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Après tout, qui s'est occupée de moi à la mort de papa et maman ? C'est toi, Ella. Crois-moi, j'aurais préféré ne pas partir mais je ne peux pas refuser cette croisière de six semaines... financièrement, c'est une véritable aubaine ! Je sais, je sais, enchaîna-t-elle avant que Mariella ait le temps d'ouvrir la bouche, tu ne voyais aucun inconvénient à subvenir à nos besoins mais cette situation me pèse, figure-toi. Je tiens à mon indépendance, Mariella, tu comprends, n'est-ce pas ? De toute façon, ajouta-t-elle dans un rictus amer, c'est le père de Fleur qui devrait logiquement veiller sur son bien-être matériel, pas toi ! Comment ai-je pu être assez bête pour tomber dans le piège de cet ignoble menteur ? Dire que je n'avais d'yeux que pour lui... mon beau cheikh du désert, l'homme de mes rêves ! En guise de rêve, ce fut plutôt un cauchemar, oui ! Mariella l'écouta exprimer sa rancœur sans mot dire. N'était-ce pas un signe encourageant quand la colère prenait le pas sur le chagrin ? Elle se souvenait encore de l'indicible tristesse, de la douleur qui voilait le regard de Tanya et crispait ses traits fins, il y avait encore peu de temps. Tu n'es pas obligée de partir, Tanya, dit-elle finalement en pesant ses mots. Je gagne bien ma vie et la maison est assez grande pour nous trois... Oh, Mariella, je sais tout ça. Je sais aussi que tu ferais n'importe quoi pour Fleur et moi mais ce n'est pas ainsi que je vois ma vie. Tu as déjà fait tant de choses depuis que papa et maman sont morts. Tu n'avais que dix-huit ans à l'époque, tu te rends compte ? Trois ans de moins que moi aujourd'hui. Nous n'avions pas un sou en banque... Papa nous gâtait tellement de son vivant qu'il n'avait jamais songé à l'avenir, jamais envisagé le pire. A cause de la crise boursière, il avait même hypothéqué la maison... Les deux sœurs se regardèrent en silence. Elles avaient hérité de l'ossature délicate de leur mère et de son visage en forme de cœur. Si elles partageaient aussi la même chevelure blond cendré et un teint de pêche, lisse et diaphane, Tanya tenait de son père sa haute taille et ses yeux noisette tandis que Mariella avait hérité du sien des yeux incroyablement lumineux, d'un magnifique bleu turquoise. Elle avait tout juste un an lorsque ce père, décrétant qu'il n'était pas fait pour la vie de famille, avait abandonné femme et fillette sans autre forme de procès. « C'est vraiment trop injuste, avait gémi Tanya le jour où, au grand dam de sa demi-sœur, elle lui avait annoncé qu'elle abandonnait ses études pour se lancer dans une carrière artistique et s'était déjà inscrite à des cours de danse 3 et de chant. Si j'avais des yeux aussi bleus que les tiens, je suis sûre que les directeurs de casting me remarqueraient d'emblée ! » Si Mariella connaissait déjà la nature impulsive et entêtée de sa demi-sœur, elle n'en admirait pas moins son courage et sa pugnacité. En même temps, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une légère inquiétude : Tanya réussirait- elle à supporter six longues semaines loin de sa fille chérie ? Quels que soient leurs différences et leurs légers désaccords, les deux jeunes femmes se trouvaient en osmose parfaite lorsqu'il s'agissait de la petite Fleur qu'elles chérissaient de tout leur cœur.  J'appellerai tous les jours, murmura Tanya d'une voix tremblante. Et je compte sur toi pour me raconter tout ce qu'elle aura fait, Ella... le moindre de ses petits gestes, d'accord ? Oh, Ella... tu ne peux pas savoir à quel point je me sens coupable... je sais combien tu as souffert de ne pas avoir de père quand tu étais petite... alors que moi, j'avais tellement de chance d'avoir un papa et une maman. Et voilà que maintenant, l'histoire semble vouloir se reproduire. Ma pauvre petite Fleur... Serrant la fillette contre sa poitrine, Mariella enlaça sa sœur de son bras libre. — Le taxi t'attend, dit-elle simplement en donnant une pression affectueuse sur l'épaule de Tanya. — Ella, j'ai un contrat du tonnerre à te proposer ! Reconnaissant la voix de Kate, son agent, à l'autre bout du fil, Mariella fit passer Fleur sur son autre bras et la gratifia d'un sourire tandis