Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture DIVISION DE

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture DIVISION DES OPERATIONS D’URGENCE ET DE LA RÉHABILITATION TCHAD Fourniture de semences maraîchères, d’intrants agricoles et support de la production animale pour les populations réfugiées, déplacées et hôtes affectées par la crise à l’Est et au Sud du Tchad PROJET OSRO/CHD/801/SWE RAPPORT FINAL 1 TABLE DES MATIERES Abréviations 3 1. INTRODUCTION 4 1.1 Cadre général 4 1.2 Assistance du bailleur de fonds 5 1.3 Objectifs du projet 5 1.4 Bénéficiaires prévus par le projet 5 1.5 Critères et mécanismes d’identification des bénéficiaires 6 2. MISEN EN ŒUVRE DU PROJET 6 2.1 Stratégie opérationnelle 7 2.2 Activités réalisées 7 2.2.1 Les partenaires 7 2.2.2 Les achats 7 2.2.3 Les distributions 8 I Répartition des intrants par Département et par partenaire 8 II. Distribution des intrants aux bénéficiaires directs 9 2.3.4 Formation 10 2.2.5. Suivi et évaluation 11 3. IMPACT DU PROJET 11 3.1. Production, consommation et revenu 11 3.2. Développement des synergies 12 3.3. Identification de nouveaux besoins 12 4. DIFFICULTES RENCONTREES 13 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 13 ANNEXES 15 2 ACRONYMES ET ABREVIATIONS ABREVIATIONS CHD Tchad FAO Organisation des Nations Unies pour l Alimentation et l Agriculture IRD International Relief and Development ONG Organisation Non Gouvernementale OCHA Office for the Coordination of Humanitarian Affairs OSRO Special Relief Operations ONDR Office National de Développement Rural UNHCR United Nations High Commissioner of Refugees PAM Programme Alimentaire Mondial RCA République Centrafricaine MINURCAT Mission des Nations Unies en République Centrafricain et au Tchad 3 1 INTRODUCTION 1.1 Cadre général La situation alimentaire à l’Est et au Sud du Tchad reste très préoccupante notamment suite aux affrontements armés récurrents qui opposent les forces rebelles aux forces gouvernementales, mais également suite à la situation d’insécurité chronique que connaît le Nord de la République Centrafricaine et le Darfour au Soudan. Cette situation entretient l’afflux de réfugiés, les flux et reflux des déplacés internes, et force la contribution des populations d’accueil pour faire face. Au sud du pays, notamment, dans un environnement déjà très pauvre, la présence des réfugiés ou des déplacés se conjugue au mouvement migratoire d’éleveurs transhumants qui fuient la sécheresse au nord et viennent amplifier la pression qui s’exerce sur le milieu et les ressources naturelles, fragilisant ainsi davantage les populations locales Les conflits intercommunautaires ne sont pas en reste et accroissent les déplacements internes des populations qui, abandonnant tous leurs biens pour chercher refuge dans des zones plus stables, vivent sous la dépendance de l’assistance humanitaire. L’aide alimentaire directe, assurée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), est jusqu’à présent distribuée sans difficultés majeures, à l’exception de la période pluvieuse durant laquelle l’accès aux populations est sérieusement affecté par les crues des ouaddis et quelques poches d’insécurité civile. Cependant, cette assistance du PAM est coûteuse et insuffisante. Les rations alimentaires distribuées ont diminué dans certains camps des réfugiés au Sud jusqu’à 900 kcal/personne/jour, contre 2100 kcal/personne/jour recommandé. De plus, elles sont monotones et ne satisfont pas aux habitudes alimentaires des bénéficiaires. Elles ne prennent pas non plus en compte les besoins non alimentaires des populations assistées, tels que les besoins de santé, de scolarité des enfants, les besoins vestimentaires et de logement, que seules les activités génératrices de revenu, peuvent contribuer à satisfaire. Une auto production agricole d’urgence, la pratique des grandes cultures (céréales, légumineuses, racines,…), du maraîchage (légumes) et de l’élevage de cycle court (petits ruminants) s’inscrivent parmi les meilleures réponses possibles à la situation de ces populations. Cette option est soutenue par les éléments ci-dessous : 1. A l’Est, un bon nombre de réfugiés a déjà entrepris, de lui-même, avec une maîtrise étonnante, des activités de maraîchage, en bonne intelligence avec les populations locales; mais ces activités restent encore timides et nécessitent un appui pour plus de performance ; 2. Au Sud, des conditions agro climatiques meilleures, la disponibilité des terres et la bonne intégration des réfugiés dans le milieu d’accueil favorisent les activités de production alimentaire d’urgence ; 3. La présence des forces militaires mixtes (MINURCAT et EUFOR) contribue à assurer une situation sécuritaire dans la région du Darfour, du Nord de la RCA et dans les camps des réfugiés au Tchad, et permet le déploiement des activités de production agricole. 