Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Oeuvres inédites de Ma

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Oeuvres inédites de Maine de Biran, publiées par Ernest Naville, avec la collaboration de Marc Debrit Maine de Biran (1766-1824). Oeuvres inédites de Maine de Biran, publiées par Ernest Naville, avec la collaboration de Marc Debrit. 1859. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Tout exemplaire de cet ouvrage non revêtu de notre signature sera réputé contrefait. Coulommiers. — Imprimerie A. MOUSSIN. PUBLIEES PAR ERNEST NAVILLE AVEC LA COLLABORATION DE MARC DEBRIT. TOME III. PARIS DEZOBRY, E. MAGDELEINE ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Rue des Écoles, 78, Près du Musée de Cluny et de la Sorbonne. 1859 FRAGMENTS RELATIFS AUX FONDEMENTS DE LÀ MORALE ET DE LA RELIGION. 1818. AVANT-PROPOS DE L'ÉDITEUR. Les pages qui suivent sont les rares mais intéressants débris d'un traité de Philosophie morale qui ne paraît pas avoir été terminé, quoique la rédaction en fût proba- blement assez avancée. Plus que tout autre, cet ouvrage a subi sa part des tristes vicissitudes auxquelles furent sou- mis les manuscrits de M. de Biran : aussi se trouve-t-il dans un état de mutilation assez complète. Les six parties dont il se compose ne sont point des articles coordonnés et suivis, mais de simplesfragments laborieusementreconstitués, en rapprochant les pages qui se suivaient, et disposés ensuite dans l'ordre qui a paru le meilleur. Cependant, malgré son état fragmentaire, cet ouvrage n'en présente pas moins, à un double point de vue, une assez grande importance. Non-seulement il marque l'époque précise où la pensée de l'auteur entre dans cette troisième et dernière phase qu'on peut appeler sa période métaphysique et religieuse, mais il sert, en outre, à combler une lacune grave dans l'ensem- ble de sa Philosophie. C'est, en effet, le seul des écrits de M. de Biran où la théorie morale se trouve abordée direc- tement avec des développements convenables. Il est vrai que l'on reconnaît les éléments de cette théorie dispersés dans quelques autres ouvrages, mais ils ne s'y présentent point sous la forme dé système. Aussi nous a-t-il paru in- téressant et presquenécessaire de reconstruireau moyen de ces diverses données la doctrine morale de M. de Biran , et 4 MORALE ET RELIGION. de lui rendre cette unité sanslaquelle elle resterait toujours plus ou moins obscure. Cette recherche, qui n'est que brièvement indiquée dans l'Introduction générale aux oeuvres de M. de Biran, trouve saplacenaturelleen têtedes pages qui suivent. De là le développement accordé à cet Avant-Propos qui, sans cette explication, pourrait paraî- tre hors de proportion avec l'étendue matérielle de l'ou- vrage qu'il précède. Une analyse exacte et quelque peu approfondie de la nature humaine ne peut, sans un abus évident de l'esprit de système, laisser en dehors de ses recherches les faits relatifs à l'ordre moral. Il n'est pas besoin d'être philoso- phe , il suffit d'être homme et de s'observer, de la manière même la plus superficielle, pour reconnaître en soi l'exis- tence d'un système particulier de sentiments et d'idées qui se distinguent du résultat des fonctions organiques comme des notions purement intellectuelles. Ces sentiments et ces idées se présentent avec un caractère de clarté, d'autorité et de permanence bien remarquable; ils ne dérivent point des sens, quoique les sens soient souvent l'occasion ou l'in- strument qui les actualise; ils ne leur empruntent aucun caractère affectif de plaisir ou de douleur ; tout au con- traire, ils luttent contre toutes les impulsions de l'orga- nisme et imposent à la volonté des actes entièrement con- traires aux appétits sensuels; ils ne procèdent point de la raison, quoique la raison bien dirigée puisse les embrasser dans une sage théorie et les rattacher à leur véritable source; mais, dans ce cas encore, les vérités morales n'empruntent jamais leur évidence que d'elles-mêmes, et le raisonnement le plus subtil ne peut rien ajouter à leur certitude. Il ne peut pas davantage les obscurcir ou les ébranler, et les nombreux efforts tentés par les philosophes AVANT-PROPOS DE L'ÉDITEUR. 5 sensualistes pour réduire la nature humaine tout entière à1 l'unité logique et conventionnelle de la sensation, sont con- stamment venus se briser contre les faits de cet ordre; car la morale de l'intérêt ne peut être considérée comme l'ex- plication, mais plutôt comme la négation systématique de cette loi que le sens intime ne peut s'empêcher de recon- naître, et qu'il distingue nécessairement, aussitôt qu'il la reconnaît, de toutes les impulsions égoïstes et intéressées. D'autre part, les Platoniciens, en identifiant, sous un seul terme, celui de sagesse, la connaissance des vérités spécu- latives et la pratique des devoirs moraux, ont donné lieu à un autre abus et confondu la vertu avec la science. Mais qui osera dire que l'homme veut tout ce qu'il juge êtrebon? S'il fallait nous prononcerentre ces deuxdoctrines opposées, dont l'une pèche par trop de grandeur, comme l'autre par trop de bassesse, notre choix ne serait assurément pas douteux; mais si l'erreur de Platon est celle de l'âme la plus pure et la plus élevée, elle n'en est pas moins une erreur irrévocablement condamnée par le témoignage du sens intime. Aussi ces vaines tentatives pour ramener à l'unité, soit organique, soit intellectuelle, les fondements de l'ordre moral, n'ont-elles jamais abouti qu'à discréditer les doctrines où elles se sont produites, en découvrant aux yeux de tous leur impuissance et leur vice radical. Bien plus sage a été sous ce point de vue le philosophe moderne qui, dans le scepticisme méthodique où il enveloppait la connaissancehumaine, refusant toute certitudeabsolue aux notions a priori, comme aux faits connus directementpar le sens intime, s'est cependant arrêté devant l'ordre moral, et a trouvé dans la raison pratique la base fixe et immua- ble qu'il refusait à la raison pure. Que ce soit ou non une inconséquence dans la doctrine de Kant, cela n'importe point à notre but actuel; il nous suffit que ce philosophe ail établi sur les fondements les plus sûrs et les plus soli- 8 MORALE ET RELIGION. moins qu'elle n'a sa cause ni dans l'aveuglement, ni dans aucun préjugé ou point de vue systématique; car, d'un côté, la bonne foi de M. de Biran est hors de toute contes- tation, et de l'autre, nous le voyons lui-même, à plusieurs reprises, signaler ce défaut et sentir le besoin d'y remédier. La note suivante, écrite dans la marge du manuscrit sur la Décomposition de la pensée, postérieurement à la ré- daction de cet ouvrage, ne laisse aucun doute à cet égard : « Le dernier programme de l'Académie de Berlin, qui « roule principalement sur les faits primitifs intellectuels, « laisse une pierre d'attente pour les faits primitifs mo- « raux. Je tâcherai de remplir le cadre entier en ajoutant « un deuxième volume au Mémoirequi doit être imprimé à « la fin de cette année (1). » Ce projet, si catégoriquement exprimé, ne reçut cependant pas même un commence- ment d'exécution. LeMémoire de Berlin sur l'Aperception immédiate et celui de Copenhague sur les uploads/Geographie/ maine-de-biran-ouvres-inedits.pdf

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