__________Une nouvelle lecture de l'histoire de l'art __________ Mathématiques
__________Une nouvelle lecture de l'histoire de l'art __________ Mathématiques - Histoire de l'art - Ésotérisme - Arts plastiques La Sexualité des Nombres Mars, Vénus, Cupidon Une histoire de famille ------------ Yvo Jacquier -------------------------------------------------------------------------- GÉOMÉTRIE COMPARÉE ------------------------------------------------------------------------------------- Mars 2015 ----- Géométrie comparée - Lettre de Yvo à Valentin 1 on 25 PARTIE I TRADITIONS Géométrie comparée - Lettre de Yvo à Valentin 2 on 25 MYTHOLOGIES Pour ce que les symbolistes appellent « la tradition », le nombre 3 est céleste, féminin et sacré, face au nombre 4, terrestre et masculin. Au cours de mes recherches j'ai cherché, et trouvé, beaucoup d'arguments qui vont en ce sens, jusqu'au moment où j'ai pris conscience que les preuves du 3 Céleste sont directes, alors que celles du 3 féminin sont indirectes. Par exemple la Vesica Piscis, vulve déïque et féminine, est marquée par la √3, et pas directement par le 3... Parallèlement à ce symbole de Vénus, le cas de Saturne se révèle embarrassant : le carré magique d'ordre 3, d'origine byzantine, lui est attribué. La planète marque la limite du visible sans télescope, l'option du 3 Céleste est donc légitime. En revanche la virilité du “vieux taciturne” ne s'accorde pas à la féminité que la “tradition” attribue au 3. Épargnons à Saturne ce rôle un tantinet comique. LE Céleste doit prendre une “distance raisonnable” face à ce qui devient LE Terrestre. Les définitions ne doivent pas usurper la place des preuves et des démonstrations. 1 - Les traditions – La tradition N'en déplaise à la-dite tradition, qui trop souvent se contredit au nom du mystère, le 3 et le 4 sont neutres par essence, et les genres devront se définir autrement que par surcroît. Les doutes sur la féminité du 3 ont un large ancrage historique (idem pour la virilité du 4). Ainsi les mythes de la Grèce ancienne “inversent” les rôles du Ciel (Ouranos, masculin), et de la Terre (Gaia, féminine). La mythologie coupe même le sexe masculin d'Ouranos. Celui d'Osiris ne connaît pas un sort meilleur, Isis doit sa fertilité à un subterfuge. Le triangle isiaque Égyptien consacre le côté 4 à la déesse, et le côté 3 est attribué à son époux Osiris (le 5 de l'hypoténuse revient à leur fils Horus). L'Isis terrestre, symbole des lois cachées de la Nature, fait face à un Osiris céleste, dieu funéraire et juge des âmes. Ces définitions vont évoluer avec le temps en Égypte, notamment pour des préoccupations politiques. De leur côté, les pythagoriciens associeraient le 2 à la femme et le 3 à l'homme. Enfin, l'Afrique tribale de l'ouest attribue le 3 à l'homme et le 4 à la femme. Dans bien des cas, les qualificatifs masculin et féminin sont inversés par rapport à ce que prétend la « tradition ». Géométrie comparée - Lettre de Yvo à Valentin 3 on 25 2 - La leçon des tarots Les tarots sont une véritable encyclopédie de la symbolique. Le jeu de référence est celui de Nicolas Conver, faussement daté de 1760. Le modèle original de ces cartes est beaucoup plus ancien. Le projet est d'origine byzantine et il a traversé l'Italie du nord pour parvenir aux mains expertes d'Albrecht Dürer. Le Conver est en réalité la réplique des (bois) originaux du maître de Nürnberg. http://www.melencoliai.org/Tarots/Costumes.html Christophe de Cène a reconstitué la structure pyramidale des cartes avec leurs combinaisons de dés. L'article complet est à l'adresse : http://www.jacquier.org/Christophe_de_Cene-Pyramide_numerique_tarots.pdf La pyramide “visuelle” est à l'adresse : http://www.melencoliai.org/farandole/numerique/Pyramide_numerique-2.jpg 2.1 - Les ailes du céleste L'Impératrice porte le III, et sa combinaison associée est (3.3). Cinq autres cartes ont ce 3 en commun : XVI-6.3 La Maison Dieu - XX- 5.3 Le Jugement - VI-4.3 L'Amoureux - XIV-3.2 La Tempérance - XII- 3.1 Le Pendu. De façon méthodique, ces six lames exposent les différentes façons d'investir l'espace céleste. Il faut, soit : • 3.1) Se suspendre physiquement par les pieds comme cet homme Pendu, et apprécier ce monde à l'envers, méditer. • 3.2) Être un ange debout, comme la Tempérance (une des deux représentations de St Michel) et manier les fluides magiques. • 4.3) Être un Dieu ailé, par exemple Cupidon pour la carte de l'Amoureux, et savoir tirer à l'arc. • 5.3) Être un ange sur son nuage comme celui du Jugement. La pratique de la trompette semble facultative. • 6.3) Se jeter du haut d'une tour comme les deux personnages humains de la Maison Dieu. Un détail est caché dans cette carte dans le panache de