Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'origine des contes p

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France L'origine des contes populaires européens et les théories de M. Lang : mémoire présenté au Congrès des traditions [...] Cosquin, Emmanuel (1841-1919). L'origine des contes populaires européens et les théories de M. Lang : mémoire présenté au Congrès des traditions populaires de 1889 / par Emmanuel Cosquin ; Congrès international des traditions populaires en 1889. 1891. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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LANG Messieurs, Les observations quejevaisavoirl'honneurdeprésenterau Congrès ont, je l'avoue, quelque chose de personnel elles se proposent, en effet, de répondre aux attaques que notre spirituel confrère M. An- drew Lang a dirigées, à diverses reprises (1), contre les théories développées dans mes Contes populaires de Lorraine (2) mais ce que j'ai à dire touche assez aux questions générales pour que je puisse me permettre de le recommander à votre bienveillante attention. Avant d'aborder le fond même du débat, la question de l'origine de nos contes populaires, il est nécessaire d'écarter certains malen- tendus, qui sont un obstacle à toute discussion un peu sérieuse. Mon honorable contradicteur se place, en réalité, sur un terrain tout différent du mien. Il étudie les contes principalement au point de vue anthropologiqueou, si l'on préfère un terme plus précis que cette expression à la mode, au point de vue de la psychologie il aime à rechercher ce qui a pu donner naissance aux idées plus ou moins bizarres qui constituent les éléments des contes dans les divers pays; c'est, vrai dire, de ces idées qu'il s'occupe plutôt (1) Salurday Review, du 25 décembre 1886; Academy du 11 juin 1887; Introduction a la réimpression d'une vieille traduction anglaise de la fable de Psyché (Londres, 1887) Introduction à la reimpression de l'édi- tion originale des Conles de Charles Perrault (Londres, 1888); Myth- Ritual a?id Religion 'Londres, 1887), tome II, chapitre win. (2) Paris, librairie "Vieweg, 18S6. que des récits où elles sont mises en œuvre. Mon point de vue, au contraire, est tout lihtorique. J'examine uniquement s'il y a moyen de découvrir où ont été composés, où ont pris forme actuelle, tous ces contes dont les différentes nations européennes, pour ne parler que de celles-là, possèdent des exemplaires identiques au fond. Je laisse de côté l'origine des matériaux, des éléments divers qui sont entrés dans la fabrication de chaque type de conte; je prends le produit fabriqué lui-même, et, le retrouvant partout avec ses combmaisons caractéristiques, je me demande s'il n'y aurait pas eu quelque part un grand centre de production, une grande manufacture, qui, grâce à des circonstances favorables, aurait fait adopter, aurait naturalisé, presque dans le monde entier, ses types spéciaux, ses créations où la marque de fabrique est reconnaissable pour un ceil un peu attentif. Cette marque de fabrique, M. Lang, qui, je le répète, étudie dans chaque conte les idées générales surtout, – 'me paraît tout à fait la négliger. Aussi admet-il d'une manière formelle que des contes semblables aient pu naître spontanément dans plusieurs endroits différents. En 1884, il écrivait ceci (1) « Nous croyons « impossible pour le moment de déterminer jusqu'à quel point il «est vrai de dire que les contes ont été transmis de peuple à « peuple et transportés de place en place dans le passé obscur et « incommensurablede l'antiquité humaine, ou jusqu'à quel point « ils peuvent être dus à l'identité de l'imagination humaine en tous « lieux. Comment les contes se sont-ils répandus, cela reste incer- « tain. Beaucoup peut être dû à l'identité de l'imagination dans les « premiers âges; quelque chose à la transmission. » En 1888, il dit encore (2) « Les chances de coincidence sont nombreuses. Les « idées et les situations des contes populaires sont en circulation « partout, dans l'imagination des hommes primitifs, des hommes « préscientifiques. Qui peut nous dire combien de fois elles ont « pu, fortuitement, s'unir pour former des ensembles pareils, « combinés indépendamment les uns des autres? » M. Lang ne se borne pas à des considérations générales; il donne un exemple. Il nous dit que les contes appartenant au type (1) Introduction aux Contes des frères Grimm, traduits en anglais par mistress Hunt (Londres, 1884), pp. xlii, xliii. (2) Introduction à Perrault, p. cxv. dont la fable de Psyché est un spécimen altéré, tous ces contes qui se retrouvent, identiques au fond, en diverses parties du monde, peu- vent parfaitement n'avoir rien de commun pour l'origine. Je cite (1) « Il n'est pas absolument nécessaire de supposer que le « conte a été inventé une fois pour toutes, et qu'il s'est répandu « d'un seul centre originaire, bien que cela puisse avoir eu « lieu. » Ainsi, d'après M. Lang, une « combinaison fortuite » d'éléments fantastiques pourrait avoir donné, en même temps, dans vingt pays, la suite d'aventures que voici jeune fille qu'on est obligé de livrer à un serpent ou autre monstre, lequel est en réalité un homme sous une forme animale, et qui épouse la jeune fille – défense faite à Fliéroine par son mari (qui ne vient que la nuit) de chercher à le voir, et désobéissance amenée par de perfides conseils; dispa- rition de l'époux mystérieux; pérégrinations de la jeune femme à la recherche de son mari; tâches impossibles qui lui sont imposées par sa belle-mère et qu'elle finit par exécuter, grâce à l'aide de divers animaux réunion des deux époux. C'est M. Lang qui jugera lui-même la vraisemblance de son hypo- thèse. Dans un de ses derniers livres (2), il m'a fait l'honneur de reproduire, en l'approuvant et la faisant sienne, ma réfutation du système qui explique les ressemblances des contes en faisant dériver ceux-ci de vieux mythes se décomposant partout de même f^içon, puis, sous leur forme nouvelle, se groupant partout sponta- nément en des combinaisons, en des récits identiques. Je me permets d'attirer son attention sur le passage de cette réfutation (3) où je me demandais notamment comment l'on pouvait admettre que, « 'sans entente préalable, plusieurs peuples se soient accordés pour grouper les prétendus éléments mythiques dans le cadre de tel ou tel récit bien caractérisé. » « N'est-ce pas là, ajoutais-je, une impossibilité absolue » Mettez « éléments anthropologiques » au lieu d'« éléments uploads/Geographie/ l-x27-origine-des-contes-populaires-europeens-cosquin-emmanuel.pdf

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