4 Ainsi l’assistance de la FAO visait à soutenir les populations réfugiées, déplacés retournées et d’accueil, par un appui à la production de légumes et de céréales et à l’élevage pour leur autoconsommation, mais aussi pour la satisfaction de leurs besoins essentiels grâce à la vente du surplus. L’objectif de ce projet était donc d’améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des populations réfugiées et hôtes, vulnérables, à l’Est et au Sud du Tchad, en renforçant leurs capacités d’auto production. Dans cette perspective, la FAO a décidé d’allouer la grande partie des fonds de ce nouveau projet « OSRO/CHD/801/SWE » principalement aux cultures pluviales et de contre saison, et dans une moindre mesure à l’élevage afin de venir en appui à ces populations vulnérabilisées. 1.2 Assistance du bailleur de fonds Le projet « OSRO/CHD/801/SWE », intitulé «Fourniture de semences maraîchères, d’intrants agricoles et support de la production animale pour les populations réfugiées, déplacées et hôtes affectées par la crise à l’Est et au Sud du Tchad » a été financé par le Royaume de Suède pour un montant de 320 462 US dollars. Le présent rapport se rapporte à la période de février à Décembre 2008. 1.3 Objectifs du projet Objectif principal Le projet visait un appui agricole en faveur des populations réfugiées, déplacées et hôtes de l’Est et Sud du Tchad, pour une production alimentaire d’urgence et pour leur permettre de se nourrir avec dignité. Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques étaient de distribuer à 3250 ménages de réfugiés, de déplacés internes ou de familles d’accueil : - 3000 kits de maraîchage composés de semences légumières (tomate, gombo, oignon, pastèque, ail) et d’outils aratoires (houe, arrosoir) pour permettre à 3000 ménages d’emblaver 2 ares chacun ; - 3000 kits de cultures pluviales (riz, sorgho, mil), composés essentiellement de semences qui permettront à ces mêmes ménages de cultiver chacun 0,5 ha de mil/sorgho en saison pluvieuse (2000 ménages) ou 25 ares de riz (1000 ménages) ; - 750 chèvres à 250 ménages 1.4 Bénéficiaires prévus par le projet La mise en œuvre de cette opération devait permettre à environ 3250 ménages des populations réfugiées, retournées et hôtes, répartis par zone géographique et par activité comme au tableau ci-dessous, de recevoir des intrants et outils agricoles, ainsi que des noyaux d’élevage, afin d’exercer des activités de production agricole qui contribueraient à l’amélioration de leur situation alimentaire et nutritionnelle. Tableau 1 : Répartition des bénéficiaires par zone géographique et par activité Régions/départements Cultures maraîchères Cultures pluviales Elevage Total Ouaddaï/Dar Sila (Goz béida et Koukou A.) 1000 1000 250 1250 5 Logone O./Nya Pende (Goré) 1000 1000 0 1000 Moyen Chari/ La Grande Sido (Maro) 1000 1000 0 1000 Total 3000 3000 250 3250 1.5 Critères et mécanismes d’identification des bénéficiaires La sélection des ménages bénéficiaires directs devait obéir aux critères suivants : o Ménages de réfugiés, déplacé ou famille hôte, avec une attention particulière aux ménages ayant à la tête des femmes e.g. veuves et femmes seules ou des personnes âgées sans source de revenus; o Disponibilité des terres pour les cultures ; o Ménages disposant de bras valides pour les travaux agricoles ou d’élevage ; o Ménages ne bénéficiant pas d’interventions agricoles par d’autres partenaires; o Ménages localisés dans et/ou aux alentours immédiats des sites opérationnels du projet o Acceptation de travailler sous les conditions du projet. La collaboration avec les comités de gestion des camps, les autorités locales et les ONG opérant dans les zones du projet devait faciliter le ciblage des ménages éligibles. Ciblage géographique : Le choix des sites du projet était basé sur les informations de la situation alimentaire et nutritionnelle obtenues des réunions de coordination OCHA et HCR, des missions conjointes HCR/FAO/PAM sur l’autosuffisance alimentaire dans les camps des réfugiés et leurs zones environnantes, ainsi que des rapports mensuels de FEWSNET. Ces informations faisaient état d’une situation alimentaire précaire, surtout dans les zones à afflux de nouveaux réfugiés centrafricains au Sud et de réfugiés soudanais à l’intérieur du Tchad: dans les camps de réfugiés au sud, la plupart des cas de malnutrition sévère étaient observés dans les ménages récemment arrivés, de sorte que l’action du projet s’est concentrée dans les départements de La Nya Pendé et La Grande Sido (Sud) et de Barh Azoum et Dar Sila (Est). 2 MISE EN ŒUVRE DU PROJET 2.1. Méthode de travail Le projet a été mis en œuvre selon une approche participative impliquant tous les acteurs concernés, à savoir : les populations réfugiées, retournées et locales, individuellement ou en groupements et les associations de producteurs, les ONG opérant dans les zones du projet, ainsi que les services techniques du Gouvernement. Il a développé des actions intégrant et renforçant les stratégies globales de la coopération de la FAO au Tchad, axées sur le continuum entre l’urgence, la post-urgence et le développement, en appuyant les structures uploads/Geographie/ rapport-final-urgences-maraichage-801-swe.pdf

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