Organisation du traité de l’Atlantique Nord North Atlantic Treaty Organisation
Organisation du traité de l’Atlantique Nord North Atlantic Treaty Organisation (en) OTAN - NATO Carte des États membres de l'OTAN Création 4 avril 1949 Type Alliance militaire Siège Bruxelles, Belgique (depuis 1966) Paris, France (1949-1966) Langue(s) Français et anglais Budget 1 735 000 000 € (2005) Membre(s) [Dérouler] 28 États membres Albanie Allemagne Belgique Bulgarie Canada Croatie Danemark Espagne Estonie États-Unis France Grèce Hongrie Islande Italie Lettonie Lituanie Luxembourg Norvège Pays-Bas Pologne Portugal République tchèque Roumanie Royaume-Uni Slovaquie Slovénie Turquie Secrétaire général Anders Fogh Rasmussen et Giampaolo Di Paola Personne(s) clé(s) Amiral James G. Stavridis, SACEUR Site web www.nato.int L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN ; en anglais North Atlantic Treaty Organisation ou NATO), parfois connue sous le nom d’Alliance Atlantique, est une organisation politico-militaire qui rassemble de nombreux pays occidentaux. Elle a vu le jour le 4 avril 1949, suite à des négociations des cinq pays européens signataires du traité de Bruxelles (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni) avec les États-Unis, le Canada et cinq autres pays d’Europe occidentale invités à participer (Danemark, Italie, Islande, Norvège et Portugal). L'Alliance avait pour vocation initiale d'assurer la sécurité de l'Occident au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en prévenant d'éventuels soubresauts d'impérialisme allemand et en luttant contre les ambitions de conquête de l'empire soviétique (militairement organisé dans le cadre du Pacte de Varsovie). Grâce à ses moyens logistiques, l'OTAN a su, durant la guerre froide, « garder les Russes à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et les Allemands sous tutelle »[1] comme le souhaitait son secrétaire général d’alors, Hastings Lionel Ismay. Après l'implosion de l'URSS, l'organisation s'est vu confrontée à de nouvelles menaces, notamment les revendications nationalistes dans l'ancien bloc communiste et l'essor du terrorisme international. Alors qu’elle n’a longtemps eu pour tâche que de garantir la défense et la stabilité de la zone euro-atlantique, l’Alliance promeut aujourd'hui des relations élargies de coopération dans le monde (Partenariat pour la Paix, Conseil OTAN-Russie...). Le siège de l'OTAN se trouve depuis 1966 à Bruxelles et son commandement militaire (SHAPE) à Mons (Belgique). Cinq nations européennes (l'Autriche, la Finlande, l'Irlande, la Suède et la Suisse) ne font pas partie de l'OTAN parce qu'elles se disent militairement neutres. Histoire La genèse (1948-1949) L’OTAN semble être née d’abord d’une incapacité de l’ONU à assurer la paix mondiale, bloquée par les multiples vétos soviétiques. Pour réaliser l’Alliance qui permettrait la paix, les Occidentaux qui craignent un autre veto, trouvent une parade en ayant recours à l’article 51 de la charte des Nations unies. En effet, comme le précise l’article 5, dans le cadre de la légitime défense collective une association de nations n’a pas besoin de l’autorisation du Conseil de sécurité pour voir le jour. Les Européens veulent assurer leur sécurité, ils craignent un nouveau relèvement de l’Allemagne et, à l’Est la menace communiste se fait de plus en plus forte, surtout après le départ de la majorité des troupes américano-canadiennes qui stationnaient en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les alliés européens souhaitent l’aide des États-Unis pour assurer efficacement leur défense. Mais les États-Unis veulent d’abord que les Européens réalisent eux-mêmes leur défense, quitte à les aider par la suite, craignant qu’une alliance brise le mouvement d’unification de l’Europe. On voit d’ailleurs que dans le traité, cette volonté que l’Europe prenne en charge sa défense elle-même est encore présente, et l’article 3 permet aux Américains d’aider au développement militaire de l’Europe pour que celle-ci développe son propre système défensif (sorte de plan Marshall militaire). Mais la situation internationale évolue après le coup de Prague du 12 mars 1948. Ainsi, le 17 mars 1948 est conclue l’alliance militaire du traité de Bruxelles qui préfigure la future alliance atlantique[2]. Après le blocus de Berlin, les appels des Européens se font de plus en plus insistants. Une entente secrète est réalisée entre les Anglo-saxons pour fixer les bases de l’Alliance Atlantique, c’est le « Pentagone paper ». Une dernière étape reste néanmoins à franchir : toute alliance militaire des États-Unis en temps de paix est interdite par leur Constitution. Le sénateur Vandenberg fait voter la résolution 239 pour établir l’alliance le 11 juin 1948. L’alliance devient constitutionnelle, à la condition d’être conforme à la Charte des Nations unies. Sur demande du sénat américain, on