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laissez-vous conter le château et les fortifications Villes et Pays d’Art et d’

laissez-vous conter le château et les fortifications Villes et Pays d’Art et d’Histoire Boulogne-sur-Mer La Haute-ville forme la figure d’un quarré long très bien revêtu et fortiffié de tours à l’antique. Sur les angles de ce quarré et dans les endroits où il y a des portes, il y a des grosses tours ou boulevards de maçonnerie très épaisse (…). Dans l’angle de ce quarré est assis le vieux château, demeure et forteresse des anciens comtes de Boulogne. V au b a n / Archives du génie / 1675 Laissez-vous conter Boulogne-sur-Mer, Ville d’art et d’histoire... …en compagnie d'un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture et de la Communication. Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Boulogne- sur-Mer et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l'échelle d'une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide est à votre écoute. N'hésitez pas à lui poser vos questions. Si vous êtes en groupe Boulogne-sur-Mer vous propose des visites toute l'année sur réservation. Des brochures conçues à votre intention sont envoyées sur demande. Le service animation de l’architecture et du patrimoine coordonne les initiatives de Boulogne-sur-Mer, Ville d'art et d'histoire. Il propose toute l'année des animations pour la population locale et pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet. Boulogne-sur-Mer appartient au réseau national des Villes et Pays d'art et d'histoire Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l'Architecture et du Patrimoine, attribue l'appellation Villes et Pays d'art et d'histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l'architecture du 20e siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd'hui, un réseau de 130 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France. A proximité, Saint-Omer, Cambrai, Lille, Roubaix, Amiens bénéficient de l’appellation Ville d’art et d’histoire, Lens-Liévin de l’appellation Pays d’art et d’histoire. Visitez le château et les fortifications de Boulogne-sur-Mer. Château-musée ouvert : - tous les jours sauf mardi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 - le dimanche de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h Fermeture annuelle du 23/12 au soir au 02/01 au matin Extérieur accessible toute l’année Renseignements, réservations Château-musée Rue de Bernet 62200 Boulogne-sur-Mer (ville fortifiée) Tél : 03 21 10 02 20 – Fax : 03 21 10 02 23 Email : chateaumusee@ville-boulogne-sur-mer.fr Office de tourisme Forum Jean-Noël – Quai de la Poste 62200 Boulogne-sur-Mer Tél : 33 (0)3 21 10 88 10 – Fax : 33 (0)3 21 10 88 11 Email : info@tourisme-boulognesurmer.com Website : www.tourisme-boulognesurmer.com Service de l’architecture et du patrimoine Villa Huguet - 115, boulevard Eurvin 62200 Boulogne-sur-Mer Tél : 33 (0)3 91 90 02 95– Fax : 33 (0)3 21 31 49 34 Email : patrimoine@ville-boulogne-sur-mer.fr Website : www.ville-boulogne-sur-mer.fr Rédaction : Frédéric Debussche, animateur de l’architecture et du patrimoine Véronique Tonnel-Novak Crédit photographique : Animation de l’architecture et du patrimoine, sauf mention particulière Photo de couverture : Vue générale du château comtal depuis le dôme de Notre-Dame Impression : Becquart Impressions – Tourcoing (59) 2e réimpression : décembre 2009 Selon la charte graphique des Villes et Pays d’art et d’histoire conçue par LM Communiquer Canonnière dans le "blindage" de maçonnerie érigé sous François 1er. Un château-musée Les sous-sols, qui ne sont souterrains que par rapport à la cour, s'étendent sous l'ensemble des bâtiments, et en suivent la forme annulaire. Leur rôle est celui d'une cave : à la fois vide sanitaire et lieu de stockage. Ils sont couverts d'une voûte en berceau qui repose du côté oriental sur l'enceinte romaine du 4e siècle qui intègre en remploi des blocs de monuments plus anciens. La réutilisation de structures antiques, dont le principe n'est pas rare au Moyen Age, a peut-être encouragé ici la forme polygonale de la forteresse. Cette partie des sous-sols, après fouilles archéologiques, a fait l'objet d'un aménagement muséographique inauguré en 2000. La Barbière est une salle qui se distingue par ses dimensions et son architecture des autres salles souterraines. Divisée par une rangée de trois colonnes, dont un chapiteau est décoré de feuilles d'arum, cette vaste pièce est située sous la salle comtale qu'elle a pour fonction de supporter. Elle doit son nom au fait qu'elle servit de magasin à poudre, sainte Barbe étant la patronne des artilleurs. Elle communique avec la salle inférieure d'une tour qui passe pour avoir été la prison. Au rez-de-chaussée, la salle comtale et la chapelle