Bonjour, La deuxième animation de grammaire est terminée. Le sujet était le sui
Bonjour, La deuxième animation de grammaire est terminée. Le sujet était le suivant : « Lors de vos différentes expériences d’apprenant de langue étrangère, quelle est la manière qui vous a semblé la plus efficace pour comprendre la grammaire en classe afin de pouvoir l’appliquer de manière contextualisée ? Justifiez votre réponse par des exemples concrets.» Je tiens à vous remercier pour toutes vos interventions, intéressantes et enrichissantes, basées sur vos propres expériences (d’enseignant/e/s et d’apprenant/e/s, et pour vos réflexions personnelles sur ce sujet. La plupart de vos interventions se basent sur l’apprentissage de la grammaire selon la méthode traditionnelle et sur vos expériences avec l’approche actionnelle. La méthode traditionnelle : Il ressort de vos commentaires que la majorité d’entre vous ont appris la grammaire selon la méthode traditionnelle, c'est-à-dire suivant un enseignement explicite et de manière déductive. Le professeur écrivait la règle au tableau et l’expliquait puis les étudiants faisaient des séries d’exercices correspondant à la règle vue précédemment. La grammaire explicite a un côté rassurant pour beaucoup, cet aspect revient très souvent dans vos témoignages : « je demeure - pour le moment ! - convaincue que le côté explicite et déductif de l'enseignement de la grammaire a un côté extrêmement rassurant : apprendre une règle est à la portée de tout le monde et l'appliquer immédiatement ne devrait normalement pas présenter de problème puisqu'elle est posée clairement. » Vous êtes également très nombreux à souligner que cette méthode vous convenait car elle était claire, précise et effective à condition de faire un certain nombre d’exercices de réemploi : « c’était une méthode qui me convenait tout à fait . On savait tout de suite quel point grammatical allait être traité et celui-ci était abordé sous toutes ces facettes. Aussi quand la leçon était terminée, nous avions une vision claire et globale de ce point de grammaire. Encore fallait-il pour être capable d’appliquer telle ou telle règle à bon escient, faire suffisamment d’exercices de réemploi ». Cependant, si vous êtes persuadés qu’elle permet de bien apprendre les règles vous reconnaissez souvent qu’il vous est (ou était) difficile de les réutiliser en contexte « J'ai appris la grammaire anglaise, espagnole et allemande de manière explicite et déductive ; explication d'une règle avec beaucoup de méta langage en français et application avec des exercices pour réinvestir la règle apprise. Cette méthode a été efficace à l'écrit en ce qui me concerne. J'ai appris les règles de l'anglais de cette façon sans problèmes, en revanche, impossible de parler avec aisance et de réinvestir ces règles en dehors de l'écrit. » En effet, vous insistez souvent sur ce point : cette méthode permettait d’acquérir un meilleur niveau à l’écrit qu’à l’oral « Grâce à cette méthode, l’application des règles grammaticales de façon conceptualisée se faisait sans problème à l’écrit, du moins dans mon cas. Mais son application à l’oral restait problématique : en cause, des exercices de grammaire majoritairement écrits, alors que de tels exercices spontanés et jouant sur l’instinct faisaient défaut à l’oral. » « lors de l'apprentissage de l'anglais , les règles ont toujours été expliquées de manière explicite. Le fait de bien comprendre la règle me permettait de répondre correctement aux exercices. Par contre en immersion, je n'étais pas capable de réemployer ce que j'avais appris car je n'avais pas eu l'habitude d'employer les formes grammaticales à l'oral. » Malgré tout, vous ne rejetez pas complètement cette méthode mais pensez qu’elle pourrait être améliorée si elle était associée à des actes de paroles et des mises en situation comme dans l’approche actionnelle. L’immersion linguistique : Beaucoup d’entre vous considèrent que les explications doivent être données en langue-cible contrairement à ce qui est préconisé dans la méthode traditionnelle : « La meilleure manière est indéniablement pour moi dans un premier temps d'écouter, de répéter et de pratiquer la langue à l'oral. J'ai appris l'anglais et l'espagnol en immersion et par conséquent, selon moi, un cours de langue doit se faire entièrement dans la langue que l'on apprend. » Vous parlez également de vos séjours à l’étranger qui vous ont permis soit de comprendre les structures seuls : « Je rentre d'Allemagne où je suis partie sans connaitre un seul mot et ma motivation était telle que j'ai compris, par moi même, en écoutant parler les gens, en essayant de déchiffrer des petites choses de la vie courante, quelques constructions et règles simples. Donc l'immersion linguistique est là aussi une formidable clé (après, bien sûr la motivation, L'ENVIE, primordiale). » soit