16HG2SMLR1 1/11 Session 2016 ******* HISTOIRE GÉOGRAPHIE ÉPREUVE DU JEUDI 16 JU

16HG2SMLR1 1/11 Session 2016 ******* HISTOIRE GÉOGRAPHIE ÉPREUVE DU JEUDI 16 JUIN 2016 Série : Sciences et technologies de la santé et du social Durée : 2 heures 30 Coefficient : 2 Les calculatrices ne sont pas autorisées Le candidat doit répondre à toutes les questions de la 1re partie. 10 points Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices de la 2nde partie. 10 points Ce sujet comporte 11 pages numérotées de 1 à 11. L’annexe page 11/11 est à rendre avec la copie d’examen. BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE 16HG2SMLR1 2/11 PREMIÈRE PARTIE Questions d’histoire 1. Complétez la carte de l’Europe et sa légende fournies en annexe. (2 points) 2. Choisissez, parmi les définitions suivantes, celle qui s’applique à la notion de Tiers Monde : (1 point) a) Expression proposée pour qualifier les pays de l’hémisphère sud. b) Expression apparue dans les années 1950 pour désigner les pays en développement qui souhaitent s’affirmer face aux deux superpuissances. c) Expression qui désigne les territoires peuplés par un tiers de la population mondiale. 3. Pourquoi 1981 est-elle une date clé de la Ve République ? Justifiez votre réponse. (2 points) Questions de géographie 4. Justifiez l’affirmation qui suit en proposant deux arguments : « Les villes mondiales sont des centres d’impulsion de l’économie mondiale ». (2 points) 5. Définissez la notion de « division internationale du travail » (DIT). (2 points) 6. Citez deux éléments du rayonnement culturel de la France dans le monde. (1 point) 16HG2SMLR1 3/11 SECONDE PARTIE Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices. Exercices portant sur les sujets d’étude du programme d’histoire. Exercice 1. Sujet d’étude : L’Algérie de 1954 à 1962. Document 1 : Première page du journal La Marseillaise du 19 mars 1962. 16HG2SMLR1 4/11 Document 2 : Allocution télévisée et radiodiffusée prononcée par le général de Gaulle le 8 juin 1962 au palais de l'Élysée, trois semaines avant le référendum d'autodétermination prévu en Algérie le 1er juillet. « Dans vingt-trois jours, pour la France, le problème algérien sera résolu au fond. L'Algérie disposera d'elle-même. L'Algérie et la France pourront coopérer organiquement et régulièrement. Les Algériens de souche européenne auront les garanties nécessaires pour prendre part en toute liberté, en toute égalité et en toute fraternité à la vie de l'Algérie nouvelle. C'est cela que la France aura voulu et obtenu. Oui, dans vingt-trois jours, le peuple algérien va, par le scrutin d'autodétermination, ratifier les accords d'Évian, instituer l'indépendance et consacrer la coopération, comme le peuple français, par le référendum du 8 avril dernier y a souscrit lui-même pour sa part. Ainsi, par-dessus toutes les crises et toutes les passions, c'est par une libre décision et un accord raisonné des deux peuples que s'ouvriront une nouvelle phase de leur rapport et un nouveau chapitre de leur histoire. (…) Depuis cent trente-deux ans que le problème est posé à maintes reprises tragiquement et après plus de sept années d'une lutte absurde et lamentable, ce résultat portera la marque de la justice et de la raison. Mais, pour y aboutir, ce sont de rudes obstacles que la France a dû surmonter. Quand en 1958, nous avons pris l'affaire corps à corps, nous trouvions, qui a pu l'oublier, les pouvoirs de la République anéantis dans l'impuissance. (…) Mais, l'État une fois remis debout et la catastrophe évitée, le redressement confirmé par l'adoption par le pays des institutions nouvelles à une majorité de quatre-vingts pourcent des suffrages, on a pu, pas à pas, mettre un terme à cette affaire. Oh, non sans mal, assurément, et chacun a vu, d'ailleurs, comment cela s'est passé. Sur place il fallait que notre armée maîtrisât le terrain et les frontières, afin qu'à aucun moment et en quoique ce soit, aucun échec ne pût influer sur les volontés de la France. Il fallait que nous prenions carrément comme but politique l'autodétermination et la coopération. (…) Il fallait qu'au dehors toutes les tentatives d'ingérence et de pression internationale qui se multipliaient à l'envi n'eussent aucune prise sur notre politique. Il fallait que fussent brisés les complots successifs, affaires et barricades, (…) tout soulèvement qui visait à forcer la main au pouvoir, à l'ébranler, à le renverser et à jeter la France aux abîmes. Ce qu'il fallait faire fut fait. » Questions : 1. À l’occasion de quel événement le document 1 est-il publié ? A l’aide du document 2, expliquez-en les conséquences immédiates. 2. Dans le texte, le général de Gaulle fait référence à l’année 1958. Quelle est la situation en France et en Algérie à cette date ? 