CONTRIBUTION A L’ETUDE DU PHENOMENE DE LA SECHERESSE SUR LES REGIONS LITTORALES

CONTRIBUTION A L’ETUDE DU PHENOMENE DE LA SECHERESSE SUR LES REGIONS LITTORALES DE L’ALGERIE. KETTAB A. (1), AIT MOUHOUB D. (1), OUARDA T. (2), B. BOBBEE (2) (1) Laboratoire de recherche en Sciences de l’eau – LRS – EAU/ENP Ecole Nationale Polytechnique (E.N.P) – Alger; 10. Av. Hacène-Badi BP182 ElHarrach 16200 Alger. Email : LRS-EAU@netcourrier.com Kettab@yahoo.fr Web : http://www.enp.edu.dz ; www.lrs-eau-enp.dz (2) INRS-Eau, Terre & Environnement Université du Québec ; 2800 rue Einstein, Québec (Québec) G1X 4N8 Canada RESUME L’eau est un bien patrimonial commun de l’humanité. La santé individuelle et collective en dépend, l’agriculture, l’industrie, l’industrie et la vie domestique y sont liées. Il n’y a pas d’accès à la production de la richesse sans accès à l’eau. L’Algérie, est l’un des pays Nord du bassin méditerranéen qui souffre de la pénurie d’eau d’une saison à une autre, et d’une année à une autre. Les écoulements en eau sont caractérisés par une irrégularité saisonnière et interannuelle importante, une violence et une rapidité des crues. En effet, la connaissance des conditions climatiques joue un rôle important dans les études de planification économique : elle permet de mieux maîtriser les apports non contrôlés qui engendrent le bon fonctionnement du système de prévision et de gestion des ressources hydriques à court, moyen et long terme. Pour déterminer les relations étroites entre les problèmes de fourniture d’eau douce et les problèmes de changement naturel du climat, il faut disposer de longues séries de quantité d’eau recueillies en un nombre aussi grand que possible de stations d’observations afin de voir si les phénomènes détectés se manifestent sur l’ensemble du territoire avec la même ampleurs en phase ou non. Par ailleurs, l’information pluviométrique peut permettre la compréhension du régime pluviométrique et ainsi évaluation du phénomène de sécheresse. L’objectif de notre travail est l’étude de ce phénomène sur les régions littorales du pays en utilisant l’approche statistique et qui est approfondie par les méthodes stochastiques et de simulation. Pour cet effet, nous avons pris en considération quelques régions du littoral Algérien qui appartiennent au bassin 04 à l’Ouest, au bassin 02 au Centre et au bassin 03 à l’Est représentées dans huit séries de totaux pluviométriques annuels et mensuels couvrant 48 années d’observations(1954-2001). Mots-clés : Bassin méditerranéen, hydrologie statistique, ressources en eau, la pluviométrie, sécheresse, approches statistiques et stochastiques, simulation. INTRODUCTION Le développement économique et social, la croissance des villes, des industries ainsi que la modernisation de l’agriculture et le développement des loisirs entraînement un accroissement considérable de la demande en eau. En Algérie, depuis des années le facteur pluie est devenu un élément essentiel dans la vie quotidien du citoyen. Les restrictions en eau devenues courantes en été se sont étendues ces dernières années à l’hiver dans plusieurs régions du pays. Le climat en Algérie est semi-aride (200mm à 500mm) d’où les ressources sont de plus en plus limité et difficiles à exploiter. Pour tenter d’élucider ce problème, il est indispensable d’analyser au préalable le terme précipitation et d’établir un inventaire les ressources en eau superficielle et souterraine. C’est l’objectif de cette communication où on va essayer de répondre à quelques questions préoccupantes et fondamentales entre autres: Y a t-il une diminution progressives des précipitations pendant cette dernière décennie? Comment évaluer l’effet de cette diminution en fonction des changements climatiques? Dans cette perspectif, nous contribuons à étudier l’élément essentiel du bilan d’eau qui est les précipitations en utilisant le traitement statistique et la simulation et ainsi l’évaluation des ressources en eau disponible et les facteurs économiques réagissant l’aménagement possible de ces ressources. PRESENTATION DES BASSINS VERSANTS EN ALGERIE Afin d’atteindre notre objectif, la connaissance des différentes bassins constitués l’Algérie est indispensable étant donnée que la pénurie saisonnière de l’eau a un incidence considérable sur la distribution de l’eau. L’Algérie est subdivisée en 17 bassins versants qui peuvent être regroupés dans trois catégories (voir la carte ci-dessous) : Figure 1 - Les basins versants en Algérie - Le bassin méditerranéen qui concerne les bassins versants Oued Atlas et le littoral Sahélien. L’apport annuel dans ce bassin est estimé à 11 milliards de m3 ; - Le bassin endreique regroupe les sous bassins versants de haute plaine où la plus grande partie de ces eaux sont évaporés et l’apport annuel sur ce bassin ne dépasse pas 700 millions de m3. - Le bassin saharien qui représente les oueds qui drainent les sous bassins du sud Atlas, les sud de Mont Ksour