Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Socrate, fondateur de

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Socrate, fondateur de la science morale / par Émile Boutroux,... Boutroux, Émile (1845-1921). Socrate, fondateur de la science morale / par Émile Boutroux,.... 1883. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Apr&s que les esprits les plus capables de dissiper les nuages qui enveloppent!a personne de Socrate, littérateur:} curieux, moralistes sagaces, profonds philosophes, histo- riens érudits, médecins même se sont appliqués a l'envi à rassembler et Interpréter les documents propres à le faire connaître, peut-il rester quelque chose & dire sur son compte; et l'écrivain qui aborde un pareil sujet n'ost-il pas condamne a se traîner dans la banalité s'il no veut dire que des choses vrais, à émettre dos paradoxes s'il prétend avancer des choses nouvelles Il semble légitime de faire, à cet égard, une distinction. La plupart dos détails de la vie et do l'enseignement de Socrate ont été élucMés, autant sans doute qu'ils peuvent l'être mais il est douteux qu'il en soit do mémo do l'ensemble do la personne et dé la doc- trine. ~~comparaison des études contemporaines rela- tives à Socrato est pour lo lecteur un sujet d'étonnomont. Veut-on savoir quelle fut la vie do Socrato, quelles furent les causes do sa condamnation, ce qu'était la maïeuti- quo, la doctrine do !a vertu ou telle autre partie do !a phi- losophio socratique tous les auteurs donnent sur ces di- vers points dos réponses & pou près semblables. Demande- t-on ce que fut Socrate, quel fut le fond do son caractèreet CnfDATT? ~ULtIiAll~ < Le* m<mM pent~et pouttent qutt- qaefoi< t<tm autrement dM* un 'MtM,%ue~n<Ie!t. r 'ul PABCAt. l, 1 l'idée maîtresse de son enseignement sur cette question, où aboutissent toutes les autres, les opinions sont contra- dictoires. Ainsi~ selon Edouard Zeller(l), l'ancienne physique ayant fini par se dissoudre sous l'action do la sophistique, Socrate régénéra la philosophie en la fondantsur un nou- veau principe le gênerai ou le concept considère comme Tobjet de la science. L'œuvro do Socrate fut ainsi l'inven- tion d'un principe de logique théorique. Qrote, en ses vivantes peintures, nous montre avanttout, dans Socrate, un missionnaire religieux, chargé par l'oracle de Delphes de mettre les faux sages à la question et do los amener à confesser leur ignorance. Socrate est le dieu do la discussion, < on c~tcA~c or c/OM-~a~M~god (2). Son œuvre, religieuse par l'inspiration, est en elle-même es- sentiellement une dialectiquevivante. Avec M. Fouillée, Socrato devient un spéculatif, substi- tuant aux causes physiques les causes Onales pour l'explica- tion de tous les phénomènes, tant physiques que moraux. Il est le créateur de la métaphysique spiritualisto. Pour M. Ch. Lévêquo (3), Socrate tenta la réforme morale et politique d'Athènes, et, dans cette vue, constitua la mo- l'ale comme une science indépendante dos sciences phy- siques. M.Janet, dans uno courte, mais substantielle notice du Dicltonnairephilosophtque, présente Socrate comme étant avant tout un philosophe il le caractériseprincipalement par deux traits le sentiment morai, qui domino dans sa per- sonne et remplit sadoctrine tout entière, et la maïeutiquo, d'où devait sortir la dialectiqueplatonicienne. (1) D. PAt<. d. Griechtn, 3' M.. t. II, p. 93-4. (2) ZfM<. of (,'<-<«-<. t. VIII, p. 666. (3) CbMM Mf /A~WM politiqua <f« G~-Mt. ~<P. polit. et M«A' 1871-2, p. 468. Dans un opuscule publié en 1881, M. Gustave d'Eichthsl estime que le point éminent de la doctrine de Socrate est l'enseignement religieux. Socrate, dit-ii, pour arrêter les maux qu'il voyaitfondresur sa patrie, vou lut rendre à ses concitoyens ce qui, à ses yeux, était le principe de toute vertu, la condition première de toute reforme, une foi re!i. gieuse, et spécialement la foi à la Providence divine (1) Enan, M. Franck, dans un article du Journaldes~a~, publié à propos du livre de M. d'Eichthal, admet, en un sens analogue, que Socrate n'était pas seulement un raison- neuret un philosophe, mais encore et surtout une âme pro- fondément religieuse, au sens propre du mot, une âme où la foi en Dieu, l'admiration de ses œuvres, la certitude de son règne dans la nature et de sa providence a l'égard des hommes n'étaientpas exempte de mysticité (2). Toutes cos interprétations s'appuient d'ailleurs sur des textes de la plus hautevaleur. Ainsi, pour nous en tenir aux trois auteurs contemporains qui ont fait sur Socrate les travaux les plus considérables, M. ZeHor cite, à l'appui de sa thèse, ce texte si précis d'Aristote (3) ou il est dit quo Socrate cherche le l'essence généraie.-mais sans considérer cette essence comme existant a part, ainsi que devait le faire Platon. Grote s'inspire de l'Apologie (4), la- quelle effectivemont nous présente surtout Socrate comme ayant reçu des dieux la mission de convaincre les hommes détour ignorance. EnHn, l'exposition do M. Fouillée (6) paraît dominée par la considération de ces pages si tumi. neuses du Phédon (6), où nous voyons Socrate reprocher (1) G. d'Eichthat, <Swa~ et p. 3. (2) JcMnM<<fM &.M~, cet. 1881, p. 605. (3)~xni,4,t878.b,23sqq. (4) V. GMte, ZT. <~ G'r<«'~ VIII, 665. (6) La philosophie</<p~ t. t, p. t7. sqq. /c\ ft.vrtr t' "qq (6) Lh. XLV, sqq. Anaxagored'avoir laissé de côté, dans l'explication des dé- tails du monde, cette intelligence ordonnatrice qu'il avait si sagement proclamée comme la cause universelle, consi- dérer, quant à lui, toute explication mécanique comme superficielle, et ne sesatisfaireque des explications données au point de vue des causes finales (1). Mais d'oh vient que chacun de ces auteurs s'est attache a tel ou tel texte, de préférence aux autres On peut se de- mander ai des préoccupationspersonnelles ou des habitudes d'esprit n'en sont pas on partie la cause. Un ancien hégé- lien comme Zeller, qui cherche avant tout la place 'des hommes et des doctrines dans le développementgénéral de l'esprit humain, devait prendre pour principal guide Aris- tote, qui justement met on relief chez ses prédécesseurs les idées qui ont préparé les siennes. L'historien Grote; qui veut nous montrer quel rôle ont joué les hommescélèbres dansl'ensemblede la vie sociale et politiquedoleur époque, devait s'appuyer surtout sur l'~po~ tableau Mêle, sernble-Ml, de la manière dont Socrato lui-même s'est dé- peint devant ses concitoyens. Hnnn le profond et éloquent interprète de la théorie des Idées, M. Fouillée, était natu- rellement porté à chercher dans Socrato le précurseur do Platon, et à solliciter sa doctrine, pour y trouver le germe do la métaphysique platonicienne. Rien d'étonnant qu'il prenne pour point de départ le texte ou Platon lui-même relio sa théorie uploads/Geographie/ socrate-fondateur-de-la-science-boutroux-emile-bpt6k77957j 1 .pdf

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