Royaume du Maroc Direction des Etudes et des Prévisions Financières Janvier 201

Royaume du Maroc Direction des Etudes et des Prévisions Financières Janvier 2010 Régions du Maroc : Contributionssectoriellesàlacréation delarichessenationale Régions du Maroc : Contributions sectorielles à la création de la richesse nationale_____________________________________ Table des matières Table des matières ------------------------------------------------------------------------------------- 2 Liste des acronymes ----------------------------------------------------------------------------------- 3 Introduction -------------------------------------------------------------------------------------------- 4 1. Méthodes d'évaluation de la croissance régionale------------------------------------- 7 2. Estimation des valeurs ajoutées régionales par secteur d'activité------------------ 8 2.1. Valeur ajoutée régionalisée du secteur primaire --------------------------------------------------------------- 8 2.1.1. Valeur ajoutée régionalisée de l'agriculture------------------------------------------------------------- 9 2.1.2. Valeur ajoutée régionalisée de la pêche----------------------------------------------------------------12 2.2. Valeur ajoutée régionalisée du secteur secondaire -----------------------------------------------------------15 2.2.1. Valeur ajoutée régionalisée de l'industrie d'extraction ----------------------------------------------15 2.2.2. Valeur ajoutée régionalisée de l'industrie de transformation---------------------------------------17 2.2.3. Valeur ajoutée régionalisée du raffinage de pétrole et autres produits d'énergie ---------------19 2.2.4. Valeur ajoutée régionalisée de la branche électricité et eau--------------------------------------20 2.2.5. Valeur ajoutée régionalisée du bâtiment et travaux publics ----------------------------------------23 2.3. Valeur ajoutée régionalisée du secteur tertiaire ---------------------------------------------------------------26 2.3.1. Valeur ajoutée régionalisée des hôtels et restaurants------------------------------------------------27 2.3.2. Valeur ajoutée régionalisée des services marchands hors hôtels et restaurants-----------------29 2.3.3. Valeur ajoutée régionalisée des services non marchands -------------------------------------------30 2.4. Concentration du PIB régional dans trois régions-----------------------------------------------------------33 Bibliographie-------------------------------------------------------------------------------------------42 Liste des schémas -------------------------------------------------------------------------------------43 Liste des graphiques ----------------------------------------------------------------------------------44 Liste des tableaux -------------------------------------------------------------------------------------45 Annexes ------------------------------------------------------------------------------------------------46 Régions du Maroc : Contributions sectorielles à la création de la richesse nationale_____________________________________ 3 Liste des acronymes CO : Chaouia - Ouardigha DA : Doukala – Abda FB : Fès – Boulemane GC : Grand Casablanca GCBH : Gharb - Chrarda - Béni Hssen GS : Guelmim - Es-Semara LBSH : Laâyoune - Boujdour - S. El Hamra MT : Meknès – Tafilalet MTH : Marrakech – Tensift - Al Haouz O : Oriental ODL : Oued Ed-Dahab - Lagouira RSZZ : Rabat - Salé - Zemmour - Zaer SMD : Souss - Massa - Daraa TA : Tadla – Azilal THT : Taza - Al Hoceïma - Taounate TT : Tanger - Tétouan Régions du Maroc : Contributions sectorielles à la création de la richesse nationale_____________________________________ 4 Introduction Penser la vocation économique et sociale de la région peut paraître un exercice facile si l'on enfourche le trend confortable des discours dominants sur les vertus de la décentralisation rampante. Les rets des approches fonctionnalistes de l'Etat et de ses institutions se dressent vite pour récupérer toute velléité d'analyse qui s'essayerait à interroger les nouvelles logiques du développement dont les configurations balbutiantes gagnent pourtant, de jour en jour, en visibilité et sont en passe d'afficher plus ouvertement leur portée démonstrative. Pourtant, et d'un certain point de vue, la région en tant qu'entité territorialisée se retrouve au cœur même des débats sur ces nouvelles logiques, mais cette fois-ci, en tant qu'élément structurant d'une nouvelle vision du développement et non comme simple succédané résiduel confiné à de simples tâches d'opérationnalisation locale de programmes de développement nationaux. La fécondité des nouvelles contributions à l’économie du développement doit beaucoup à la rencontre de cette dernière avec l’économie des territoires. Un des aspects les plus saillants de cette rencontre est l’émergence d’une nouvelle vision des processus du développement comme des processus territorialisés. D’où l’intérêt d’appréhender autrement l’espace, qui n’est plus un simple substrat supportant des activités par rapport auxquelles il se situerait de manière exogène. Le rapport au territoire se métamorphose pour donner place à l’économie des territoires et aux systèmes productifs localisés combinant à la fois des rapports de compétition, de coopération, de division de travail et d’innovation. Au Maroc, le débat sur la région a pris, vraisemblablement, de l’ampleur depuis 1976, suite à la révision de la charte communale régissant les collectivités locales. Les constitutions de 1992 et 1996 ont donné à la décentralisation une nouvelle dimension territoriale. Cette dimension a été renforcée par la promulgation de la nouvelle charte communale en octobre 2002 et son amendement en 2008, mais toujours avec une vision d’une régionalisation fondée in fine sur la décentralisation. Cependant, les Hautes Directives contenues dans le discours Royale du 3 janvier 2010, ont marqué