UNIVERSITE DU BURUNDI FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
UNIVERSITE DU BURUNDI FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE COURS DE GEOLOGIE GENERALE I BAC I GROUPE SCIENCES Par SIMUZEYE Théodose LA PLACE DE LA TERRE ET DU SYSTEME SOLAIRE DANS L’UNIVERS CHAPITRE 1 : LE SYSTEME SOLAIRE I.1 HISTORIQUE De tout temps, l’homme s’est toujours préoccupé de sa place sur la Terre. En effet, en observant les différents phénomènes comme le lever et le coucher du soleil, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, la mort de ses semblables, la présence d’autres êtres vivants aussi bien animaux que végétaux……, il s’est posé la question de ce qui pourrait régenter tous ces phénomènes dont la compréhension lui échappait et le fascinait, ainsi que la finalité de son passage sur Terre. C’est ainsi que, sur tous les continents et à travers les civilisations (hindouisme, bouddhisme, Aztèques, Incas, Egyptiens, anciens grecs et romains,….) le soleil, la lune, les volcans, les montagnes…faisaient l’objet d’adoration et des sacrifices, parfois humains leurs étaient offerts. A titre d’exemples : Flore, dans la mythologie romaine est la déesse des Fleurs et du Printemps, et comme toutes les divinités associées au renouveau de la nature après l’hiver, Flore est une divinité de la fertilité. C’est elle qui permet à Junon de concevoir Mars sans s’être unie à Mars. Vulcain était fils de Jupiter et de Junon, ou, selon quelques mythologues, de Junon seule, avec le secours du vent. Honteuse d'avoir mis au monde un fils si difforme, la déesse le précipita dans la mer, afin qu'il restât éternellement caché dans les abîmes. Vulcain est le patron des forgerons. Pluton (ou Hadès pour les Grecs) est le dieu des Enfers, c'est-à-dire le dieu qui règne sur le séjour des morts. Hadès-Pluton est le troisième fils de Saturne-Cronos et de Rhéa. Il est le frère de Jupiter-Zeus, Neptune- Poséidon, Junon-Héra, Cérès-Déméter et Vesta-Hestia. Mars, fils de Jupiter et de Junon, est le dieu de la guerre. Il a donné son nom à la planète Mars car celle-ci apparaît dans le ciel rouge sang, comme la guerre. Chez les anciens Egyptiens, OSIRIS est un dieu mort-vivant ; il est représenté comme un homme momifié, au teint vert, coiffé de la couronne atef. Il porte croisés sur la poitrine la crosse héka symbole de son pouvoir magique, et le flabellum ou fléau. Le pharaon, successeur d'Osiris en tant que souverain de l'Égypte, portera aussi ces objets pendant les grandes cérémonies. Rê est l'un des dieux principaux de l'Egypte. C'est lui qui, sur la barque solaire, traverse le ciel durant le journée avant de franchir l'occident. Au crépuscule, il descend sous Terre et fait le trajet inverse avant de ressortir à l'orient, le lendemain. Chez les hindous, BRAHMA est le père de toutes les choses créées, reflet du principe reproducteur du monde. Brahma est la figuration de la puissance de création, c’est lui qui est à l’origine de l’univers. VISHNU est le dieu conservateur de l’univers, apparaissant parfois sous de formes humaines ou animales (les avatars). Vishnu apparaît comme un dieu protecteur et bienveillant et SHIVA la puissance destructrice et transformatrice. Shiva (ou Civa ou Siva), "le bienfaisant, celui qui porte bonheur", est le plus vénéré des dieux. Il est le dieu de la fin des temps. Dans le Burundi ancien, un tremblement de terre signifiait la mort imminente du roi et l’Umuganuro ou fête des semailles n’était qu’un reflet de cette croyance en la puissance des divinités. On le voit donc, sous tous les cieux, l’homme était subjugué par ce qui l’entoure. Pour ce qui est de la Terre, aussi loin qu’il pouvait regarder ou aller, la terre était plate même en tenant compte des irrégularités comme les montagnes et les vallées. Il est alors tout à fait naturel que pour les anciens, le monde fût plat et même immobile avec une voûte qui tourne autour de lui en 24 heures. Thalès de Milet (624-537 av. j. c.) considéré comme un des tous premiers grands scientifiques grecs, enseignait que la « terre était un disque plat, flottant sur l’eau comme un bouchon ». Très souvent, ce disque était délimité par des précipices et des abîmes où l’homme disparaissait s’il s’aventurait trop loin. Elle fut aussi soutenue, si on en croit le Traité du Ciel d'Aristote, par Anaximène, Anaxagore et Démocrite au Ve siècle avant J.-C. Et ce fut un progrès, car Thalès rompit avec les représentations mythiques, telles qu'on trouve chez Hésiode (VIIIe-VIIe siècle avant J.