Rubrique La poésie Brin d’Herbes SOMMAIRE Contenu SOMMAIRE.....................

Rubrique La poésie Brin d’Herbes SOMMAIRE Contenu SOMMAIRE..............................................................................................................................1 1. TERRE............................................................................................................................2 2. LA MEME......................................................................................................................4 3. JE PEINDRAI................................................................................................................5 4. MEMOIRES...................................................................................................................6 5. PAROLES.......................................................................................................................8 6. FEMMES........................................................................................................................9 7. CREPUSCULE............................................................................................................11 8. VOUS BLANC.............................................................................................................12 9. MASQUE NOIR...........................................................................................................14 10. VILLAGE DE MON PAYS....................................................................................15 11. QU’EST-CE QUE JE DEMANDE ?......................................................................17 12 . NEW YORK...........................................................................................................19 13 .ECHINE..................................................................................................................22 14. FOUMBOT..............................................................................................................23 15. TOTEM....................................................................................................................26 16. YAOUNDE..............................................................................................................28 17. DOUALA.................................................................................................................30 18. SOUFFLE.................................................................................................................32 19. LA TOUTE PETITE GOUTTE..............................................................................34 20. GRENOUILLE.........................................................................................................35 21. CAMELEON............................................................................................................36 22. NOUN........................................................................................................................36 23. FORET 1. TERRE Mon rythme coupé et le pouls exténué Voici la voix de volcan, ma parole de solitude Le nid ou niche l’oiseau sur mon, sol de nos souffles. Je vous regarde de mon nom impunément, Qui me retire du tir inondant ce passé martelé. -Tu es en moi ! Comme le bras à l’allongé du corps Comme l’étendu docile à la fin de la marche, De tous les hommes rapaces qui hurlent colères, révision M’espérant éternellement à la ronde Qui invectivent sur les mers et sur la terre Dont la parole à leurs Appelle ; Révolte incendiaire Terre, soleil, Vaillant ombre de mes ancêtres Voici l’homme Debout, droit Et debout contre toutes résignations Vertical .Voici ce pied noir qui n’a pas été le poing par l’écharde du poids versé Voici la corde et la montée de l’airain qui me guide Au bout de ce monde à mes yeux petits. Que je daigne rompre la posée la pierre et la fronde Voici la canne de la ligne, Qui piétine avec frénésie la même cadence la moue de ton sol le rythme. Que dire des piétons à leurs patènes de feu de colère Soulevant la sueur de leur peine. SOP, TESSA 2. LA MEME Ma main, je vous le tends Que notre vie coriace à tous les deux a été jetée et qui nous semble moins dur la vôtre, Que le temps lui n’a pas accordé ! Si je vous parle ainsi c’est Que l’ attente est difficile Pour saluer votre hardiesse, sur ce grand soleil noir d’Afrique ! Sur, Chaque obstination donnée sur la clameur de l’étoile. Si je te parle, ainsi, c’est que l’enfant s’adresse à sa mère ; reconnais ces peines de diamants Sur les monts droits de l’effort Encore par ta souffrance changée en allégresse par deux fois Il a suffi d’un toucher, ma Femme grande ! Grandissime, Oh femmes grandes et Travailleuses, Habituée à la lavure Qui a narine avec tout labeur transformée, Toi qui te forme, femmes grandes voici Que tu es restée de toute chose qui s’use à l’usage La peau imputrescible, la parole courageuse au fil de l’aimée qui t’aime Toi qui es restée La même, tu es restée au fil des jours qui rient Femme dodue mure par l’effort, tendre, Femme forte aux mains rudes qui se rue sous l’assaut de la vie en montrant les siennes Avec la parole fermée qui dit tant sur toi. 3. JE PEINDRAI Je peindrai une Afrique nouvelle pour toi, et toi Rutilante sur un paysage tout blanc, solitaire, sans voix bellâtre, plus belle Je l’a peindrai sur toi, enfin Pour toi avec une voix sans borne qui ne connais ni barrière squelettique unique sans protestation ! Avec elle, J’y