PRODUCTION+RESUME DE TEXTE +QUESTION Texte 1 : Le droit à l'information Connaît

PRODUCTION+RESUME DE TEXTE +QUESTION Texte 1 : Le droit à l'information Connaître objectivement les nouvelles en tous domaines est une nécessité vitale pour l'esprit humain. En premier lieu parce qu'il est évident que toute action, toute réflexion, tous progrès intellectuels et matériels ne peuvent se développer correctement s'ils n'ont pour base une information juste dans ses éléments aussi bien que dans ses propositions. Le meilleur stratège est paralysé sans son service de renseignements ; le savant doit patiemment établir et vérifier les fait avant de chercher à les comprendre ; le voyageur a besoin de cartes et de guides. Chacun de nous, dans ses mouvements, ses recherches, dans ses luttes, est déterminé par la qualité comme par la précision des données sur lesquelles il s'appuie. Plus la vie sociale se diversifie et plus elle s'ouvre à des domaines nouveaux, plus aussi se fait sentir l'absolue nécessité d'une information à la fois générale et spécialisée. Il n'est pour ainsi dire pas un aspect de la vie humaine réfléchie qui puisse développer harmonieusement sans une constante référence aux acquisitions antérieures et parallèles. Le besoin d'une information riche et permanente n'est pas limité à ces aspects utilitaires. En faisant s'interpénétrer les différents groupes sociaux, l'information contribue largement à constituer la société en tant que telle. Elle donne un sens à chaque destin individuel en référence au destin collectif. Si les nouvelles sont faussées ou incomplètes, les structures dans lesquelles nous nous insérons en seront infectées. Les assimilations, comparaisons ou oppositions qui seront faites à partir des données inexactes se trouvent gravement perturbées. En revanche, un riche courant de faits informant les personnes et les groupes permettra l'épanouissement d'une société communautaire à l'échelle de la planète. Etre informé n'est donc pas un luxe. C'est une nécessité et c'est un droit. Voilà pourquoi l'assemblée générale des Nations Unies, en adoptant, le 10 décembre 1948, La Déclaration Universelle des droits de l'homme, il y a inséré le droit à l'information sous la forme suivante : Art 19 : " toute personne a droit à la liberté d'opinion et de réflexion, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et répandre sans considérations de frontières , les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit." Bernard VOYENE (la presse dans la société contemporaine) I- QUESTIONS 1- Quel est le thème de ce texte ? 2- Quelle est la thèse développée par l'auteur dans ce texte ? 3- Quelle est la visée argumentative de l'auteur ? II- RESUME Résumez ce texte au 1/4 de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée. III- PRODUCTION ECRITE Dans un développement organisé et argumenté vous étayerez le point de vue de Bernard VOYENE : "Le besoin d'une information riche et permanente n'est pas limité à ses aspects utilitaires". Texte 2 : Savoirs scientifiques ; savoirs paysans L'occident se comporte comme s'il y avait un savoir objectif, scientifique, rationnel, efficace, celui de la botanique, de la géologie, de l'agronomie, de la médecine, face à un vide du savoir, une ignorance. On ne prête aux populations du sud que des savoir-faire, des pratiques jugées archaïques, des techniques peu efficaces, le tout soumis aux superstitions, aux interdits religieux. Les savoirs traditionnels sont en revanche rarement perçus comme la manifestation d'une véritable connaissance de l'environnement. En conséquence, les techniciens et scientifiques occidentaux pensent le plus souvent, dans les meilleures intentions du monde, d'ailleurs, que les solutions aux problèmes que connaît le tiers monde ne pourront être élaborées qu’à partir du savoir scientifique et technique rationnel et efficient qui est le leur. Cette attitude est évidemment lourde de conséquences : les termes de développement ne sont pas innocents, car ils conditionnent, consciemment ou non, les comportements des experts occidentaux, des formateurs, des enseignants, des médias et ces jugements de valeurs se diffusent de manière pernicieuse dans les mentalités du Nord comme du Sud. C'est trop souvent dans cet état d'esprit que s'élaborent les projets de développement agricole qui proposent d'optimiser les rendements, de rationaliser les productions par le biais de nouvelles techniques, l'utilisation de nouveaux outils et la promotion de nouveaux comportements en remplacement de pratiques traditionnelles jugées dépassées. Convaincre les paysans du bien fondé des solutions qu’on a élaborées pour eux, le plus souvent tant leur participation n'est pas toujours chose facile. En effet, on pense souvent qu'il suffira de leur présenter de manière claire les avantages des solutions préconisées pour entraîner leur adhésion. Or, bien des expériences montrent que, sur le terrain, on se heurte à des résistances culturelles, des habitudes, des