40 j o u r s « Sois vigilant et affermis le reste qui allait mourir. » (Apocaly
40 j o u r s « Sois vigilant et affermis le reste qui allait mourir. » (Apocalypse 3.2) Pour un retour à Dieu du peuple suisse Pour le renouvellement et l’unité du Corps de Christ Pour un retour aux valeurs chrétiennes dans les différents secteurs de la société Pour une Suisse avançant dans sa vocation Un sentiment d’urgence nous pousse à appeler, pour la troisième fois, les chrétiens de notre pays à prier et à jeûner. La Suisse se trouve à une époque charnière de son histoire. Il s’agit de nous lever ensemble pour provoquer un tournant positif pour notre pays. Si nous prions en renonçant totalement ou partiellement à la nourriture solide pendant un certain temps, c’est pour être libre, afin de rechercher la face de Dieu et de cultiver avec lui une profonde communion. Loin de vouloir l’impressionner, nous voulons plutôt le laisser marquer notre cœur de son empreinte. « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous » (Jc 4:8). Aujourd’hui, dans notre société effrénée, une sainte détermination est devenue nécessaire pour libérer l’espace indispensable à une prière de qualité. Si nous renonçons à nos propres intérêts en faveur du Royaume de Dieu, nous-mêmes et tous nos concitoyens seront bénis. Voici les sujets qui nous paraissent importants pour le jeûne de 2001 : Nouvel engagement dans notre marche avec Dieu Dans l’histoire de la Suisse, on retrouve plusieurs éléments clés qui expriment une volonté régionale et nationale de se confier en l’autorité de Dieu : 1. Le pacte de 1291 commence par « Au nom de Dieu, amen » et se termine ainsi : « Tout ce qui est ci-dessus statué pour l’utilité commune doit, s’il plaît à Dieu, durer à perpétuité. » Ces termes veulent, dans le sens de l’époque, invoquer Dieu comme témoin sur la nouvelle confédération à naître. 2. Le préambule de la Constitution fédérale de 1848 est le suivant : « Au nom de Dieu Tout-Puissant ! » Le 17 mars 1998, deux tiers du Parlement l’ont confirmé comme préambule de la nouvelle Constitution. 3. La croix sur le drapeau suisse représente la croix du Christ. 4. Le Jeûne fédéral, institué par l’Etat en 1831, exprime officiellement l’attachement à Dieu et à sa Parole, la Bible. 5. L’inscription sur la tranche des pièces de cinq francs, Dominus providebit, signifie : « Dieu pourvoira ». C’est reconnaître que Dieu pourvoit au bien de notre pays et de ses habitants. C’est aussi reconnaître que Dieu est souverain, au-dessus de l’argent et de Mammon. Lors de cette 3ème période de prière et de jeûne, nous voulons tout d’abord réaffir- mer notre marche avec Dieu. En lui consacrant à nouveau notre vie, nous voulons lui dire que nous croyons aussi personnelle- ment que tout dépend de sa providence. Nous voulons de nouveau invoquer l’autorité de Dieu sur notre pays ainsi que le reconnaître personnellement comme notre Créateur, Sauveur et Père céleste. Nous voulons prendre au sérieux l’appel de Moïse : « Voici, je mets devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction ; choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, en aimant le Seigneur, ton Dieu, en écoutant sa parole et en restant attaché à lui » (Dt 30,19-20a). L’ancien conseiller fédéral Friedrich Wahlen a dit dans une conférence sur Haute conjoncture et dignité de l’homme : « La société la mieux constituée, c’est celle où le plus grand nombre de citoyens, et de responsables, reconnaissent en Dieu l’instance ultime devant laquelle ils sont responsables et qui, par la boussole de leur conscience, s’orientent sur lui, l’autorité suprême. » Il est très important que nous les croyants, nous réaffirmions cette marche A p p e l n a t i o n a l à Du 6 mars au 14 avril 2001 de priere, d intercession et de jeune , de priere, d intercession et de jeune , 2 Il est important que nous, chrétiens, réaffirmons notre volonté de suivre Dieu en tant que nation. avec Dieu, en étant aussi les représen- tants de notre peuple. Dieu prend au sérieux de telles résolutions et de tels engagements. Reconnaissance pour la pro- tection et la bénédiction Le renouvellement de notre marche avec Dieu doit comporter une profonde gratitude. Depuis plus de 700 ans, Dieu n’a pas retiré sa main de notre pays. La Suisse est une des plus vieilles démocraties du monde. Notre pays réunit, en les conciliant, de nombreuses diversités. Quatre cultures différentes vivent ensemble en paix. A plusieurs reprises, Dieu a envoyé des personnes croyantes, oeuvrant à la ré- conciliation, pour maintenir l’unité de la Suisse dans