URBANISME II I. LA VILLE MODERNE ET LE CORBUSIER 3 à 18 II. DAS NEUE FRANKFURT
URBANISME II I. LA VILLE MODERNE ET LE CORBUSIER 3 à 18 II. DAS NEUE FRANKFURT DE ERNST MAY 19 à 27 III. L’URBANISME MODERNE DES CIAM 28 à 37 IV. TEAM X 38 à 61 V. TYPO-MORPHOLOGIE 62 à 70 VI. MANIERE DE FAIRE LA VILLE, POST- MODERNE 71 à 72 VII. REM KOOLHAAS 72 à 84 VIII. LEON KRIER 84 à 93 VIX. CHRISTIAN DE PORTZAMPARC 94 à 99 X. SYNTHESE DES TROIS ARCHITECTES 100 à 102 I. La ville moderne et Le Corbusier Le Corbusier (1887-1965) inspecte une maquette d’un immeuble à redents A partir du milieu du 19ème, plusieurs essais et tentative ont été lancé par des ingénieurs et hygiénisme pour but de contrôler la ville, son développement et son évolution (Haussmann). Par la suite, nous sommes toujours dans une période d’industrialisation où l’on retrouve le problème de la promiscuité (situation qui oblige des personnes à vivre côte à côte et à se mêler malgré elles) entre les logements ouvriers et les implantations industrielles. Une promiscuité aussi mobile (voiture, charrette, piéton, etc.). Pour Le Corbusier, l’opération de Haussmann et la ville Haussmannienne (rénovation de paris lors du 19ème) devient un problème et non plus une solution. Le Corbusier appelle le boulevard Haussmannien, une rue corridor où il observe le phénomène de congestion et promiscuité mobile. Le but, pour le Corbusier et la période du mouvement moderne après la WWI, va être de finir avec les rues corridors et développer des villes ouvertes. Couverture de la publication Projet et Utopie de Manfredo Tafuri (post-moderniste), 1973 Manfredo Tafuri, penseur italien et néo- marxiste, est le fondateur de l’université de l’université de l’architecture de venise en 1968. Dans cet ouvrage, il développe la thèse que la crise de l’architecture des années 60’ et 70’ est dû à l’inefficacité du mouvement moderne de s’attaquer aux réels problèmes sociétaux. De ce constat, il explique que ce sont des problèmes qui ne peuvent être résolu uniquement avec des moyens architecturaux. Dans cet ouvrage, il fait une distinction entre deux volets de l’avant-garde vis-à-vis de la question de la ville (Großstadt). Le premier est la pensée utopique et radicale de Le Corbusier puis le deuxième est la pensée pragmatique, orientée vers la réalisation de Ernst May (Das neue Frankfurt). A. Le Corbusier : Première période A.I – 1922, Une ville contemporaine, une ville pour 3 millions d’habitants Au sein d’une exposition d’art en 1922 au Salon d’Automne à Paris, il propose une ville contemporaine. Une proposition d’une ville utopique pour 3 millions d’habitants. On peut voir deux axes routiers principales qui mène à un aéroport au centre de Paris. Un aéroport qui est entouré de 24 grattes ciels. Ces derniers, de grandes hauteur mais d’une faible empreinte aux sol, combinent des commerces, bureaux et appartements. On retrouve deux autres typologies plus à l’exterieur avec d’une part des immeubles à redents puis d’autres part des immeubles cellulaires. Contrairement aux immeubles cellulaires, les immeubles à redents se détache de l’utilisation de la route comme axe de circulation. Sur ces photos, on peut voir des immeubles cellulaires – des immeubles-villas – qui englobent les qualités d’habitations que l’on peut trouver dans une villa avec les avantages que l’on peut trouver dans des logements collectifs. Ils sont composés de cellules individuelles, des terrasses extérieurs, et autres. La double hauteur que l’on peut voir sur l’axonométrie montre l’intention du Corbusier dans ce projet à réduire un maximum l’emprise au sol pour chercher la hauteur des structures. Au final, 10% d’occupation au sol et 90 % de libre pour le vert, l’air libre, etc. Le Corbusier s’est intéressé à la typologie de New York où il affirme que les gratte-ciels de Manhattan ne seraient pas assez haut, dans le but de libérer l’espace résiduelle de la ville. Un plan plutôt académique qui n’est globalement pas bien reçu principalement pour son côté fermé, càd à ne pas laisser la place à l’évolution de la ville. La deuxième grande critique est le manque d’isotopie dans le plan, un plan considéré comme trop hiérarchisé. A.II – 1925, Le plan Voisin pour Paris C’est au Pavillon de l’Esprit Nouveau à l’Exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925 que Le Corbusier présente à la fois le Plan Voisin ainsi que l’Esprit Nouveau. Voisin, constructeur automobile de l’époque, financera le pavillon et bénéficiera du titre du plan du Corbusier. Similairement aux projets précédents, on retrouve les immeubles-villas. Dans ce pavillon, il montre des meubles, tables, peintures puis la présentation du Plan Voisin. Il réutilise le double axe central avec cette