*Histoire de la Côte d'Ivoire L'histoire de la Côte d'Ivoire antérieure aux pre

*Histoire de la Côte d'Ivoire L'histoire de la Côte d'Ivoire antérieure aux premiers contacts avec les Européens est quasiment inconnue du grand public. Ces premiers contacts restèrent limités avec seulement quelques missionnaires européens au xvie siècle. Une culture néolithique existait cependant, mais est mal connue à cause d'un manque de découvertes archéologiques. *Histoire pré-coloniale Le peuplement du sud est attesté dès le seuil de notre ère même si la recherche est rendue difficile par l'humidité du climat. Le territoire fut parsemé par des peuples de langues soudanaises, divisés en de nombreuses chefferies. Parmi les populations les plus anciennes on compte les Mandé du sud (Gouro, Gban et Yacouba) à l'ouest et au centre-ouest, les Krous au Sud-Ouest, (venus de l'actuel Liberia) ainsi que les Sénoufos au Nord-Est (venus de l'actuel Mali). Le nord du pays sera sous l'influence des royaumes sahéliens (Songhai, Ghana). C'est dans ce contexte que s'implantera l'Islam, répandu soit par des commerçants, notamment des colporteurs dioula, soit par le djihad mené par des armées à cheval. Des villes commerçantes comme Kong ou Bondoukou deviendront par la suite de véritables cités-États, liens entre la savane et la forêt. Toutefois les populations ne connaissaient pas la propriété privée et ne cherchaient pas à délimiter leur territoire. Leurs cultures étaient marquées par une tradition théâtrale, orale, musicale, de danse et la croyance à la magie. *L'entrée des Européens Les premiers Européens à pénétrer le pays sont les navigateurs portugais, longeant les côtes africaines, à la recherche de la route vers l'Inde. Ils baptisent le pays "Côte d'Ivoire" selon l'accueil fait par les populations. Les européens sont d'abord frappés par la force démographique des Noirs. Le commerce de l'ivoire, des fusils et la traite des Noirs se mettent vite en place. Les ports de San-Pédro, Sassandra ou encore Fresco ont conservé les noms de marins ou de vaisseaux portugais. Les négriers britanniques sont également présents. Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnaires débarquent à Assinie, près de la Côte-de-l'Or (actuel Ghana). En 1687, deux ans après le code noir, des missionnaires et des commerçants français s'installent à nouveau sur le site d'Assinie, à l'extrémité est du littoral, vers la Côte de l'or, mais ils repartent en 1705 après avoir construit et occupé le fort Saint-Louis, de 1701 à 1704, car le commerce des esclaves contre des céréales ne rapporte pas assez1. Parmi eux, le chevalier d'Amon et l'amiral Jean-Baptiste du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, principale société esclavagiste française, débarquent, intéressés par le trafic de l'or, et sont reçus à la cour du roi Zéna. Ils ramènent en France le jeune « prince » Aniaba et son cousin Banga, lesquels sont présentés au roi de France Louis XIV et se convertissent au catholicisme (Aniaba est baptisé par Bossuet, évêque de Meaux). Ils deviennent plus tard officiers dans le Régiment du Roi, avant de retourner à Issiny vers 1700. Aniaba serait devenu en 1704 conseiller du roi de Quita (actuel Togo), se faisant appeler Hannibal. *xixe siècle Le territoire de l'actuelle Côte d'Ivoire et environs, tel qu'ils étaient connus en 1889 Au xviiie siècle la région est envahie par deux ethnies appartenant au groupe des "Akans" : les Agnis dans le sud-est et les Baoulés dans le centre. Les explorateurs, missionnaires, commerçants et soldats étendirent progressivement le territoire sous contrôle français à partir de la région de la lagune. Cependant la colonisation ne fut pas achevée avant 1915. Une carte de la région à l'aube de la colonisation Sur cette carte allemande de 1889 (cliquer pour agrandir), où la région est considérée comme faisant partie de l'« Ober Guinea » (Haute-Guinée, s'étendant du Liberia au Cameroun), on remarque combien l'intérieur des terres restait à l'époque « terra incognita » des géographes. Les établissements français se limitent à une étroite bande de terre, entre Lahou et Assinie, avec Grand-Bassam au centre (et Fort Nemours, construit en 1843). Les légendaires Monts de Kong, dont Binger démontra l'inexistence, y apparaissent encore (avec un point d'interrogation). En dehors de quelques localités comme Krindjabo, Bondoukou, Kong, Tingrela, la carte de l'intérieur du pays est quasiment vide. *Histoire de la Côte d'Ivoire au xixe siècle L’Histoire de la Côte d'Ivoire au XIXe siècle retrace une partie de l'Histoire de la Côte d'Ivoire, celle de 1800 à 1900. Sud et Ouest Ouest De la Sierra Leone jusqu'à l'embouchure du Bandama, le tableau ne s'éclaire pas car les populations de la grande forêt, appartenant surtout à la famille Krou, restaient généralement fidèles à une vie sociale parfaitement anarchique. Les acheteurs