[1] INTRODUCTION GENERALE 0.1. Mise en contexte de la recherche Le traitement d

[1] INTRODUCTION GENERALE 0.1. Mise en contexte de la recherche Le traitement de toute question de recherche et, quel que soit le domaine, s’inscrit dans la continuité des prédécesseurs car on risquerait de croire réinventer la roue et pourtant, celle-ci existe déjà. S’agissant de l’étude basée sur la contribution du secteur agricole dans le développement socio- économique, nous ne sommes ni le premier ni le dernier à traiter de ce sujet car bien avant nous, beaucoup d’auteurs s’y sont déjà penchés d’une manière ou d’une autre. Après avoir parcouru différents travaux en notre possession, nous avons retenu les travaux des auteurs ci-après car jugés pertinents. Il s’agit : SHINDANO L. (2010) a abordé dans son travail l’investissement dans le secteur agricole et la croissance économique. Tout au long de son étude, il a cherché à savoir si les investissements dans le secteur agricole en RD Congo ont favorisé la production agricole et quels ont été les effets sur la croissance économique. Au bon terme de ses recherches, il a abouti aux résultats selon lesquels l’agriculture congolaise a joué un rôle dans la croissance économique. Mais ce rôle joué par l’agriculture est déterminé par les niveaux des dépenses en capital que le gouvernement accorde dans ce secteur enfin d'augmenter le niveau de production agricole, qui ne permettent pas à l'agriculture d'être le secteur déclencheur du développement en RDC, pays à vocation agricole où sa population meurent de faim, pas d’emplois, etc. KAMBALE MASUA B. (2012) a analysé dans le cadre de son travail, l’effet de l'évolution du secteur agricole sur la malnutrition et la réduction de la pauvreté à Isale-Bulambo en RDC. Il a cherché à savoir, dans son travail si l'application de l'agriculture en groupement Bulambo-Isalé contribue au développement de la population, s’il y a-t-il eu une évolution remarquable dans le secteur agricole au cours de deux années, c’est-à-dire 2010 et 2011, la contribution les ONG tant locale qu'internationale dans l'évolution du secteur agricole en Bulambo-Isalé et enfin les contraintes de l'agriculture au développement et à l'autopromotion de la population. Comme résultats à la fin de ses recherches, certaines de ses hypothèses ont été confirmées et d'autres ont été infirmées. Ses enquêtes ont révélé que sur le 69% des ménages enquêtés soit 52/75 affirment qu'il y a eu une évolution considérable dans le secteur agricole, alors que 31% de ceux-ci l'ont nié soit 23/75. Il a aussi constaté que la contribution des organisations n'a pas été satisfaisante. [2] KABULO KABENGELE L. (2010) a parlé de la réorganisation du secteur agricole et son impact dans l'économie congolaise (cas de la province du Katanga). Il a voulu savoir la place de l'agriculture dans la stratégie de développement arrêté par le gouvernement provincial, l'impact de l'agriculture traditionnelle sur l'autosuffisance alimentaire et le type de produit qu'envisage développer le gouvernement provincial pour diversifier ses revenus comme la grande partie de son économie provient du secteur minier. A la fin de son investigation, il a trouvé comme résultat que pour rendre l’économie moins vulnérable et prospère, la R.D.C., le Katanga en particulier doit transformer la structure de son économie en adoptant l'agriculture comme étant le moteur du développement économique en ce sens qu'elle peut participer au démarrage de l'économie et au financement du développement de la province grâce aux productions croissantes et la possibilité de grande potentialité agricole éparpillée dans le territoire national. Et pour donner une impulsion à la croissance économique, l'intégration de différents secteurs d'activités économiques est nécessaire même pour transformer cette économie. Dans cette stratégie de développement, il ne considère l'agriculture que comme étant la base d'industrialisation. Pour notre part, nous mènerons des recherches dans le cadre de la contribution du secteur agricole dans le PIB et nous allons analyser les effets du projet PARRSA dans la province du Sud- Ubangi dans ce domaine. 0.2. Problématique Le secteur agricole de la RDC, a toujours été considéré comme une perspective de développement intéressante susceptible de contribuer au décollage économique du pays. Les agriculteurs et les agricultrices restent le groupe cible le plus important dans la lutte contre la pauvreté en RDC : redynamiser le secteur agricole est une réponse à l’exode rural et à l’urbanisation grandissante qu’il entraine comme l’affirme Philippe LEBAILLY1. S’inscrivant ainsi dans cette logique, il va sans dire que l’agriculture est la base de développement en ce qu’elle contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations dans la satisfaction des besoins de base et elle assure la confirmation de la puissance économique de la nation par l’ouverture