Festival d’Avignon 62eÉDITION DU 4 AU 26 JUILLET 2008 --------THÉÂTRE --------M
Festival d’Avignon 62eÉDITION DU 4 AU 26 JUILLET 2008 --------THÉÂTRE --------MUSIQUE --------DANSE --------VIDÉO, CINÉMA --------INSTALLATION --------CIRQUE VALÉRIE DRÉVILLE GAËL BARON, NICOLAS BOUCHAUD, CHARLOTTE CLAMENS, VALÉRIE DRÉVILLE, JEAN-FRANÇOIS SIVADIER Partage de midi AUTOUR DE VALÉRIE DRÉVILLE Rendez-vous avec Antoine Vitez Anatoli Vassiliev Précisions sur les vagues #2 ROMEO CASTELLUCCI Inferno Purgatorio Paradiso LA DIVINE COMÉDIE Lecture dirigée par Valérie Dréville THOMAS OSTERMEIER Hamlet MATHILDE MONNIER/PHILIPPE KATERINE 2008 vallée JOËL POMMERAT Je tremble (1 et 2) GUY CASSIERS/TONEELHUIS Wolfskers Atropa IVO VAN HOVE/ TONEELGROEP AMSTERDAM Tragédies romaines Coriolan/Jules César/Antoine et Cléopâtre STANISLAS NORDEY Das System ARTHUR NAUZYCIEL Ordet (La Parole) CLAIRE LASNE DARCUEIL La Mouette DANIEL JEANNETEAU & MARIE-CHRISTINE SOMA Feux Rudimentaire/La Fiancée des landes/Forces JAN FABRE Another sleepy dusty delta day ALVIS HERMANIS Sonia RICARDO BARTÍS La Pesca (La Pêche) LOLA ARIAS & STEFAN KAEGI Airport Kids BENJAMIN VERDONCK Wewilllivestorm VIRGILIO SIENI Osso (Os) PHILIPPE QUESNE/VIVARIUM STUDIO La Mélancolie des dragons L’Effet de Serge SUPERAMAS Empire (Art & Politics) FRANÇOIS TANGUY/ THÉÂTRE DU RADEAU Ricercar 4 6 8 9 10 12 14 15 16 17 18 20 22 24 25 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 49 50 52 Festival d’Avignon Cloître Saint-Louis 20, rue du portail Boquier, 84000 Avignon Téléphone +33 (0)4 90 27 66 50 Télécopie +33 (0)4 90 27 66 83 Antenne parisienne 10, passage du Chantier, 75012 Paris Téléphone +33 (0)1 56 95 48 50 Télécopie +33 (0)1 44 73 44 03 www.festival-avignon.com Direction de la publication Hortense Archambault, Vincent Baudriller Rédaction Jean-François Perrier (JFP), Antoine de Baecque (ADB), Anne Quentin (AQ) Traduction en anglais Eileen Powis Coordination Patrick Belaubre, Thomas Kopp Maquettiste Fanny Allemand Création graphique Jérôme Le Scanff Photographie Francesco Raffaelli Imprimerie Laffont, Avignon © avril 2008, Festival d’Avignon tous droits réservés Programme sous réserve de modifications CIRQUE ICI–JOHANN LE GUILLERM Secret Monstration & La Motte HEINER GOEBBELS Stifters Dinge KRIS VERDONCK Variation IV LES FRÈRES QUAY Night Nursery Ceux qui désirent sans fin EMIO GRECO/PIETER C. SCHOLTEN [purgatorio] Popopera Hell OLIVIER DUBOIS Faune(s) JOJI INC/JOHANNE SAUNIER & JIM CLAYBURGH Erase-E(X) parts 1,2,3,4,5,6 SIDI LARBI CHERKAOUI Sutra WAJDI MOUAWAD Seuls Sujets à Vif La Vingt-cinquième heure La Vierge rouge Le Festival d’Avignon et l’ISTS accueillent les écoles de théâtre Théâtre des idées Traits d’union, Université d’Avignon Les Rencontres européennes France Culture en public Cycle de musiques sacrées Rencontres avec les artistes, École d’Art, Cinéma Les Partenaires du Festival d’Avignon Informations pratiques Informations in English, Ceméa Itinéraires, Plan, Location Calendrier 74 75 77 79 80 81 82 83 84 85-88 89 91 92-95 96 72 54 55 56 58 60 62 63 64 66 68 70 Avant de composer cette 62e édition, nous avons lon- guement dialogué avec l’actrice Valérie Dréville et l’artiste italien Romeo Castellucci, à qui nous avions demandé d’être ensemble artistes associés. Ils se situent à des endroits très différents de la création. Elle, actrice, a construit un parcours d’ar- tiste auprès de metteurs en scène comme Antoine Vitez, Claude Régy, Alain Françon ou Anatoli Vas- siliev. Lui, concepteur de ses propres spectacles, invente une forme de théâtre sensible et visuel d’une rare puissance. Leurs arts proposent tou- jours aux spectateurs de vivre une expérience forte et singulière et les conduisent souvent vers des territoires inattendus, à entendre au-delà des mots, à voir au-delà des images. Nous avons choisi de publier une de nos conver- sations pour accompagner les spectateurs dans leur traversée du Festival (voir ci-contre). Les créations de ce Festival nous interrogeront sur la vie et la mort, sur nos peurs et notre mélan- colie, notre besoin d’aimer et de croire, de gran- dir et de transmettre. S’appuyant sur des écritu- res contemporaines ou revisitant des grandes œuvres du répertoire européen, elles feront appel à notre curiosité, à notre envie de découverte et nous mèneront parfois en pays inconnu pour mieux stimuler notre propre esprit critique. Parce qu’elle embrasse le mystère de l’être humain dans toute sa complexité, parce qu’elle sollicite l’intelligence du spectateur et respecte sa liberté de regard face aux spectacles, cette édition est politique et résiste aux tentations de simplifica- tion qui nous entourent. Elle nous rappelle que le théâtre porte en lui, depuis son origine, ce désir paradoxal d’une représentation commune du monde que partagent des spectateurs assistant ensemble à une expérience, mais qui les