Module 4 Habillage pour la Cartographie 27/03/2008 RÉDACTEUR : JEAN-PAUL DARTEY

Module 4 Habillage pour la Cartographie 27/03/2008 RÉDACTEUR : JEAN-PAUL DARTEYRE ECOLE NATIONALE DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES Table des matières I - Les informations marginales des cartes 5 A. Contexte de la construction d'une légende....................................................5 B. Constitution des signes conventionnels........................................................7 C. Étude des signes conventionnels.................................................................9 1. Routes et chemins...................................................................................................9 2. Chemins de fer......................................................................................................11 3. Les constructions...................................................................................................11 4. Hydrographie........................................................................................................12 5. Végétation............................................................................................................14 6. Autres..................................................................................................................15 D. Tableau des signes conventionnels............................................................15 E. Normalisation des signes conventionnels....................................................16 F. Élaboration d'un tableau des signes conventionnels.....................................17 G. Usages d'un tableau de signes conventionnels............................................18 H. L'habillage..............................................................................................19 I. Les Écritures de la carte............................................................................19 J. Qu'appelle-t-on informations marginales ?..................................................20 K. Mise en forme de l'habillage.....................................................................25 1. Notions générales..................................................................................................25 2. Mise en page........................................................................................................26 3. Hiérarchiser les éléments.......................................................................................27 4. Réalisation des « pavés » de mise en page...............................................................27 5. Effectuer la mise en page.......................................................................................30 L. La présentation.......................................................................................31 3 I - Les informations marginales des cartes I Contexte de la construction d'une légende 5 Constitution des signes conventionnels 7 Étude des signes conventionnels 9 Tableau des signes conventionnels 15 Normalisation des signes conventionnels 16 Élaboration d'un tableau des signes conventionnels 17 Usages d'un tableau de signes conventionnels 18 L'habillage 19 Les Écritures de la carte 19 Qu'appelle-t-on informations marginales ? 20 Mise en forme de l'habillage 25 La présentation 31 A. Contexte de la construction d'une légende Pourquoi, comment, jusqu'où... la légende ? Sans légende une carte serait muette ; et elle resterait bègue, si la légende restait informe et mal organisée. Construire une légende cartographique (du latin, ce qui doit être lu) impose de se référer aux études sur le langage, l'écriture et les langues. Définitions On parlera de :  signe conventionnel pour un schéma, centré en position réelle sur une carte, facilitant l'identification d'un objet, dont le plus souvent la surface est trop petite pour qu'on puisse le reconnaître.  signe symbolique pour un symbole évocateur mis en place, ou dont la position peut être facilement définie.  pictogramme (du latin pictus, peint et du grec gramma, signe) pour un dessin figuratif et plus ou moins schématisé d'un objet géographique, dessin qui peut être normalisé. C'est un symbole aisément compréhensible évoquant un fait ou un objet.  idéogramme (du grec idea, idée et du grec gramma, signe) pour un signe graphique qui représente le sens d'un mot.  hiéroglyphe (du grec hieros, sacré et du grec gluphein, graver) pour chacun 5 des signes du système d'écriture idéographique des anciens égyptiens.  poncif pour une structure constituée par la répétition régulière d'un élément graphique, d'un symbole ou d'un ensemble de symboles sur une surface délimitée.  symbole proportionnel pour un symbole quantitatif dont la dimension varie avec l'importance du phénomène représenté. Avant tout regardons une carte moderne et entrons dans la légende. Nous sommes frappés par la façon dont les couleurs sont agencées (il faut apprendre à les lire ; pour la théorie sur la trichromie) : dans le monde sémiologie  la planche-mère du bleu contient en particulier toute l'information sur l'hydrologie et les surfaces en eau.  la planche-mère du vert contient en particulier toute l'information sur la végétation et les divers peuplements forestiers.  la planche-mère du noir contient les traits pour les voies de communications, les habitations, ainsi que toutes les écritures et les noms de lieux (toponymes).  la planche-mère du rouge contient toutes les informations touristiques et itinéraires sur les cartes de découverte ou de randonnée qui ressortiront en couleur magenta ;  les courbes de niveaux pour le relief du terrain qui ressortiront en orange (ou bistre). De quelques considérations théoriques : La carte participe du grand mouvement des idées et de la révolution systémique qui fait suite au siècle des Lumières avec les encyclopédistes, ce qui change l'esprit général à partir de la fin XVIIème et du début XVIIIème siècles après J.