Armand Colin Croissance nationale et nouvelle armature urbaine au Brésil Author
Armand Colin Croissance nationale et nouvelle armature urbaine au Brésil Author(s): Milton Santos Source: Annales de Géographie, 77e Année, No. 419 (Janvier-Février 1968), pp. 37-63 Published by: Armand Colin Stable URL: https://www.jstor.org/stable/23446683 Accessed: 04-12-2020 21:15 UTC JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at https://about.jstor.org/terms Armand Colin is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Annales de Géographie This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms Croissance nationale et nouvelle armature urbaine au Brésil PLANCHES V-VI-VII-VIII par Milton Santos Professeur à l'Université de Bordeaux Résumé. — L'urbanisation du Brésil est la conséquence de sa croissance économique. Celle-ci étant récente et déséquilibrée, entraînant d'autres déséqui libres (spatiaux et démographiques), le semis urbain prend des aspects nouveaux. L'urbanisation intérieure est l'aspect majeur de l'urbanisation générale commencée vers 1940. Nombre de villes d'environ 10 000 habitants surgissent entre 1940 et 1960, tandis que les grandes agglomérations du littoral voient leur population fortement accrue. Les grandes villes et surtout les moyennes ne sont plus seulement des capitales d'États et elles sont situées au Sud de l'État de Minas Gérais. Il y a donc accélération et déplacement de |l'urbanisation en raison de facteurs nouveaux, sans exclure les données historiques, surtout dans les vieilles capitales du littoral dont la population augmente souvent sans rapport direct avec la croissance économique urbaine ou régionale. Les facteurs révolutionnaires sont : l'industrialisation du pays lui-même et les conséquences sur celui-ci de l'industrialisation mondiale. L'industrie est localisée au Sud (notamment dans l'État de Säo Paulo, dont la capitale est devenue le pôle industriel de V Amérique Latine). Cette industrie, assez puis sante, a contribué à une nouvelle organisation de l'espace. Un réseau de trans ports destinés à l'écoulement de la production a mis l'intérieur du pays en rap port direct avec Säo Paulo, elle-même ville intérieure. Les anciennes métropoles régionales ne produisant pas de produits fabriqués, les liaisons directes par la route et le camion ont favorisé la naissance ou l'expansion des villes de l'inté rieur, en même temps que se développait la consommation dans les campagnes, autre facteur de la poussée urbaine intérieure. This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms 38 ANNALES DE GÉOGRAPHIE THE NATIONAL GROWTH AND THE NEW URBAN PATTERN IN BRAZIL. (Abstract.) — The urbanisation of Brasil is the economic growth. The latter is both recent and unbalanced, a f created other imbalances (in terms of location and demography) and growth-points have taken on new aspects. The urbanisation of t the most important aspect of the general urbanisation which starte A number of towns with a population of about 10,000 sprung up be and 1960, while the large agglomérations on the coast experie increase in population. The big towns and above ail those of ave no longer merely regional capitals and they are situated southwa vince of Minas Gérais. There is therefore an accélération in and a re of the urbanisation due to new factors, not excluding Brazils histor above all in the old capital cities on the coast where often the populat without any direct connection with provincial or urban economic g The factors which are bringing about these changes are : th lisation of Brazil itself and its reactions to industrialisation thr world. Industry has developed in the South, notably in the pro Paulo whose capital has become the focal point of industry in La This rather powerful industry has contributed to a new pattern of tion. A network of communications built to facilítate the flow of m linked the interior of the country directly with Säo Paulo, itself a interior. The former regional capitals not producing manufactur direct connections by rail and motor transport have encouraged the the expansion of towns in the interior, at the same time consumme increased throughout the countryside, another factor in the growth of the interior. Le mouvement d'urbanisation, qui est un phénomène commu continents, prend une importance particulière dans un État tel du fait que ce pays est à mi-chemin entre le sous-développ développement. L'étape actuelle de l'urbanisation brésilienne est un exemple libres résultant