Sujet 2. Variété linguistique (різновиди мови) En sociolinguistique, une variét

Sujet 2. Variété linguistique (різновиди мови) En sociolinguistique, une variété est, dans une langue donnée, une ramification qui constitue un système linguistique spécifique et cohérent, utilisé par une catégorie de locuteurs délimitée selon certains critères extra-linguistiques. Dans la sociolinguistique américaine on a introduit également le terme lecte (du grec lektos « choisi ; mot, expression ») pour dénommer la variété de langue, employé aussi comme élément second de composition dans la dénomination de divers types de variétés : idiolecte (variété individuelle), « régiolecte », « géolecte », « topolecte » (variété régionale), sociolecte (variété sociale), « ethnolecte » (variété parlée par une ethnie), « technolecte » (langage ou jargon de spécialité). Surtout dans la sociolinguistique américaine, le terme « dialecte» est employé avec le sens général de variété de langue, y compris dans des syntagmes comme «dialecte individuel », « dialecte régional », « dialecte social », etc. On trouve ce dernier syntagme dans la linguistique française aussi, mais dans d’autres linguistiques, comme l’allemande, la roumaine ou la hongroise, « dialecte » tout court dénomme la variété régionale. Types de variétés Idiolecte Un idiolecte est la somme des faits de langue qui caractérisent l’utilisation de celle-ci par un individu dans une certaine étape de sa vie. Par conséquent, une personne emploie successivement plusieurs idiolectes. L’idiolecte est la seule réalité linguistique qui puisse être consignée par les enquêtes dialectales et sociolinguistiques. D’autres variétés de langue sont en fait des abstractions qui résultent de l’analyse d’un grand nombre d’idiolectes. Le caractère individuel des idiolectes est perceptible notamment dans les écrits littéraires, où ils apparaissent en tant que styles personnels des auteurs. Écouter l’enfant, c’est donc écouter comment il a construit son propre idiolecte avec et contre les habitudes langagières de son entourage immédiat. — (Sabine Raillard, Freud, l’antisémitisme et la langue-mère, 1999) Variété régionale Une variété régionale (un dialecte dans le sens traditionnel et courant du terme) est une variété de langue établie selon un critère géographique, elle est donc territoriale. En général, la variété régionale est considérée comme faisant partie d’une série hiérarchique, ayant pour supraordonnée la langue. Selon certains linguistes, le dialecte en tant que variété régionale a comme subordonné immédiat le sous-dialecte, parlé sur un territoire plus restreint que celui du dialecte dont il fait partie. Un dialecte ou un sous-dialecte peut à son tour subordonner des variétés appelées « parlers », existant sur un territoire plus restreint. Un parler peut être limité même à une vallée ou à un village. Sociolecte Un sociolecte est une variété autre qu’individuelle ou régionale. Les définitions données au sociolecte diffèrent en fonction des catégories de locuteurs considérées. Certains linguistes la limitent aux classes sociales (élite, classe moyenne, classe ouvrière, etc.) Chez d’autres linguistes, ce terme devient conventionnel, puiqu’il se réfère également à d’autres types de catégories de locuteurs : occupationnelles, professionnelles et d’âge. Il y a plusieurs types de sociolectes. Langages de spécialité On entend en général par langages de spécialité ceux des domaines scientifiques, techniques, économiques, politiques etc., différents de la langue commune par leurs terminologies, mais qui ont le système grammatical et discursif de la variété standard, avec certaines spécificités. Argot, slang et jargon Les termes français « argot » et « jargon », ainsi que le terme anglais slang sont empruntés par les linguistiques de diverses langues. Ils dénomment des types de sociolectes qui ont pour traits communs d’être non standard, d’être utilisés par une certaine catégorie de locuteurs et de ne pas être compris en dehors de cette catégorie. En les considérant par deux, il y a aussi d’autres interférences entre eux, c’est pourquoi il y a des différences importantes entre linguistes quant à leur définition et caractérisation. Certains considèrent les trois termes comme des synonymes, d’autres deux d’entre eux, par exemple « argot » et slang, se référant à leur utilisation avec le même sens en français et en anglais, d’autres encore, dans la linguistique russe, par exemple, appellent « jargon » ce qui est caractérisé par d’autres comme argot ou comme slang. Dans les linguistiques française et roumaine, on n’emploie pas le terme slang. Dans la seconde, Bidu-Vrănceanu 1997 voit la différence entre argot et jargon en ceci : les utilisateurs d’un argot s’opposent aux convenances par leur langage, cherchent à se délimiter avec son aide, et ceux de certains groupes l’utilisent pour ne pas être compris de ceux qui n’appartiennent pas à leur groupe, alors que le jargon n’est pas un langage secret ni non conformiste, bien que certains groupes l’utilisent pour se délimiter des