3. Présentez l’opposition au processus d’autodétermination de l’Algérie dont les deux documents font état. 4. Les relations entre l’Algérie indépendante et la France ont-elles évolué comme le prévoyait le général de Gaulle dans les premières lignes du texte ? Justifiez votre réponse. 16HG2SMLR1 5/11 Exercice 2. Sujet d’étude : Léopold Sédar Senghor (1906-2001). Document 1 : Discours à l’Assemblée nationale du député Léopold Sédar Senghor en 1957. « Nous aussi nous sommes pour la communauté franco-africaine. Des dizaines de milliers d'Africains l'ont prouvé pendant la guerre et l'Occupation en donnant leur vie ; ils l'ont prouvé non pas par des discours, mais par des actes. Le territoire que j'ai l'honneur de représenter dans cette Assemblée se bat pour la France depuis la révolution de 1789, mais Saint-Louis-du-Sénégal envoyait aux États généraux un cahier de doléances. C'est que la communauté franco-africaine exige, mes chers collègues, comme condition préalable, la communauté africaine. Une association présuppose l'existence de deux êtres. Où serait notre être si, nous appelant à la communauté franco-africaine, vous commenciez par nous désintégrer ? (…) Nous sommes aujourd'hui en 1957, au XXe siècle, à l'heure où les États et les empires les plus forts sont de structure fédérale : USA, URSS, Inde, Canada, Brésil, Allemagne occidentale, Yougoslavie et, plus près de nous, l'Angleterre qui va donner l'indépendance à la Gold Coast1 au sein du Commonwealth2, lequel a cessé d'être britannique. Fédérer effraye certains membres de l'Assemblée. Mais, mes chers collègues, fédérer n'est pas séparer. Fédérer, au sens étymologique du mot, c'est lier, mais sans étouffer, on l'oublie trop souvent (…). Je vous dis que la France est un arbre vivant ; ce n'est pas du bois mort promis à la cognée3 (…). Quand les enfants ont grandi, du moins en Afrique noire, ils quittent la case des parents et construisent à côté une case, leur case, mais dans le même carré. Le carré France, croyez-nous, nous ne voulons pas le quitter. Nous y avons grandi et il y fait bon vivre. Nous voulons simplement, monsieur le Ministre, mes chers collègues, y bâtir nos propres cases, qui élargiront et fortifieront en même temps le carré familial, ou plutôt l'hexagone France ». Source : www.assemblee-nationale.fr 1 Gold Coast : colonie anglaise qui deviendra le Ghana. 2 Commonwealth : association qui regroupe le Royaume-Uni et ses anciennes colonies. 3 Cognée : sorte de hache. 16HG2SMLR1 6/11 Document 2 : La décolonisation africaine en 1964. Questions : 1. Après avoir présenté en quelques lignes l’auteur, précisez la fonction qu’il occupe au moment où il prononce ce discours. 2. À partir des documents, décrivez la situation politique de l’Afrique subsaharienne en 1957. Quel projet Léopold Sédar Senghor défend-il pour l’avenir de l’Afrique française dans ce discours ? 3. En vous appuyant sur deux exemples tirés du document 1, montrez la double culture de Léopold Sédar Senghor. 4. Quel sera l’avenir du Sénégal après 1957 ? Justifiez votre réponse à l’aide du document 2 et de vos connaissances. ©DR 1960 1958 16HG2SMLR1 7/11 Exercices portant sur les sujets d’étude du programme de géographie. Exercice 3. Sujet d’étude : Londres. Document 1 : Une ville-monde en mutation. « Depuis sept ans qu’il est installé dans son cockpit de la mairie de Londres, Livingstone1 a vu surgir de l’autre côté du fleuve les tours de verre de la haute finance – dont le fameux « cornichon » de Norman Foster, la tour Swiss Re. Et, dans dix ans, celui ou celle qui occupera son fauteuil verra un nouvel horizon hérissé de gratte-ciel se déployer à l’est de Londres le long des méandres de la basse vallée de la Lea et vers Canary Wharf (…). Les services financiers et commerciaux, ainsi que le tourisme, les arts et l’aviation civile allaient être les piliers sur lesquels la Grande-Bretagne bâtirait son avenir – et tous seraient concentrés à Londres. Les tendances de l’économie mondiale ont renforcé la position de Londres, en Grande-Bretagne comme sur la scène internationale. Face à la mobilité croissante des capitaux et de la main-d’œuvre, il est devenu plus difficile pour les gouvernements de canaliser l’activité économique ailleurs que vers les métropoles. Londres présente en outre des avantages non négligeables : capitale d’un pays doté d’un gouvernement relativement bon, d’une fiscalité modérée et d’un système juridique solide, elle est placée sur un fuseau horaire idéal qui lui permet de dialoguer aussi facilement avec les entreprises d’Extrême-Orient (le matin) qu’avec celles de New York et Toronto (l’après-midi). On y parle anglais. Misant uploads/Geographie/ sujets-baccalaureat-histoire-geographie-st2s.pdf

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