inscrit dans le traité (art. 5), que les mesures à prendre en cas d’agression sur un des membres soient laissées souverainement au choix de chacun des pays signataires. Le sénat voulait préserver le choix du Congrès américain de faire ou non la guerre. Des pourparlers à Washington, du 6 juillet au 9 septembre 1948 définissent les bases du traité. Ce pacte militaire est donc né d’un accord signé le 4 avril 1949 à Washington ; il s’agit du Traité de l’Atlantique Nord[3] dont l’article 5 sur la solidarité entre ses membres en cas d’agression est le point primordial. Ce traité a alors été ratifié par les États-Unis, le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, les Pays-Bas, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et le Portugal, qui à cette époque constituaient une partie du Monde libre. L'article 5 de la charte de l'OTAN précise : « Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles (...) assistera la partie ou les parties ainsi attaquées (...) y compris [par] l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord ». Les missions selon le traité de l’Atlantique Nord (1949) [modifier] Avec ce traité, les Américains rompent avec leur tradition d’isolement et entrent dans une alliance permanente avec le continent européen. Les Européens ont tout fait pour amener les Américains à participer à leur défense et, même si le traité les laisse libres en théorie, en pratique, en cas d’attaque d’un des membres, les États-Unis n’auraient pas d’autre solution que d’entrer en guerre. L’OTAN veut une paix active, il encourage la coopération de ses membres dans tous les domaines, économique, social, culturel et pas seulement militaire (art. 2). Selon Saint-Laurent, « le but de l’alliance nord-atlantique ne serait pas simplement négatif ; elle créerait un contre-courant dynamique s’opposant au communisme. » On y retrouve, dès le préambule, des idées de liberté, de démocratie et de bien être. Les Soviétiques s’opposent au traité, l’accusant d’être « un instrument de l’impérialisme américain ». Le traité repose en effet sur les principes que les Américains ont tenté d’imposer après la guerre. Principe de libre échange économique issu de la conférence de Bretton Woods (art. 2 sur la collaboration économique). Le traité va finalement être l’élément qui va réellement souder le bloc occidental derrière les États-Unis, installant peu à peu une certaine hégémonie américaine. Sur demande des Américains, l’OTAN ne vise pas un adversaire en particulier. Il n’a pas pour but de provoquer les Soviétiques. Conformément à la Charte des Nations unies, et notamment à l’article 51, les pays de l’alliance s’en remettent à la décision du Conseil de sécurité (art. 5 et 7) lors de tout règlement de différend. Le traité réaffirme sa subordination à l’ONU et le rôle important de celle-ci dans les relations internationales (art. 1er). L’extension pendant la Guerre froide (1949-1991) [modifier] Missile Pershing 1A de la FKG 2 (escadre de missiles sol-sol) de l’Armée de l’air allemande en 1989. Les vecteurs sont nationaux mais l'ogive est alors américaine. Toutes les armes nucléaires tactiques des États-Unis tirées depuis des lanceurs terrestres et navales ont été retirées du service en 1991 [4]. Situé à Londres puis à Paris à partir de 1952, le siège de l’Alliance atlantique occupe initialement des locaux temporaires au Palais de Chaillot, avant d'être transféré Porte Dauphine avec l’inauguration du « Palais de l’OTAN » (actuelle Université Paris Dauphine) en 1959. Entre temps le Grand Quartier Général des Puissances Alliées en Europe (SHAPE) s'établit à Rocquencourt, au Camp Voluceau, sur le site actuel de l'INRIA. Les États-Unis ont déployé de nombreuses forces terrestres en Europe pendant toute la durée de la Guerre froide; la VIIe armée américaine ou USAREUR a dirigé ces forces divisées entre le V Corps et le VII Corps, ce dernier ayant été désactivé en 1991 après la guerre du Golfe. Dès septembre 1954, le Pentagone stocke des armes nucléaires au Royaume-Uni, avant d'en stocker dans l'ensemble du territoire européen au début des années 1960. Plusieurs armées européennes eurent à leur dispositions des ogives nucléaires « sous double clé » équipés de dispositif de sécurité et d'armement. La dissuasion nucléaire, fondée essentiellement sur les armes nucléaires des États-Unis basées en Europe de l'Ouest et en Turquie, est en effet un axe dominant de la stratégie atlantique face à l'importante force conventionnelle du bloc de l'Est. Parallèlement, l'Alliance s'étend à d'autres Etats: elle est rejointe par la Grèce et la Turquie (1952), la République fédérale d'Allemagne (1955), et l’Espagne de l’après- Franco (1982), bien uploads/Geographie/ l-x27-organisation-du-traite-d-x27-atlantique-nord.pdf
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- Publié le Dec 02, 2021
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