non-initiés, mais d’autres n’ont pas une telle intention. Dans d’autres linguistiques, certains auteurs utilisent les trois termes et délimitent le slang de l’argot. Ainsi, l’argot serait seulement le langage des délinquants et le slang – le registre familier des habitants des grandes villes, qui contient du vocabulaire argotique devenu ainsi non confidentiel. Dans le même temps, ils entendent par jargon tout langage par lequel ceux qui l’utilisent veulent se distinguer de ceux qui n’apartiennent pas à leur groupe, ils considèrent donc l’argot et le slang comme des types de jargons. Certains auteurs ajoutent en tant que trait du slang une fonction expressive, affective. Les catégories de locuteurs qui utilisent une telle variété sont très diverses. Dans les linguistiques tchèque et slovaque, par exemple, il y a des recherches concernant les variétés de langue de 68 catégories de locuteurs : délinquants, détenus (catégories sociales marginales) ; jeunes (catégorie d’âge) ; élèves, étudiants (catégories d’âge et occupationnelles) ; pharmaciens, médecins (professions non manuelles) ; potiers, boulangers (métiers manuels) ; artistes plastiques, musiciens (arts) ; ouvriers des brasseries, postiers (occupations) ; joueurs de cartes, chasseurs (loisirs), etc. Dans ces linguistiques, toutes ces variétés sont appelées slangs. Dans la linguistique française, certains les appellent toutes « argots », d’autres appellent « jargons » les variétés professionnelles et occupationnelles. Ethnolectes Certains linguistes incluent parmi les sociolectes ce qu’on appelle des « ethnolectes», utilisés par des groupes ethniques, comme les variétés groupés sous le nom de Black English «anglais noir », parlées en Amérique du Nord par les descendants des esclaves d’origine africaine. Rapports entre variétés Toutes les variétés d’une langue constituent un continuum, il n’y a donc pas de frontières nettes entre elles. Elles ont des rapports complexes, qu’on peut considérer de deux points de vue. L’un concerne leurs traits linguistiques, l’autre tient de leur emploi. Rapports linguistiques Toutes les variétés ont en commun les traits principaux de la langue en cause. À côté de ceux-ci, les variétés présentent d’autres interférences plus ou moins importantes entre deux ou plusieurs du même type ou de types différents, ainsi que des influences réciproques ou non réciproques. Il y a des interférences entre registres de langues et d’autres sociolectes. Ainsi, les principaux traits grammaticaux des langages de spécialité standard sont ceux des registres courant ou soutenu, alors que les argots, slangs ou jargons mentionnées plus haut ont le système grammatical des registres populaire ou familier. Variétés et locuteurs Des variétés de langue peuvent également être en rapport par le fait qu’elles sont utilisées par un même locuteur. Par exemple, une personne qui a un niveau de scolarisation suffisant pour avoir acquis les registres courant et soutenu, peut adapter son expression aux diverses situations de communication dans lesquelles il lui arrive de se trouver, en utilisant, par exemple, le registre familier avec ses amis, le registre courant dans un bureau de l’administration publique et le registre soutenu dans une conférence. Si un locuteur ayant un tel niveau d’instruction a acquis, étant enfant, un dialecte de sa langue maternelle, il peut employer celui-ci aussi avec les habitants de sa région natale. Si un individu a une profession dotée d’un langage de spécialité standard, il peut l’utiliser quand il écrit un ouvrage de spécialité, et il peut aussi parler l’argot ou le jargon de la profession avec ses collègues. On dit que de tels locuteurs pratiquent la diglossie. Diglossie En sociolinguistique, la diglossie désigne l’état dans lequel se trouvent deux variétés linguistiques coexistant sur un territoire donné et ayant, pour des motifs historiques et politiques, des statuts et des fonctions sociales distinctes, l’une étant représentée comme supérieure et l’autre inférieure au sein de la population. Les deux variétés peuvent être des dialectes d'une même langue ou bien appartenir à deux langues différentes. L’utilisation de ce concept mène à une modélisation de la situation linguistique centrée autour de l’opposition entre variétés « haute » et « basse » de langage. Dans une situation diglossique habituelle, on observe ainsi une distribution complémentaire des variétés en fonction des contextes sociolinguistiques : en contexte formel (liturgique, littéraire, etc.), la variété « haute (H) » est seule acceptable tandis que la variété « basse (B) » s’emploie dans les conversations familières, dans la littérature populaire, etc. La notion a été utilisée et développée par des auteurs critiquant le terme de « bilinguisme », jugé trop imprécis, source de confusion et dont l’utilisation masque en fin de compte des réalités sociales complexes et dynamiques. Ils envisagent ainsi le bilinguisme uniquement du point de vue de l’individu : uploads/Geographie/ sujet-2-varietes.pdf

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