convictions religieuses, mais surtout à des façons de concevoir l'environnement. Bien souvent, lorsque ces projets échouent, on incrimine l'ignorance paysanne ou une inaptitude particulière à accepter l'innovation, lorsque les consignes données aux paysans ne sont pas suivies, la conclusion va toujours être qu'elles n'ont pas été comprises. Or de nombreuses études montrent que si les paysans n'adoptent pas les nouvelles techniques préconisées, c'est souvent parce que celles-ci se heurtent à des contraintes dont les agronomes n'avaient pas tenu compte. Le problème de fond semble bien être que l'expérience des paysans, leur très grande connaissance de leur environnement naturel ne sont pas prises en compte comme constituant un véritable savoir. Ces paysans ne sont consultés lorsque se définit le programme de développement pas plus qu'ils ne participent à l'élaboration des solutions techniques. Pourtant, ces savoirs-là sont en partie connus. Une masse considérable d'informations a été recueillie par des ethnologues depuis des décennies. Des disciplines même se sont constituées autour des savoirs populaires, que l'on regroupe sous le terme d'ethnobiologie. Ces études prouvent d'une façon indéniable que les agriculteurs de ces régions ont une très profonde connaissance du milieu naturel, qu'ils connaissent une infinie variété de plante dont ils usent de toutes les manières possibles, pour se nourrir, pour s'abriter, pour se vêtir, pour se soigner, pour se parer, pour communiquer avec l'au-delà. Ce sont des écologistes nés : ils savent comment protéger les plantes, comment assurer leur reproduction, comment maintenir l'équilibre entre populations et environnement. Mais il semble bien que l'on ne sache pas comment utiliser ces études. On peut se demander en effet pourquoi la collaboration des spécialistes n'est pas systématiquement sollicitée, pourquoi la lecture des travaux qu'ils ont rédigés n'est pas un préalable à toute réflexion sur la faisabilité des projets de développement. Sans doute y a-t-il entre les ethnologues de terrain et les techniques des projets de développement un important problème de communication et une méfiance réciproque. Les ethnologues sont considérés par les agronomes comme des opposants systématiques à toute modernisation de l'agriculture, et inversement les ethnologues ont tendances à penser que les agronomes interviennent dangereusement sur des sociétés dont-ils ignorent tout. Les agronomes se réfugient derrière le fait que la mise en application du projet lui-même est assurée par des techniciens nationaux, locuteurs des langues nationales formées et encadrées afin d'assurer la vulgarisation des nouvelles techniques qui sont censées, du fait qu'ils en sont issus, mieux connaître les cultures traditionnelles concernées. Or, évidemment, ce n'est pas si simple. Tout d'abord parce qu'ils ne sont pas forcement originaires de la région où ils travaillent et que les comportements culturels peuvent varier considérablement à l'intérieur d'un même Etat. Ils ne parlent pas toujours la langue de leurs interlocuteurs paysans et n'en connaissent pas nécessairement les usages. Mais la complexité de leur position va au-delà d'une simple question de langue. Censés jouer le rôle de véritables intermédiaires culturels, ils ne sont plus souvent, comme le soulignait l'ethnologue Jean-Pierre Olivier de Sardan, que des porte-paroles du projet pour lequel ils ont été engagés. Dominique ROLAND, in Diagonales, N°37 Février 1996. I- QUESTIONS 1- Relevez dans le texte deux expressions qui expliquent le jugement de valeur dont sont victimes les populations paysannes. 2- Expliquez en contexte la phrase : " On se heurte à des résistances culturelles". II- RESUME Résumez le texte au 1/4 de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée. III- PRODUCTION ECRITE Dans un développement argumenté et organisé, vous étayerez ce point de vue de Dominique RROLAND : "Le problème de fond semble bien être que l'expérience des paysans, leur très grande connaissance de leur environnement naturel ne sont pas prises en compte constituant un véritable savoir." Texte 03 : Encore l'école La grève de 72 heures déclenchée, depuis le 26 avril dernier, par la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) a dégénéré en actes de vandalisme à Yopougon, Abobo, Issia ... C'est regrettable, d'autant plus que de multiples concertations ont été organisées et de "sage" décisions prises pour tenter de juguler définitivement cette crise scolaire et universitaire qui dure depuis près d'une décennie (1990-1996). Malheureusement, dans ces rencontres ou le verbe l'a emporté souvent sur les actes concrets, l'école a perdu cette valeur mythique qui en faisait la clé passe-partout de toutes les portes de la vie. En effet, de l'indépendance à l'instauration du multipartisme (1990-1996), l'école constituait, pour les oubliés du destin et de uploads/Geographie/ texte-d.pdf

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