attacherai le rythme monotone du vent qui s’assoupit sans fumée notoire. Je te peindrai mon Afrique pour toi, et toi Sans les calceras de mémoires qui puent et s’endorment sans virilités ! Sans les odeurs fétides des morts, qui ne dit nom ! Sans les habitats de contre forts inutiles. Je te peindrai Afrique Pour toi, pour toi, Alors pour toi. SOP, TESSA 4. MEMOIRES Ma, Mémoire douce, Douce, Mémoire Je te retrouve enfin Mémoire, Au fond de toi Cet air familier ! Ni prison de pensées, ni fer de paroles ou la vie s’est mise enfermée. Mais jadis, Le sorcier du village n’a pas livré son dernier secret ?souffle ! Souffle la fièvre des repères, le climat étendu de moissons arrachées. Au centre du village notre pouls profond et fort bat encore ; Le battement de nos totems à la rizière des arbres ; Sur d’autres forets aux cœurs j’ai gardé le clan la tribu L’esprit, séchant sur la feuille qui nous sépare Le collier de rencontre Et la nuit au beurre clair chante sur nos oreilles reposées et Les pensées fraiches du jour de demain est cette plaie de réjouissance Je revois ma nuit bleue egriofeme, Lente lambi de joie m’envahi Et se cabre au vendre pour emplir mon sein de vitalité, virilité Et les arbres à L’être promènent ce vent emmamoumere Comme un oiseau qui file sur les cases déjà convaincu du Fin bonheur harmonie, Mais l’heure se déchire Je tir une dernière fois Mon regard sur cette tige de ma nuit, je m’endors à corps reposé Sur ce lambi de mémoire qui m’amène à l’usine de demain. SOP, TESSA 5. PAROLES Paroles fortes qu’entonne la négrerie au- bas Paroles d’eau bénite que chantent harmonieusement les caves rages de la gorge Paroles de couvertures couvertes de hontes soulevé sur la mine le visage défiguré Paroles d’innocence en entendant le sommeil de dissemblance Paroles de mes frères aux sourires cachés voilés Paroles, paroles Je ne veux qu’être de votre race pur qui brille Pourtant au soleil de joie SOP, TESSA 6. FEMMES Femmes Oh Femmes Tu es en moi. J’ai gardé ton sourire sur le poing de mes lèvres sur la pierre de ma pause J’ai gardé la fronde de tes caresses au lever du jour complice J’ai gardé la parole de ton amour sur ma main ferme J’ai gardé sur chacun de mes cinq doigts laminaires Ta chaleur de chants fétiche de mon orgueil O femmes de mon village tutélaire Vêtues de la tête comme au pied, Nues, je te découvre au jour de mon réveil Couvertes, avant, de ce grand manteau noir, l’encre crue Large et soyeux lorsque le temps ne disait contre gâter Que les siècles n’ombrageaient point nom Tu marchais nue, tète droite élancée vers l’avant Oho à toi, oh, toi scribe de ma mémoire Tu m’infantes aujourd’hui comme hier des songes à l’échine de ta beauté Tu commenças tout bas tu montes d’abord dans l’antiquité et tu reviens alors tu avances force la bravoure des mains que j’ai tant cherché Charges sans ralentir tu te cabres tu ne sembles plus bouger Tu y es reine impitoyable marquée délicatement sur le côté de la face , fine marque qui allonge ton éclat Sur le dos d’innombrables fois la moisson de nos cultures, veillant , physique de gazelle, cantique de ma voix tu accours A la parole du grand guerrier Ma voix s’enfle tout de même devant toi ; tu ne t’arrête pas Ou tu ne veux pas t’arrêter Nues, tu dodelines sur la trame tes formes furieuses Je ne parlerai pas de ta, pointe poitrine élancée figée comme un piquet Gonflée au sommet, douce Je ne parlerai ton rire corps double ni de ton regard vertigineux ni De ta posée forte sur les mers de mon cœur, femme négre mère du monde que tu portes Délicatement sur ton vendre virile placée tout bas au centre Oh femme variable par les humeurs de la nuit d’engagement Ton vendre varie telle la nature l’a voulu Oh femme de mon village tutélaire Vêtue de la tête au pied tu galopes la, sacrée danse de la vie avec l’échine force de tes jambes La voici qui parcourt la bravée du temps … SOP, TESSA 7. CREPUSCULE Il nous faut désormais marcher sans voix Et dresser nos oreilles, dans la nuit, Commissaire de recueillements et de deuils Il nous faut modeler nos pas puissants et sauvages, Cacher nos marches sur toute l’étendue d’Afrique Regarder dans l’herbe L’ aurore le frison de nos odeurs éparpillées Il nous faut désormais marcher sans faire de bruit Marcher, marcher contenir nos peurs de malaise Comme des bêtes sauvages inutiles Pour fuir et revenir pour Demain et refaire La même chose. SOP, TESSA 8. VOUS BLANC Sachez … Que je suis noir ? Bien noir, bien que noir De toute chose, vêtue de noir, De ce manteau noir de peau. Que toute ma chair est noir assurément plus noir que toi ! Que mes pieds sont noirs le seront toujours Que dans la nuit, je suis noir, ma seul mère Que je suis noir charbon du pauvre bois calciné jusqu’à la racine même du bois mort, Que dès ma hurlée de naissance, j’étais noir ; bercée des pulsations de la nuit, Depuis mes entrailles, je serai toujours noir ; Comme la nuit infecte Je le sais même au moment de ma pauvre mort Tu dis que je suis noir ça me fait rire, car Je sais que je suis noir d’avance je le connais Ne me demande pas pour qu’elle raison Je le sais, c’est tout Noir calciné de toutes choses incinérées Noir comme les monuments de la mort elle-même Je n’ai plus à cacher ma face Parmi les hommes ; Sur cette terre familière Commune à tous, Même aux animaux Ça ne me fait plus me taire Abaisser la uploads/Geographie/ rubrique-la-poesie-noire.pdf

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