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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Le roman du Renard : mis en vers d'après les textes originaux, précédé d'une introduction et d'une bibliographie / par [...] . Le roman du Renard : mis en vers d'après les textes originaux, précédé d'une introduction et d'une bibliographie / par Ch. Potvin. 1891. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Tousjours l'amheur vers soy la gloire amclne, Et le tourneur n'en retient que u peine. KSTlfcNNE DE IA HotTIE. LE ROMAN DU RENARD i Chef-d'oeuvre,populairedans les langues mo- dernes du Nord qui n'ont guéres fait que le tra- duire, presque inconnu ou méconnu dans les deux langues qui l'ont créé : tel était, il y a quelques années, tel est encore pour le grand nombre le Roman an Renard, même après les publications de Grimm, de J.-F. Willcms et de Méon. Chef-d'oeuvre, ce mot n'a rien de trop. Poètes, savants, critiques sont d'accord : ce poème est un des trésors de l'esprit humain, t La sagesse profane n'a pas produit de livre plus digne d'être loué, » dit le poète Laurens- bergh ', « Il est de toute vérité, dit le savant Heinneccius, que nous pourrions opposer ce 1 PhltAtHisebt gtâUUt 2 LE ROMAN DU RENARD. poème à beaucoup de monuments grecs et latins'. » « Jacob Grimm dit que cette satire de la société est, après la Divine Comédie, le meilleur poème du moyen âge, et nous pou- vons ajouter qu'elle a été beaucoup plus popu- laire et plus répandue que l'oeuvre immortelle du Florentin*. Gcrvinus, Mone et Rothe n'en parlent pas avec moins d'estime. Dés le xve siècle, Caxton avait traduiten anglais « cette admirable chosea >. « Savez-vous, dit un jour Herder à Goethe, que nous possédons en allemand un poème épique aussi original et aussi judicieux que l'Odyssée, Reyneke fuchs. Goethe avoua qu'il n'avait pas jugé ce poème digne de remarque et qu'il ne l'avait pas lu. Le livre fut produit; Goethe l'emporta et en fut tellement émerveillé qu'il fésolut de le rappeler a la vie, en le tra- duisant en allemand moderne. Telle est l'ori- gine de cette traduction qui est reconnue dans toute l'Allemagnecomme l'éditionclassique par excellence*. » * F.ltin/nla jur'n gtrwanïci. * Marinier, ÎJtUrtt sur la Hollande. * Expression de Thomas Ifaerne. * Rnw rkmt*tlivet traduction de l.i 1" partie du Reinart de Vos. LE ROMAN DU RENARD. 3 t Ce poème, dit YAtbefiasum 1 en parlant de la nouvelle traduction anglaise de Naylor, est de la catégorie de ces livres universels (Jjandbooks of tbe îvorld) qui ont grandi en volume et en influence de siècle en siècle, ont passé de pays en pays, non comme l'oeuvre d'un homme, mais comme sî la race entière avait contribué a leur existence, et comme le produit de l'intel- ligence générale. » Aucun sujet dans le moyen âge n'a occupé autant de poètes, produit autant d'oeuvres, ob- tenu autant d'éditions dans toutes les langues. Dés le xic, d'autres disent dés le ixe siècle, on le voit esquissé, dans la basse Flandre, en deux poèmes latins, dont le fond est le môme : Isen- grimas* et Reinardtis Vulpes*. Déjà de nom- breux petits récits, en prose ou en vers, avaient préparé la voie *. Bientôt, paraissent d'autres poèmes, en latin, en flamand, en gaulois. L'un dut s'appeler Aucupitim, Aucupatoritis; il con- tenait les premières ruses de Renard : comment 1 Année 1845, p. 9. * Poème anonyme de 6$8 vers, publié parGrimni. ' Par un bénédictin de Gand, publié par Mone (6,600 vers). C'est la version attribuée i Van Maerland par Méon, d'après Baîuze. * J. Grimm, î. GrSmm et Schmeler, et i-'delestan Du- méril en ont publié plusieurs.. 4 LE ROMAN DU RENARD. il essaie de prendre le coq, comment il se joue du loup et do la louve, etc. ; Pierre de Saint- Cloud l'a imité du latin. Les autres mettaient en scène la Cour pléniére du lion et les accusa- tions des animaux contre Renard ; on en con- naît deux anciennes versions qui s'en réfèrent à des oeuvres antérieures : la flamande est le Reinarl de Vos, la gauloise est la 20e des bran- ches publiéespar Méon '. Henri de Glischesoere " ' On a beaucoup discuté pour savoir laquelle de ces deux versions avait la priorité sur l'autre. Toutes deux ayant, de leur aveu, suivi des travaux antérieurs, la question devient assez oiseuse, je me rangerais de préférence à l'opinion de feu Willems; les objections qu'on lui oppose me semblent sans valeur contre les arguments tirés des mots flamands et des nombreux termes de chevalerie qui se trouvent dans le gaulois. De plus, le trouvère, en mettant eu scène la femme du curé, lui reproche vivement son concubinage; le poète flamand, s'il avait imité ce passage, aurait-il pu retrancher ce blâme comme il le fait? On objecte surtout le mérite de l'oeuvre fl.uii.uidc. La supériorité ne prouve rien. Un homme de talent se montre tel à toutes les époques. L'amplification et le mauvais goût sont aussi bien des marques de décadence que de jeunesse. Un mauvais poète a beau venir le dernier, il n'y gagne rien. Ce mérite de Willems prouve, au contraire, qu'il n'a pas connu la branche gauloise actuelle ; car toute inférieure qu'elle est, cette branche contient des passages qu'un poète comme lui n'aurait pas négligés, s'il les avait connus: par exem- ple, le miracle qui guérit te lièvre et qu'on trouve aussi dans le poème saxon du continuateur d'Henri de Glische- sxre, et la dernière bravade du Renard, en face même du Koi, scène dont l'idée l'emporte ce beaucoup sur le VI* cbanl flamand, ne fût-ce que parce qu'elle évite à la gaité du poème la mort de deux de ses héros. LE ROMAN DU RENARD. $ n'avait pas tardé A imiter Reinardus Vutyes, Reinart de Vos et les plus anciennes branches, dans un très beau poème, en vers saxons, du commencement du xmc siècle. Dés le xu« siècle, la réputation du poème est telle que les trouvères et les troubadours par- uploads/Geographie/ le-roman-du-renard-bpt6k5834078z-pdf.pdf

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