4 Merci d’adresser vos courriers à la rédaction : Frédéric STAHL, Marijolet, 12

4 Merci d’adresser vos courriers à la rédaction : Frédéric STAHL, Marijolet, 12 560 ST LAURENT D’OLT et vos mails à f.lela.presse@wanadoo.fr Au sujet de la marine canadienne Je suis un lecteur de votre revue depuis le n°10. Je comprends que vous vous adressez d’abord aux lecteurs de France avant ceux de la francophonie. Mais quand même... rien à propos du centenaire en 2010 de la Marine royale canadienne ni des ouvrages publiés à cette occasion. Et S.V.P. utilisez «NCMS» (Navire canadien de Sa Majesté) qui est la désignation francophone portée par les navires de la Marine royale canadienne en place du «HMCS» (Her Majesty’s Canadian Ship) qui s’utilise en anglais. Dans le N&H 75, vous avez commis une erreur de géographie à propos de l’Ouragan « Sandy » qui a touché l’Amérique du Nord le 30 octobre 2012. Il n’existe pas de «sud- ouest du Canada» Cet ouragan a touché l’Ontario, la vallée du Saint-Laurent (où j’habite) et les provinces maritimes. Cordiales salutations d’un lecteur d’Outre-Atlantique, M. Simon Perrault Quel plaisir de savoir que nous sommes lus au Canada. Et oui, nous sommes passés à côté du centenaire de la marine canadienne (tabernacle !)… Allez, promis, pour nous faire pardonner dans les prochains articles et pour ne vexer personne, nous utiliserons la double désignation NCMS/HMCS pour parler des navires de la marine canadienne. Votre courrier nous donne l’occasion de rappeler que, c’est le 29 mars 1909, que George Foster introduit une résolution à la Chambre des Communes en vu de créer un service naval canadien. Celle-ci est rejetée et il va falloir attendre le 12 janvier 1910, et une deuxième tentative, pour que soit enfi n créé le « Service naval du Canada » placé dans un premier temps sous la coupe du département de la marine et des pêches (Canadian Department of Marine and Fisheries). En mars 1910, les bases navales d’Halifax et d’Esquimalt sont transférées au SNC/ CNS et la création est offi cialisée le 4 mai 1910 par la « loi du service naval » malgré l’opposition d’Henri Bourassa, représentant les nationalistes francophiles, qui s’oppose à la disposition d’urgence prévoyant le transfert automatique du service à l’amirauté britannique en cas de menace de guerre. Le 4 août 1910, la nouvelle marine de guerre canadienne reçoit son premier navire : le croiseur léger NCMS/HMCS Rainbow de la classe « Apollo ». Celui-ci est rejoint un mois plus tard, le 6 septembre 1910, par un croiseur-protégé de 11 000 t, le NCMS/HMCS Niobe de la classe « Diadem » lancé en 1899. Le troisième navire symbole de la naissance de la marine canadienne sera l’aviso classe « Kondor » NCMS/HMCS Shearwater qui va également servir de bâtiment base aux deux sous-marins Iquique et Antofagesta construits pour le Chili et réquisitionnés comme CC-1 et CC-2. Il faudra attendre l’année 1923 pour que la marine passe sous la tutelle du Département de la défense canadien… … Pour le sud-ouest du Canada, ce n’est pas une erreur de géographie mais tout simplement une fatale erreur d’attention… une belle coquille ! La rédaction Le croiseur léger Rainbow et l’aviso Shearwater. Sur cette photo prise en 1910, le Shearwater, stationnaire à Esquimalt navigue encore sous pavillon britannique et son transfert à la marine canadienne ne sera offi cialisé qu’en 1915. (DR) Ce numéro 77 est un peu spécial. Vu la densité des actualités et l’enchaînement rapide des événements, nous nous sommes accordés une pause dans notre saga sur la « Guerre du Pacifi que », et cela avant d’attaquer le récit des opérations navales lors des débarquements à Mindanao et à Leyte qui vont déboucher sur « la plus grande rencontre navale et aéronavale de l’Histoire » au large des Philippines. Néanmoins, pour ne pas complètement abandonner le sujet, nous vous proposons en intermède un article complet de Philippe Caresse, consacré aux quatre croiseurs de bataille/cuirassés de la classe « Kongo »… De plus, nous vous demandons de regarder ce numéro, terminé par votre serviteur avec une grippe carabinée, avec une certaine indulgence, les relectures et les dernières corrections ayant été effectuées avec des yeux parfois vitreux, ce qui explique que les réponses à certaines questions posées dans les courriers soient incomplètes… Frédéric Stahl 9 Navires et Histoire à travers les brèves Frédéric Stahl Le mystère de la « camera obscura » L’image de l’ennemi que les pays occidentaux ont, plus ou moins intentionnellement fabriqué à la suite des événements de septembre 2001 est à l’égale de celle projetée par une chambre noire