-C. Si l'on regarde une légende des premières cartes en couleurs de l'époque des « Cassini » et des ingénieurs du Roi (années 1700), on voit que le bleu associé à l'hydrologie et le vert à la végétation y prennent part, en ce qu'ils sont le résultat d'une époque (de la renaissance jusqu'au XVIIème siècle après J.-C.) où la ressemblance et l'interprétation sont les maître-mots. Après cela ne suffit plus et ne convainc pas, il faut créer des catégories (cf. paragraphe sur« Emmanuel Kant »), mettre de l'ordre et classer les objets et les êtres : c'est l'époque d'Adam Smith en économie, de Lamarck et Linné en biologie, de Buffon en zoologie ... (cf. l'analyse qu'en fait Michel Foucault dans Les mots et les choses, 1966 et 6 Les informations marginales des cartes Légende en couleur L'archéologie du savoir, 1969). La carte se transforme, ainsi les routes et les chemins traduisent ces notions d'ordre et de classement au niveau de la voierie, largeur et configuration de la voie. S'ajoute une représentation du relief en numérique avec des courbes de niveaux et des points cotés, et non plus seulement figurative avec les perspectives cavalières ou les hachures. La troisième étape est celle des inventaires associés à la vie moderne et des bases de données. La carte s'enrichit une nouvelle fois, en plus d'une représentation moderne sous forme de points, lignes et polygones, et de possibilités d'analyses décuplées : cette fois ce sont essentiellement des symboles (en particulier ceux liés aux nouvelles activités de l'environnement et du tourisme) qui viennent approfondir et documenter la carte en magenta ou en bleu sombre quand il y a rapport à l'eau. En particulier, les sentiers de découvertes et de promenades ou randonnées. Étant en possession des moyens d'expression décrits dans les précédents modules, le cartographe va les utiliser pour transmettre des informations à caractères topographiques ou thématiques. Sachant que les premières traduiront l'aspect descriptif de notre environnement et les secondes des phénomènes originaux qualitatifs ou quantitatifs concrets ou abstraits à caractères géographiques ou anthropiques. Pour les cartes thématiques, la variété des sujets traités d'une part, les tolérances géométriques moins rigoureuses d'autre part permettent d'engendrer une symbolique extrêmement riche, alors que la carte topographique par vocation essentiellement narrative et assujettie à une absolue précision se prêtera moins à l'innovation ; l'usage du terme « signe conventionnel » appliqué à sa représentation dénote déjà de ce caractère restrictif. Cependant, la distinction entre ces deux modes d'expression, aisée sur le plan didactique, est plus nuancée dans la pratique en fonction du type de carte. B. Constitution des signes conventionnels Sur les cartes topographiques, le symbole est appliqué dès que la représentation de l'objet, réduite à l'échelle, n'est plus significative. Toutes les variables visuelles seront utilisées : La forme : Selon 3 modes possibles de représentation.  LA PROJECTION HORIZONTALE AMPLIFIEE : C'est la solution la plus proche de l'aspect topographique. On l'utilise pour la plupart des détails linéaires (routes, chemins de fer, EDF...) et certains détails ponctuels.  LA REPRESENTATION PERSPECTIVE : Silhouette rabattue sur le plan, la plus ancienne utilisée. Elle demeure toujours valable si elle est simple et suggestive. S'applique à des détails ponctuels ou comme élément de texture (poncifs pour signifier une zone).  LE SYMBOLE : Qui peut être plus ou moins évocateur ou purement conventionnel. Il est notamment employé pour la représentation de phénomènes abstraits. Rappelons que la forme a des propriétés différentielles et associatives. Pour les objets d'une même famille il est souhaitable de créer une symbolique ayant un caractère associatif, ainsi la sélectivité de chaque thème n'en est que meilleure (Ex. : l'ensemble des routes, des constructions ou des limites administratives). 7 Les informations marginales des cartes L'orientation : Elle permet de différencier des signes de même forme. Son emploi est limité par :  la nature immuable de certains objets topographiques (une gare le long d'une voie ferrée).  la latitude laissée au cartographe de désorienter localement certains signes selon la place disponible pour améliorer la lisibilité. La dimension : Ses propriétés différentielles, ordonnées et surtout quantitatives sont largement utilisées. Le choix de la taille des signes est fonction de :  la vraie grandeur de l'objet à représenter.  l'importance relative attribuée à cet objet par rapport aux autres détails de la carte.  la densité des signes à mettre en place en fonction de l'échelle. La couleur :  Permet de différencier des signes dont la forme est identique (cheminée, puits).  Renforce l'associativité des symboles en attribuant une couleur à chaque grand thème : Ex.: Hydrographie- > bleu, orographie- > bistre ou orange, végétation- > vert.  Elle est la variable privilégiée pour le zonal. Une teinte homogène permet de signifier les surfaces sans alourdir le message graphique, à l'inverse d'une texture visible qui entre en conflit avec le ponctuel et le linéaire préexistant. 8 Les informations marginales des cartes Les formes de signes conventionnels  Bien maîtrisée elle améliore la lisibilité et l'esthétique générale de l'image. La valeur : En faisant varier l'intensité d'une couleur on détermine :  Un caractère différentiel tout en conservant l'associativité de la teinte.  Un classement ordonné, le palier le plus clair étant habituellement considéré comme le moins important ou celui signifiant la uploads/Geographie/ habillage-pour-la-cartographie-module-4-papier.pdf

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