d'armes de Samori Touré parvenaient cependant à la côte vers Monrovia, et on peut étudier, plus au nord, les relations du conquérant avec les peuples frangeant la lisière de la forêt : Kisi ; Toma, Guerzè, Dan et Gouro. Pour ceux-ci, comme pour les Wènyon (Guéré et Wobé), qui s'étendent en pleine forêt entre Sassandra et la Cavally, des travaux récents permettent de reconstituer l'évolution du peuplement depuis le xviiie siècle. Le fait majeur du xixe siècle, pour tous ces gens (Krou : Bété, Dida et Nèyo - Adyoukrou, Alladyan, Tchaman, Atyé, Abouré), est une intensification massive de l'acculturation, due au développement du commerce européen. Celui-ci était traditionnellement pratiqué par des bateaux s'embossant en rade mais dans l'est, à partir de 1842, la construction des forts français de la Côte-de-l'Or permit l'installation de factories. Les interventions militaires allaient se multiplier sur la lagune jusqu'à la création de la colonie de la Côte d'Ivoire, en 1892. Baoulé, Anyi, Abron En arrière de la bande forestière, le peuple Baoulé avait déjà terminé le brassage des éléments très divers qui le constituent, mais il n'occupait pas encore l'ensemble du terroir original qui est le sien. La région de Toumodi était encore à peu près déserte, vers 1800, mais ses riches savanes à rôniers seront peuplées avant le milieu du siècle. L'extraction de l'or, l'importation du fer, d'origine malinké ou Sénoufo, provoquaient une intense activité commerciale qui sapait les hiérarchies traditionnelles, inspirées de l'Ashanti. Il y eut toujours un roi des Baoulés, à Sakasso, ou se succédaient les neveux utérins d'Akwa Boni, mais, dès le milieu du siècle, son autorité effective se trouvait réduite à la tribu centrale, celle des Warèbo. Partout le morcellement politique s'accentuait, tandis que la population augmentait à un rythme surprenant. Nombreux, belliqueux, bien armés grâce aux fusils qu'ils achetaient à la côte, les Baoulé demeuraient redoutables. Vers l'est sur le Comoé, les Ano du Mango, affranchis de la tutelle du Royaume de Kong, luttaient avec succès contre les Abrons dont ils tuèrent le Roi Fofyé en 1825. À l'est du Comoé, les Royaumes Anyi du Ndényé (Indénié) et du Sanwi connaissaient une vie assez calme. Le second venait d'achever la conquête des lagunes quand son Roi Amon Ndoufou accepta le poste français d'Assinie, en 1842. Plus au nord, après le désastre de 1819, les Abrons avaient renoncé à secouer la tutelle des Ashanti. Kwasu-Yéboa, dit Fofyé, que les suzerains avaient placé sur le trône, chercha une compensation en reprenant le vieux duel contre Bouna, dont il tua le Roi Tyéponou en 1820. Deux ans plus tard, il tombait sous les coups des Baoulé de l'Ano, et ses successeurs allaient s'effacer jusqu'à la chute de Kumasi, en 1873. Le long règne d'Agyoumani (1850-1897?) ne contribua guère au redressement des Abrons et ses dernières années furent dominées par l'action brouillonne d'un ambitieux, Papè, le chef de l'Akiton. À partir de 1880, les missions européennes se succédèrent (Lonsdale, Lethbridge, Louis-Gustave Binger, Marcel Treich-Laplène) préludant au partage du pays entre Français et Britanniques, qui fut consacré par les accords de 1889. Cela n'empêcha pas Samori Touré de conquérir le pays et de l'occuper assez durement de 1894 à 1897. *Colonisation française En 1842, est signé le traité de protectorat de Grand-Bassam. La Côte-d'Ivoire devient officiellement une colonie française le 10 mars 1893. Le capitaine Binger, qui partit de Dakar pour rallier Kong, où il rencontra Louis Marie Marcel Treich-Laplène (un commis d'Arthur Verdier), fut le premier gouverneur. La capitale était à Grand-Bassam. Il négocia des traités frontaliers avec le Royaume-Uni (pour le Liberia) et plus tard commença une campagne qui dura jusqu'en 1898 contre Samory Touré, un chef guerrier malinké guinéen. De 1904 à 1958, le pays est inclus dans la Fédération de l'ouest africain français appelée Afrique-Occidentale française (AOF). C'était une colonie et un territoire d'outre-mer pendant la Troisième République. Jusqu'à la période suivant la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales sont caractérisées par l'association qui faisait des habitants des colonies des sujets français sans droit de représentation. Sa capitale est Bingerville jusqu'en 1933, puis Abidjan. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Régime de Vichy garde le contrôle du territoire jusqu'à la fin 1942 : l'AOF se rallie ensuite à l'exécutif d'Alger, et passe l'année suivante sous l'autorité du Comité français de Libération nationale. La conférence de Brazzaville en 1944, la première assemblée constituante de 1946 et la gratitude de la France pour la loyauté des Africains poussèrent à des réformes à partir de 1946. uploads/Geographie/ histoire-de-la-civ.pdf

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