1 Le Nouveau Modèle de Développement du Maroc MÉMOIRE de fin d’études pour l’ob

1 Le Nouveau Modèle de Développement du Maroc MÉMOIRE de fin d’études pour l’obtention du diplôme de MASTER en Droit Public et Sciences Politiques option : Gestion Administrative et Financière Sous la direction de : Présenté par : Monsieur le Professeur BEKKALI Abdeslam Saddougui Btissam Membres de jury : Madame le Professeur BENSLIMANE Naoual Monsieur le Professeur OUSTANI Abderrahmen Année 2021 2 Remerciement : Je voudrais d’abord rendre un vibrant hommage à Monsieur le Professeur BEKKALI Abdeslam, de m’avoir encadré pour l’achèvement de ce mémoire de fin d’étude. Je le remercie infiniment pour sa disponibilité, son aide, son suivi constant et ses conseils valeureux prodigués tout au long de ce travail. Qu’il trouve ici le témoignage de ma profonde et sincère gratitude pour la qualité de ses enseignements, ses conseils et son intérêt constant qu’in porte à tous ses étudiants. Je remercie les membres du jury pour avoir accepté d’examiner et d’évaluer ce mémoire et je tiens également remercier tous ceux qui m’ont fourni, de loin ou de près, les outils nécessaires à la réussite de ce projet. Comme je tiens aussi à exprimer ma gratitude et mes vifs remerciements à tous les professeurs de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Social Rabat Agdal pour leurs dévouements et leurs efforts louables qu’ils fournissent pour dispenser une formation de qualité à tous les étudiants de cette prestigieuse institution. Enfin, je ne pourrais finir ces remerciements sans penser à ma famille (mes parents et mes sœurs) dont l’affection, l’amour, l’assistance, le soutien et l’encouragement constants m’ont été d’un grand réconfort et ont contribué à l’aboutissement de ce travail. 3 “Si le Maroc a réalisé des progrès manifestes, mondialement reconnus, le modèle de développement national, en revanche, s’avère aujourd’hui inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale”, avait souligné le Souverain dans un discours prononcé devant les membres des deux Chambres du Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 2-ème année législative de la 10-ème législature, en octobre 2017. Rappelons que le Maroc a testé plusieurs modèles de développement depuis l'indépendance, ou plus précisément des « modèles de croissance ». Ainsi, il a successivement opté pour le modèle de l’industrialisation par substitution aux importations durant les deux premières décennies après l'indépendance, puis a choisi le modèle d'ajustement sous l'influence de la crise d’endettement (années 1980), comme la mise en place d'un modèle orienté vers l'exportation et l'ouverture de l’économie au marché mondial (adhésion au GATT en 1987 et à l’OMC en 1995). Ces modèles ont a permis au Maroc de réduire la pauvreté, d’améliorer les conditions de vie des populations, de généraliser l’enseignement primaire, de développer les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, l’approvisionnement en eau potable et en électricité et d’autres réalisations impressionnantes en matière économique ainsi que sur le plan social ce qui a permis d’accroître la compétitivité du pays. De ce fait l'économie marocaine s'est sans aucun doute modernisée, surtout au cours des 20 dernières années, comparé à d'autres économies d'Afrique du Nord, elle a pu mieux résister aux chocs externes de la crise financière de 2008 et a su engager des réformes politiques, économiques et sociales appropriées dans le contexte de la crise dite du « printemps arabe ». Cependant, au cours de la dernière décennie, ce modèle s'est efforcé de répondre à de forts besoins sociaux et spatiaux. Et comme souligné par sa Majesté le Roi Mohamed VI, le modèle de développement du Maroc montre des signes d’épuisement et mérite une attention particulière. En fait, malgré les efforts considérables du gouvernement pour formuler des politiques économiques et sociales visant à soutenir les zones les plus pauvres et les plus défavorisées, les disparités sociales persistent toujours. Toutefois, le Maroc devrait maintenant trouver une nouvelle voie pour mettre fin à son dilemme et déclencher un nouveau cercle vertueux au lieu de copier un modèle dépassé et inopérant compte tenu des changements qui ont eu lieu ces dernières années. Pour être efficace c’est un modèle qui doit s’appuyer au premier lieu sur l’identification des dysfonctionnements et des obstacles rencontrés au niveau national et international et qui vise à mettre en œuvre des solutions spécifiques à la situation marocaine. Ce nouveau modèle de développement doit s'inspirer de la vision de l'avenir, en tenant compte des acquis consolidés, des faiblesses à combler et des risques à anticiper. Ce qui fait nous devons établir notre propre modèle de développement, un modèle de développement qui convient le mieux à notre population et qui répond au mieux à ses