marquera chacun différemment. En ce sens, il dépasse sym- boliquement le lieu même du théâtre et investit la cité. C’est pour cela qu’il est nécessaire que les politiques publiques, en France comme en Europe, considèrent la création artistique comme un bien public inaliénable et qu’il faut accompagner sa production et sa diffusion en dehors des seules lois du marché, dans une démarche de solidarité et de partage. Nous vous attendons, artistes et spectateurs, cet été à Avignon, pour que le théâtre advienne et pour témoigner ensemble de sa nécessité, de sa diversité et de sa vitalité. Hortense Archambault et Vincent Baudriller directeurs Avignon, 7 mars 2008 Au milieu du chemin de notre vie je me retrouvai par une forêt obscure car la voie droite était perdue. Ah dire ce qu’elle était est chose dure cette forêt féroce et âpre et forte qui ranime la peur dans la pensée ! L’Enfer (Chant I), La Divine Comédie, Dante Éditorial 02/03 Extraits d’un entretien croisé entre Valérie Dréville, Romeo Castellucci, Hortense Archambault et Vincent Baudriller Romeo Castellucci : À Avignon, il y a toujours une confrontation absolument essentielle du travail théâ- tral avec le public. Dès mon premier spectacle ici, Giulio Cesare en 1998, il y a eu parallèlement cette fragilité totale, cette exposition absolue, comme si le spectacle était nu face au public, et la protection apportée par le fait de s’inscrire dans un dessein plus général propre au Festival, à ses choix, à ses ambi- tions, à la communauté qu’il réunit. […] Valérie Dréville: Pour moi, Avignon est le lieu de la scène initiale. En 1987, avec Le Soulier de satin monté par Antoine Vitez dans la Cour, cela ressemble à une révélation, par rapport au théâtre, par rapport à une aventure comme celle du Soulier de satin, par rap- port à Antoine Vitez, à la rencontre avec Claudel, avec les acteurs ou avec le public. Ce combustible brûle toujours, vingt ans plus tard, un feu vivant à combustion lente. Avignon… C’est une certaine façon de faire du théâtre qui inclut un sentiment de bon- heur, un plaisir d’une grande sensualité, une jubila- tion déroutante. J’y ai toujours ressenti un bonheur intense, lié à la liberté laissée aux spectacles, aux souvenirs d’enfance qui remontaient, mais aussi parce que c’est un espace du combat et du conflit. Cela ne va pas l’un sans l’autre: c’est la condition du plaisir pris et donné à Avignon. Hortense Archambault: Le “contrat” passé entre le Festival et les spectateurs n’empêche pas le conflit, ni une forme de combat, mais il lui donne un cadre où les spectacles se jouent selon certaines règles, qui impliquent le respect des autres. Plus ce contrat est fort, plus la rencontre peut prendre du relief. Vincent Baudriller: La sensualité et le combat dont parle Valérie passent aussi par le corps du specta- teur. […] Romeo Castellucci : J’ai l’impression que le temps s’y divise en deux moments. Celui de la représenta- tion, qui est souvent épidermique. […] Et puis celui de la rencontre, de la discussion, le forum, qui est pour moi beaucoup plus serein… Le théâtre est une expérience de soi très forte, comme s’il impliquait un réveil de la conscience. C’est une connaissance qui parvient à chaque spectateur à travers son corps. Cela a donc à voir avec la solitude de chacun. Mais le théâtre permet de partager cette solitude avec d’autres solitudes le temps d’une représentation. C’est cela que le spectacle peut saisir, mais c’est une impression éphémère et fragile. Le théâtre, tel que je le conçois, est un apparat qui serait capable de réveiller le regard du spectateur. Nous avons besoin de partager le regard, c’est une nécessité. Il ne s’agit pas d’une simple curiosité, de ce regard plat de la communication, le regard du théâtre, que nous pouvons partager devant un spec- tacle, est au contraire hypnotique, il bouge, il est capable de se déplacer et de “former” les choses qu’il voit. Mais cela n’est possible que grâce à la com- munion des spectateurs. […] Ce regard est celui du corps, il est très physique: il fonctionne comme un pore de la peau, par où pas- sent les humeurs, les émotions, les sensations, et aussi la connaissance. Sans présupposé, sans préa- vis, la rencontre est alors la plus forte possible, quand le spectateur est comme un enfant. Vincent Baudriller : Moins dans la reconnaissance que dans la découverte… Valérie Dréville: C’est une forme d’abandon aussi… Devant un spectacle, on se dit parfois: “Il faut que je lâche quelque chose de moi…” Il faut lâcher, se lâcher, c’est difficile. Parfois on ne trouve pas. C’est un exer- cice très étrange. En tant qu’acteur, sur le plateau, on sent très bien la concentration qui uploads/Geographie/ programme-festival-avignon-2008.pdf
Documents similaires
-
21
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 30, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 2.1258MB