et Ghir. L’apport annuel sur ces bassins est estimé à 650 millions de m3. EVOLUTION DU CLIMAT SUR LE BASSIN MEDITERRANEEN La connaissance des conditions climatiques d’une région nécessite de longs séries de quantité de pluies sur plusieurs stations d’un bassin versant, car elle permet de mieux de voir l’évolution du régime pluviométrique sur la région et ainsi elle permet aussi de maîtriser les apports non contrôler qui engendre le bon fonctionnement du system de prévision et de gestion des ressources hydriques à court, moyen et long terme. La question qui se pose : est- ce que le début et la fin d’une saison sèche manifestent-ils dans la variation du cycle? Les longues saisons sèches sont-elles récurrentes. L’une des menaces graves qui pèse sur les pays arides et semi-arides, et qui risque de compromettre leur avenir alimentaire sous le coup d’une constante aggravation de l’érosion et de la déforestation, est la sournoise perturbation de leurs ressources en eau par le phénomène sécheresse. La sécheresse est un caractère de temps sec, qui influe directement sur les termes du bilan besoin - ressource et engendre les dégâts économiques. Elle peut se produire à n’importe quelle période et à différentes échelles (saison, année, décade) (Rognon, 1996). D’après une étude effectuée sur l’évolution pluviométrique (Kadi, 1995) par rapport à l’indice de normalité sur quelques régions méditerranéennes (Italie, Algérie, France, Grèce, Espagne, Maroc, Portugal et Moyen-Orient) a montré que : a- l’occurrence du déficit en précipitations dans une très vaste zone durant les années 1944, 1945, 1970, 1973, 1980, 1981, 1989 et 1990, où au moins entre 4 et 6 des huit sous régions traitées ont été touchés; b- Il y a certaine zones sont plus affectées que d’autres : - l’Algérie et l’Espagne dans la partie occidentale; - La Grèce et le Moyen-orient dans la partie orientale; c- Généralement, la sécheresse a apparu sur la majorité des pays du bassin méditerranéen depuis les débuts années 80. Les résultats des études effectuées (Djellouli et Daget, 1993) ont montré que depuis 1881, le pays a subit deux périodes de sécheresse : La pénurie a été ressentie de 1943 au 1948 qui avait une percussion importante sur la récolte et le bétail, et la deuxième est celle que nous subissons depuis 1980 CYCLE DE L’EAU EN ALGERIE Pour déterminer les relations étroites entre les problèmes de fourniture d’eau douce et les problèmes de changement naturel du climat, et pour répondre aux questions posées; il faut disposer de longues séries de quantité d’eau recueillies en un nombre aussi grand que possible de stations d’observations afin de voir si les phénomènes détectés se manifestent sur l’ensemble du territoire avec la même ampleurs en phase ou non. Pour cet effet, nous avons pris en considération quelques régions du littoral Algérien qui appartiennent au bassin 04 à l’Ouest, au bassin 02 au Centre et au bassin 03 à l’Est représentées dans huit séries de totaux pluviométriques annuels et mensuels couvrant 48 années d’observations(1954-2001). Plusieurs méthodes de critique et de traitement statistiques sont utilisées afin de garantir la qualité des données, et ainsi déterminer les meilleurs tests représentatifs pour étudier les séries pluviométriques (Ait Mouhoub, 1998). Une approche est développée, en utilisant la simulation, qui nous permet de prendre en considération la population. Etude de la sécheresse par la simulation Etant donnée que la disponibilité des données pluviométriques est limité vu plusieurs problèmes qui se présentent lors de dépouillement d’enregistrement par exemple les erreurs systématiques ou accidentelles et aussi la casse des appareils, donc nous sommes contentés d’utiliser 08 stations qui appartiennent aux régions littorales : Ghazaouet, Oran et Arzew à l’Ouest, Alger et Chelef au Centre et enfin Skikda, Annaba et El kala à l’Est. Ces données sont aimablement fournies par l’Office Nationale de la Météorologie (O.N.M), il y a celles qui ont été calculées sur la base des données journalières et d’autres d’un ensemble de bulletins mensuels d’informations climatologiques et agro météorologiques. Ces données sont sous forme de fichiers aux pas de temps différents (mensuel, annuel), et le nombre d’observations par station étant variable, comme le montre le Tableau I. Tableau I- Présentation des stations d’étude (O.N.M.) Stations Code Latitude Nord Longitude E/W Altitude (m) Nombre d’années d’observations Ghazaouet Gha 35 °06 01°53W 04 1950-1985, 988- 2001 Oran Ora 35°38 00°36 W 90 1947-2001 Arzew Arz 36°13 01°20E 143 1950-2001 Alger Alg 36°43 03°15E 24 1936-2001 Chelef Chl 35°49 00°16W 3 1950-2001 Skikda Ski 36°53 06°54 E 01 1950-2001 Annaba Ann 36°50 07°49 E 14 1950-2001 El Kala Elk 36°54 08°27 E 11 1954-2001 D’après le tableau ci-dessus, les données disponibles de 1954 au 2001 (une uploads/Geographie/ kettab-foggia.pdf

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