MAGIE DANS UN TEMPLE D'ÉGYPTE copies manuscrites du célèbre grimoire se retrouv

MAGIE DANS UN TEMPLE D'ÉGYPTE copies manuscrites du célèbre grimoire se retrouvaient dans les bibliothèques des savants. L'Histoire a noté la gloire immense du monarque juif, dans la richesse inépuisable de son Palais personnel. La reine de Saba en fut éblouie. et. à cette occasion, la Bible révèle que son Palais d'or était pavé de cristal. Selon le Koran, les démons y travaillaient pour sa grandeur. La Bible ne cite-t-elle pas Moloch et Chemos? L'Ecriture ne doute pas un instant du mystérieux pouvoir de sa magie. La lampe magique de Salomon, le Sceau de Salo- mon, sont restés légendaires. Or, trop de pouvoirs confèrent de redou- tables maléfices. Après la mort dramatique de Salomon. la ville de Jérusalem, son Temple, son Palais seront anéantis. Pour les Arabes, Salomon fut le réel enchanteur qui séduisit les Djinns; ces esprits féeriques, sur le tapis magique, chaque jour par les airs, le transportaient de Jérusalem à la Mecque. oslRrs ET ISrS, OU LA MAGIE EN ÉGYPTE Aussi ancienne que celle de Babylone. la civilisation égyptienne des bords du Nil pratiquait le culte original de I'adora- tion des dieux-animaux. Les astrologues et les magiciens d'Égypte avaient une place préponciérante dans le système politique et social, d'oir ils tiraient la raison de leur puissance opérante et efficace pour le royaume. Leur intervention l12 sacramentelle obligeait Ie dieu à paraître. Porphyre. dans sa LrrrRE n ArÉsoN, s'ëtonne de <'ette ('ro.t'an(e ahsolue dans le pouvoir tle l'ër'ocation par des noms. par des mots sqcrës. Jamblique. dans ses MysrÈnrs Ecvpttexs. y voit I'origine des religions et des mystiques cabalistiques d'adoration du nom et des lettres. Les collèges de - prêtres-mages étaient nombreux dans I'E-eypte des Pharaons. eux-mêmes mages : Pytha-eore. PIaton, Eudoxe. et beaucoup d'autres. vinrent s'y instruire. Les solstices et les mouvements du soleil et de la lune (et leur influence sur la crue du Nil) dirigeaient leurs tra- vaux. Les fêtes étaient entièrement basées sur I'astrologie. La sérénité absolue du ciel permettait ces observations. On en trouvait les principes dans les livres sacrés attribués au dieu Thot. considéré comme I'inventeur de l'écriture et que les Grecs assimilèrent à Hermès. Ce sont les Égyptiens qui détailtèrent les noms des planètes qui agissent sur les membres et les parties du corps humain. Ils pen- saient aussi qu'à chaque naissance appa- raissait dans le ciel une planète tutélaire (idée qui sera reprise par les Mages de la Crèche). Les Egyptiens. pour leur messe magique du culte et de I'offrande d'Osiris. invo- quaient leur dieu : I'officiant éveillait la statue en lui insuffiant l'âme. Rites funé- raires : le mort revit dans les bandelettes. Toute-puissance de I'appel du Nom. de la Lettre. du Chiffre. Le Chef. qu'il soit Pharaon ou prêtre. est sacramenté, initié, intronisé par des passes magiques. par des onguents consa- crés. des parfums. des rites ancestraux transmis par la Tradition. Il n'y a pas de religion sans magie, avons-nous écrit. L'Egypte dominante fut toujours le pay's du drame d'Osiris ressuscité pour sauver les hommes en proie aux cruautés des dieux animaux magiques. aux pouvoirs terrifiants. Pierres magiques tutélaires. pyramides chargées d'expressions occultes. Magie funéraire : la méditation égyptienne repose sur le domaine des morts, sur le bénefice du sacrifice. Thème repris par le judaïsme. Le sphinx demeure I'emblème-type de la magie. A la porte du ciel. Moïse voit un Iaureau symbolique tenant une épée ffamboyante. la tête humaine, le sphinx des Assyriens et de I'Egypte. Les chérubs de l'Arche d'Alliance d'lsraë1, à corps d'animaux. aux ailes d'aigle, la figure d'homme. la vigueur et la superbe des griffes de lion, l'ésotérisme du sphinx. Un des plus grands mythes de la magie est certainement celui de la légende ésoté- rique qui dirigea pendant tant de siècles la religion égyptienne. dont on sait combien elle est abondamment et profon- dément nourrie de pratiques magiques. Les obélisques. les pyramides, les sphinx, autant de motifs. autour des temples, autant d'emblèmes occultes. Osiris. selon Plutarque. avait épousé sa sæur lsis et régnait sur les habitants de la vallée du Nil. leur enseignant l'agricul- ture. leur dictant sa reli-eion et prêchant avec des chants et de la musique une civi- lisation de douceur. Son rival. T5,phon. esprit malfaisant. aussi appelé Set. bien que surveillé par Isis, se jeta un jour sur lui et, avec la complicité des soixante-douze, l'enferma