AVIS Grâce au concours bienveillant de la Cie du Midi, les fêtes qui devaient ê
AVIS Grâce au concours bienveillant de la Cie du Midi, les fêtes qui devaient être célébrées les 7 et 8 Sep- tembre sont reportées aux 31 Août et 1ER Septembre, à raison des manœuvres de troupes qui ont empêché de tenir la réunion à la première date. Les lauréats sont priés d'envoyer à M. LALANNE, la somme de 1 franc pour les frais d'expédition des prix par eux obtenus. Fête Félibrcenne de l'Escole Gastou-Fébus Elle aura lieu, à Auch, les 51 Août et l'r Septembre Arrivée par les trains venant de Tarbes : 12 h. 34 — 16 h. — 17 h. 29. Arrivée par les trains venant d'Agen : 12 h. 26 — 16 h. 52. Arrivée par les trains venant de Toulouse : 12 h. 11 — 16 h. 04 PRINCIPAUX HOTELS NOMBRE pRK DE CHAMURES Hôtel de France 35 2 fr., 3 fr. et 4 fr. Hôtel des Ambassadeurs 10 2fr., 3 fr. et 4 fr. Hôtel Central 18 2 fr. Hôtel Arqué 10 2 fr. Hôtel Moderne 4 2 fr. Il serait bon de retenir les chambres 8 jours à l'avance. Un Comité sera en permanence le 31 Août à l'Hôtel de France, de midi à 7 heures du soir, pour accueillir les Félibres qui seraient dans l'embarras. 31 Août. — 5 h. 30 : Réception des félibres par la Municipalité dans la « Salle des Illustres », à l'IIôtel-de-Ville. 8 h. 30 : Soirée artistique et littéraire, à la Salle des Cordeliers, avec le concours de l'orchestre Boubée. 1° L'Orne Blanc, comité gascoun. 2° Lou Franchiman, pastourale de Simin PALAY. 3° Au Lauadé, debis gascoun. Intermèdes gascons par M. DUMAIL. 1er Septembre. — 8 h. 30 : Réunion du Bureau de YEscole Gastôu- Febus. 9 h. 30 : Cour d'Amour, avec le concours de la musique du 88e de ligne. Midi : Banquet félibréen à l'Hôtel de France. Adresser les adhésions à M. Despeaux, rue de Metz, 11, à Auch. — 142 - Quelques uns de nos confrères en Gastou-Fébus me demandent de leur parler du Sabbat II n'entrait pas dans mes projets de traiter ce sujet, craignant d'abuser de la bienveillance des lecteurs des Reclam*, mais je me rends volontiers au désir qui m'est expri- mé, puisque les histoires de sorcières paraissent offrir encore quelque intérêt. On appelait sabbat, au moyen âge, les assemblées nocturnes que les sorciers étaient accusés de tenir sous la présidence de Satan. Ces réunions avaient lieu, le plus souvent, les samedis, et, quel- quefois, dans la nuit des lundis et des jeudis. On croyait aussi à des assemblées générales convoquées annuellement et à date lixe. D'après les Allemands, sorciers et sorcières de tous les pays du Nord se réunissaient sur le Bloxberg, dans la nuit du 30 avril au l r mai, que l'on nomme la nuit de Valpugis. (') Il en était de même dans le Nord de la France, et particulière- ment en Bretagne. Pour notre région, les grandes assemblées plénières se tenaient dans le pays de Labourd. (') Elles avaient lieu, probablement, la veille de la Saint-Jean, car la réunion, cette nuit-là, était beaucoup plus nombreuse que d'habitude ( ') Le sabbat se tenait presque toujours sur une vaste lande, loin de toute habitation, ou bien dans quelque lieu sauvage, auprès d'un lac, d'un étang, d'un marais. « Dans tout le Béarn, on désigne Pimbo comme le séjour ordi- naire des nocturnes voyageuses. On ajoute que c'est sur le clocher que se réunissent, pendant la nuit, les sorcières de la région pour prendre leur commun essor vers le Labourd. (J) » Les vastes fou- geraies des environs d'Oloron, entre Ogeu et Buzy, sont également fréquentées parles bandes infernales, de même que les inextrica- bles broussailles deû Herrana, montagnes de Laruns. Dans la plu plart des localités béarnaises, du reste, on indique un endroit précis où se tenaient les mystérieuses réunions, et des témoins ont affirmé en avoir entendu le bruit, au sortir du cabaret, dans diverses maisons inhabitées ou en ruines. (1) Traité des sci. occ. p. le Comte Résie. (2) Sorcières et Loups garous, p. M. l'Abbé Foix. (3) Annuaire des Landes, 1888. p. Tartière. — 143 — A ce point de vue, 'es populations landaises n'ont rien à envier à leurs voisines du sud. Nombreuses sont les personnes qui ont vu la llamme des chandelons que les sorcières portent à la main, briller dans la forêt de Poyaler ; d'autres ont entendu le sabbat au llourn de Précbacq, ou au Tue de l'Eschouré de Tétbieu, et, du côté de Cazères-sur l'Adour, on est assuré qu'il « bat son plein lorsque la grande lune se promène sur les landes arides de Molès et du Bruhet ('j. » A Saint Julien de Gabarret, le lieu de réunion est un champ situé entre la métairie de Lafargue et celle de Lahoun. Là, on montre à tout venant un arbre qui rivalise en hauteur avec celui de Créon, autour duquel s'exécute la danse prescrite. {') » De même, le cassouric de Mimbaste, vieux tauzin plusieurs fois séculaire, est témoin de la sarabande infernale. « Autour de ce tauzin grimaçant, sous la rafale qui fait rage, à califourchon sur les manches de leurs balais, chevauchent les sor- cières de la région. Il en vient des quatre coins de la lande, et Jeannicot, leur compère, qui le jour s'appelle Cassourick, conduit le bal ». (°) « Mais l'endroit qui détient le record, c'est Lou Yert de Poumarès la lande de Pomarez. Les sorcières y vont de plusieurs lieues à la ronde, à jour fixe, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il grêle ». (*) Comment les sorcières sont elles averties de l'heure du sabbat, et comment y vont-elles ? D'après de Lancre, les sorciers et les sorcières portent une mar- que qui leur est imprimée par le diable. « Cette marque, par un certain mouvement intérieur qu'elle leur cause, les avertit de l'heure du ralliement. En cas d'urgence, le diable fait paraître un mouton dans une nuée (lequel mouton n'est vu que des sorciers) pour rassembler son monde en un instant. » (4) Lorsque l'heure du départ est arrivée, après que les sorciers ont dormi, ou du moins fermé un œil, ce qui est d'obligation, ils pren- nent leurs dispositions pour se rendre au sabbat. Le voyage s'eifectue généralement par les airs, soit sur le fameux manche à balai, « soit sur des diables subalternes qui les transportent, sous des formes de boucs, de chevaux, d'ânes ou d'autres animaux ».(5) (1) Sorcières et Loups garous, p. M. l'Abbé Foix. (2) Monogr. de St-Julien. (3) Echo de Bax, n° du 9 avril 1892. (4) Tableau de l'inconstance, par de Lancre. (5) Tableau de l'inconstance, par de Lancre — 144 — Chose étrange, des milliers d'individus, accusés de rapports avec Satan, ont avoué, dès le premier interrogatoire, avoir assisté au sabbat et s'y être rendus par les airs. C'était à la suite des fric- tions faites avec des onguents contenant le jus d'une certaine herbe — la Jusquiame, probablement — ou de l'absorption de breuvages narcotiques empruntés à la Belladone, au Datura, plantes de la famille des Solanées, les Consolantes, comme dit Michelet, et dont la recette se transmettait secrètement. Ces subs- tances amenaient une sorte de sommeil hypnotique capable de produire, sur certaines constitutions, les effets les plus extraordi- naires. De là à regarder comme réels tous les rêves d'une imagi- nation surexcitée, il n'y avait qu'un pas. C'est ce qui résulte du fait suivant, raconté par Gassendi, dont la sincérité, je crois, ne saurait être mise en doute. (M Ce philosophe aperçut un jour, dans un village où il séjournait de temps à autre, plusieurs paysans qui conduisaient un berger lié et garrotté. Il demanda ce qu'avait fait cet homme, et on lui répondit que c'était un sorcier qu'on allait mettre entre les mains de la justice. Usant de l'autorité qu'il avait sur ces paysans, il fit conduire le berger chez lui pour l'interroger. Grande fut sa sur- prise, quand cet homme lui affirma qu'il allait tous les jours au sabbat, qu'un de ses amis lui avait donné la liqueur qu'il fallait avaler pour cela, et qu'il était reçu sorcier depuis trois ans. Gassendi persuada à ce pauvre hère qu'il voulait aller au sabbat avec lui, et feignit de prendre sa part de la drogue qui lui faisait faire ce merveilleux voyage. Le sorcier lui dit qu'il fallait se cou- cher sous la cheminée, et que peu de temps après il viendrait un démon, sous la figure d'un gros chat, qui l'emporterait au sabbat. Tous deux se couchèrent, en effet. Le berger, qui avait avalé la drogue, parut étourdi comme un homme ivre, et ne tarda pas à s'endormir Gassendi veilla près de lui. Pendant son sommeil, cet homme parla continuellement et débita mille extravagances. 11 conversait avec les démons, et parlait à ses camarades qu'il croyait sorciers comme lui. Lorsqu'il s'éveilla, il félicita Gassendi de la façon dont le bouc l'avait reçu, et de la faveur dont il avait été uploads/Geographie/ reclams-de-biarn-e-gascounhe-aoust-1913-n08-17e-anade.pdf
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- Publié le Nov 21, 2022
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