Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Mes derniers loisirs ;

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Mes derniers loisirs ; La soeur de charité ; Lamartine / Victor Offroy Offroy, Victor. Auteur du texte. Mes derniers loisirs ; La soeur de charité ; Lamartine / Victor Offroy. 1874. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78- 753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Tels furent un d'Orloff sous Catherine II de Russie, un d'Essex sous Elisabeth d'Angleterre,unMonaldeschi sous Christine de Suède, les frères de Launay et autres sous Marguerite de Bourgogne, Trolus de Megouez sous Catherine de Médicis, etc. Telles encore une Anne de Boleyn, une Seymour, maîtresses couronnées d'Henri VIII, roi d'Angleterre. Une Sorel sous Charles VII, une d'Etampes sous François Ier, une Poitiers sous Henri II, une d'Estrées sous Henri IV, une Montespan sous Louis XIV, une Pompadour, une Dubarry sous et après Louis XV, etc. Si, parmi ces victimes de l'amour, de la vengeance ou de l'oubli il s'en trouve une de dévouement, de fidélité et de véritable affection, elle inspire un touchant intérêt et sa mort est d'autant plus digne de regret que sa vie l'était d'admiration. Telle fut Odette de Champdivers. Au milieu des portraits de toutes ces Sulamites de cour, le sien apparaît modeste, gracieux et répandant le parfum d'une belle âme comme une humble violette dans une corbeille de fleurs éclatantes. Odette était fille d'un marchand de chevaux, l'histoire ne dit pas le lieu de sa naissance. Rien ne fut négligé pour son éducation et en même temps que l'étude for- mait son intelligence, la nature l'avait parée des attraits de son sexe et des grâces les plus séduisantes, mais ce qui plus que sa beauté la faisait remarquer et recher- cher en tout lieu, c'était le charme de son aimable carac- tère et les qualités de son excellent coeur les malheureux bénissaient la bonté de son âme et les gens du monde admiraient l'ornement de son esprit. Chacun rendait hommage aux agréments de sa personne et à la sagesse de sa conduite. Odette avait un oncle officier à la cour de Charles VI, il avait suivi ce roi dans ses campagnes, il avait com- battu près de lui à la fameuse bataille de Rosbecque, il avait admiré sa valeur, éprouvé ses bontés, et il avait conçu pour lui cet amour, cet attachement qui va jus- qu'au culte de la personne. Sa nièce avait tressailli plus d'une fois au récit qu'elle lui entendait faire de l'héroïsme et des vertus du roi mais en ce moment elle déplorait avec lui la funeste maladie qui le tenait en démence, et gériiissait sur les maux que sa nullité et les intrigues de la cour attiraient sur la France. Dans l'un des grands hôtels d'alors où son oncle la présentait quelquefois et où sa réputation naissante la faisait déjà désirer, on vint un jour à parler des souf- frances du roi, de l'indifférence de la reine, du délaisse- ment dans lequel le laissait sa famille, et du peu de soin qu'on prenait de sa personne. Jùvénâl des UrsinS qui était présent en manifestait hautement son indignation; c'était l'avocat le plus célèbre, l'homme le plus vertueux de son temps, et comme tout bon français il aimait son roi et en était aimé, Mais il est fou furieux, disait-on, on craint ses excès, personne ne peut rester auprès de lui. Ce personne là, dit l'oncle d'Odette, est un lâche, il n'est pas de famille si pauvre qu'elle fut où un malheu- reux dans sa position ne trouvât des soins et des secours et lui, le roi de France, souffre dans l'abandon et man- que de tout. Cela est vrai, dit Juvénal, jusqu'à ce jour on n'a employé contre sa maladie que des moyens vio- lents, que n'essaie-t-on des moyens de douceur? Ce ne sont pas, reprend un autre, des valets déguisés en diable ce ne sont pas des servantes mercenaires, encore moins des menaces qu'il faut au roi malade, c'est une femme douce, affectueuse, intelligente, c'est une garde qui soit pour lui ce qu'est une fille tendre et dévouée pour un père qu'elle aime Où la trouver? dit une dame. Ah! répond Odette, s'il ne faut que cette fille, ne la cherchez pas, elle est trouvée. Quelques jours après, Odette était présentée par son oncle et Juvénal des Ursins à la reine Isabelle qui la plaça près du roi son époux. Ce prince avait alors vingt-neufans, il souffrait depuis cinq ans d'une démence qui avait des accès furieux et des intervalles lucides, on attribuait cette maladie à une peur ou plutôt à un coup de soleil sur la tête au moment où il marchait contre Jean de Montfort, duc de Bre- tagne, qu'il voulait châtier de son insolence et de l'indi- gnité d'avoir recueilli chez lui Pierre de Craon, assassin du connétable de Clisson. L'état de ce prince, dans sa maladie, était des plus misérables, l'abandon, la malpropreté, la privation des choses les plus nécessaires étaient ses moindres maux, des infirmités paralysaient ses membres, des plaies cou- vraient son corps et la gangrène s'y attachait dans sa démence il regardait tous ceux qui l'approchaient sans leur parler, sans les reconnaître, excepté Juvénal à qui seul il répondait. Enfin tel était le coupable dédain de la reine et la conduite odieuse de sa famille pour cet in- fortuné monarque, qu'il réunissait sur un trône toutes les misères, toutes les afflictions qui accablaient Job sur un fumier. Pendant ce temps la France était livrée aux troubles, aux horreurs des factions, les ducs de Berry, d'Anjou et de Bretagne, tous trois oncles du roi et tuteurs de l'Etat par leur naissance en devinrent les tyrans. Le mal- heureux Charles reprenant quelquefois la raison et voulant redevenir roi, on n'osait pas assembler les Etats ni rien décider sa maladie qui était la cause du mal était aussi un obstacle à son remède. Jean de Bour- gogne s'empara du gouvernement, ruina les finances et fit assassiner le duc d'Orléansfrère du roi ce meurtre mit le royaume en feu les Anglais profitèrent de la di- vision et remportèrent en 1415, la victoire d'Azincourt où sept princes français restèrent sur le champ de ba- taille. Les Français, divisés sous les noms d'Orléans et de Bourgogne, s'immolaient à l'envi aux fureurs uploads/Geographie/ mes-derniers-loisirs-la-soeur-offroy-victor-bpt-210417-084403.pdf

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