-C.), d'une déesse Terre (Gaia) qui occupait le bas de l'univers et qui avait des racines. Il conçut un disque plat posé sur l'eau. Les mouvements de l'eau expliquaient selon lui les tremblements de terre. Cette conception relative à la forme de la Terre continua son chemin dans l'Antiquité. Une objection était possible. Si la Terre repose sur l'eau, sur quoi l'eau repose-t-elle ? Anaximandre, le disciple de Thalès, proposa alors une autre représentation de la Terre, celle d'un cylindre - la courbure apparaît - au milieu d'un univers infini de sorte qu'il n'y ait aucune raison pour que la Terre se dirige d'un côté plutôt que de l'autre C'est vraisemblablement au Ve siècle que la Terre devint ronde. C'est Aristote qui apporte les premières preuves qui nous sont connues. La première est que l'élément terre se dirige vers le centre de l'univers qu'Aristote conçoit fini. Donc, la sphère est la figure qui en résulte. Cet argument, reposant sur la physique d'Aristote qui est dépassée, n'est plus valable. La seconde preuve, toujours valable de nos jours, est que chaque fois qu'il y a une éclipse de Lune, la forme réfléchie est toujours courbe. Enfin, la troisième preuve, elle aussi valable aujourd'hui, repose sur l'observation selon laquelle l'ombre n'est pas la même lorsqu'on se déplace du nord au sud : la différence s'explique si la Terre est sphérique. De même, l’étoile Canopus peut être vue d’Alexandrie et non d’Athènes où elle n’apparaît jamais au dessus de l’horizon. C’est donc en scrutant le ciel que l’homme a pu déduire l’idée d’une Terre non plate. La redécouverte de la philosophie et de la science antique durant le Moyen-Age, notamment par l'intermédiaire des arabo-musulmans qui l'enrichirent (algèbre par exemple), confirma la représentation d'une Terre ronde au centre d'un univers lui-même sphérique. Cette idée admise, il fallait maintenant détrôner la terre de sa position centrale. En effet, avec le temps, l’idée dominante est devenue le judaïsme postulant que la Terre, tout ce qui s’y trouve et tout l’univers a été créée par un Dieu, législateur universel, ayant créé l’homme à son image et tout cela en sept jour et qui allait revenir plus ou moins rapidement lors du « jugement dernier » signifiant la fin du monde. C’est encore cette conception qui fait autorité dans beaucoup de pays à travers le monde. C’est le modèle « géocentrique » dans lequel la terre occupe la position centrale et l’homme comme dominateur de tout ce qui existe puisque tout a été créé pour lui. I.2 L’OBSERVATION SCIENTIFIQUE CONFRONTEE A LA REVELATION DIVINE La théorie géocentrique de Ptolémée (90 – 168 ap. j. c.) fût battue en brèche 14 siècles après sa mort par Mikolaj Kopernik dit Copernic (1473-1543), qui, dans son livre « De Revolutionibus orbium coelistium libri VI » publié en 1543, démonte que la Terre n’est pas immobile au centre de l’Univers mais qu’elle tourne sur elle-même et autour du Soleil. Copernic avait déjà terminé d’écrire son livre vers 1530 mais convaincu que l’Eglise n’accepterait pas l’idée que la Terre n’était pas le corps le plus important de l’univers, il avait hésité à le publier et même lors de le première édition en 1543, son éditeur dû ajouter à son insu que « cette théorie ne devait pas être prise au pied de la lettre mais simplement comme un outil de calcul des mouvements des planètes ». La théorie rencontre en effet des critiques virulentes. Luther déclarait à son propos : »ce fou cherche à renverser l’art astronomique tout entier » Plus tard, Galilée (1564-1642), écrivit son livre Siderus Nunclus (le Messager Etoile) dans lequel il décrivait la Terre comme une planète en mouvement. Ses détracteurs dans les milieux religieux trouvèrent que sa théorie « ….bafoue notre foi et accuse de fausseté les Saintes Ecritures ». en 1616, le pape ordonna à Galilée de cesser « d’enseigner l’hérésie d’une Terre en mouvement ». Par la suite, il fût juger et condamner pour des charges d’hérésie et en juin 1633, il dut se rétracter. Il fut obligé de « maudire, abjurer et détester la théorie fallacieuse de la Terre tournant autour du Soleil ». Avec ces exemples, il est évident que la lutte entre l’Observation et la Révélation a été des plus farouches et continue même aujourd’hui dans certains autres domaines comme l’origine de la vie et l’évolution. Néanmoins, avec le perfectionnement des techniques d’observation, le modèle héliocentrique supplanta de plus en plus le modèle géocentrique par l élaboration des lois et la modélisation. Johannes Kepler (1571-1630), débuta sa carrière comme assistant de Tycho Brahé (1546-1601) . A la mort uploads/Geographie/ notes-de-cours-geologie-generale-1-pdf.pdf
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- Publié le Fev 03, 2022
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