Le 20 mai Sur la Yougoslavie : Les origines du conflit : réveil des nationalism
Le 20 mai Sur la Yougoslavie : Les origines du conflit : réveil des nationalismes, sécession, implosion. Déroulement du conflit : crimes de masse pour la 1e fois en Europe depuis la 2GM (Srebrenica, 1995 : 8000 hommes et adolescents). Issue du conflit : longue impuissance de la communauté internationale ; intervention de l’O.T.A.N. ; accords de Dayton. Crimes de masse ! B. Le génocide des Tutsis au Rwanda (1994) Carte « Cent jours de massacres » Un épisode inouï dans l’histoire, qui surpasse la Shoah par l’ampleur des massacres : 800 000 morts en 3 mois. (Comparons avec la Shoah : 6 millions de morts de 1941 à 1945). Origines du génocide. Rwanda : petit pays d’Afrique de l’Est, dans la région des Grands Lacs, pays francophone, colonisé par la Belgique. Population partagée entre 3 groupes : les Hutus (agriculteurs, modestes), les Tutsis (éleveurs, plus aisés), les Twas (artisans). Des groupes socioéconomiques anciens qui perdurent jusqu’au XXe siècle. 1994 : 84 % de Hutus (6 millions), 15 % de Tutsis (1 millions), 1 % de Twas (70 000). Les Belges ont interprété ces distinctions comme des divisions ethniques. L’appartenance ethnique a été inscrite sur les cartes d’identité. 1950’ : les Hutus commettent des violences contre les Tutsis en raison des rivalités socioéconomiques et ethniques. Violences qui font 200 000 morts. Émigration de nombreux Tutsis, notamment en Ouganda. 1990 : le Front Patriotique Rwandais exige le droit au retour des Tutsis au Rwanda. Chef : Paul Kagame. Conséquence : guerre civile suite à l’offensive du F.P.R. depuis l’Ouganda au Rwanda. L’O.N.U. recherche une solution pacifique : des cessez-le-feu sont établis et échouent. 1993 : Accords d’Arusha (Tanzanie) pour réintégrer les Tutsis au Rwandas ; mais jamais respectés. 1994, 6 avril : l’avion du président rwandais Habyarimana (un Hutu) est abattu par un missile à Kigali. Oppositions ethniques qui débouchent sur une guerre civile. Déroulement du génocide. Dès le lendemain, déchaînement de violences : massacre systématique des Tutsis. Ce sont des milices d’extrémistes hutus, les Interahamwe, qui exécutent les tueries, beaucoup à la machette. Appui logistique, voire organisation par le gouvernement hutu et par l’armée. Ex. : tous les matins, la radio annonce les tueries programmées et les lieux visés. Avril, mai, juin 1994 : 3 mois de tueries, 800 000 morts essentiellement Tutsis. Issue du génocide. L’O.N.U. s’est montrée incapable d’empêcher les massacres : réduit sa présence sur place pour préserver les casques bleus. Juin : la France reçoit la mission de créer une zone refuge (opération Turquoise), ce qu’elle fait ; mais elle le fait trop tardivement ; et parallèlement, elle protège le gouvernement rwandais jugé légal contre les attaques du F.P.R., ce qui lui vaut d’être accusée de complicité dans le génocide. Le F.P.R. prend Kigali et le pouvoir, avec pour conséquence l’exode des Hutus vers les pays voisins (2 millions de déplacés). À la fin du XXe siècle, de nouveaux et terribles crimes de masse. Comment rétablir la paix et la concorde après de tels crimes de masse en Yougoslavie (surtout en Bosnie) et au Rwanda ? La justice peut-elle réparer ces crimes ? C. Les crimes de masse, un défi pour la communauté internationale et les pays touchés 1/ Rappelez le contexte international qui caractérise les années 1990 Effondrement du bloc de l’Est et fin de la G.F. Affirmation et espoir d’un Nouvel Ordre mondial (multilatéralisme + hyperpuissance US) et d’une Sécurité collective (la paix du monde est l’affaire de tous). Progrès de l’idée de justice internationale : notions juridiques de « crime de guerre », « crime contre l’humanité », « génocide ». L’O.N.U. décide de créer le Tribunal pénal international pour l’ex- Yougoslavie (T.P.I.Y.) : siège à La Haye (Pays-Bas), créé en mai 1993 (alors que le conflit est en cours). 1994, novembre : création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (T.P.I.R.), siège à Arusha. 2/ À quels défis et problèmes sont confrontés ces deux tribunaux internationaux ? - La souveraineté des États. Les T.P.I. siègent hors des pays où ont eu lieu les crimes et où se trouvent les criminels. Le T.P.I. se heurte aux réticences des États qui défendent leur souveraineté et refusent d’extrader les criminels présumés (ex. : la Serbie est dirigée par Slobodan Milosevic qui est lui-même réclamé par le T.P.I.). Rappel : Kofi Annan n’est pas parvenu à instaurer un droit d’ingérence. - Gérer la masse des criminels pour enquêter et finalement individualiser les peines. Principe fondamental de la justice : individualiser les peines en fonction des particularités de chaque crime et de la personnalité de chaque criminel. Or, le crime de masse est commis selon une chaîne de responsabilités et d’interventions. - La compréhension de situations complexes. Les crimes de masse sont perpétrés selon une chaîne de responsabilités complexe qui implique non seulement des individus, mais aussi des États : d’où la nécessité de distinguer ce qui relève de l’action politique ou militaire et ce qui relève du crime. La justice est-elle parvenue à surmonter ces défis et à punir et réparer les crimes de masse perpétrés en Yougoslavie et au Rwanda dans les années 1990 ? II. La construction d’une justice pénale internationale face aux crimes de masse : le T.P.I.Y. (1993-2017) uploads/Geographie/ journal-tgspe-hggsp-2-20-05-21.pdf
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- Publié le Apv 29, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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