GESTION ET VALORISATION DES DECHETS A MWENE-DITU Par MEES TSHIBAND Bulang Int
GESTION ET VALORISATION DES DECHETS A MWENE-DITU Par MEES TSHIBAND Bulang Introduction L'assainissement de l'espace vital de l'homme est une question d'ordre mondial. L'homme aménage pour son confort l'espace l'hébergeant. En RD Congo, en général les villes s'échappent aux conditions et aux mécanismes d'assainissement, et à la protection de l'homme contre toutes les intempéries et d'autres maladies dues aux conditions malsaines des espaces urbains. Et la ville de Mwene-Ditu étant jeune, mérite une attention particulière des scientifiques, gestionnaires et de la population habitante, pour des précautions et mesures de gestion rationnelle et rigoureuse, et la valorisation des déchets qui proviennent à majorité de ménages et les déchets plastiques. Dans cette jeune agglomération urbano-rurale, la ville de Mwene-Ditu, les voiries sont inondées de déchets de toutes catégories, les espaces publics et les lieux vides: rues ou avenues, les terrains non occupés privés-publics sont devenus les poubelles où les ménages et les passants déversent et jettent les déchets. Sans se préoccuper de la beauté et la propreté de cette ville, qui peut et/ou doit être rendue un miroir. Et pourtant, les déchets sont une potentialité et une source (de seconde génération) de matières premières de réemploi dont on a besoin et qu'on importe et qui peut subvenir aux besoins de l'homme : infrastructures routières (pavés de rues), l'énergie, la fertilisation des sols pour les activités agricoles etc. Mais hélas ! Quelle politique prise en cette matière de salubrité de la ville, pour rendre beau et salubre la Ditu. Comme susmentionné, le réemploi de matières finies déjà usées est devenu une question pertinente et une réponse aux besoins galopants des populations de la planète, habitant différents espaces. L'immobilisme des gestionnaires étatiques de la ville de Mwene-Ditu appelée aussi localement Mwiin-Diit, dans la gestion des déchets et leur valorisation nous fait penser qu'un jour on se retrouve avec des tas des immondices de dizaines des mètres de hauteur dans cette ville. Notre travail se focalise sur la problématique de la gestion et valorisation des déchets dans la ville de Mwene-Ditu.Pour ce qui précède, nous résumons notre préoccupation aux questions de savoir : Que faire pour éliminer de la ville de Mwene-Ditu les déchets des ménages ? C. MEES Tshiband Buláng est licencié en Sciences Politiques et Administratives de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Il est actuellement assistant à l’université de Mwene- Ditu (UMD).il s’intéresse aux domaines de recherche tels que : Sociopolitique, Géographie et Développement. MEES Tshiband Bulang 210 Comment contrôler les mouvements de matières et matériels mis hors d'usage par certains ? Comment rendre ces déchets une source des matières premières consommables pour répondre aux besoins manifestes de la ville de Ditu ? Cette réflexion à la réalité vivante nous amène à présumer qu'une mise en place d'une politique appropriée de la gestion et la valorisation des déchets serait une solution à tous les maux que connait Mwene-Ditu actuellement. Cette politique doit aller du cadre juridique (les arrêtés urbains, les édits, voire les lois nécessaires en la matière) à la manipulation par la population des déchets, leur ramassage, leur acheminement ou évacuation jusqu'à leur transformation et leur réemploi, aux points de décharge désignés. C'est dans le « rendons propre et agréable nos espaces » que nous avons élaboré cet article. Nous poursuivons un objectif environnemental. I. Cadre théorique I.1. Concepts I.1.1. Gestion D'une manière général, la gestion est l'ensemble de procédés par lesquels on mène les affaires, d'une manière efficace, efficiente, rationnelle et performante. Dans le cadre de notre exposé, la gestion est la maîtrise d'un phénomène, le contrôle rationnel de son mouvement d'un point vers un autre, d'une étape vers une autre. Une fois qu'un matériel ou une matière quelconque est débarrassée par l'un, que cet objet ne soit pas encombrant pour l'autre, soit bien stocké et/ou réemployé ou valorisé. I.1.2. Valorisation Comme le nom l'indique, valoriser c'est rendre utile, important, utilisable ou consommable. La valorisation c'est le fait par lequel un objet ou une matière qui a été débarrassé ou déclaré inutile et qui a perdu sa valeur initiale et ses qualités consommables est rendu de nouveau utilisable ou consommable, soit par un processus de transformation mécanique ou chimique, soit par le réemploi à d'autres fins. I.1.3. Déchet Est déchet, tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon1. Un déchet est tout objet et/ou matière abandonné ou jeté, après son utilisation par le propriétaire, ou tout reste des matériels et matières dans le processus de transformation, de production et d'utilisation. Dans le vécu de l'homme, toutes ses activités