Ville de New York (États-Unis). Ville de Francfort-sur-le-Main (Allemagne). Vil

Ville de New York (États-Unis). Ville de Francfort-sur-le-Main (Allemagne). Ville de Saint-Pétersbourg (Russie). Ville de Tampere (Finlande). Reconstitution de la ville néolithique de Talianky en Ukraine vers 4000 av. J.-C., culture de Cucuteni- Trypillia. Ville de Londres (Royaume-Uni). Ville Une ville — le milieu urbain — est un milieu à la fois physique et humain où se concentre une population qui organise son espace en fonction du site et de son environnement, en fonction de ses besoins et de ses activités propres et aussi de contingences, notamment socio-politiques. La ville est un milieu complexe qui ne peut cependant pas se résumer à une approche physique, car l'espace urbain est aussi la traduction spatiale de l'organisation dans l'espace et dans le temps des hommes et de leurs activités dans un contexte donné. Ce contexte est autant physique, économique, politique, social ou culturel. L'approche de la ville ne peut être que diachronique et l'histoire des villes, de chaque ville ou agglomération reste un élément d'analyse essentiel. La ville peut être comparée avec un écosystème qui interagit en permanence comme un milieu avec ses hôtes. Les principes qui régissent la structure et l'organisation de la ville sont étudiés par la sociologie urbaine, l'urbanisme ou encore l'économie urbaine. Ville provient du latin villa (« maison de campagne, propriété rurale ») qui prit dès les ve – vie siècles le sens de « groupe de maisons adossées à la villa », c'est-à-dire à peu près « village », puis regroupement plus important de population. Les premières villes importantes connues apparaissent à la fin du Néolithique, avec la culture de Cucuteni-Trypillia à partir de la fin du Ve millénaire av. J.-C., en Ukraine, Roumanie et Moldavie ; ces villes pouvaient atteindre plus de 15 000 habitants et s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés, elles étaient très planifiées et organisées en plans elliptiques et concentriques . De grandes villes apparaissent ensuite entre 3500 et 1500 av. J.-C. dans les régions fertiles et limoneuses de Mésopotamie comprises entre le Tigre et l'Euphrate, aujourd'hui l'Irak, notamment avec la ville d'Uruk, le premier grand centre urbain du Proche-Orient ancien, puis en Syrie, en Égypte, dans les vallées du Nil et du Jourdain, et les vallées de l'Indus et du Yangzi Jiang. Les civilisations occidentale et moyenne-orientale disposent d'un certain nombre de mythes et de récits légendaires ayant trait à la création des villes. Par delà la réalité historique, ces récits nous renseignent sur le sens même donné par les hommes à ces établissements construits par eux, de toutes pièces. Selon la tradition biblique, Caïn construit la première ville dans le pays de Nod, le pays de l'errance, et la baptise du nom de Hénoc qui veut dire le commencement (Genèse 4, 17-24). C'est là que naissent symboliquement l'artisanat avec Tubalcaïn, le premier ouvrier à travailler les métaux, et les arts avec le joueur de flûte (de chalumeau), Youbal. C'est aussi, avec Lamek, la ville du crime et c'est pour cela que Dieu la détruit par un déluge. La Bible, dans le canon chrétien, commence avec l'histoire d'une ville, celle d'Hénoc , et se clôt dans l'Apocalypse (Apocalypse, chapitre 21) par celle d'une autre ville, la Jérusalem céleste, comme pour signifier que « par amour, Dieu révise ses propres desseins, pour tenir compte de l'histoire des hommes, y compris de leurs plus folles révoltes » , à moins que l'avenir de l'homme ne passe par la ville et que la ville elle-même soit le symbole de la perfection du monde à venir. L'homme n'est donc point destiné à revenir un jour dans un paradis perdu, mais à vivre pour l'éternité, dans une ville , la Jérusalem céleste où il n'y a plus de temple en son centre, car cette ville est Dieu. Le Jardin d'Éden est interdit de retour aux hommes et c'est pour cela que, symboliquement, Dieu y a placé à l'entrée un ange avec une épée flamboyante. La Bible est aussi une longue succession d'histoire de villes qui toutes seront détruites y compris Jérusalem et son temple par trois fois, comme si la perfection voulue par les hommes ne pouvait être atteinte en ce monde . La grande ville (Babel-Babylone et Jérusalem) est le symbole de la perdition de l'homme comme le rapporte Jacques Ellul au travers une analyse fine du texte biblique , car elle est le milieu créé par l'homme pour échapper au projet de Dieu. La ville, dès les origines, apparaît donc dans sa symbolique du moins, comme la seule voie qui permette à