toutes les différences : Nicolas de Flue, le général Dufour, parmi d’autres. Dieu nous a épargnés lors de deux guerres atroces. Le général Guisan écrivait dans son ordre du jour du 2 juin 1940 : « Il faut donner plus de prix à la préparation spi- rituelle qu’à la préparation matérielle et morale. Nos pères en étaient conscients, eux qui avant chaque bataille ployaient le genou devant le Tout-Puissant. Si jusqu’à ce jour la Suisse est presque le seul des petits Etats européens à avoir été préservé des horreurs d’une invasion, nous le devons avant tout à la protection de Dieu. ». La protection de Dieu, nous ne l’avons pas méritée. Raison de plus pour en être reconnaissant. Quant aux catastrophes naturelles, elles nous ont jusqu’ici frappés modérément. Mais d’autre part, les désastres éco- logiques, qui se sont dernièrement multipliés, sont comme un message de Dieu pour nous faire revenir à ses sages instructions. L’ex-président de la Confé- dération, Adolf Ogi, a interprété avec raison les récentes catastrophes naturelles au Valais et au Tessin comme des épreuves envoyées par Dieu pour nous amener à l’humilité. Nous voulons prendre au sérieux ce message divin impliqué dans ces événements extraordinaires et nous tourner de tout cœur vers la Source unique, Jésus- Christ. N’oublions pas de remercier Dieu pour le bien-être et pour toute la prospérité qu’il nous a dispensés. Le bien-être matériel est un signe de sa bénédiction. Notre revenu par habitant est l’un des plus élevés du monde. Nous avons la liberté d’opinion et de religion. Nous pouvons célébrer des cultes et adorer Dieu sans encourir de représailles, comme c’est le cas dans maint autre pays. Dieu nous a gardés de conflits intérieurs et de guerres civiles. Malgré certains fossés dans plusieurs scrutins fédéraux, il ne s’est pas encore formé de « barrière de rösti » per- manente entre Alémaniques et Romands. Dans le monde entier, la Suisse est devenue un symbole de beauté naturelle. Au milieu des tensions et des déchirements contemporains, notre pays est un havre de tranquillité et de paix. Nous en remercions Dieu du fond du cœur. Remercier Dieu, c’est lui donner gloire. Et c’est aussi nous garder de nous glorifier nous-mêmes et de nous attribuer, à nous hommes, les conquêtes bienfaisantes. Entrer dans notre vocation divine Chaque pays a reçu de Dieu une vocation, une destination spécifique dans le concert des nations. Plus nous grandissons dans le sens de notre vocation, par la prière et par l’action, plus Dieu prend soin de notre pays, il le protège et le garde des influences du Malin. Il s’agit de servir les autres peuples avec les dons que nous avons reçus de Dieu. Quels sont les dons et les tâches que Dieu nous a confiés ? L’énumération suivante n’est pas complète : 1. Réconciliation et initiatives de paix La Suisse, avec son immense diversité religieuse, linguistique et culturelle, est restée une unité, grâce à l’aide de Dieu, et par là un modèle de conciliation des entités les plus diverses. Ce n’est pas par hasard que la Croix-Rouge a été fondée en Suisse, par Henry Dunant, qui disait expressément ne vouloir être rien d’autre qu’un disciple de Jésus. Dans les domaines de la médiation et de la réconciliation, notre pays a et aura une tâche toute particulière. Voilà pourquoi il est si important que nous vivions réconciliés avec les autres, aussi dans notre propre milieu, et surtout avec nos frères dans la foi. Ces dernières années, Dieu a éveillé une compréhension et un amour croissants pour nos frères et sœurs d’autres églises. Des responsables d’églises et d’œuvres missionnaires se sont rencontrés pour chercher ensemble la volonté de Dieu et pour prier les uns pour les autres. Il nous faut nous soucier de cette évolution et éviter, dans nos pensées et nos paroles, de donner au Diviseur l’occasion de poursuivre son œuvre destructrice. Pour que notre pays puisse répondre pleinement à sa vocation de médiation entre différents peuples et groupes ayant des intérêts divergents, il est indispensable que chacun de nous ait une attitude de pardon et de réconciliation et que nous nous écartions de tout dénigrement et de toute diffamation. Notre neutralité nous offre encore de bonnes occasions de pratiquer un service de réconciliation. Mais, à l’égard de la détresse du monde, nous n’avons pas le droit de rester neutres. Nous devons appeler bien ce qui est bien, et mal uploads/Geographie/ appel-national-01.pdf
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- Publié le Sep 06, 2021
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