INFO 535 MANSOURAH « Non au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de d

INFO 535 MANSOURAH « Non au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention : 1/ Le « village » de MANSOURAH Dans l’Ouest algérien MANSOURAH, à 698 mètres d’altitude, est situé au Sud-ouest et en périphérie de la ville de TLEMCEN, à 3 Km. Situées sur la ville de TLEMCEN, les ruines de la MANSOURAH constituent une ancienne ville qui était connue aux 13 et 14ème siècles sous le nom d’EL MAHALA EL MANSOURAH, qui signifie « le Camp Victorieux ». A l’époque, le sultan de FEZ, venu assiéger la ville de TLEMCEN, avait créé un camp militaire sur cet emplacement, qui s’est peu à peu transformé en une véritable ville avec la construction d’une mosquée, d’un palais, d’un hôpital, le tout, défendu par une muraille. De cette période, il ne reste que des ruines… Les fameuses ruines de MANSOURAH ! De MANSOURAH, il ne subsiste que les parties Nord et Ouest des remparts et la mosquée. Les murailles, d'un développement de quatre mètres environ, délimitaient une superficie de 100 ha. En pisé, épaisses de 1,50 m et hautes de 12 m, flanquées de 80 tours, elles ont à peu-près disparu à l'Est et au Sud. Selon Ibn KHALDOUM, la mosquée de MANSOURAH aurait été construite vers 1303 par le sultan Abou YACOUB, mort avant l'achèvement de son œuvre. La mort du souverain ayant été suivie immédiatement de l'évacuation de MANSOURAH par les mérinides, les travaux n'auraient repris qu'en 1336 à l'époque de leur retour lorsque Abou HASSAN rebâtit la ville. Selon le Musnad d'Ibn Marzouq, la mosquée, telle celle d’HASSAN à RABAT, ne fut jamais complètement achevée. Ne demeurent debout que le périmètre de ses murs et la moitié antérieure de son minaret. La Mosquée de MANSOURAH La mosquée occupe un rectangle de 60 m de large sur 85 m de long. La porte principale s'ouvre à la base du minaret qui fait saillie au milieu de la face Nord-ouest. La cour, carrée, élément propre aux mosquées maghrébines des 13e siècle et 14e siècle, de 30 m de côté, était encadrée de galeries prolongeant les nefs de la salle de prière. Cette dernière était occupée par treize nefs divisées en six travées par des colonnes d'onyx de 0,44 m de diamètre. Le mihrab, niche à pans coupés, était enveloppé d'une salle des morts analogue à celle rencontrée à la Quaraouiyine de FES. Outre l'entrée principale, douze portes construites en pierres, décrochant en saillie sur les quatre faces, donnaient accès à la mosquée. Le sultan Abou YACOUB fit ériger la ville de MANSOURAH (la Victorieuse) au voisinage de la cité assiégée. MANSOURAH finit par se substituer à TLEMCEN. Le minaret, bien que découronné de son lanternon, se dresse à 38 m. Une petite porte s'ouvrant dans la mosquée, sous la galerie antérieure de la cour, donnait accès à la rampe qui, par sept révolutions autour du noyau central, montait jusqu'au niveau de la galerie supérieure. Cette rampe était éclairée par de larges ouvertures percées au milieu des quatre faces et par des jours plus petits dans l'axe des rampes. Les murs de 1,50 m d'épaisseur sont faits de pierre siliceuse rose. C'est l'assassinat du sultan mérinide par l'un de ses esclaves qui mit fin au siège très long, avec pour conséquence le retour des mérinides à FES et l'abandon de MANSOURAH dont il ne reste aujourd'hui qu'un minaret majestueux dressé dans la proche campagne tlemcénienne. Les Mérinides ont dû quitter MANSOURAH et les Zianides. En revenant au trône, ils frappèrent d'un arrêt de mort cette ville voisine rivale de leur capitale, et démantelèrent les murs. Ils firent passer la charrue et ont pu transformer les terres en champ de culture. Cependant, tout ne fut pas perdu, puisque dalles, colonnes et chapiteaux d'onyx de la Mosquée de MANSOURAH et du « Palais de la Victoire » ont servi pour la construction d'autres mosquées. Il subsiste, à ce jour, des vestiges importants de l'enceinte, de la Mosquée et de la MAUSALLA. Dès l’année 1503, le danger espagnol contre la région devint une réalité insurmontable. Car juste après le conflit qui opposa les deux frères Abou Ziyan III El Messaoud, et Abou Hammou III Bouklmoun concernant le règne de TLEMCEN, les Espagnols saisirent cette aubaine pour s’emparer du port El MERSA El KEBIR de la ville de TLEMCEN en 1505. De ce fait, d’autres villes furent encore conquises : ORAN en 1509 ; BOUGIE en 1510 ; MOSTAGANEM en 1511… Présence Turque 1515 - 1830 À partir de ces dates douloureuses, plusieurs autres évènements fâcheux se produisirent. La situation s’envenimait de plus en plus, notamment avec par la suite l’entremise des Turcs dans les affaires de la gouvernance à TLEMCEN. Comme nous l’avons évoqué au