produisent sensiblement des déchets. La consommation, l'utilisation des produits et services, et pour qu'ils soient 1Code de l'environnement Français, Art. L541-1. Gestion et valorisation des déchets à Mwene-Ditu 211 créer, génèrent les déchets. I.1.3.1. La gestion des déchets C'est la coordination, la maîtrise et le contrôle par les procédés et mécanismes appropriés de ramassage, de tri et d'évacuation rationnelles, efficaces et pérennes des déchets dans un espace déterminé. I.1.3.2 La valorisation des déchets Comme l'indique l'expression, la valorisation des déchets c'est le fait de rendre à un objet ou une matière déjà usé et abandonné une nouvelle vie ou rendre son réemploi. Concrètement, c'est remettre en consommation sous sa forme ancienne (réemploi) ou sous une autre forme nouvelle un objet ou une matière usée et abandonnée. I.2. Les textes légaux généraux relatifs à la gestion des déchets en RD Congo Il est question dans cette partie du travail d'énumérer quelques textes juridiques existants en RD Congo relatifs à l'assainissement, et en faire une analyse. Nous avons recensé quelques textes juridiques régissant l'assainissement des agglomérations. La grandes partie de ces textes datent de l'époque coloniale (1910, 1917, 1929, 1959 etc.) et dans ces textes, l'assainissement est régi de matière centralisée où le gros de compétences est données aux chefs centraux (Province, district), qui devaient en personne faire les lois dans la plupart des cas dans ce domaine d'assainissement. Néanmoins, leurs contenus restent intéressants malgré la non application. D'abord la constitution de la République du 18 février 2006 ; en son art. 53, la constitution stipule que, « toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. À son alinéa 2, « Elle a le devoir de le défendre »2. En son article 54, la constitution de République stipule, « Les conditions de construction d'usines, de stockage, de manipulation, d'incinération et d'évacuation des déchets toxiques, polluants ou radioactifs provenant des unités industrielles ou artisanales installées sur le territoire national sont fixées par la loi. Constatons ensemble comment est-ce que la constitution ou les législateurs congolais ont explicitement ignoré les déchets ménagers. Et pourtant les ménages constituent aussi et peut être en premier rang en RD Congo les grands pollueurs. Les ménages constituent une grande source des déchets qu'il ne faudrait même pas que la constitution se taise explicitement. À l'article 1er de l'ordonnance 74-345 du 28 juin 1959 sur l'hygiène publique dans les agglomérations fixe à une distance à déterminer par le gouverneur, pas inférieure à 500 mètres de l'agglomération, et cette ordonnance interdit de maintenir des conditions favorables à l'éclosion ou à la multiplication des mouches ou des moustiques. Cette interdiction oblige aux occupants des terrains bâtis et non bâtis, au point 5, de déposer ou faire déposer dans les latrines ou dans des récipients fermés ou dans les endroits désignés à cet effet par l'autorité locale, les ordures, détritus et 2Constitution de la RDC du 18 février 2006, telle que modifiée à ces jours. MEES Tshiband Bulang 212 immondices quelconques (…). Les récipients dont question ci-dessus devront être placés aux endroits indiqués ou autorisés par l'autorité territoriale locale (…). Ils devront être vidés aux jours et éventuellement aux heures fixés par ces autorités. À l'alinéa 3, ces bacs ne pourront recevoir ni eaux ménagères ni autres. (…), l'enlèvement de leur contenu pourra être fait par les soins de l'administration à des conditions à déterminer par lesdites autorités3. Par rapport aux textes légaux recensés, nous constatons un très faible ou même l'absence de l'engagement très manifeste de l'administration publique dans ce domaine de la gestion des déchets. Ce qui implique que la ville de Kinshasa, la capitale, serait la ville la plus sale de toutes les villes de la RDCongo à notre point de vue. Ce non engagement se manifeste par la quasi absence des nouvelles lois sur la gestion des déchets adaptées aux exigences environnementales actuelles, et par la non application/le désintéressement des autorités à appliquer ou faire appliquer les lois existantes dans ce domaine. Ce qui témoigne généralement l'insalubrité des villes congolaises (RDC). I.3. Etat actuel de la ville de Mwene-Ditu Tenue dans un état très impropre : tous les déchets, ménager, artisanal, commercial sont jetés sur les rues et espaces publics-privés non occupés, les hautes herbes et les broussailles, etc. témoignent visiblement le désengagement des autorités locales en matière de la gestion des déchets ou l'hygiène publique en général. Et pendant la uploads/Geographie/bulang-mees-gestion-et-valorisation-des-dechets-a-mwene-ditu.pdf
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- Publié le Apv 06, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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