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N° 8 JUIN-JUILLET 1971 2 F édition française SURVIVRE MOUVEMENT INTERNATIONAL E

N° 8 JUIN-JUILLET 1971 2 F édition française SURVIVRE MOUVEMENT INTERNATIONAL ET INTEHPROFESSIONNEl POUR NOTRE SURVIE FONDE LE 20.7.1970. A MONTREAL PAR UN GROUPE DE SCIENTIFIQUES Comité de Rédaction: C.Chevall13y, A.Grother:,dieck, P.Samuel Conseil Provisoire de Survivre: ·c~Chevalley (ma théma+Lc Len , France), M.Escuder (insti- tutrice, Frah~è), A.Grothèndieck (mathématicien, France), P.Koosis (mathématicien, USA) E. Wagneur (mathématicien, Canada). »: .; 2 NUL N'A RECU MANDAT POUR PARLER AU NOM DU MOUVEMENT SURVIVRE. LE MOUVEMENT SURVIVRE EST DEFINI PAR LES PENSEES, LES OPINIONS EXPRIMEES ET LES ACTIONS DE LA TOTALITE DE SES MILITANTS (ADHERENTS OU NON)1 LESQUELLES EVOLUENT DANS LE TEMPS A MESURE QUE CHACUN DE NOUS PARVIENT A UNE COMPREHENSION PLUS COM- PLETE DE NOTRE MONDE, DE SES DESTINEES, ET DE LA FACON DONT NOUS POUVONS INFLUER SUR CELLES-CI. NOUS CROYONS QU'UNE DIRECTION COMMUNE CLAIRE EST EN TRAIN DE SE DEGAGER ~T CONTINUERA A SE DEVELOPPER, ET QU'ELLE DEVIENDRA DE PLUS EN PLUS MANIFESTE AU LECTEUR ATTENTIF, SOMMAIRE DUN° B xxxxxxxxxxxxxxxx F@te de la Nature à Lesvenant ······································ La RTF ou l'Art d'Escamoter les Problèmes . "Des Coins oD il fait bon Vivre" ······························· Gaffe aux Cebles Translatlantiques 1 ··························· Des savants qui n'ont rien à dire sur la pollution radioactive••••• p. 10 p. 12 1lugey: leçons · d I une F@te , ••••••••••••••••••..•••••••.......••••••• La Saine Expo 1971 , , ••••••.•••......•.• , ••••.•••.••.••.••...••.•.• , Vie, Survie, Surpopulation ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• D'un Mois à l I Autre· , •••••••••••••.••••••••.•.••.....•••••••.•••••.• Livres du Mois ································· ····················· Survivre au Lycée , ••• , ••••••••.•...••..•••••••••.••.•••..•••.••••• • 1 Les lecteurs écrivent ............................................... Imprimerie communautaire au service du ''Mouvement'' ••••••••••••••••• BULLETIN INT~RIEUR Réunions Survivre dans la région pari~ienne p. 3 P• B p. 9 p. 13 p. 15 p. 19 p. 21 p. 25 p. 26 • • P• 2B ............. p. 29 Une réunion de travail ••••••••••••••••••••••••••••••.••• p, 29 Commission Paritaire: coup bas -dans les règles 1 ••••• p. 30 Nouveaux adhérents , , ••••.•••..•..••••••.••.•..•...••••• , p. 31 Dans l'article "Ecologie et Révolution", de Diogène, une dactylo _intempee~ tive a fait sauter la note de bes de page (10J annoncée à la page 5,que voicir . Civilisation oc~identale: la civilisation tout court y parait que ça exiete pas, faut toujours dire "civllisation occidentale" pour que ça fass~ sérieux, Les deux dernières notes de bas de 0page doivent @tre renumérotées (ll) et (l~). Page 'l, dans la "Papier Vert Ecologique" de Elaine, il faut lire dans 4° e)r "leur permettant d'avoir des vies épaP.Jies sans @tre .mères ou femmes d'intérieur" - et non "et @tre mères ou femmes d'intérieur", bien sOr Page 13, ligne B, "il peut y avoir des solutions à (a) .et (b) modulo (c)" est du jargon de mathématicien (NB l'auteur, P, Samuel, est mattheux), cela veut ,dire: "il peut y avoir des solutions à (a) et (b) pouvu qu'on en trouve une à (c)", NOUVELLES CONDITIONS D'ABONNEMENT --------============ Abonnement ordinaire à 24 F pour 12 numéros, 2 F le numéro, Pour les person- nes ayant un revenu mensuel de 1500 Fou moins, l'abonnement est de 12 F pour.12 numéros, prix de 1 Fau numéro, Inutile de nous envoyer de la paperasse justifi- cative - on a confiance ou on a pas con- fiance Enfin, les.personnes trop fau- chées pour payer quoi que ce soit peuvent nous écrire pour demander l'abonnement gratuit, FETE DE LA NATURE AU VILLAGE DE LESVENANT 3 Nous présentons ici, contrairement à nos habitudes ~térieures, un long reportage,sur un"petit•évènement tout à fait local et d'apparence anodine. Un premier but de ce reportage est de fournir une description concrète de l'impact de certaines idées sur des gens différents, qui pourra servir comme introduction de ces idées et comme motivation pour les aborder de fa- çon systématique dans des numéros ultérieurs de Survivre. D'autre part, nous espérons que des articles comme celui-ci pourront aider à faire comprendre le potentiel de ces idées comme moteur d'action et de transformations, Nous prévoyons la multiplica - tion de Fttes analogues aux quatre coins du pays, e~ souhaitons que de tels articles puissent aider à les faire connattre, et~ encourager des organisateurs en puissance à en lancer dans leur propre région. Une histoire désopilante? Un camion stationnl. au bout d'un grand pré,à la fois scène et tribune,avec du matériel de sonorisation. Les effluves sonores par cascades roulent par dessus le terrain entouré