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le_mbandja@yahoo.fr Tél 06.06.51.13 - 07.85.22.09 ADG : Guy Pierre Biteghe Directeur de la Publication : G. P. Biteghe Hebdomadaire indépendant d’informations générales - 5è année - N° 142 du Vendredi 31 Août 2012 - Prix : 500 FCFA Politiquement incorrecte Le cynisme du Ministre Ndongou Ali Bongo Ondimba seul au front Edito L L e retour d’André Mba Obame au pays a incontestablement réveillé la classe politique gabonaise qui semblait plongée dans une profonde léthargie et du coup, a servi de catalyseur aux activités politiques essentiellement dominées jusque là par les seules actions du Chef de l’Etat que son Porte- parole, de façon hebdomadaire, venait nous rendre compte. Face aux silences assourdissant du Parti Démocratique Gabonais et de ce qui reste de la Majorité Républicaine pour l’Emergence depuis que son porte parole, Alain-Claude Bilie-by- Nze a été nommé à la présidence de la République ; les atermoiements du gouvernement devant les coups de boutoir répétés de l’opposition représentée par les leaders de l’ex-UN, le champ politique national ne mettait plus en prise directe que le Président Ali Bongo Ondimba et André Mba Obame. Et c’était là, comme nous le disions dans notre dernier éditorial, une faute stratégique du Pouvoir. En effet, la nature de la fonction même du Président de la République telle que définie par la Constitution gabonaise et consacrée par le serment qu’il prête lors de son entrée en fonction le met à l’abri des soubresauts de la politique politicienne, parce que son rôle d’arbitre suprême de l’Etat lui commande «d’être juste envers tous ». Or cette justice ne saurait être valable s’il revêtait le costume d’un simple acteur du jeu politique quotidien. Il incombe au parti la politique partisane. Quant au Gouvernement et à son Chef, théoriquement responsable de la majorité politique, il leur revient de conduire le combat des idées contre l’opposition républicaine. L’opposition frontale entre le Président de la République et André Mba Obame à laquelle nous avons assisté ces derniers jours ne pouvait se justifier que si la continuité de l’Etat, l’indépendance nationale ou l’intégrité du territoire étaient en péril. Ce n’était pas le cas. A son corps défendant, cette irruption de la première institution du pays dans ce jeu n’a été rendu obligatoire que par le silence du PDG face à cet adversaire incontrôlable que représente l’ex-UN. Les camarades de Louis brillent en effet par leur absence sur le terrain politique. Ils ne parviennent pas à expliquer valablement aux populations ancrées dans la précarité, le bien fondé de la politique prônée par le Chef de l’Etat. Ces camarades, comme s’ils avaient honte de leur écrasante victoire aux dernières élections législatives, ne savent pas quelle stratégie adopter pour répondre aux attaques en règle de Mba Obame et des siens. Sans doute gênés par le choix d’un Premier ministre qui n’est pas un apparatchik, les camarades Pdégistes semblent ruminer leur colère au point de ne lui accorder qu’avec parcimonie leur soutien abandonnant ainsi, le Chef de l’Etat seul, sur le front du combat contre l’opposition. Une amélioration est cependant perceptible ces derniers temps. Le PDG semble avoir élaboré un plan de bataille fondé sur les méthodes qui ont assuré ses succès au cours des décennies passées. En effet, ont voit apparaître sur la première chaîne de télévision nationale, des personnalités ainsi que des compatriotes lambda de toutes les provinces du pays qui viennent nous rappeler les vertus de l’Unité Nationale et du patriotisme. Par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur, le Gouvernement quant à lui s’interroge à voix haute sur l’état mental de Mba Obame et de son exponentielle dégradation (depuis août 2009 ?). D’autres, plus lucides peut-être et sans doute plus pragmatiques dans leur tactique, ont préféré placer Mba Obame devant ses propres contradictions en lui rappelant son passé d’idéologue du pouvoir d’Omar Bongo Ondimba. Il ne reste plus qu’à souhaiter, pour ces derniers, que leur tactique soit gagnante. Honorine Mboumba Supplément «Le Mbandja» en quatre pages dossiers. Notre 3è dossier dossier: «Les Francs massons» Dans sa parution du 8 au 21 avril 2012, l’hebdomadaire Jeune Afrique écrit : « Les frères ont infiltré les palais présidentiels africains, mais aussi les partis d’opposition, et exercent une influence certaine sur les dirigeants ». Réalité ou procès d’intention ? Et le Gabon n’est pas épargné. Les franc-maçons gabonais sont accusés de crimes rituels et de trafics d’organes humains et d’avoir perdu les valeurs de justice, de liberté et de tolérance qu’ils étaient censés défendre. Ils sont perçus comme des arrivistes et carriéristes. Ils viennent aux tenues blanches dans l’espoir de rencontrer un ministre ou de faire carrière. On parle de MAFIA. L’imaginaire populaire va plus loin encore, faisant de la franc-maçonnerie une société mystérieuse et redoutable, où les rites ont des parfums de messe noire et que les profanes qualifient de « synagogue de Satan ». Mais, qu’en est-il exactement de la réalité maçonnique dans notre société gabonaise en devenir ? 