d'appliquer les règles apprises en cours : « D'origine allemande et née en Allemagne, j'ai appris le français à 8 ans et me souviens particulièrement bien de ce processus d'apprentissage notamment de la grammaire qui était explicite et déductive. Mais je crois aujourd'hui que les méthodes explicites et déductives avec lesquelles me fût enseignée la grammaire ne furent efficaces que grâce à l'immersion totale dans le pays de la langue apprise, et donc au fait que je les réutilisais souvent. Malgré un bon niveau en anglais tout au long de ma scolarité, j'ai dû amèrement constater sur place (dans un pays anglophone) que j'avais encore bien des progrès à faire. Heureusement, grâce à l'immersion cela s'est fait naturellement au fil des mois ».« j'ai été amenée à voyager et donc à parler anglais. Les règles me sont revenues en écoutant mes interlocuteurs et c'est à ce moment que mon cerveau les a validées. J'ai pu les réutiliser à mon tour à bon escient. Elles étaient appropriées et ancrées. Ce qui m'avait manqué c'est la notion de communication ! Mais bizarrement, je ne les avais pas oubliées... la méthode n'était donc pas si mauvaise. Ce que j'en conclus, c'est qu'il ne faut pas dissocier la pratique de la langue et son fonctionnement. Les individus que nous sommes ne réagissent pas de la même manière face aux apprentissages. Et donc au-delà des résultats attendus au travers d'une méthode, il est important de tenir compte des chemins personnels d'acquisition. » La grammaire implicite Contrairement à ce que l’on pourrait croire puisque c’est la démarche proposée dans l’approche actionnelle en vigueur, vous êtes plutôt dubitatifs quant à l’enseignement implicite de la grammaire. On remarque d’une part une résistance toute naturelle à la nouveauté car cet enseignement s’éloigne des pratiques que vous avez eu l’habitude de côtoyer pendant toute votre scolarité : « Concernant le Japonais, mes enseignants utilisaient la méthode active et orale (inductive et implicite). Etant en reprise d’études et étant habituée depuis mon enfance à une méthode directe et explicite, cela a demandé à mon petit cerveau d’acquérir un processus de réflexion auquel je n’étais vraiment pas habituée. Je sortais de la fac totalement vidé et un peu frustré vu la vitesse à laquelle avançaient les leçons. Le temps d’adaptation de cette « nouvelle » méthode d’apprentissage fut longue et laborieuse… Pas de place au français, la réflexion se fait dans la langue ciblée. Ce qui demande beaucoup de patience pour appréhender de nouvelles règles de grammaire d’une manière totalement différente ». Vous insistez souvent sur le fait que la méthode inductive et implicite nécessite un processus de réflexion plus long et difficile que la méthode déductive et explicite : « Je ne me sens pas convaincue par la méthode implicite et inductive, j'ai tendance a penser qu'il faut avoir du temps et un cerveau jeune pour que ca fonctionne » « De mon côté, Je préfère aussi comprendre les règles et ensuite les employer mais je pense que la méthode inductive est une bonne manière de bien comprendre la formation des règles grammaticales afin de les réemployer naturellement a l'oral sans avoir a penser aux règles de grammaire. »« A ce stade de mon apprentissage, l'expérience que j'ai de mon activité de tuteur et d'enseignant me fait émettre quelques réserves quant à l'approche actionnelle, qui me semble ne pouvoir fonctionner qu'en présence d'élèves possédant TOUS une forte motivation et une vivacité d'esprit leur permettant de deviner et d'induire la règle, sous peine de laisser les autres élèves sur le bord de la route... » Elle est d’après vous non seulement ennuyeuse et laborieuse pour les étudiants mais également pour les professeurs qui doivent faire preuve d’un véritable talent pour guider les apprenants dans l’énonciation de la règle. Pourtant certains ont pu comparer les deux méthodes et sont bien convaincus par les résultats de l’approche actionnelle : "J'ai appris l'anglais et l'allemand à l'école avec des professeurs qui nous donnaient la règle le jour de la leçon, et que l'on appliquait dans des exercices de réemploi et de production. Plus tard, j'ai appris l'espagnol dans un centre de langue […] et j'ai eu le déroulé exact de la méthode actionnelle[…] au début j'étais un peu perdue dans cette méthode d'apprentissage, où je trouvais que le professeur donnait très peu d'éléments de grammaire, juste la règle minimum lors de la conceptualisation. Je ressentais un besoin de grammaire que j'allais combler dans la lecture de manuels spécialisés. Mais c'était en fait une habitude d'apprentissage uploads/Geographie/ la-grammaire-fle-corrige-2.pdf
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- Publié le Jan 10, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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