L'Arabie déserte durant l'antiquité Lecture Classique Les premières civilisatio
L'Arabie déserte durant l'antiquité Lecture Classique Les premières civilisations: Vers - 15 000, au moment le plus fort de la dernière glaciation, le Golfe Persique est vide d'eau et la péninsule est rattachée au plateau iranien. De la même façon il n'y a pas d'eau entre le Yémen et l'Afrique. Les mouvements de population peuvent donc venir du Nord, de la Palestine au détroit d'Ormuz et aussi du Sud par le détroit de Bab el Mandeb, en provenance de la Corne de l'Afrique. A cette époque, l'Arabie semble connaître un climat légèrement plus humide qu'aujourd'hui et des chasseurs aux outils en pierre taillée parcourent des savanes et des pâturages. La chasse aux ânes sauvages fournit l'essentiel de l'alimentation carnée. Mais dès le VIIe millénaire l'élevage de bovidés apparaît auprès des oueds plus fournis qu'aujourd'hui. Le petit bétail, chèvres et mouton apparaît ensuite et profite des herbages du désert en hiver et au printemps. Cette pluviosité plus abondante qu'aujourd'hui dure 2500 ans (entre - 8000 et - 5500). Dans le sud-est de la péninsule, le dromadaire est chassé au Ve millénaire. C'est à cette époque que de nouveaux immigrants apportent l'agriculture depuis la Palestine. Dans le Golfe, une variété de palmier dattier est sélectionnée à la fin du IVeme millénaire. Une des premières civilisations de la région est le Pays de Dilmoun, situé dans l'actuel état de Bahreïn, au milieu du IIIeme millénaire. Cet endroit possède des réserves d'eau douce depuis environ - 100 000, qui peuvent être captées par des puits artésiens. Dilmoun est le nom que les Sumériens ont donné à ce carrefour commercial qui relie la Mésopotamie, la civilisation de l'Indus, le pays de Magan (probablement l'Oman) et l'Elam. C'est pour les Sumériens le domaine de l'Enki, leur dieu fondateur. Qal'at al-Bahrain semble l'ancienne capitale au nord de l'île, elle est bâtie selon un plan géométrique et suit les règles d'urbanisme des cités de l'Indus. Le roi assyrien Sargon II, dans ses annales, cite le roi de Dilmoun, Uperi, vers - 710, qui lui envoie le tribut. Naram-Sin, roi d'Akkad La localisation du pays de Magan ne fait pas l'unanimité mais d'après Naram-Sin, le butin de Magan conquis au XXIIIe siècle, provient du nord de la Péninsule d'Oman. Il capture le roi de Magan, Mannudannu L'abondance des mines de cuivre de Magan et la production de diorite le place tout naturellement dans ce courant d'échanges vers le XXIIIe siècle. Dans les textes akkadiens, on peut lire que, vers - 2270, Manishtusu, le deuxième fils de Sargon, conquiert 32 cités au pays de Magan, en pille les mines d'argent et en rapporte des blocs de diorite. Vers - 2000, l'agriculture se développe sur le plaine côtière et dans les vallées abritées. Le Qatar profite également mais dans une moindre mesure de ces échanges et devient aussi un centre de commerce. Il est impliqué dans le commerce des perles. La prospérité de toute la région décline en même temps que la Mésopotamie et la civilisation de l'Indus vers - 1750. Le Koweït participe également à ce commerce, en particulier par l'île Failaka qui semble un comptoir du Pays de Dilmoun. Sur le continent, tout près, existe un ancien carrefour caravanier. L'île Failaka est colonisée par les Macédoniens qui la nomment Ikaros et y installent une garnison. Elle devient un centre de pêche (perles et poissons). Le pays de Magan connaît des formes domestiques du dromadaire depuis environ - 3000, sous l'influence de la culture iranienne, mais il faut attendre la fin du 2eme millénaire pour que la domestication du dromadaire soit bien avancée et permettent l'utilisation de cet animal pour la guerre. Et, en - 853, la bataille de Qarqar, en Haute Syrie, contre l'armée assyrienne, est probablement la première de cette ampleur où des méharistes de la tribu de Qedar (ou Kedar), demeurant près de l'oasis de Duma, participent, commandés par leur roi Gindigu ou Gindibu. Un "roi de Qedar" nommé Hazael et une "reine des arabes" appelée Te elhunu, sont cités par Sennacherib dans ses campagnes contre les nomades. Hazael doit payer le tribut tandis que Te elhunu est déportée. Archer arabe monté avec méhariste (British Museum) En Arabie, la population est répartie entre les éleveurs, les cultivateurs des oasis et les marchands. Les cités forment des centres commerciaux et doivent se défendre contre les attaques des Bédouins du désert. Ces cités sont principalement des étapes sur les pistes caravanières et l'une des plus célèbres est La Mecque, qui est en même temps un lieu de pèlerinage fréquenté. La principale piste caravanière vient du Yémen et longe la mer Rouge jusqu'en Palestine. D'autres raids