IMPRIMERIE PRIVAT Dans la ville d’Albi, située dans le département du Tarn, de

IMPRIMERIE PRIVAT Dans la ville d’Albi, située dans le département du Tarn, de nombreuses petites entreprises peinent à pérenniser leur activité. Cette situation nécessite des solutions originales qui impliquent une adaptation de la main d’œuvre afin de maintenir l’emploi local. À l’aide de vos connaissances et des annexes 1 à 5, vous analyserez la situation de management proposée. 1. Repérer les finalités, le métier et les ressources de l’Imprimerie Privat. 2. Indiquer les menaces et les opportunités de l’environnement du secteur d’activités de l’Imprimerie Privat. 3. Formuler le problème de management auquel a été confrontée l’Imprimerie Privat. 4. Identifier l’option stratégique choisie par le dirigeant et montrer qu’elle nécessite une adaptation des ressources. 5. Relever les actions mises en œuvre par l’Imprimerie Privat pour adapter ses ressources et montrer qu’elles répondent aux attentes des parties prenantes. 6. Expliquer en quoi la décision de mettre en place un partenariat avec l’entreprise Artop relève du management stratégique. ANNEXES Annexe 1 : L’Imprimerie Privat de père en fils Annexe 2 : Entretien avec Stéphane Monteil, gérant de l’Imprimerie Privat Annexe 3 : Des compétences difficiles à trouver dans le secteur de l’imprimerie Annexe 4 : L’Imprimerie Privat se lance dans la personnalisation de voiture Annexe 5 : La région Occitanie soutient l’industrie locale 1 Annexe 1 : L’Imprimerie Privat de père en fils Installée depuis 42 ans à Albi dans le Tarn, en Occitanie, l’Imprimerie Privat perpétue la tradition. Créée par Raymond Monteil, elle est, depuis quelques semaines, managée par le petit-fils, Stéphane. Coup de projecteur sur cette entreprise familiale où la philosophie est avant tout le travail. C’est en 1970 que débute l’aventure. Raymond Monteil investit dans la reprise de La Copie, une petite société installée rue Charron à Albi, qu’il confie à ses filles Monique et Danielle. Une philosophie, le travail En 1975, l’entreprise change de dénomination : l’Imprimerie Privat est née. Yves, le benjamin de la famille, en prend la direction en 1977. Une année terrible où les inondations brisent les rêves des membres de la famille. « Il a fallu tout reconstruire. C’est là que j’ai appris à me battre et à ne jamais lâcher prise », se souvient Yves Monteil qui, avec sa sœur, va travailler quinze heures par jour. S’en suivra la révolution technologique : 1986, le scanner, puis l’imprimerie laser. Et en 1989, le passage à la reprographie et au photocopieur couleur. Puis, l’informatisation jusqu’en 1992, date à laquelle l’imprimerie s’installe zone de l’Hippodrome : un déménagement déterminant qui permet à l’entreprise qui emploie douze salariés de se développer et de rester debout malgré la crise. « Le métier a changé, c’est le client qui fixe les contraintes. Il faut être très réactif, savoir s’adapter aux délais et proposer un travail de qualité à un prix compétitif », explique Yves qui, frappé par un AVC1, a dû se résoudre à passer progressivement la main à son fils Stéphane. À 27 ans, l’héritier des Monteil fait son apprentissage de manager. La boucle est presque bouclée « Disons que le métier me plaît. J’ai passé mon enfance et mes vacances ici, à l’Imprimerie Privat. Il faut juste que je m’habitue à diriger, mais j’apprends assez vite. » Installé derrière l’écran d’un ordinateur, Stéphane suit les travaux d’impression en cours. Depuis deux ans, avec son père, il n’a de cesse d’améliorer la prestation et d’adapter la réponse à chaque type de clientèle. Une de leurs fiertés, c’est d’être certifié imprimeur propre (CTP) et Label Imprim Vert. « Nous sommes les seuls à recycler nos déchets », poursuit Yves. « Nos travaux se font sans chimie et nous imprimons au maximum sur papier recyclé », ajoute Stéphane. Un duo parfaitement au point. « Stéphane est quasiment prêt. Mon souhait, c’est de lui laisser les rênes d’ici deux ans. Quand je le vois diriger l’entreprise, ça me rappelle l’époque où j’ai succédé à mon père. La boucle est presque bouclée », sourit Yves Monteil qui prépare déjà l’avenir de l’Imprimerie Privat. Sa mission désormais, avec son fils : adapter les structures. Et pour cela, l’entreprise déménagera prochainement dans des nouveaux locaux plus fonctionnels. L’histoire est en route. Et c’est Stéphane qui l’écrira. Source : journal L’Hebdo, juillet 2015 Annexe 2 : Entretien avec Stéphane Monteil, gérant de l’Imprimerie Privat Comment évolue votre activité depuis deux ou trois ans ? Notre activité est en mutation depuis deux ans. La concurrence des sites Internet est très forte sur l’activité imprimerie. Les pure-players2 proposent des cartes, affiches et flyers3 à des prix très attractifs grâce à leurs faibles charges de structure puisqu’ils sont installés à l’étranger. Ils