOISIRS DE JUILLET +AOÛT SÈTE C Le meilleur des expos Chabaud et Gromiam ÉTANGS C Ces merveilleux fous volants SÈTE C Une journée avec Anthony Liguori, jouteur du bassin de Thau Mythes légendes et N° 274-275-Juillet/Août 2012 NUMÉRO DOUBLE 2 R 27955 - 274-275 - 2,00 € PHOTO CÉDRIC MATET (MODÈLE LISA DUCROCQ) Sete274-275Une-BAT_274SETE_001 03/07/12 20:00 Page1 La Gazette n° 274-275 - Du 5 juillet au 29 août 2012 8 dossier éinventons les légendes et les rituels du troisième millénaire!”, clame Pascal Larderet, comédien de rue et “inventeur” de la légende du poufre à Sète. À fouiller un peu, les villes du bassin de Thau regorgent de légendes. Des histoires orales truculentes, aux multiples versions. Détenant une part de faits réels, les légendes nous parlent de l’histoire des lieux, celle qui a marqué ses habitants. Universelles, tout comme les animaux-totems de carnaval qui leur sont parfois associés (voir p. 12-13), les légendes permettent d’expliquer le mystère, d’accepter un drame, d’intégrer l’étranger à la communauté, d’initier les jeunes, d’”exorciser” les grandes peurs collectives, en les rendant plus légères. Elles ressurgissent au détour d’une fête, d’une chanson, d’un trait d’humour. Folklore? “Oui, si on se prive d’ima- ginaire. Non, si les récits des origines redonnent du sens, de l’énergie. Quand le présent vacille, lé- gendes et totems peuvent réensemencer le futur”, assure Claude Alranq, occitaniste spécialiste des totems. Alors, que les histoires datent de l’Antiquité ou se réinventent aujourd’hui, cet été, laissez-vous inspirer. Voici quelques mythes et légendes incontournables, récoltés sur les berges de l’étang… I Trop ensoleillé pour garder ses mystères ? C’est sans compter la verve et la malice de ses habitants. Le bassin de Thau se révèle foisonnant de mythes, légendes, contes et autres histoires truculentes. Évasion fantaisiste dans l’imaginaire local… “R Mythes et légendes du bassin de Thau Mystères. Une cité est engloutie dans l’étang de Thau, aux dires des Anciens. C’est l’une des nombreuses légendes qui ressurgissent dans les mémoires, à cheval entre réalité historique et pure imagination collective. 008-013 mythes_274SETE_008_013 03/07/12 15:50 Page8 La Gazette n° 274-275 - Du 5 juillet au 29 août 2012 réalisé par Raquel Hadida / photos Cédric Matet, Frédéric Grafft, Raquel Hadida / 9 !MYTHES !MYTHES EXPRESS • Qui a vu la baleine ? Jusqu’en 1928, la ville de Sète s’écrivait Cette. Ce nom faisait-il référence à un cétacé (dauphins, baleines) ? Oui, dit la légende. Vue de l’ouest, l’“île” sétoise ressemble à une baleine ou un dauphin, à moitié immergé, inspirant les marins de passage qui l’auraient nommée ainsi. Et, aujourd’hui, les blasons locaux, des clubs sportifs (water-polo,…) comme de la Ville. Mais les archéologues disent non. Strabon, le géographe antique (1ers. après J.-C.), évoquait déjà le mont Sygion entre les cordons de sable sur le littoral. Transformé en Sétion, puis Sétius dans les cartes antiques et médiévales. Qui proviendrait de set, “montagnette” en langue indo-européenne. • Thau, l’étang du taureau Un taureau serait sorti des eaux - devant Mèze -, donnant ainsi son nom à l’étang de Thau, et inspirant le centre culturel et sportif du Taurus à Mèze. Mais l’étang de Thau viendrait plutôt de Taur, “l’eau” en langage pré- européen. Tout simplement… • Saint-Clair, le mont de l’ermite amoureux Guiral, Clair et Loup : trois frères tombent amoureux de la même fille, Bertrade (ou Irène). Pour les départager, elle les envoie en croisade à Jérusalem —classique, autour de l’an 1000 — et leur promet d’accorder sa main au plus glorieux. Lorsque les trois frères reviennent à Saint-Martin-de-Londres, leur bien-aimée, rongée de souci, vient de mourir. Effondrés, les trois amoureux décident de vivre en ermites sur trois pics disposés en triangle, qu’ils illuminent chaque année. Reconnaissants, les villageois décident de baptiser les trois monts de leurs prénoms : le pic de Saint-Guiral dans l’ Aigoual (Cévennes), le pic Saint-Loup… et e mont Saint-Clair. P ar temps clair, les pêcheurs aperçoivent le sommet d’un clocher, dans l’eau de l’étang de Thau. Par temps brumeux, on entend les cloches de cette église noyée. Les plongeurs disent apercevoir des vestiges de constructions. On raconte que dans les fonds de l’étang repose une ville entière. Car une nuit de solstice, la terre aurait croulé dans un meu- glement sourd — suite à l’éruption du volcan d’Agde, peut-être —, et l’étang a alors recouvert temples et palais. Mais où se trouve cette cité engloutie? Dans l’anse de Sète à Balaruc, dans