fumée/éclair : la colombe du St Esprit. Le mythe d'Icare n'est pas loin. • 3.3) Rêver, comme l'impératrice, et laisser pousser les ailes filigranées de la spiritualité. N.B. 1 : les ailes sont ici l'apanage des anges et des oiseaux. Les ailes Géométrie comparée - Lettre de Yvo à Valentin 4 on 25 de l'Impératrice sont des ombres bleues, et l'oiseau de l'Étoile bat des ailes, mais il ne vole pas. La précision de ces images nous invite à faire preuve de la plus grande rigueur à propos des nombres. N.B. 2 : La seule lame purement féminine de cet ensemble est l'Impératrice. La féminité du Céleste est loin de s'établir ici. 2.2 - Les couples célestes et terrestres Dans la pyramide reconstituée par Christophe de Cène, neuf couples de cartes se placent deux à deux en symétrie selon un axe vertical. Trois cartes sont sur cet axe : Le Monde (XXI), le Chariot (VII) et l'Amoureux (VI). Ces couples sont sexués. Les trois cartes de l'axe central, dont l'Amoureux, ne sont pas concernées. On peut à cette occasion souligner que le sexe du personnage du Monde n'a vraisemblablement pas de réelle importance. Chaque carte se nourrit de deux archétypes situés à la base de la pyramide, comme on le voit ici représenté par des flèches — blanches pour l'Impératrice et noires pour l'Empereur. Le bilan est sans appel : trois cartes sur quatre se réclamant du Céleste de l'Impératrice sont masculines. Réciproquement pour l'Empereur. L'idée d'un Céleste féminin et d'un Terrestre masculin tombe en ruines. Géométrie comparée - Lettre de Yvo à Valentin 5 on 25 2.3 – Quand la tradition s'égare La carte de l'Amoureux (VI) est le croisement de l'Impératrice (III) et de l'Empereur (IIII). C'est l'union du Ciel et de la Terre. Ci à gauche, le Conver expose la scène d'un contrat de mariage sous les hospices de Cupidon. Sa flèche ne saurait être parfaitement verticale, pas davantage que le sceptre de Dieu dans la Sainte Trinité de Rublev : la liberté humaine en dépend. Sur la droite, la femme porte une coiffure typique des jeunes mariées, et sa mère adoube le jeune amoureux. Dans une version toute personnelle, Oswald Wirth place un bellâtre entre deux jeunes femmes à l'allure aguichante. Le dessein de ce trio laisse une marge à l'interprétation au-delà des limites du mariage. Dès l'origine, la carte classique est trop souvent interprétée comme celle d'un faux choix : le jeune homme hésiterait entre une femme vieille et riche et une autre, jeune et pauvre. Ce choix-là ne se préoccupe pas de l'amour, il oppose la cupidité et l'appétit pour la chair. Cette liberté méprise l'humain au profit de l'égo. Et Cupidon n'a pas sa place dans une telle mascarade. En outre, ses flèches n'ont pas la réputation de supporter le doute ! Dans le Conver qui précède, l'amour céleste trouve une dimension terrestre et l'histoire se solde par un contrat de mariage (cf la coiffure de la jeune femme). La tradition présente l'alliance de l'amour céleste et du social terrestre comme une transaction verticale. L'amour et le céleste ne sont pas féminins, mais objets de partage — et le social terrestre n'est pas masculin. Wirth dénature cette verticalité au profit d'une flèche qui vise la tête de l'homme au lieu d'atterrir entre les pieds des personnages. La carte représente une femme à l'allure « aristocratique » et une « fille des champs ». Ces allégories installent une concurrence horizontale qui occulte la finalité de toute liberté : l'engagement. Géométrie comparée - Lettre de Yvo à Valentin 6 on 25 LA LEÇON DES ÉGYPTIENS Aristote proclame dans « La Métaphysique » : Aussi l'Égypte a-t-elle été le berceau des arts mathématiques... Thalès (-625, -547) est le premier des Grecs à étudier la géométrie en Égypte. Pythagore (-580, -497) y apprend même la langue pharaonique, puis “les doctrines secrètes relatives aux dieux”. Démocrite (-460, -370) y fait ses classes (en géométrie). L'astronome Eudoxe (-406, -355 ) passe quinze mois avec les prêtres égyptiens. Enfin, suite à sa rencontre avec les Pythagoriciens, Platon (-428, -347) séjourne en Égypte chez les prêtres du haut clergé. La géométrie égyptienne a précédé celle des Grecs, et sur le plan méthodologique elle se démontre tout aussi cohérente. On la pense avec les yeux en évitant le calcul, car elle sert avant tout à construire des œuvres d'art et d'architecture. Le corpus se limite à quelques axiomes , les triangles semblables, auxquels Thalès prêtera son nom. Les pyramides de Gizeh En 2012, l'étude du plan au sol des uploads/Geographie/ la-sexualite-des-nombres.pdf
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- Publié le Nov 16, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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