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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Introduction à l'économie moderne / Georges Sorel Sorel, Georges (1847-1922). Auteur du texte. Introduction à l'économie moderne / Georges Sorel. 1922. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Georges Sorel Introduction à l'économie moderne £i DEUXIÈME ÉDITION S~& REVUE ET AUGMENTÉE PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES Marcel RIVIÈRE Rue Jacob, 31 x, r=~ ` 1922 AVERTISSEMENT pour la troisième édition iNi' Cette Introduction A l'économie moderne fut pu- bliée en.1903 par les soins d'un Russe pauvre, qui s'était imaginé de pouvoir fonder une maison de sérieuses éditions socialistes; son entreprise échoua, comme 'l'avaient prévu les gens ayant l'expérience des affaires de librairie; sa modeste collection fut -j dispersée. J'ai tout lieu de penser que les profes- ri sionnels de l'économie politique eurent pour mon 5. les sentiments de dédain dont font preuve gêné- es ment les personnages pourvus de titres officiels, d'idéalismeet de hauts faux-cols en présence des élu- 5 cubretions de débutants téméraires; mais depuis que j'ai écrit les Réflexions sur la violence, il est devenu bien difficile aux hommes qui veulent passer pour sérieux, de ne pas étudier les thèses que je propose; 1 je crois donc que je suis en droit de faire appel de jugements rendus jadis à la légère par un public 1 mal informé, au discernement d'un public mieux informé.1 Les conditions si difficiles au milieu desquelles se I! débattent les divers Etats européens, donnent une singulière actualité aux questions dont j'ai tenté l'analyse. Les immenses misères matérielle^ «V ibo- j ~~`~ `~! raies que la guerre récente a produites partout, ont provoqué ce qu'on pourrait assez correctement appe-^ ler une épidémie d'hystérie communiste. Les peuples affolés par quatre années d'affreux carnages, croient qu'ils ne pourront trouver la paix, l'ordre national et le bonheur que si le capitalisme classique est bou- leversé de fond en comble; l'industrie est en train d'être submergée sous les flots d'interventions plus ou moins étendues de l'autorité, se mêlant d'affaires jadis regardées comme essentiellement privées; des 1 bourgeois qui s'étaient jusqu'ici montrés d'une pru- dence pusillanime, parlent maintenant de sociali- r sation sur un ton qui permettrait de supposer que les renversements de l'échelle des anciennes valeurs v: seraient aussi faciles à réaliser qu'une rectification de chemin vicinal. J'ose espérer que ce livre, inspiré de principes proudhonniens,contribuera à faire comprendre aux û~ gens qui ont des yeux pour voir, qu'il y a plusieurs ~"4 genres parfaitement distincts de socialisation; les po- s litiçiens que le hasard du parlementarisme conduità s'occuper de grands problèmes économiques, propo- sent des réformes hasardées au gré des inspirations J de leur petit génie; j'aurais rendu un sérieux service à mes contemporains^ si je parvenais à les amenerà r étudier les enseignementsde Proudhon, assez atten- tivement pour qu'ils fussent en état de mesurer les avantages et les dangers des projets de réforme qui surgissent de tous lescôtés. '1 Les citoyens à l'âme pure, qui au milieu de nos carnavals chauviniques (1) ont conservé la faculté de 'penser librement, se demandent, avec anxiété si le tohu-bohu économique que la démocratie est en train de nous imposer, ne va pas entrainer un effon- drement du droit. Je sais bien que les archimandri- tes (2) de l'Entente, les Poincaré, les Clemenceau, les Wilson, n'ouvrent jamais la bouche sans proclamer que la défaite de l'Allemagne assure le triomphe défi- nitif d'une merveilleuse Justice,compatiblecependant avec notre faiblesse, sur la sauvagerie; mais l'expé- rience a, maintes fois, montré que les harangueurs professionnels des foules ont le verbe d'autant plus abondant, plus audacieux et plus bruyant que leur cervelle est plus vide; il n'est pas nécessaire d'être un grand philosophe pour s'apercevoir que les apô- tres de la Justice ententiste ont sur ,1e droit des idées moins sérieuses que le plus humble greffierde tribu- nal. La civilisation moderne, que les bourgeoisies (1) Dans sa Correspondance, Proudhon revient souvent sur la nécessité do lutter contre le chauvinisme qu'il ren- contrait même chez de vieux amis, demeùrés sousl'mfluence des passionsqui avaient agit6 la France libérale pendant la Hcslauration.oNous tombonstoujours dans le chauvinisme, écnt-ii, le 27 Octobre 1860 à Chaudey; il faut nous guérir, (le cette idiotie nationale ".(Correspondance,tome X, p. 184) ). « La plus grande honte de la France, avait-il mandé le in iNovcmbre de Tannée précédente, à Boutteville, n'est pas tant la privation de ses libertés que la platitude avec laquelle son chauvinisme enfourche tous les dadas que lui son gouvernement. Notre cher pays est ignoble » &T- Xi W- 244-,f45)-H était même allé, pendant la guerre (le Crimée,jusqu'à nommer l'honneur national « du foin pour les ânes » (Lettre du 5 Avril 1855 à Charles Edmond, quil traitait toujours avec une particulière familiarité lOmo VI, p. 155). (2) C'est le titre que Dante donne à saint François d'Assise .restaurateur de la vie chrétienne (Paradisio, IX, vere 99)! démocratiques prétendent être seules capables de sauvegarder,serait-elle condamnée à tomber en déli- quescenee, comme cela était arrivé à la civilisation romaine, mal,protégée par l'autocratie impériale ? Les lecteurs des Réflexions sur la violence ne met- 'tent probablement pas en doute qu'une révolution prolétarienne, surgissant à la suite d'âpres luttes syndicalistes, serait parfaitement capable d'être la source d'une civilisationcomplètementoriginale les invasions germaniques avaient apporté au v* siècle dans le monde, qui avait oublié les vertus quiritaires, ces qualités barbares que Vico place au début des ricorsi (1) on ne voit pas, d'autre part, commentune renaissancepourrait se manifester aujourd'hui dans une société dirigée par des rhéteurs, des manieurs d'argent et des politiciens aussi dépourvus d'idées que de grandeur d'âme. Nos bourgeoisiesploutocra- tiques n'ont pas de hautes ambitions; elles ne res- sentent pas le besoin d'un sublime qui soit assuré d'une gloire éternelle; elles demandent seulement à durer. La longévité extraordinaire de Byzance qui survécut mille ans à la Rome des Césars, leur semble fournir une expérience très favorable à leurs désirs; l'empire d'Orient put résister à des assauts fonni- dables, parce qu'il possédait des ressources maté- rielles énormes (pour le Moyen Age); les capitalistes < croient donc avoir le droit de ne pas désespérer de (1) Les romantiques ont peut-être attribué aux anciens Germains des qualités de race qui se retrouveraient dant tous les ricorsi De nos jours on a prétendunier le ricors», (dû aux invasions; mais entre Fustêl de Coulangeset Vico, Ce n'hésite pas. 9 l'avenir, tant que le régime actuel sera capable de, produire des richesses abondantes. Tous les philosophesdisent que l'humanitéa besoin de joindre uploads/Geographie/ introduction-a-l-x27-economie-moderne-sorel-georges-bpt6k836976.pdf

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