sont les seules parties réellement connues du château de Philippe Hurepel. La première était primitivement divisée par une rangée de trois supports soulageant un couvrement en bois ; les fenêtres ont conservé leurs coussièges, petits bancs en pierre installés dans les ébrasements et se devine encore l'emplacement de la grande cheminée. La chapelle est mitoyenne de la grande salle ; la tour qui la jouxte, que couvre une voûte d'ogives, était la chambre du trésor et des archives. Les voûtements de la chapelle et de la salle suivante, désignée à tort comme salle des gardes, datent du 16e siècle et correspondent à l’aménagement des plateformes d’artillerie. Hormis une portion des chemins de ronde qui règne, au premier étage, dans l'épaisseur des murs derrière la chapelle et la salle comtale, le reste de l'édifice a perdu l'essentiel de ses caractéristiques médiévales primitives. Il accueille désormais les très riches collections du musée : égyptologie, vases grecs antiques, archéologie gallo-romaine, art médiéval, céramiques précolombiennes, art inuit, africain et océanien, beaux-arts et une section d’art contemporain représentée par l’œuvre de Georges Mathieu. Plan des sous-sols du château muraille du 4e siècle 13e siècle 16e siècle (blindage) aménagements supposés 16e siècle Salle basse, dite la Barbière, située sous la salle comtale. Cliché Xavier Nicostrate Vue intérieure du chemin de ronde. Un site stratégique Vue aérienne de la haute ville dont l'origine est un camp militaire romain. Cliché N.A.I. La porte des Dunes et les fortifications. Lithographie de Deroy, v. 1860. Bibliothèque municipale. Cliché Xavier Nicostrate Le camp romain Dès l'Antiquité, Boulogne-sur-Mer est une ville fortifiée. Le site occupe une position stratégique essentielle : il est le point le plus proche de l'actuelle Angleterre que convoitent Jules César et ses successeurs. La conquête de la (Grande) Bretagne revient à l'empereur Claude en 43 après J.-C. Au début du 2e siècle, sur la colline dominant l'estuaire de la Liane, est établi un camp militaire, base de la Classis Britannica (flotte de Bretagne). Ce castrum s'inscrit dans une vaste enceinte rectangulaire percée de quatre portes et dotée de tours quadrangulaires internes, c'est-à-dire orientées vers l'intérieur du camp. C'est l'antique Bononia, l'origine de la haute ville qui en conserve la topographie générale. De nouvelles fortifications, suivant le même tracé, sont élevées au début du 4e siècle. Elles sont défendues désormais par des tours semi-circulaires externes. Ces solides murailles, visibles dans les sous-sols du château, protègent la ville pendant plus de 900 ans, et c'est à l'intérieur de cet ancien camp que sont établies les premières demeures seigneuriales. Ainsi la partie inférieure du beffroi correspond-elle à un précédent donjon érigé au 12e siècle. Règlement de comtes Vaincu à Bouvines en 1214 par le roi de France, Renaud de Dammartin, le comte de Boulogne, allié de l'empereur germanique, du comte de Flandre et du roi d'Angleterre est dépouillé de ses biens. Philippe Auguste attribue le comté à son fils "bâtard", Philippe Hurepel, dit le "Hérissé", qui en prend possession en 1223. Après la mort de son (demi) frère, le roi Louis VIII, dès 1226, le comte de Boulogne devient l'un des principaux acteurs de la rébellion ourdie contre Blanche de Castille, alors régente du royaume pendant la minorité de son fils, Louis IX. C'est certainement dans ce contexte d'opposition au pouvoir que Hurepel réorganise la défense de son territoire : construction des châteaux de Calais, d'Hardelot et de Boulogne où il restaure aussi les fortifications de la haute ville qui viennent se superposer aux murailles antiques ; c'est à l'un des angles de la nouvelle enceinte qu'est implantée la forteresse achevée en 1231. Ville frontière Devenu possession bourguignonne, le comté de Boulogne est définitivement intégré à la Couronne par Louis XI en 1478. Ville frontière située aux confins du royaume, Boulogne occupe au 16e siècle une position convoitée, très disputée des Anglais. Le siège de 1492, mené par Henry VII d'Angleterre, se solde uniquement par la prise de la basse ville, faiblement protégée. En 1544, en revanche, Henry VIII réussit à investir la haute ville ; Boulogne reste sous domination anglaise jusqu'en 1550, date de son rachat par le roi de France Henri II, démontrant son importance stratégique. Le démantèlement A la fin du 17e siècle, Vauban envisage la modernisation des fortifications, mais Louis XIV, prétextant un coût trop élevé, refuse et décide la démolition pure et simple du complexe militaire boulonnais, entamée en 1689. En fait, avec le "recul" des frontières, Boulogne avait désormais perdu de son uploads/Geographie/ laissez-vous-conter-chateau-fortifications.pdf