Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Lettre adressée à M. D
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Lettre adressée à M. Delegorgue de Rony, par Léon de Chambaire,... Courier, Paul-Louis (1772-1825). Auteur du texte. Lettre adressée à M. Delegorgue de Rony, par Léon de Chambaire,.... 1824. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LETTRE ADRESSÉE A Mr DELEGORGUE DE RONY ; PAR LÉON DE CHANLAIRE, MEMBRE DU COLLEGE ÉLECTORAL DU DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE D'AUGUSTE BOBEE. 1824. LETTRE ADRESSÉE A Mr DE LEGORGUE DE RONY. MONSIEUR, Porté à la députatiou par un collége dont je fais partie, vous devenez mon mandataire, et c'est à ce titre seul, que je me permets de vous adresser quel- ques observations sur le nom que vous portez au- jourd'hui, et qui ne me semble pas, ainsi qu'à bien d'autres, exactement le vôtre. Compagnon., jadis, l'ami même, j'ose le dire, de votre enfance, j'ai été plus que personne à même de vous connaître, et des relations d'intérêts qui existaient entre votre famille et la mienne, m'ont mis à portée d'avoir fréquemment sous les yeux des contrats et des signatures, où monsieur votre père, votre famille et vous, sans doute, avez figuré plus d'une fois. Si vous attribuyez, monsieur, mes observations à la contrariété de vous voir figurer à la chambre, préférablement à votre concurrent, vous vous trom- periez étrangement; car si j'avais tenu le moins du monde à vous écarter de cette honorable fonction, (4) j'aurais été voter contre vous, j'en avais le droit, vous le savez très-bien, et vous savez aussi parfaite- ment que je n'en ai rien fait. Je pourrais ici me dispenser de vous en donnerla raison. Mon libre arbitre suffirait seul ; mais dans toutes circonstances, ma volonté ne se détermine que sur des considérations mûrement réfléchies; et si je me suis abstenu de voter pour ou contre vous , c'est qu'il me paraissait totalement indifférent au bonheur de l'état, que vous ou votre candidat l'em- portât dans la lutte électorale qui n'était ouverte qu'entre vous deux, puisque tous deux on vous dit animés de l'amour du bien public. Revenons à l'ob- jet de ma lettre : peut-être n'avez-vous pas oublié que feu mon père acheta autrefois un champ qui était grevé d'une rente annuelle de deux pots et demi de beurre, et de treize livres dix sous tournois envers votre famille; que feu mon père fut chargé de cette rente, jusqu'au moment où il jugea à propos de s'en débarrasser en la remboursant. Vous n'ignorez pas non plus, sans doute, que le dossier assez volumineux de cette rente porte votre nom, exactement tel qu'il est écrit sur votre acte de baptême, tel que M. votre père le signa toujours , c'est-à-dire Delegorgue de Rony. Vous n'ignorez pas non plus, monsieur, que nommé à la mairie de Boulogne en 1815, place que, par parenthèse, vous ne pouviez pas légalement oc- cuper, n'ayant pas dans la ville, le domicile que veut la loi, vous avez, à cette époque, changé tout- (5) à-coup votre nom de Rony, nom qui certainement en valait bien un autre par la considération que votre respectable famille avait su s'acquérir, en celui de ROSNY, qui n'était, jusqu'alors, celui de per- sonne dans le Boulonnais ; et que ce travestissement à vue, si je puis m'exprimer ainsi, fut opéré sans remplir la formalité prescrite par les articles 4., 5, 6, 7, 8 et 9 du titre 3 du Code qui nous régit." Vous n'avez pas oublié non plus, monsieur, que vous avez signé de ce nom, pour ainsi dire nouvelle- ment improvisé, tous les actes administratifsde votre mairie, et dans ce nombre, plusieurs qui me con- cernaient. Or, je me trouve, par,suite de ce change- ment subit de nom, dans un véritableembarrasque je vais vous communiquer. Si votre véritable nom, votre nom légal est Rony, tel que vous l'aviez toujours signé, mes quittances de pot de beurre sont bonnes; mais les actes admi- nistratifs qui me concernent étant signés Rosny, sont-ils suffisamment légaux? Si au contraire, monsieur, votre nom réel est Rosny, vos actes administratifs sont bien légale- ment signés; mais alors, mes quittances de pot de beurre!... sont-elles bien légales?... Aujourd'hui, monsieur, qu'après avoir échoué plusieurs fois dans les luttes électorales précédentes vous vous trouvez enfin porté sur un plus grand théâtre; que vous êtes enfin appelé, grâces à la fois au ciel, à l'active coopération de vos puissans amis, grâces surtout au triomphe de vos qualités person- (6) nelles, et à la divine Providence, à siéger à la Cham- bre des députés, vous y êtes devenu mandataire d'un des départemens principaux de la France, et l'un de ces hommes publics sur lesquels la France entière a les yeux, et votre vie publique appartient dès aujourd'hui àl'histoire. Je ne suis pas, monsieur, le seul électeur du département qui se demande le- quel des noms de Rony ou de Rosny que vous avez successivement porté en peu d'années, est réellement le vôtre; puisque vos ancêtres et vous avez porté le premier jusqu'à la restauration, et que vous portez le second depuis la restauration seulement. Cette question, monsieur, que chacun se fait dans le département qui vous a nommé, n'est pas une vaine question de curiosité. Des écrivains judicieux et instruits ont, à diffé- rentes époques, écrit l'histoire de votre pays; l'his- toire de ce Boulonnais, tant célèbre depuis vingt siècles, tant par les événemens qui s'y sont passés que par l'influence qu'ils ont eus sur les destinées du monde. Une histoire particulière aussi importante par les liaisons avec l'histoire générale, n'est pas suscep- tible d'être interrompue, et, n'en doutez pas, elle sera continuée un jour. La place éminente que vous occupez aujourd'hui, monsieur, vous appelle à jouer un rôle dans cette histoire; et comme l'histoire n'est intéressante et utile qu'autant qu'elle est exacte, on se demande aujourd'hui plus que jamais, en Boulonnais, si vous (7 ) êtes, ou si vous n'êtes pas de l'illustre famille de ce fameux Rosny, duc de Sully, qui à tant de titres, sera toujours cher à la France, et dont le nom est en quelque sorte devenu une glorieuse propriété na- tionale, que personne n'oserait aujourd'hui banale- ment usurper sans un grand danger, celui du ridi- cule, qui est naturellement d'un poids écrasant chez la nation qui aime le plus à rire en Europe. Jusqu'à ce que vous ayez bien voulu, monsieur, résoudre pour vos commettans, ce problême histo- rique qui n'en saurait être un pour vous, vous les abandonnez au vague du vaste champ des conjec- tures, et vous sentez que, faute de mieux, ils doi- vent s'y livrer entièrement. En attendant la solution qu'il vous est si facile de donner sur ce point, je vais jeter un coup-d'oeil sur les principauxon ditqui ont circulé lors des élections. Un journal d'abord, comme bien vous savez, a élevé la question de la légalité de votre nomination sous le nouveau nom de Rosny qui n'est de fait celui de personne, en Boulonnais.Il a rappeléle uploads/Geographie/ lettre-adresse-e-a-m-delegorgue-courier-paul-louis.pdf
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- Publié le Oct 08, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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