fois-ci 18 grattes ciels. Un plan monumental dans lesquelles il va intégrer des immeubles à redents qui vont remplacer le tissu considéré comme trop dense. Il coupe la vielle ville et la remplace avec de nouvelle construction. La seule chose que Le Corbusier garde sont les grands axes et grands monuments historiques. B. Le Corbusier : Deuxième période AA Villes satellites, par exemple : siège du gouvernement ou centre des études sociales BB La cité d’affaires CC La gare et Faérogure DD Les hôtels et les ambassades EE L'habitation FF Les manufactures GG Les entrepôts généraux HH L'industrie lourde AA BB CC DD EE FF GG HH Le Corbusier présente La Ville Radieuse au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles lors du 3ième CIAM en 1930. Ce congrès international de l’architecture moderne parle du lotissement rationnel. Ce schéma est beaucoup plus radical que les précédents car il divise la ville en différentes zones. On peut voir sur la page précédente que la ville, sous forme linéaire, peut se développer à l’infini. Une idée de ville linéaire que Le Corbusier à volé à des urbanistes russes, notamment Leonidov qui avait imaginé de remplacer la ville industrielle (Großstadt) par une ville beaucoup plus égalitaire. En plus d’être beaucoup plus égalitaire, elle serait beaucoup mieux organisée qui pouvait s’étendre à l’infini. Le but essentiel de ces villes était d’être isotrope (pas de réel centre et périphérie où tout le monde est à peu près à égale distances des divers services). On peut voir dans les habitations (EE) qu’il n’y a plus d’immeubles cellulaires, remplacés par des plans à redents. Le but de ce plan est à nouveau de libérer Paris de cette sur-densification tout en respectant le même nombre d’habitants par hectares dans des espaces qui occupe moins de prise au sol. Un plan isotrope qui incorpore les critiques des plans précédents . II – 1933, Plan pour la Rive Gauche d’Anvers - avec Paul Otlet Huib Hoste et Fo Loauet. Le Corbusier va utiliser le plan de la Ville Radieuse et le projeter sur le plan pour la Rive Gauche d’Anvers. On retrouve une division de divers espaces sans prendre en compte l’industrie qui se développe le long de la rive. Il propose une cité des affaires, du logement et divers services. Il prévoit un axe en direction de la cathédrale pour permettre aux bateaux de voir la ville d’Anvers depuis l’eau. Un deuxième axe de tunnel est installé mais comme ce dernier ne respecte pas l’orthogonalité, il va créer des gratte-ciels non pas en croix mais en Y qui reprenne ce désaxement en compte. On retrouve également multiples immeubles à rendent. Afin de libérer la prise au sol et de favoriser la circulation, il va installer le système de pilotis notamment sur les immeubles à rendant. Finalement, le plan est également isotrope. Au niveau du tissu urbain, il n’y a aucun rapport entre la ville moyenâgeuse et le nouveau plan du Corbusier. Néanmoins, il y a tout de même une certaine adaptation au contexte à travers les axes et d’autres éléments paysagers. C. Le Corbusier : Troisième période C.I – 1931 à 1934, Plan Obus pour Algiers En 1930, Alger était une ville constituée d’une superposition de trois systèmes urbains avec une ville ottomane, une urbanisation française (similaire à Haussmann) puis une urbanisation spontanée post-haussmannienne qui reflète une expansion urbaine. Corbusier prend ainsi pour tache de répondre à la problématique de cette expansion urbaine. Il va laisser la ville ottomane intacte et va faire trois interventions. Tout d’abord, il prévoit une cité des affaires aux cap d’Alger qui est reliée, grâce à une grande parcelle, à une zone dans les hauteurs avec une séries de barres constitué d’habitations et autres. Il prévoit finalement la jonction entre ces derniers et la ville ottonienne. Une des sources du Corbusier pour ce projet était un projet de ville linéaire en Californie nommé « Roadtown » réalisé par Chambless. Une proposition pour la production de vins où, dans un même bâtiment, combinait la circulation, la production et les habitations des travailleurs. La deuxième inspiration du Corbusier dans ce projet est l’Usine Fiat à Turin réalisé par Giacomo Matté-Trucco en 1921. On peut trouver sur la toiture de cette usine, un circuit où était essayée les voitures Fiat. Manfredo Tafuri – page I Penseur néo-marxiste italien, historien de l’architecture, qui dans son ouvrage « Projet et Utopie » avait distinguer deux volets à l’avant-garde, celle qui était plus utopique, radicale et uploads/Geographie/ urbanisme-ii.pdf
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- Publié le Jul 27, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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