de stands,animés par une foule joyeuse. Sur le ca- mion,tenant d'une main un micro devant sa bouche1un grand gaillard halé1souriant,en bleu de travail. Il parle sans se presser,avec la tranquilité assurée d1un terrien qui serait en train de discuter une affaire intéressante1devant une·cho- pe,avec deux ou trois vieux copains1d1un air entendu -une af- faire sur laquelle ils seraient bien d'accord au fond. Il parle avec l'accent d1un gars du midi,et parfois il est obli- gé de s•arr~ter,pour s'esclaffer. L'histoire d'une canaille de marchand,~il.l.i.t. semble,qui avait réussi à mettre dedans à peu près tout le vill"age avec ses impostures -mais pas tous quand m~me,Dieu merci,pas moi qui vous parle; elle était quand m~me un peu trop grosse à gober ••• Oh là là! Mais les deux ou trois copains,ici,c'est une foule de trois ou quatre cents personnes,massée autour du camion, la t~te levée vers l'orateur hilare,ne perdant miette de ses paroles. La plupart sont des paysans,on les reconnait à leurs habits endimanchés,à leur peau tannée couleur brique,à l'at- tention plus intense avec laquelle ils suivent les pa~oles de l'orateur,un des leurs. Et sa voix est portée par les haut-parleurs à chacune des deux ou trois mille personnes participant à la 11P"ête de la Nature" chez Monsieur Alphonse Collet,agrobiologiste au village de Lese~t. M~me~ti1tl.,t vu aujourd'hui pour la première fois,comme c'est mon cas,ont eu amplement l'occasion de faire sa connaissance au courant de la journée,puisque depuis des heures on l'a vu debout dans le camion-démonstration Lemaire-Boucher (de la grande maison d'agrobiologie suivant la méthode du m~me nom),expli- quant inlassablement aux visiteurs pressés autour de lui tout ce qu'ils voulaient savoir sur la méthode "biologique" en agriculture (1),et répondant imperturbablement aux mille et une questions pratiques de la ferme dont il était assailli de toutes parts : compostage du fumier,technique du labour, nourriture des b~tes,soins sanitaires,questions légales ••• Maintenant devant son micro,il parle avec le m~me naturel goguenard,la m~me aisance; mais à la façon soigneuse avec laquelle il scande ses paroles en appuyant sur les mots clefs, on sent l'habitude de parler devant un auditoire,en m~me temps que la tranquille assurance de "le tenir". Je m'arrête pour écouter, pour savoir de quoi il retourne dans cette his~ taire.désopilante qui tient en haleine tous ces citadins et campagnards, rassemblés bouche béa, la "canaille de marchand" démasguée, "••• Vous pouvez bien vous imaginer la suite: comment voulez-vous que la pauvre b@te résiste à cette saleté qu'on lui a inoculée? le vétérinaire il n'a pas oublié d1em- emp6cher ses honoraires, mais la vache alle, ?a n'a pas trainé, elle a crevé trois jours après le vaccin, Mais ce coup là, ça ne s'est pas terminé comme ça: le gars a attaqué en justice, ét il a eu gain da cause pour une fois: deux mille balles de dédommagement. Aux frais du contribuable, bien sOr, et de plus plus ?a n'a pas rés~uscité la b@te, pas plus que toutes celles qui ont cr@vé de la m@me façon, Comme si c'était pas des @tres vivants, - juste du matériel de laboratoire I Il faut dire que nous-m@me, on n'est pas logés à meilleure enseigne, bien au contraire: vous la chercherez, la b@te qu1on assomme avec au- tant de vaccins différents que nous autres: antituberculeux, antidiphtérique, antitétanique ,,, Comment nous étonner que les gens deviennent de moins en moins résistants, les microbes de plus an plus virulents, la Sécurité Sociale de plus en plus déficitaire - et vous savez bien qui la paye, y compris le déficit. Bient8t elle va engouffrer tout autant que le res- te du budget national réuni, et on verra les quelques persan- nes encore à peu près valides qui vont soigner tout le reste de la population. On n'en est pas bien loin allez ! Pourtant, Claude Bernard déjà, il avait bien dit: "Le microbe n'est ri- en, c'est le terrain qui est tout ! " Eh bien, le terrain, mes amis, il n'est pas beau. Qu'est ce qui le fait donc, le terrain? Chez les hommes et les b@tes, - il n'y a pas besoin de chercher bien loin, un enfant le comprendrait: le terrain, il est fait par ce gu•on mange, Et si ce qu'on mange est~. ~. si son énergie vitale n1a pas été détruite, volatili- sée par des procédés chimiques brévetés de nos soi-disant "savants" de l'industrie - alors oui, le terrain, il sera sain et naturel, nous aurons l'énergie vitale pour résis- ter à totis les microbes qu'on voudr·a, Mais regardez .donc ce qu'on nous fait manger, sans m@me qu'on s'en rende compte, et boire aussi tant qu'à faire, à commencer par l'eau, elle~m@me, oui parfaitement, l'eau elle-m@me elle est polluée, pal- ,, ..... .. ! j 4 luée chimiguement comme nos aliments, polluée radioactivement comme l'air uploads/Geographie/ survivre-n08-juin-juillet-1971.pdf