4è dossier «Lumière sur Raphaël NN» Alors que le pouvoir peine à donner la bonne réplique à l’opposition ex UN, le Ministre de l’Intérieur n’a pas trouvé mieux que de venir tourner en dérision devant la presse qui ne demandait pas tant, l’état de santé de Jean Claude André Mba Obame. C’était le lundi 26 août 2012. «J e vais saisir le Procureur de la République pour la mise en place d’une commission médicale nationale et même internationale pour statuer sur l’état de santé mentale et physique de André Mba Obame ». Ces mots sont de Jean François Ndongou (Jeff pour les intimes) actuel Ministre de l’Intérieur du Gabon où il a succédé à un certain Jean Claude André Mba Obame qui l’empêche aujourd’hui de dormir la nuit. La question qui se pose ici est celle de savoir comment un Ministre de la République peu descendre aussi bas ? En quoi la santé de Mba Obame peut-elle bien intéresse le gouvernement au point d’en faire un sujet de presse ? La vérité est ailleurs. En effet, depuis son retour, Mba Obame vient de montrer au régime ses failles. La preuve, chaque appel à la mobilisation lancé par cet homme, sans T-shirt ni bus de transport se transforme en véritable liesse populaire. Des foules viennent de partout et, ce, malgré les intimidations de Ndongou et de sa police. (Suite en page 3) Blocus policier à l’audience publique des 54 manifestants du 15 août Retour et activisme de Mba Obame Le régime entre le marteau et l’enclume Crise successorale au sommet de l’Etat Gabonais De la fraternité à l’adversité P. 3 P. 6 P. 8 Dans le mbandja Page 2 Le Mbandja N° 142 du Vendredi 31 Août 2012 Lettre ouverte des fils, filles et notables de Bikondome A Son Excellence Monsieur le président de la République et au Premier ministre chef du gouvernement. Suite et fin Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Les principaux impacts négatifs occultés par l’étude d’OLAM que nous sommes en droit d’attendre au Gabon sont : -Le recul de l’agriculture paysanne et familiale, avec un impact négatif sur l’emploi agricole direct et un risque d’exode rural engendrant la disparition ou la dévitalisation de nos villages ayant pour conséquence l’aggravation du déficit alimentaire du Gabon. - Les tensions entre les familles et les tribus pour l’accès à la terre. - La dégradation de l’environnement : déforestation, destruction d’écosystèmes, surexploitation des ressources en eau, pollution à cause de l’utilisation d’engrais chimiques et toxiques, Le Woleu-Ntem a toujours été le grenier du Gabon et ce, avec les cultures de rente (café, cacao) qui s’y plantaient. Ces cultures de rente ont trouvé dans cette région les conditions climatiques et un sol approprié. Comme le note J. BOUCQUEREL, les paysans du Woleu-Ntem étaient considérés dans les années 1960, comme étant parmi les plus riches d’Afrique. Ils produisaient le meilleur cacao par la qualité. C’est cette qualité qui a attiré des grands groupes européens à Bitam, ville de conditionnement de ce cacao. La concurrence entre les acheteurs et entre les producteurs a permis d’enrichir plusieurs de nos papas. Vous le savez, l’Etat en monopolisant l’achat du cacao et en chassant les européens qui l’achetaient a contribué au déclin de la cacaoculture. Ce n’est pas étonnant, une situation de monopole ne peut engendrer une allocation optimale des ressources. Seule, la concurrence le permet. C’est cette concurrence que l’Etat a tuée. Acte délibéré ou pas, toujours est-il que depuis lors, la population rurale du Woleu-Ntem s’est clochardisée, sans que l’Etat n’apporte un réel soutien à l’agriculture paysanne. La survie des villages dans cette région a été due au dynamisme de sa population, à sa culture et à la croyance que la terre est non seulement une richesse mais également un facteur de production, un lieu de spiritualité, un lieu de cohabitation entre les vivants et les morts. Les Fangs sont pour cela « jaloux» de leur terre. Celle-ci n’appartient pas traditionnellement à des villages, mais à des familles. En allant voir des chefs de villages ou quelques villageois qui ne peuvent décider pour d’autres familles, OLAM s’est uploads/Geographie/ le-mbandja-142-page-droite-b.pdf

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