car elle est non seulement une inversion réfl ective mais également une inversion verticale. Le couteau est la projection du drone bardé d’électronique, le « terroriste » est une fi gure inversée du soldat occidental qui ne fait la guerre que pour imposer la paix, la personnalisation de l’acte « terroriste » est l’inversion de l’anonymat de la criminalité des armées modernes avec par exemple des assassinats « ciblés » au moyen de drones. Notre rival mimétique est alors un inverti, une inversion absolue. Là où nous parlons modernité, il répond tradition, là où nous parlons cellule individuelle, il répond cellule culturelle, et pourtant, c’est notre propre regard qui le fabrique comme pur spectacle. L’intervention au Mali participe ainsi à une représentation du monde faisant du terrorisme qui n’est qu’un mode opératoire, voire le jugement que nous portons à un moment donné sur celui-ci, un universel. Dans un tel contexte « l’humaniste occidental » peut se lâcher, se délivrer de tout scrupule, ce qui permet de justifi er l’utilisation d’un langage totalitaire et de voir des hommes politiques « normaux » parler d’éradication, d’élimination, de destruction totale… Et pourtant, les Salafi stes wahhabites que nous pourchassons au Mali, sont les mêmes que ceux que nous courtisons dans la péninsule arabique, que nous fl attons dans les hôtels particuliers de nos beaux quartiers, les mêmes que nous avons soutenus en Libye et que nous secourons parfois en Syrie. Le « printemps arabe » tant chanté par une presse « bo-bovaryste » passant les dérangeants événements à Bahreïn sous silence, est devenu un épais brouillard qui ressemble de plus en plus à la nuit. Malgré les efforts du président Moncef Marzouki, la Tunisie est au bord du chaos, l’Egypte est secouée par des vagues de violences et les « révolutions arabes » qui ont fait plus de 130 000 morts, sont instrumentalisées pour masquer des affrontements entre puissances lourds de conséquences. Nous n’avons tiré aucune expérience des événements de la période 2001-2012 et la cupidité couplée à la stupidité semblent se combiner pour donner naissance à une sorte de « nullité morale » que nous pourrions appeler une fatale « scupidité ». Dans le N°76, (page 13) nous posions la question de la situation générale des porte-avions et des porte-hélicoptères de l’US Navy. Début février, trois communiqués vont venir corroborer notre analyse : - le 5, deux jours avant le début de sa procédure de déploiement, l’US Navy va indiquer que l’appareillage du porte-avions CVN-75 USS Harry S. Truman est « repoussé » pour des raisons budgétaires ; - le 7, jour où normalement l’USS Harry S. Truman aurait dû quitter Norfolk, un nouveau communiqué annonce que le rechargement du cœur nucléaire et la refonte de mi vie (RCOH – Refueling complex overhaul) du CVN-72 Abraham Lincoln qui devait commencer, sont repoussés, ici encore pour des raisons budgétaires. Ce qui veut dire que le porte-avions ne sera plus disponible dans le meilleur des cas que fi n 2017, voir fi n 2018 ; - le 8, un nouveau communiqué annonce que la refonte et le rechargement du cœur nucléaire (RCOH), du CVN-73 USS George Washington actuellement déployé dans le cadre de la 7e Flotte, devront également être repoussés au risque que le navire ne soit plus opérationnel dès la fi n 2015, ce qui confi rmerait les bruits de couloir disant que le bâtiment sera désarmé entre 2016 et 2021 et ne serait, dans le meilleur des cas, à nouveau disponible qu’en 2024-2025. Il faut noter que, depuis le 14 février, ce navire est en situation de Selected Restricted Availability (SRA) jusqu’à la mi-décembre 2013 et n’est donc uniquement disponible que pour un Surge deployment. Du côté des porte-avions et des navires de l’US Navy Cette vue prise à Norfolk le 20 décembre 2012 avec ces cinq porte-avions et quatre porte-hélicoptères à quai n’était donc pas le fruit d’un simple hasard (voir N&H n°76). (US Navy) 21 Lors de cette sortie, le Vikramaditya (ex- Admiral Gorshkov, ex-Baku) embarquait le Mig-29 prototype n°311 (construit en 1988 et qui n’est plus opérationnel) pour l’entraînement du personnel aéro sur le pont d’envol et dans le hangar du navire. Le 28 juin, le Mig-29 KUB « Fulcrum-D » russe n° 204 a, dans un premier temps, effectué des manœuvres d’approche puis des touch-and- go. C’est le 17 juillet qu’a lieu le premier appontage effectué ici encore par le Mig-29 KUB n°204. Le lendemain, 29 juillet, l’appareil effectue le premier décollage et il va être rejoint en uploads/Geographie/ navires-amp-histoire-77-preview.pdf

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