gagnent de plus en plus de parts de marché, mais nous restons performants sur la signalétique et l’impression grand format, même si notre chiffre d’affaires a lourdement chuté, passant d’un million d’euros en 2014 à 750 000 euros en 2016. Les bilans des deux dernières années sont négatifs avec 40 000 euros de perte en 2016, ce qui nous a contraints à réduire notre masse salariale (cinq salariés contre douze il y a trois ans). Quand j’ai repris les rênes de l’entreprise familiale, j’ai souhaité développer le covering4 de véhicules. Cette activité novatrice a nécessité un investissement important mais elle nous permet aujourd’hui de minimiser les pertes de l’activité imprimerie. La demande est très importante dans ce domaine et nous restons les seuls capables de proposer ce service à ce niveau de qualité. Dans l’ensemble, notre trésorerie reste positive, mais nous devons trouver de nouveaux leviers de croissance pour ne pas mettre en danger la pérennité de l’entreprise. 1 AVC : accident vasculaire cérébral 2 Pure-players : entreprises exerçant leur activité uniquement sur Internet 3 Flyers : prospectus 4 Covering : activité qui consiste à recouvrir une voiture d’un film thermoformable pour la personnaliser 1 Quels sont vos projets pour les années à venir ? Nous opérons en ce moment un changement radical puisque l’Imprimerie Privat vient de s’associer avec son principal concurrent Artop. Après des années de bataille commerciale avec ce concurrent implanté à Albi, nous avons préféré nous unir et profiter des avantages concurrentiels de chacun. En effet, quand nous nous sommes lancés dans le covering, nous avons manqué de ressources tant financières qu’humaines. Des compétences spécifiques apparaissaient indispensables, notamment en graphisme, ce qui nous a obligés à procéder à un recrutement en externe. Par ailleurs, certains de nos salariés, aux compétences partiellement transposables à la nouvelle activité, ont été formés à l’utilisation des machines ou à la pose des films sur les produits. Le partenariat a permis une allocation optimale des ressources de nos deux entreprises, qui a débouché sur l’acquisition de machines très performantes : impression sur table à plat grand format pour Artop et une machine de covering pour nous. Par ailleurs, la mutualisation de nos connaissances et compétences permet l'émergence de nouvelles idées ! Notre partenariat nous a ainsi permis de redéployer nos ressources en fonction de nos besoins réciproques : nous, c’est le covering et eux, c’est le grand format. Reste une activité commune, l’imprimerie traditionnelle. Ce choix a été difficile : je suis la troisième génération d’imprimeurs, mon grand-père puis mon père ont œuvré dans l’entreprise familiale mais la conjoncture aujourd’hui n’est plus la même. La concurrence et les difficultés de recrutement m’ont contraint à prendre cette décision stratégique. Comment envisagez-vous votre entreprise dans dix ans ? La force de notre union c’est que désormais nous sommes prêts à conquérir de nouveaux marchés. Nous envisageons de nous développer dans la décoration d’intérieur : tapisseries, cadres, mobiliers personnalisés. Vous nous fournissez vos modèles (dessins, photos) et nous les reproduisons sur tous supports. Cette activité a déjà été développée dans d’autres villes, mais aucun de nos concurrents n’est implanté à Albi. Source : les auteurs Annexe 3 : Des compétences difficiles à trouver dans le secteur de l’imprimerie Les nouveaux métiers de l’imprimerie nécessitent des compétences très techniques, notamment pour le métier de graphiste, et ces compétences sont difficiles à trouver localement. Albi manque d’attractivité pour les gens de l’extérieur et il n’existe pas de vivier local, car la ville ne propose pas de formation dans ce domaine. C’est dommage, car Albi a une identité culturelle forte, les habitants aiment leur ville. Pour trouver des personnes qualifiées, il faut recruter des jeunes diplômés issus d’autres régions qui, eux, préfèrent les grandes villes plus dynamiques et sont peu motivés pour venir à Albi. Quand ils viennent, c’est souvent pour acquérir de l’expérience puis ils partent au bout de quelques années. Tous apprécient le métier, mais dès qu’ils ont des propositions dans d’autres villes, ils partent, même si les entreprises de la région font un réel effort sur la rémunération, qui se situe dans la fourchette haute du secteur. Des entrepreneurs ont trouvé des solutions face à ce constat. Stéphane Monteil, gérant de l’Imprimerie Privat, livre son expérience. « Il y a trois ans, j’ai intégré le BNI Tarnais. Cette organisation est composée de chefs d’entreprises de tous secteurs. Nous discutons et réfléchissons à des problématiques communes : nous partageons des idées, des uploads/Geographie/ imprimerie-privat-enonce.pdf

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