une nouvelle étape dans la dynamique des réformes institutionnelles à la faveur d’une vision plus avancée de la régionalisation. Ainsi « la régionalisation élargie escomptée n'est pas un simple aménagement technique ou administratif. Elle traduit, plutôt, une option résolue pour la rénovation et la modernisation des structures de l'Etat, et pour la consolidation du développement intégré ». Cette nouvelle dynamique est le meilleur gage pour fonder de nouvelles expériences à l’épanouissement des progrès économique, social et culturel du pays pour inscrire, dans toutes les régions du pays, des acquis palpables à la mesure de leurs compétences, de leurs efforts et de leurs ambitions légitimes. Aujourd’hui, dans un environnement international difficile et fortement perturbé, le modèle de croissance marocain nécessite, plus qu’avant, une gestion alternative prenant appui sur la Région en tant que cadre approprié au développement et sur la régionalisation en tant que mode adapté de gestion et d’action. Le Maroc, dans son expérience de régionalisation, compte toujours un passif tributaire de la persistance d’un certain nombre de défis : Régions du Maroc : Contributions sectorielles à la création de la richesse nationale_____________________________________ 5 • L'aggravation des déséquilibres entre les régions notamment au niveau du marché de l'emploi, l'amplification des phénomènes d'exclusion sociale, les dérapages de la croissance urbaine et leur impact négatif sur la compétitivité territoriale de la plupart des villes marocaines, ainsi que les atteintes sérieuses portées à l'environnement, soit autant des facteurs qui rendent inopérante l'approche sectorielle et centralisée de la gestion du développement de notre pays. • L’absence d’un découpage régional qui réunit les conditions propices à la construction d'entités régionales pouvant constituer un cadre favorable à la mobilisation de la population et à l'émergence de la prise de conscience du potentiel régional. • La carence en matière d’organisation de l’institution régionale qui ne répond pas à toutes les fonctions (aménagement du territoire, planification du développement économique et social, animation du développement, marketing territorial, veille économique…). • Le déficit en matière des ressources humaines qualifiées et la faiblesse des ressources financières. Le paradigme du développement régional consiste alors à créer un équilibre territorial pour que les citoyens bénéficient de conditions d’accès équivalentes aux services publics et avoir les mêmes chances de promotion sociale à travers l’amélioration et la valorisation de leur potentiel et leur capacité à contribuer à la création des richesses... Considérée comme un domaine fécond pour le développement économique et social et un espace pour la réflexion et la planification, la région est à la quête d’une nouvelle vision de la gestion du développement dans ses desseins, sa gouvernance, ses instruments et son arsenal conceptuel et qui lui permettrait de s’abreuver au plus près des besoins réels des populations. Il serait bien évidemment difficile de prétendre saisir la complexité de toutes les questions afférentes au développement régional. Cependant, à travers ses analyses, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), de part ses attributions d’éclairage et de veille au sein du Ministère de l’Economie et des Finances, s’essaie à contribuer à ce chantier fondateur du développement régional, préalable pour la construction d’un modèle de développement moderne et prometteur. En effet, la DEPF a procédé à une analyse du dispositif institutionnel mis au service du développement régional au Maroc, à travers les outils de «Gouvernance territoriale», pour en déduire que les chantiers de modernisation engagés par le pays imposent une forme de gouvernance qui concilie entre deux approches. Une première qui polarise le pouvoir et qui traite ensuite uniformément les différents types de territoires et les différents niveaux d’organisation de l’espace. Une seconde qui se structure à plusieurs niveaux afin de s’adapter aux différentes échelles territoriales1. La DEPF a, par la suite, entamé une série d’analyses d’un ensemble d’indicateurs socio- démographiques et économiques ayant pour objectif de dresser une typologie des régions2. Il a été question de tracer une carte chronologique repérant les trajectoires temporelles de développement des différentes régions pour mettre en exergue les avancées réalisées en terme de développement durable et mettre l’accent sur les disparités et les déséquilibres persistants. 1 « Gouvernance territoriale », DEPF, Rapport Economique et Financier 2008. 2 « Schéma de développement des régions économiques », DEPF, septembre 2006 Régions du Maroc : Contributions sectorielles à la création de la richesse nationale_____________________________________ 6 Ces analyses ont commencé à être approfondies et affinées en portant un intérêt plus soutenu à la sphère sectorielle et plus particulièrement aux sources des inégalités intra et interrégionales pour ce qui concerne la productivité industrielle3. Elles ont touché également la question de la spécialisation et de la concentration industrielles qui a pour objet d'évaluer les atouts et les faiblesses des industries de transformation régionales et ce, à travers trois indices reflétant la concentration régionale et sectorielle, la spécialisation régionale et la spécificité sectorielle4. La présente étude vise à renforcer davantage ce dispositif d’analyse, en mettant l’accent sur la contribution sectorielle des régions, à travers le calcul du PIB par région, à la création de la richesse nationale, l’appréhension de la spécialisation sectorielle relative et l’établissement de la relation entre les effets de la croissance et le niveau uploads/Geographie/ mef-contribution-regions-pib.pdf

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