sont effectués vers l'Arabia Felix ( Saba, Qataban et Hadramaout) et vers la Mésopotamie. Le dromadaire comme le chameau est rarement utilisé pour combattre à cette époque. En effet, il n'est guère facile de conduire cet animal dans un espace restreint et en outre le soldat juché à telle hauteur devient une cible facile ! Ces montures sont utilisées pour transporter rapidement les militaires, souvent par deux, le méhariste et un archer. Enfin, une véritable république de marchands, dominée par les négociants de la tribu de Qoraysh, va maîtriser peu à peu le commerce caravanier entre l'Arabie du sud et les rivages méditerranéens, ainsi que la gestion de leur cité (La Mecque). Au VIIIème siècle, les Assyriens cherchent à contrôler le fructueux commerce caravanier qui traverse l'Aribi (Arabie) et mènent des campagnes dans la région de Madian, (actuelle province de Tabuk), ainsi le roi Tiglath-Phalasar (Toukoulti-apil-Esherra) III écrit vers - 732 : "Pour Shamsi, la reine des Arabes, au mont Saqurri, j'ai battu 9 400 hommes de son peuple. Son camp au complet; 1 000 personnes, 30 000 chameaux, 20 000 bêtes ... 5 000 sacs d’épices... les piédestals de ses dieux, les armes et serviteurs de sa déesse et ses biens, je m'en suis emparé. Et elle, pour sauver sa vie, elle s'est enfuie comme une ânesse, dans le désert, dans un endroit aride. Le reste de ses biens et de ses tentes, ce qui faisait le salut de son peuple, je l'ai brûlé. Et elle, saisie par mes armes puissantes, elle m'a apporté ses chameaux, ses chamelles et leurs petits, jusqu'en Assyrie en ma présence. J'ai nommé un gouverneur et 10 000 hommes auprès d'elle." Forteresse de Qasr-Marid dans la province d'Al Jawf (antérieure aux Nabatéens) source : http://www.saudigazette.com.sa Shamsi, cette reine guerrière succède à une autre reine, nommée Zabibi, vassale des rois assyriens. Lui succède une autre reine, Yatie. Sa capitale est Adumattu. Les villes sont des centres caravaniers. Ce sont des Arabes scénites (vivant sous la tente), nommés en grec Sarakênoi et en latin Saraceni, d'où vient le mot français Sarrasin. Pendant la guerre entre Assurbanipal et son frère Shamash-shum-ukin, roi de Babylone, des Qédarites, conduits par Abyatha et son frère, soutiennent les Babyloniens révoltés contre la tutelle assyrienne mais ils sont vaincus ils se réfugient dans Babylone. Assurbanipal gracie Abyatha et le nomme roi de Qadar. Vers 640, une nouvelle révolte éclate parmi les tribus qédarites unies dans la confédération de Atarsamain qui lancent un raid contre les territoires syriens sous tutelle assyrienne. Les Assyriens stoppent cette révolte. Puis les Perses organisent vers - 539, la satrapie Arabaya. Les Nabatéens: Après la tribu de Qedar, la maîtrise des caravanes qui traversent l'Arabie, revient aux Nabatéens. Les Nabayati, dont parlent les annales assyriennes, se révoltent contre Assurbanipal et leur roi Natnu, est vaincu au cours d'une campagne qui dure trois mois, entre Palmyre et Damas, au VIIème siècle. Puis ils deviennent sujets de l'Empire Perse. Ce peuple, originaire d'Arabie centre-méridionale, est présent dans le pays d'Edom vers la fin du IVeme siècle. Il n'est pas sûr qu'une conquête ait eu lieu, les Edomites profitant de la victoire des Babyloniens contre le royaume de Juda et l'exil à Babylone d'un grand nombre d'Hébreux pour occuper le sud de ce royaume. Il s'agit probablement d'une infiltration dans la région. Ils deviennent rapidement maîtres du golfe d'Aqaba et de son port Elath. Leur "capitale" est Reqem plus connue sous le nom grec de Petra. C'est un lieu d'échange, de commerce, un entrepôt pour l'encens, la myrrhe, les épices, les aromates (en particulier la cannelle), l'or, l'argent, les bois précieux, bien plus qu'une cité. Les routes commerciales terrestres des Nabatéens. (Wikipedia) Ce commerce d'or, d'encens et de myrrhe attire des convoitises et en - 312, Antigonos Monophtalmos (Antigone le Borgne) , maître de la Syrie et de la Palestine, tente de conquérir le territoire des Nabatéens, sans doute en prévision d'une invasion de l'Egypte. Il organise deux campagnes dans ce but. La première est confiée à Athenaios qui doit attaquer le roi par surprise et confisquer tous ses troupeaux. Il s'agit de profiter d'une fête annuelle des Nabatéens qui sont réunis en laissant à Pétra, les anciens, les femmes et les enfants ainsi que leurs biens. Athenaios avec 4 000 fantassins et six cents cavaliers réussit à capturer des prisonniers et un butin composé d'encens, de myrrhe et de cinq cents talents d'argent. 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- Publié le Dec 20, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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