l'homme d'accéder à sa propre humanité en apprenant à « vivre ensemble, égaux et différents » pour reprendre la problématique posée par le sociologue Alain Touraine . La ville au travers le mythe de Babel pose aussi directement, avec la diversité des langues, la question des conditions de l'altérité et c'est au travers cette altérité que l'homme devient civilisé par opposition aux barbares . C'est en cela alors que la ville devient « creuset d'humanité » . Construire une ville est un acte à haut risque où l'homme se confronte avec les dieux créateurs, tel un démiurge. Aussi est-il indispensable de s'accorder les bonnes grâces desdits dieux au travers les rites de fondation avec des sacrifices et des offrandes et les rites de dédicace. La dédicace consiste à placer la ville sous la protection d'un dieu tutélaire particulier. Étymologie Histoire Apparition des villes 1 La symbolique de la création de la ville 2 3 4 5 6 7 8 9 Ville de Lyon (France). Ville de Rome (Italie). Ville de Chicago (États-Unis). Les plus anciennes villes importantes connues sont celles de la culture de Cucuteni-Trypillia, de la fin du Néolithique en Europe de l'Est, atteignant déjà plusieurs centaines d'hectares avec une planification évidente. Puis de grandes villes apparaissent entre la fin du Néolithique et le début de la Haute-Antiquité au Proche-Orient dans la plaine alluviale fertile de la Mésopotamie dans un premier temps, puis du Nil, du Fleuve Jaune et de l'Indus, qui facilitent grandement l’approvisionnement en ressources agricoles. L'apparition de villes coïncide avec l'émergence de l'agriculture durant la période du Néolithique. Voir les travaux de Jean-Louis Huot sur la naissance des villes en Mésopotamie notamment . À cette époque, la ville se caractérise par plusieurs éléments : par une délimitation précise autant que symbolique de la ville par un fossé, un palissage ou un mur d'enceinte parfois monumental ; il convient de renvoyer, par exemple, aux nombreux mythes de la création de Rome avec Rémus qui trace le périmètre de l'enceinte avec une charrue. Symboliquement, cette limite qui est aussi une protection distingue deux mondes : celui de la cité (la civis en latin), le monde des civilisés, de ce qui n'est pas la cité, le monde des barbares. Ceux qui ne respectent pas les règles de la cité sont alors bannis, rejetés, mis au ban, c'est-à-dire hors de la cité. De là le mot banlieue : la banlieue n'est pas la cité, ce qui explique parfois ce sentiment de rejet qu'ont les habitants de la banlieue de ne pas être des citoyens à part entière. Citoyen, habitant de la cité ; par des rites de fondation dont on retrouve parfois les traces lors des fouilles archéologiques et qui manifestent bien là une intention particulière, un projet qui risque de contrarier les dieux. Il s'agit de rassembler dans une même enceinte des hommes et des femmes de clans et de familles différentes, voire antagoniques, de métiers et de mœurs divers… Il convient alors de faire corps, les sociologues parlent aujourd'hui de « corps social » qui est plus que la somme des individus qui le composent ; par l'apparition d'un espace public qui va être bordé très rapidement par un bâtiment plus grand que les autres (maison du chef, des prêtres, maison commune ?) comme le montrent les fouilles de Jean- Louis Huot en Mésopotamie (op. cit.). L'espace public est sans doute l'élément le plus discriminant pour marquer le passage du village au sens entendu à l'époque — le mot n'existe pas — de la ville. Le village, à cette époque de la fondation des premières villes, est avant tout un habitat précaire fait de huttes et de tentes autour d'un puits. Le village regroupe un clan, une famille au sens large du terme. La ville est un tout autre projet : elle va regrouper plusieurs clans, plusieurs familles, plusieurs métiers… ; par l'apparition de greniers qui montre que l'on change de système économique et que l'on peut engranger les récoltes, en préserver une part pour les semailles de l'année suivante et aussi échapper aux famines. C'est encore la traduction d'une accumulation de surplus qui vont permettre les échanges et la naissance d'une économie avant même l'apparition de la monnaie ; par une superficie importante (la ville mésopotamienne d'Uruk s'étend par exemple sur 400 ha) ; la taille n'est toutefois pas discriminante. Il existe de petites villes qui peuvent être de la taille d'un village comme de grandes villes ; par une population conséquente et surtout sédentaire (la population de Xi'an est uploads/Geographie/ ville.pdf

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