de cette phase et son expression démographiqu mique a une signification spatiale bien définie. Ainsi, ce ne sont p le nombre et la population (tous les deux en augmentation) des g moyennes villes, qui attirent l'attention. Ce sont également le géographique de l'importance des agglomérations et le chan types de rapports maintenus entre les agglomérations de différ En d'autres termes, nous sommes en présence d'une nouvelle or urbaine. Le géographe peut y trouver son champ d'étude essentiel, bien que la déficience de certaines statistiques et l'absence presque complète d'analyses économiques régionales soient une difficulté majeure pour une approche exacte du problème. Toutefois, on peut, même à première vue, reconnaître This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms CROISSANCE URBAINE AU BRÉSIL 39 l'industrialisation et l'augmentation de la consommation sables de ces transformations dont les données essentielles sont l'urbanisation intérieure et la formation d'un réseau urbain hiérarchisé à l'échelle natio nale. LES STATISTIQUES ET LA GÉOGRAPHIE DE L'URBANISATION BRÉSILIENNE La population urbaine du Brésil est passée de 12 880 182 en 1940 à 18 782 891 en 1950 et 31 990 938 en 1960. Même en restant modeste, nous pouvons admettre qu'elle s'est multipliée par 3 dans les 25 dernières années, tandis que la population globale a à peine doublé (41 236 315 en 1940, 51 944 397 en 1950, 70 967 185 en 1960). En effet, le pourcentage de la popu lation urbaine par rapport à la population totale a toujours été en augmen tation : 31,24 p. 100, 36,16 p. 100 et 45,08 p. 100 pour ces mêmes années. A. Les villes et les « vilas » Évidemment, ces chiffres sont à considérer avec attention. Les donn numériques auxquelles nous nous référons viennent des statistiques offici Celles-ci considèrent comme « urbaines » toutes les agglomérations qui s les chefs-lieux de municipios ou de distritos (le distrito est une division admi trative des municipes). Ainsi, la population des villes (chefs-lieux des m cipes) et celle des vilas (chef-lieux des distritos) sont statistiquement con rées comme urbaines, ce qui conduit à englober d'innombrables agglom tions de faible importance. Il est évident que cette généralisation fauss par endroits, la réalité. Il est vrai toutefois que, dans la situation actue de certains secteurs ruraux brésiliens, la seule présence de quelques serv administratifs contribue à donner aux localités concernées une position relief. Il y avait, en 1960, 6 villes de plus de 500 000 habitants (Säo Paulo, Rio de Janeiro, Recife, Porto Alegre, Salvador, Belo Horizonte) et 25 entre 100 000 et 500 000 habitants : soit, en tout, 31 grandes villes. En outre, il y avait 37 villes entre 50 000 et 100 000 habitants, 104 entre 20 000 et 50 000, 199 entre 10 000 et 20 000, 358 entre 5 000 et 10 000, 867 entre 2 000 et 5 000, et finalement 1 167 de moins de 2 000 habitants. En ce qui concerne les vilas, les chiffres étaient les suivants : Jusqu'à 500 habitants 2 062 Entre 500 et 1 000 1 070 Entre 1 000 et 2 000 439 Entre 2 000 et 5 000 149 Entre 5 000 et 10 000 20 Entre 10 000 et 20 000 16 Au-dessus de 20 000 16 This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms 40 ANNALES DE GEOGRAPHIE _CAYENNE PARAMARIBO MACEIO O NQSALVADOR tt 0 0 9m ••SAO PAOLO ) FLORIANOPOUS o -PORTO ALEGRE _ 0 Km 200 400 600 800 1000 %66 Fig. I. — Agglomérations de plus de 20 000 habitants en 1940. This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms CROISSANCE URBAINE AU BRÉSIL 41 ^CAYENNE PARAMARIBO r ^/ORTALEZA S(J SALVADOR ,<2*5 , » VITORIA •) ft FLORlANOPOilS o • -PORTO ALEGRE 0 Km 200 400 600 800 1000 §66 Fig. 2. — Agglomérations de plus de 20 000 habitants en 1950. This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms 42 ANNALES DE GÉOGRAPHIE CAYENNE ) PARAMARIBO vT MACEIO _O OF-BRASILIA # 1 8ELO HORIZONTE >NITEROI PGUANA8ARA i FLORIANOPOLIS • •• PORTO ALEGRE %66 % MONTEVIDEO 0 Km 200 400 600 800 1000 •"BUENOS AIRES Fig. 3. — Agglomérations de plus de 20 000 habitants e This content downloaded from 143.106.202.156 on Fri, 04 Dec 2020 21:15:09 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms CROISSANCE URBAINE AU BRÉSIL 43 B. Un mouvement général d'urbanisation uploads/Geographie/ santos-milton-croissance-nationale-et-nouvelle-armature-urbaine-au-bresil.pdf
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- Publié le Jul 15, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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