que la fillette buvait goulûment son biberon. —Ce sont des chevaux de course, des dizaines de chevaux de course ! Mon client possède un élevage à Zuran ; c'est un membre de la famille royale et il semblerait qu'il ait entendu parler de toi par ce type du Kentucky — tu te souviens, le propriétaire du cheval gagnant du Kentucky Derby que tu avais peint l'année dernière ? Bref, il voudrait que tu ailles le voir là-bas, tous frais payés, évidemment, afin que tu puisses examiner les bêtes et que vous discutiez ensemble du projet qu'il aimerait te confier. Mariella ne put s'empêcher de rire en entendant le ton légèrement dédaigneux de Kate. Kate, toujours tirée à quatre épingles, vivait dans un appartement tout aussi raffiné, d'une blancheur éclatante et d'une propreté immaculée. Et Kate n'éprouvait aucune espèce d'attirance envers les animaux, quels qu'ils soient. —Ella, qu'est-ce que c'est que ces drôles de couinements ? reprit son agent d'un ton inquiet. Mariella rit de nouveau. C'est Fleur. Je suis en train de lui donner son biberon. C'est sans doute un contrat intéressant mais je suis déjà débordée, Kate, enchaîna-t-elle d'un ton vaguement contrit, et de toute façon, je ne peux pas bouger pour le moment. Je garde Fleur pendant six semaines, tu comprends, et... 4 Ce n'est pas un problème, coupa Kate, je suis sûre que le prince Saïd ne verra aucune objection à ce que tu l'emmènes avec toi. En outre, le mois de février est le moment idéal pour entreprendre un tel voyage. A Zuran, il fait beau et la température est merveilleusement douce. Je t'en prie, Ella, tu ne peux pas refuser une telle offre. Rien que le montant de ma propre commission me met l'eau à la bouche, conclut-elle avec une franchise déconcertante. Mariella éclata de rire. —Ah-ah, je comprends mieux ton insistance ! C'était presque par hasard qu'elle s'était spécialisée dans les portraits d'animaux. Jusqu'alors, la peinture n'avait été pour elle qu'un simple passe- temps. Par plaisir, elle avait commencé à peindre les animaux familiers de ses amis. Enchantés par ses productions, ces derniers en avaient parlé autour d'eux et de fil en aiguille, Mariella avait décidé d'en faire son activité principale. Elle vivait à présent très confortablement de son art et dans d'autres circonstances, elle aurait bondi sur l'opportunité qui se présentait à elle aujourd'hui. J'adorerais pouvoir dire oui, Kate, répondit-elle d'un ton déjà résigné. Mais je dois d'abord penser à Fleur. Et alors, où est le problème ? insista son agent. Tu peux l'emmener, il n'y a aucun souci. Ce serait juste une visite d'approche, pour ainsi dire, tu ne te mettrais pas tout de suite au travail. C'est l'affaire d'une semaine, Mariella ! Et si ce sont les conditions sanitaires qui t'inquiètent, je te rassure tout de suite : Zuran est une ville cosmopolite, à la pointe de la modernité dans tous les domaines ! Mariella vivait dans une jolie maison de trois étages qui l'avait d'abord séduite par la grande fenêtre orientée plein sud, juste sous les toits. Elle avait aussitôt transformé cette pièce en atelier. Rassasiée, Fleur somnolait dans ses bras et la jeune femme leva les yeux sur le ciel gris et froid de cette triste journée de février. Les trombes d'eau qui s'abattaient sur la ville depuis le début de la semaine avaient cédé la place à un crachin déprimant. Malgré tout, une promenade dans le parc leur ferait du bien à toutes les deux, songea-t-elle en posant Fleur dans son transat pour sortir la poussette - une grosse poussette traditionnelle comme les affectionnaient les nurses d'antan... « Prends ta super poussette tout-terrain si tu préfères, avait-elle lancé à sa demi-sœur d'un ton ironique, mais quand je promènerai ma petite nièce, ce sera dans une bonne vieille poussette que je manœuvrerai à mon rythme ! » Tanya l'avait alors traitée de « mamie avant l'âge »... à l'entendre, on lui aurait donné soixante-huit ans et non vingt-huit ! Le départ brutal de son père et la vulnérabilité de sa mère l'avaient certainement poussée à mûrir plus vite que les autres enfants. Toute jeune uploads/Geographie/ une-nuit-dans-le-desert-penny-jordan.pdf

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