extérieure grâce à l’excédent de la production ainsi dégagée. Le secteur agricole de la RDC a le potentiel de nourrir toute l’Afrique, mais le constat est amer, la production agricole ne cesser de stagner, voire de baisser considérablement. Les représentants gouvernementaux ne sont pas parvenus à mettre en place d’importants changements structurels et les pays continue à importer de la 1 FAO.org. [3] nourriture et mourir de faim. Les principales cultures sont celles du manioc, de l'igname, de la banane plantain, du riz et du maïs. La RDC n’est pas sujet à la sécheresse, mais est handicapée par un système de transport intérieur médiocre, qui entrave la mise en place d’un système national efficace d’approvisionnement alimentaire en milieu urbain. Nous notons aussi que les infrastructures et les équipements sont mal entretenus et s’endommagent ; à ça s’ajoute les fonds d'aide au développement déployés par l'intermédiaire d'organismes gouvernementaux et couvrant les produits agricoles dans le cadre des programme et plans de développement, qui, sont parfois dérobés par certains représentants de l'Etat occupant des postes bien en vue. La superficie totale du pays s'élève à 2 344 860 Km2. Les terres exploitées annuellement ne couvrent que 10% des 80 millions d’hectares de terres arables. Sur un potentiel d’irrigation estimé à 4 millions d’hectares, seulement 13 500 hectares sont irrigués, soit 3,2% des superficies disponibles. Les activités agricoles sont surtout concentrées dans les zones à forte densité démographique. Le secteur agricole est constitué essentiellement de l'agriculture de subsistance, ne parvenant pas à assurer l’indépendance alimentaire du pays et à générer suffisamment de revenus durables. La production ne progresse que de 2% par an, contre une croissance démographique de 3,2%. Le déficit alimentaire est évalué entre 20 et 32% selon les provinces et la contribution du secteur agricole au P.I.B qui s'établissait à environ 40% en 2009, a baissé jusqu’à environ 17,4% en 2014, à cause notamment de la résurgence des activités minières (ANAPI, 2016). Toutefois, ne disposant d'aucun outil technologique adéquat, les paysans congolais n'étaient pas en mesure de produire suffisamment pour satisfaire les besoins croissants de zones urbaines. En 1970, ce secteur avait contribué à l'ordre de 6.6% dans le PIB. En 1980 ce chiffre avait grimpé à 18.9 %, et en 1986 à 20%. La vision étant de 40% en 2009 et nous notons une baisse de d’environ 35,63 % en 2012. Une enquête menée en 2001 a montré que 27% des ménages en RDC mangent un seul repas par jour, tandis que 2% de la population ne mangent pas chaque jour. La population frappée par l'insécurité alimentaire était estimée à 64% en 2001 et à 73% en 2002. En 1991, cette population était estimée à 31%. Le prix du blé et du maïs a doublé, de même que celui du riz, de l'huile végétale et des produits laitiers depuis 2003. Le coût de la vie est en hausse rapide dans les villes (BOLAKONGA ILYE, NKULU MWINE FYAMA et MUSHAKULWA WAZIRI, 2017). Dans la province du Sud-Ubangi, l'agriculture constitue la principale activité économique et occupe une grande partie de population active. La superficie moyenne emblavée par ménage est de 7,4 [4] ha au Sud Ubangi. La production agricole enregistre une croissance due à l’augmentation de ménages agricoles. Par exemple en 2015, la production totale du riz et du niébé a enregistré une hausse respectivement de 51 et 109% par rapport à la moyenne des trois dernières années. Comptant environ 681 379 personnes à risque d’insécurité alimentaire et 45 127 personnes sont affectées par l’insécurité alimentaire modérée respectivement dans le Sud Ubangi, soit 2% de la population. Ces résultats indiquent une situation alimentaire globalement satisfaisante. Au niveau territorial, Kungu est le plus affecté par l’insécurité alimentaire. Et à Budjala, une proportion élevée de personnes est exposée à l’insécurité alimentaire (Ollo S. et al., 2016). La crise alimentaire est caractérisée par une dégradation des moyens d’existence. En effet, l’analyse indique que l’agriculture est confrontée à de nombreux problèmes. Il s’agit d’une agriculture de type familiale ou des substances, pratiquées sur des superficies relativement faibles (5,4 ha). Le riz est cultivé principalement à Budjala et Kungu. L’accès limité aux facteurs de production, notamment aux semences améliorées, réduit la productivité agricole ; les rendements agricoles sont faibles. Par ailleurs, les agriculteurs rencontrent des difficultés à écouler leur production sur les marchés en raison du mauvais état des routes et des prix jugés bas. Aussi, en l’absence de système de suivi-conseil des agriculteurs, le progrès technique est limité ; les agriculteurs manquent d’encadrement. Enfin, la caféiculture, qui constituait uploads/Geographie/ introduction-generale 7 .pdf

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