début, au 16ème siècle, et plus exactement en 1554, l’émir Ziyanide El Hassan Abou Abdillah fut détrôné par le Turc Saleh Rays, à cause du penchant que cet émir affichait aux Espagnols. Les Turcs ont donné un élément ethnique, les Koulouglis, dont l'administration ne fut pas heureuse. TLEMCEN reconnut même la suprématie du sultan du Maroc 1830-1833. Présence Française 1830 - 1962 Après trois siècles de ces vicissitudes, nous arrivons à 1830, au débarquement des troupes françaises à SIDI FERRUCH. Enfin, c'est le 13 janvier 1836 que le général CLAUZEL entre le premier à TLEMCEN. Puis, TLEMCEN est abandonnée à l'émir ABD-EL-KADER par le traité de 1837 et ne redevient française qu'en janvier 1842. Bertrand CLAUZEL (1772/1842) Christophe LAMORICIERE (1806/1865) ABD-EL-KADER (1808/1883) http://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Clauzel http://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Louis_L%C3%A9on_Juchault_de_Lamorici%C3%A8re http://fr.wikipedia.org/wiki/Abd_el-Kader Les premières tentatives de colonisation remontent à 1849, date à laquelle des donations furent faites à d'anciens militaires, dont nous retrouvons la trace aujourd'hui. Quelques hectares seulement étaient attribués, à cette époque lointaine, il fallait limiter les cultures aux terres voisines des Centres, en raison de l'insécurité et aussi des moyens forcément limités dont disposaient les premiers colons. Les créations de BREA, NEGRIER, SAF-SAF et MANSOURAH, jalonnèrent ainsi de façon très heureuse la banlieue de TLEMCEN qui était un poste militaire très important. Elles faisaient partie du programme élaboré sous le gouvernement de BUGEAUD et mis en pratique par le général LAMORICIERE, Gouverneur Militaire de la province d'ORAN. Si son nom signifie « VICTOIRE », le village n’en a pas été moins conçu dans la douleur ! Les premiers rapports sur sa création sont critiqués à PARIS, à ALGER. Et ce centre est enfin créé le 6 Mai 1850. On attribue 40 concessions sur une superficie de 347 hectares. Célèbre pour son passé dont on peut lire l’histoire dans « TLEMCEN au passé retrouvé », ses 3 kilomètres le séparant de TLEMCEN, l’ont empêché de se développer en nombre d’habitants. Les 37 premiers colons sont déjà dans la ville proche et la plupart d’entre eux construisent leur maison. Un an avant sa reconnaissance, les lots attribués avaient été mis en culture. Le terrain, coteau et montagne, est favorable à la plantation de la vigne et va produire, au fil des ans, des vins réputés, commercialisés encore de nos jours. Le village a, à sa tête, un Adjoint spécial, dépendant de la municipalité de TLEMCEN. Jean BEDOUIN est nommé le 8 septembre 1854 et sera maintenu jusqu’en 1864. Son successeur, ISOARD, sera assassiné, en revenant des champs et Charles VEGUIER le remplace jusqu’en 1870. Les élections de la municipalité donnent MARTY comme Adjoint spécial de MANSOURAH. Place de la Mairie - TLEMCEN Sa milice est de 35 hommes, ce qui n’empêchât pas le village d’être tourmenté par l’insécurité. Plusieurs assassinats eurent lieu, en ces premières années de colonisation : outre l’adjoint spécial ISOARD, les époux MANN, les époux SAINT GERMES et leurs petits-enfants trouvent la mort. Ces assassinats sont attribués, en particulier, à la tribu des BENI OURNID, installée dans la région. La population est de 107 habitants en 1850 et passe à 121, six ans après. Bien vite on augmente la superficie du village à 513 hectares. Mais MANSOURAH n’aura pas son école : la raison en est sa proximité avec TLEMCEN. De même pas d’église catholique, ni même de temple protestant ! Gare de MANSOURAH Quant à la culture, les céréales ne sont pas assurées d’un meilleur rendement que la vigne. C’est ainsi que vers 1860, on importe du Midi de la France les premières boutures de vigne. Les attaques du phylloxéra sont combattues avec vigueur et dans les années trente les résultats sont bons. Car, il ne faut pas oublier, le premier foyer de cette maladie, en Algérie, avait été découvert à MANSOURAH, en 1885, dans la propriété MOLLIER, par Onésime HAVARD. Les plants, avaient été transportés frauduleusement de France dans une malle, en 1880. MANSOURAH 1960 jour de Marché Ne délaissant pas le passé la France entreprit des travaux de restauration et c’est avec une grande habilité que M. LEFEBVRE, en 1877-78, conçut et dirigea les travaux de restauration et de consolidation du minaret. L’architecte DUTHOIT, obtint de la commission des monuments historiques 6.000 francs nécessaires pour mener ces travaux à bien. Dans son rapport de 1872, où il demandait ce modeste uploads/Geographie/ info-535-mansourah.pdf

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