i EPIGRAPHE Personne ne peut changer le passé, mais nous pouvons tous décider d

i EPIGRAPHE Personne ne peut changer le passé, mais nous pouvons tous décider de nos lendemains. Celin Powel ii DEDICACE A mon très cher Papa OKASO LUSHIMA Samy et à ma maman YATHA SHAKO Béatrice. iii REMERCIEMENTS Nombreuses sont les personnes dont nous ne pouvons ignorer l’assistance qui nous a permis de parvenir à réaliser le présent travail, les citer toutes nommément serait une tâche ardue dont nous n’avons pas la prétention. Au demeurant, il nous faut reconnaître le mérite de notre Directeur, le Professeur LUYE Kiki, dont l’expertise a permis à notre thème d’atteindre son stade ultime ainsi que les remarques qui nous ont poussé à donner le meilleur de notre potentiel à la cohésion de nos idées, qu’ils reçoivent l’expression de la sincère gratitude qui provient du plus profond de notre être et qui nous inspire dans la rédaction de ces quelques lignes. Notre parcours sur le campus de l’Université Protestante au Congo nous a offert l’opportun de côtoyer en tant que condisciples et compagnons de lutte de nombreux gens de tous horizons dont nous avons avec certains posé les bases d’amitié, il s’agit notamment de : Lucie MARANATHA, Pierrot MALUTSHI, Amiral MAYUNGA, Kevin MBEMI, Kevin KIVUVU, Nelson EMUNGU, Christian BOLIONGOLA, Guy N’KANZA, Manassé BOOKWA, Junior OKENDE, Yves MOSALA, Credo MUPIER, Christian MIMOLOKWA, Bernard NGOY, Rebecca NGASAKI et Christie MAVINGA. Nous remercions également l’Université Protestante au Congo qui est l’université qui nous a formés. OKASO LOKALE Serge 1 1. INTRODUCTION 1.1. PROBLEMATIQUE A l’état actuel, l’énergie-bois occupe une place très importante et se présente donc comme une ressource indispensable pour la vie de l’homme. L’utilisation de bois de feu et charbon de bois constitue un obstacle majeur à l’établissement des évaluations environnementales. Cette consommation entraîne une dégradation de la forêt et de la diversité biologique et contribue au bouleversement des conditions microclimatiques par les effets de serres. Phénomène qui est défendu et combattu actuellement dans le monde, tel est le cas des recommandations du sommet mondial de la terre et sur le changement climatique par les effets de serre et les recommandations du congrès forestier mondial. Les bilans des études faites relatives à l’énergie-bois confirment qu’à nos jours, il y a plusieurs bouleversements écologiques car, au fur et à mesure que les années passent, nous assistons à l’accroissement de la population et de ce fait, les besoins énergétiques deviennent davantage plus important avec leurs corollaires : l’augmentation de la population, de la demande par rapport à l’offre et la déforestation amplifiées ainsi que la perturbation de la biodiversité, la détérioration des infrastructures hydro-énergétiques existantes, le manque d’accès aux autres formes d’énergie, l’extrême pauvreté de la population cherchant un moyen de subsistance, la faiblesse dans l’application de la législation forestière et une politique de reboisement à but énergétique non soutenue. Du fait de cette exploitation abusive des forets, certaines communes ou localités proches vivent déjà des conséquences néfastes pour lesquelles les solutions ne sont pour demain; si l’on n’introduit pas rapidement des méthodes culturelles améliorées de reboisement de ce patrimoine qui est l’écosystème. La production de l’énergie de charbon de bois, connaît un accroissement exponentiel à cause de la croissance démographique rapide et la faiblesse d’utilisation des autres formes d’énergie. Cette augmentation aurait la pression sur les forets environnants des milieux urbains, ce qui se traduit par la destruction de l’écosystème naturel et la baisse de la richesse des sols. Ainsi, la disparition progressive de la forêt entraîne une diminution de l’offre du charbon de bois par conséquent une surenchère sur ce produit. Ces manifestations de la crise ont leurs racines profondes dans le déboisement inconsidéré pour la production du charbon de bois et par la pratique d’une agriculture extensive. Les forêts, en particulier périurbaines, jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement en bois de chauffe et en charbon de bois des grandes villes d’Afrique Centrale. 1La République Démocratique du Congo, où d’abondantes ressources 1 JolienSchure, Verina Ingram et Claude Akalakou-Mayimba, Bois énergie en RDC : Analyse de la filière des villes de Kinshasa et de Kisangani, éd. CIFOR, 2011, p.12 2 forestières couvrent environ 155,5 millions d'hectares, fait partie des pays les plus pauvres du monde : ce pays occupe ainsi la 187ème et dernière place sur les 187 pays classés sur l’Index de Développement Humain en 2011. Selon les estimations, le bois énergie couvre 92% de la consommation d'énergie du pays. L'exploitation et la production du bois énergie se font en grande partie de manière artisanale et se concentrent dans les zones périurbaines. La consommation d'énergie (consommation finale totale) de la République