I 13 dans un coffre qu'il jeta dans le Nil. C'était le dix-septième jour du mois des Athys, oir le soleil va au signe du Scorpion et dans la vingt-huitième année du règne d'Osiris. Les Pans et les Satyres se désolèrent d'apprendre le meurtre d'Osiris. lls firent régner une terreur < panique >. Isis prit des vêtements de deuil et chercha de tous côtés, en gémissant, la dépouille de son mari. Deux enfants qu'elle rencontra lui indiquèrent qu'à l'embouchure du Nil on voyait le sarcophage qui avait été poussé par les criminels vers la mer, non loin de Byblos. Là, elle retrouva le corps d'Osiris et son affiiction fut totale. C'était auprès des tamaris dont le roi prenait le bois pour construire son palais. Typhon, qui se livrait à la chasse au clair de lune, ramassa le cadavre et le découpa en quatorze morceaux qu'il jeta. Isis, désolée chercha les restes et les ramassa tous sauf un, le phallus, qu'un poisson mangea. Elle les réunit, remplaça le manquant par un postiche, et aidée des dieux Thot et Anutris, procéda à I'em- baumement. Ainsi fut constituée la pre- mière momie. Le fils d'Isis, Horus, livra le combat à Typhon, le serra dans les chaînes et le donna à lsis qui accorda le pardon. Horus s'en indigna et, se jetant sur sa mère, il lui enleva sa tiare royale. Thot remplaça le signe de sa royauté par une coiffure à I'image d'une tête de vache, sur la tête d'lsis. La reine déesse eut encore un fils d'Osiris, bien que mort, le dieu faible des jambes, que les Grecs appelaient Harpocrate. Osiris. homme. roi et dieu. était le fils l14 du dieu Soleil et de Rhéa, qui était la fille du Ciel et de la Terre divinisés et l'épouse de Kronos. Le dieu à tête d'ibis, Thot, joua aux dés avec la lune et gagna la soixante-dixième partie de ses levers de I'année faite de douze lunaisons, soit cinq levers de lune. Thot les ajouta aux 360 jours de I'année égyptienne, ce qui fit I'année de Nabo- nassar de 365 jours. Le premier de ces jours, Rhéa fit naître Osiris. Le deuxième jour, elle accoucha d'Horus, le troisième jour de Typhon ou Set, qui vint acciden- tellement, en rompant le côté de Rhéa et jaillit par cette ouverture. Le quatrième jour, Isis aussi naquit. Le cinquième, ce fut Nephtis, appelée Vénus ou Victoire. Osiris et Horus étaient nés de la concep- tion du soleil. Isis était née de la conception de Thot, et Typhon et Nephtis, de Kronos. Isis et Osiris auraient mêlé leurs corps avant de naître dans le sein de Rhéa et donné le jour à Horus, que les Grecs appellent Apollon. Osiris, par les actes magiques de Thot, Isis et Horus, est réanimé. Les dieux ont inscrit sur ses bandelettes les figures et les formules. ils ont dessiné les signes ma- giques sur le sarcophage, ainsi que les scènes de la vie qu'il connaîtra outre-tombe. A la porte du caveau funèbre, on dresse la momie, et avec I'herminette à croix ansée, l'ankh, on procède au rite de I'ouverture de Ia bouche, et les aliments comme le souffie de vie ressuscitent le dieu qui va reprendre sa vie après son court séjour au royaume funèbre dont il revient I'initié sublimé. << Pour les Égyptiens, écrit G. Bénédite, le monde avait la forme d'une immense boîte ovale orientée par ses deux extrémi- tés vers le Nord et le Sud. La oartie suoé- rieure était formée par le'ciel. voûte d'airain oir étaient susDendues les lamoes fixes (akhimon ourdou) et les lampes errantes (akhimon sekhou) : le fond était formo par la terre. dont l'Égypte était le milieu; quant aux parois. qui soutenaient la voûte céleste, c'était la double chaîne de montagnes qui encaisse la vallée. > < Le soleil. selon M. Maspero, circulait le long des parois de Ia boîte sur un cours d'eau qui. semblable au fleuve Océan des Grecs, enveloppait complètement notre terre. et la séparait du ciel. Le lit dans lequel il coulait et les régions qui I'avoisi- naient formaient autour des remparts du monde comme une banquette, placée presque immédiatement sous le ciel étoilé. Elle était bordée dans toute la moitié Nord de I'ellipse par une chaîne ininter- rompue de montagnes abruptes qui nais- saient à l'Occident, à la hauteur d'Abydos. s'élevaient rapidement et devenaient si hautes qu'elles s'interposaient comme un écran entre notre terre et le fleuve. et se terminaient à I'Est, au pic de Bakhou. Le pays qui s'étendait derrière elles était le Douaout, la région des âmes. > Le mythe d'Osiris est celui de Ia course du Soleil-Osiris qui se lève sur l'Égypte. mène sa courbe et renaît. découpé par les uploads/Geographie/ histoire-de-la-magie-112-156-p03.pdf

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