attentes légitimes, qui tienne compte des caractéristiques culturelles et historiques de notre pays, et utilise pleinement les ressources disponibles et nos potentielles pour tracer la voie à suivre pour mener le Maroc vers le progrès social et améliorer le sort de la population. Avant de se pencher sur une réflexion sur ce modèle développement il faut bien définir le terme ; Un modèle, en général, est un exemplaire à suivre du fait de sa perfection. Par extension, « un modèle de développement est un schéma à suivre afin de promouvoir le progrès d’un peuple. Il s’agit d’un cadre de référence pour ceux à qui il appartient d’élaborer les politiques publiques d’un pays. En élaborant ou en mettant en place un modèle de développement, le gouvernement cherche à améliorer la situation économique et du travail de la population, assurer l’accès à la santé et à l’éducation, et apporter une certaine sécurité, parmi d’autres questions. Le but d’un modèle de développement est d’améliorer la qualité de vie. » (PNUD). 4 Le modèle de développement en question devrait fournir avec précision les signaux et les informations nécessaires qui aideront les politiques et les décideurs à prendre des décisions correctes. Les décideurs des pays en développement conçoivent leur modèle de développement à partir des ambitions, stratégies et politiques qu’ils auront arrêtées, suite à une analyse approfondie et objective des forces et des faiblesses de leurs pays, et en prenant en considération les contraintes liées à leur environnement changeant. Ainsi, pour que l'économie marocaine réalise un véritable décollage économique, la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a vu le jour et a la noble mission de faire un diagnostic de la situation actuelle du pays. L’objectif est de déterminer les maillons solides et d’identifier les dysfonctionnements auxquels il faut remédier et de définir les grandes lignes du nouveau modèle de développement sans précédent pour protéger les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux fondamentaux des citoyens ainsi que les droits civils et politiques suites aux orientations royales « Les dernières années ont révélé l’incapacité de notre modèle de développement à satisfaire les besoins croissants d’une partie de nos citoyens, à réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales. C’est la raison pour laquelle nous avons appelé à sa réévaluation et à sa réactualisation. … A cet égard, nous avons décidé de mettre en place la commission, spéciale chargée du modèle de développement … Nous avons veillé à ce que cette commission, par sa composition, regroupe différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles, en y faisant siéger des compétences issues du public et du privé. » (Discours Royal) La particularité de la commission est d'assurer la triple tâche d'ajustement, de perspective et d'anticipation, afin que le pays puisse traiter l'avenir avec sérénité et assurance tout en s'appuyant sur les différentes réalisations du gouvernement et des grandes orientations des réformes dans divers secteurs notamment l'éducation, la santé, l'agriculture, l'investissement ou la fiscalité. A cet effet, la Commission a effectué 70 auditions et séances d’écoute, 113 ateliers de travail, 35 séances d’écoutes citoyennes organisées dans différentes villes du Royaume et des déplacements sur 30 sites, en plus de la mise en place d’un dispositif ambitieux pour récolter les attentes des citoyens et leurs principales préoccupations en matière de développement, ainsi que leurs propositions pour un Maroc meilleur, à tous les niveaux. La dynamique déclenchée par le discours royal appelle tous les acteurs concernés à débattre autour de ce sujet d’actualité qui, compte tenu de son impact direct sur la richesse globale du Royaume, revêt une grande importance. Le plan de développement socio-économique du Maroc est devenu une priorité nationale et constitue l’une des principales préoccupations du chef du gouvernement, des parlementaires et des différentes institutions ou instances concernées. De sa part la crise sanitaire du Covid-19 a également montré les enjeux du développement, le rôle clé du pays pendant la crise et la place du numérique en tant qu'outil important pour assurer la continuité des différents échanges, en plus d’attirer l’intention de la commission sur le sujet de réhabilitation du service public. 5 La problématique majeure qui se pose c’est : Quels sont les bases du modèle de développement adéquat auquel aspirent tous les citoyennes et les citoyens marocains, le Chef d’Etat en tête ? Pour répondre à cette problématique il faudra répondre aux questions suivantes : Quels sont les principaux avantages et ressources du Maroc sur lesquels il peut s’appuyer uploads/Geographie/ memoire-master-nouveau-modele-de-developpement-2021.pdf

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