Démocratique du Congo en 2008 était de 21,7 millions de tonnes d'équivalent pétrole, dont environ 75% pour usage domestique, 22% pour usage industriel et 1% pour le transport. La biomasse (dont le bois énergie) couvre, selon les estimations, 92% de la consommation d'énergie du pays, suivi de l’hydroélectricité avec 4%, du pétrole avec 3% et du charbon minéral avec 1%. Plus de 90% de la demande de cette forme d’énergie relève du secteur de ménage. La République Démocratique du Congo reste l’un des rares pays au monde doté d’importantes ressources hydroélectriques, son potentiel exploitable est évalué à 774 000 kWh, soit 35% du potentiel du continent africain et 8% du potentiel annuel mondial. Ce potentiel se traduit par une puissance exploitable connue de 88 400 MWh dont près de 44 000 MWh sont concentrés sur le barrage d’Inga. Cependant, ce barrage opère à 40% de sa capacité et la plupart de sa production est exportée au lieu de servir les besoins nationaux. En outre, la Société Nationale d’Électricité connaît de grandes difficultés de maintenance des installations pour la production, le transport et la distribution de l’électricité. Le taux d’accès à l’électricité dans le pays est estimé à une moyenne de 6%: 1% pour les zones rurales et 5% pour les zones urbaines. Le taux d’électrification de Kinshasa est estimé à 60% (de façon irrégulière) avec une consommation d’électricité (basse tension) de 2 403 790 MWh pour 342 559 abonnés officiels et une consommation moyenne par habitant de 293 kWh en 2008. L’énergie-bois sert surtout à la cuisson des aliments des ménages où toute énergie est inaccessible ou très couteuses. Les congolais en général et les kinois en particulier utilisent pour la cuisine et certaines activités culinaires le combustible-ligneux comme source d'énergie principale. L'approvisionnement des dépôts de charbon de bois et bois de chauffage est assuré par les aires boisées de Kinshasa. Les principaux problèmes et faiblesses du secteur de l’énergie électrique sont le cadre légal et institutionnel actuel inadapté à l’évolution du secteur (absence de régulation, de règles sur la concurrence, etc.), la vétusté des infrastructures électriques et électrification rurale au stade embryonnaire. Pour y parvenir, une série de questions a retenu notre attention, questions auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses aux cours de notre analyse. 3 1. Quid la balance entre la biomasse énergie et le niveau d’électrification dans la commune de Mont-Ngafula ? 2. Quels sont les impacts de la consommation de bois de feu sur les budgets des ménages et de la consommation des combustibles ligneux sur l’environnement ? C’est autour de préoccupations ci-haut énoncées que nous allons tenter de répondre tout au long de l’élaboration de ce travail. 1.2. HYPOTHESES L’hypothèse de travail est une réponse provisoire aux questions que nous nous sommes posées dans la problématique. Eu égard aux interrogations précédemment susmentionnées, les hypothèses à vérifier sont les suivantes : 1. les ménages dans les localités de Mont-Ngafula consomment plus le charbon de bois et bois de chauffe que l’énergie électrique. 2. un inventaire exhaustif des impacts de l’utilisation des combustibles ligneux sur les ménages et l’environnement. 1.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET À Kinshasa, comme dans bien d'autres villes africaines, l'accès à l'énergie industrielle est très limité, voire inexistant. On entend par énergie industrielle celle qui requiert une certaine maîtrise d'une technologie de production (hydroélectricité, centrales thermiques, centrales nucléaires, grandes éoliennes, etc.), qui est la propriété de l'État ou de grands entrepreneurs, et qui est distribuée aux citoyens contre redevances. En République démocratique du Congo, la société d'État responsable de la production et de la distribution de l'énergie industrielle est la Société Nationale d'Électricité (SNEL). La principale source de cette énergie est hydraulique et s'appuie sur le développement des installations hydroélectriques d'Inga. Toutefois, le réseau de distribution ne suit pas l'expansion urbaine, par ailleurs désorganisée, et en plus, rares sont ceux qui ont la possibilité de s'acheter les équipements électroménagers devant être utilisés par des sources d'énergie conventionnelles. On estime à 12,8 % la population kinoise qui a accès à l'énergie de la Société national d’électricité. 2La croissance démographique, accélérée par les déplacements de population liés aux conflits congolais, l'expansion urbaine anarchique hors des circuits de distribution énergétique, ainsi que la pauvreté généralisée, ont accéléré la quête de biomasse-énergie, sous forme de bois de chauffe ou de charbon de bois, entraînant à son tour une pression accrue sur les écosystèmes forestiers en périphérie de Kinshasa. Selon KITENGE, « cette source d'énergie couvre dans certains cas 87,2 % des besoins énergétiques uploads/Geographie/ memoire-okaso-pdf.pdf

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