la crique de l’Angle. Ou bien du côté du Barrou à Sète, où des murs d’aqueduc semblent s’en- foncer dans l’étang. Pour le savoir vraiment, il faut suivre les daurades royales. Lorsque ces poissons se mettent en ligne, les arcs dorés de leurs fronts forment un escalier d’or… qui nous mène à l’entrée de la ville engloutie. Hameaux de roseaux Auprès des touristes, les pêcheurs d’étang ont joué de cette légende, usant des clochettes ac- crochées aux filetx. Pour l’esprit rêveur des ap- néistes, le courant chaud qui arrive dans l’étang autour de Balaruc, la “bise”, peut provoquer des visions. Mais la vision d’une Atlandide locale ne tient pas que du roman: en 1976, l’équipe de l’archéologue Denis Fonquerle a bien trouvé des traces d’habitat lacustre englouti, par deux mètres de profondeur. En bien moins gran- diose: un hameau de trois cabanes de roseaux, arrimées dans le sol par des pieux de chêne vert. Sur pilotis pour se protéger des bêtes sau- vages ou, plus probablement, englouties par une montée des eaux de 2 à 3 mètres. À l’âge du bronze, au Ier ou IIe siècle avant J.-C., les premiers “Gaulois” se sont ainsi installés entre le Barrou et la Plagette à Sète, au lieu-dit la Sangade. Mais aussi dans l’anse de Balaruc- les-Usines, à Saint-Sauveur (port de plaisance actuel), et entre Marseillan et Mèze, à Mont - pénèdre. À en croire les poteries et outils retrouvés, ces premiers Gaulois se nourrissaient de pêche, de cerfs et de sangliers chassés, mais aussi d’élevage diversifié, et de culture de céréales. Pour une véritable ville à Sète, attendez encore 18 siècles… I Hercule apprécie le muscat C“Bête comme les oiseaux de Bouzigues qui appellent les chasseurs”: pourquoi une telle réputation? Au VIIIe siècle, trois paysans bouzigauds reviennent du marché de Pézenas, un soir sans lune, à travers la forêt. Terrorisés en entendant des brigands, ils grimpent dans un chêne. Juste au-dessous, les bandits se gaussent de leur butin du jour. Invisibles, les Bouzigauds ne peuvent s’empêcher de s’exclamer: “Ah, que n’en ai-je le quart pour acheter le champ du père Blaise!” Le premier se fait alors égorger au pied du chêne, son sang noir s’écoule. “Monsieur l’assassin, c’est que mon camarade avait mangé beaucoup de mûres en chemin.” Même traitement pour le second. Le troisième se justifie: “Moi aussi, je suis de Bouzigues, et pourtant je me suis tenu coi et n’ai pas soufflé mot!” Et voilà trois Bouzigauds pas vraiment futés, zigouillés… dans l’hilarité générale. CSeconde histoire, plus récente.Un Bouzigaud se blesse en pêchant des palourdes. Le médecin l’incite à mettre un pansement “là où il s’est fait mal”. De ce pas, le Bouzigaud part mettre son pansement avec application… sur le rebord de sa barque. Au jeu du plus nigaud, les Bouzigauds sont des héros… de légende uniquement. I H ercule, le mythique héros grec aux dou - ze travaux, fils de Zeus, est passé par le bassin de Thau. La littérature grecque l’atteste, dès Ho - mère. Il a même créé la voie Héracléenne, qui traverse Vias, Mèze, Loupian. Ou plus au nord, de Saint- Thibéry à Montbazin. Un chemin “- pré-romain” (gau- lois?), ancêtre de la voie Domitienne, puis de l’auto- route A9, mais jamais vraiment identifié. Et quitte à avoir un people “sous le coude”, l’ima- gination locale lui a rajouté deux étapes, aux thermes de Balaruc, et dans les vignes de Frontignan. Il avait pourtant démarré son dixième travail en Andalousie. Mission: cap- turer le troupeau de bœufs de Géryon, un monstre à trois corps. Ensuite, il décide de rentrer en Grèce à pied, civilisant les pays “barbares” dans la foulée. Pays de Thau com- pris. 9h: terrassement. “Je pousse mes mille bœufs au pelage rouge devant moi: ils tracent un che- min à eux tout seuls”, s’enorgueillit Hercule. C’est ainsi qu’il crée la voie Héracléenne. 17h: une pause s’impose. “Je me détends dans la source d’eau chaude de Maïmona (ac- tuelle Balaruc-les-Bains), et rends la cure ther- male sacrée.” En fait, celle-ci se met plutôt sous la protection de Neptune, dieu des mers et des sources. 19h: apéro.Direction Frontignan. “Je ne me passe plus de leur muscat. Si bon, que je tiens à le boire jusqu’à la dernière goutte. Quitte à tordre la bouteille. Bah, ça les arrange bien”, révèle le musclé Hercule. Brevetée en 1912 à Albi par un verrier marseillais, la fameuse bouteille du muscat premier prix était au dé- part torsadée… à l’intérieur. La cave uploads/Geographie/ gazette-legendes-2012-pdf.pdf
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- Publié le Apv 23, 2022
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