LES SERMONS DE WESLEY (2) Sermon 21 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, PREMIER DISCOU

LES SERMONS DE WESLEY (2) Sermon 21 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, PREMIER DISCOURS Sermon 22 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, DEUXIÈME DISCOURS Sermon 23 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, TROISIÈME DISCOURS Sermon 24 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, QUATRIÈME DISCOURS Sermon 25 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, CINQUIÈME DISCOURS Sermon 26 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, SIXIÈME DISCOURS Sermon 27 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, SEPTIÈME DISCOURS Sermon 28 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, HUITIÈME DISCOURS Sermon 29 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, NEUVIÈME DISCOURS Sermon 30 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, DIXIÈME DISCOURS Sermon 31 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, ONZIÈME DISCOURS Sermon 32 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, DOUZIÈME DISCOURS Sermon 33 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, TREIZIÈME DISCOURS Sermon 21 : LE SERMON SUR LA MONTAGNE, PREMIER DISCOURS Matthieu 5,1-4 1748 Or Jésus, voyant le peuple, monta sur une montagne et s'étant assis, ses disciples s'approchèrent de lui. Et ouvrant sa bouche, il les enseignait en disant : Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux. Heureux ceux qui sont dans l'affliction, car ils seront consolés. (Mat 5 : 1-4) Notre Seigneur venait de « parcourir toute la Galilée » (Mat 4 : 23), en commençant « après que Jean eut été mis en prison (Mat 4 : 12) ; et non seulement il avait enseigné dans leurs synagogues et prêché l'évangile du règne de Dieu, mais il avait aussi « guéri toutes sortes de maladies et de langueurs parmi le peuple ». C'est pour cela qu'une « grande multitude le suivit de Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de Judée, et de delà le Jourdain ». (Mat 4 : 25.) « Et voyant le peuple » qu'aucune synagogue ne pouvait contenir, « il monta sur une montagne » où il y avait de la place pour tous ceux qui venaient à lui de tous côtés, « et, s'étant assis », selon la coutume des Juifs, « ses disciples s'approchèrent de lui, et ouvrant sa bouche, il les enseignait en disant : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ». Remarquons d'abord qui est celui qui parle ici, afin que nous prenions garde de quelle manière nous l'écoutons. C'est le Seigneur du ciel et de la terre, le Créateur de tout ce qui existe, qui, comme tel, a le droit de disposer de toutes ses créatures ; c'est le Seigneur notre Souverain, qui règne de toute éternité et qui dirige tout ; c'est le grand Législateur qui peut bien mettre ses lois en vigueur, puisqu'il « peut sauver et détruire (Jas 4 : 12) », et même « punir d'une perdition éternelles par sa présence et par sa puissance glorieuses (2Th 1 : 9) ». C'est la sagesse éternelle du Père, qui sait de quoi nous sommes faits et qui a la plus parfaite intelligence de tout notre intérieur ; qui connaît quels sont nos rapports avec Dieu, avec notre prochain, avec les créatures de Dieu et qui, par conséquent, sait adapter les lois qu'il nous donne à toutes les circonstances dans lesquelles il nous a placés. C'est celui « qui est bon envers tous et dont les compassions sont par-dessus toutes ses œuvres (Ps 145 : 9) ; » c'est ce Dieu d'amour qui s'est dépouillé de sa gloire éternelle pour venir du Père déclarer sa volonté aux enfants des hommes, et qui retourne vers le Père ; c'est celui qui est envoyé de Dieu pour « ouvrir les yeux des aveugles et éclairer ceux qui habitent dans les ténèbres (Esa 42 : 7) ». C'est le grand Prophète du Seigneur, à l'égard duquel Dieu avait dit, longtemps auparavant : « Quiconque n'écoutera pas les paroles qu'il aura dites en mon nom, je lui en demanderai compte » ; ou bien, comme l'exprime l'Apôtre : « Quiconque ; n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu de son peuple (Act 3 : 23) ». Et qu'est-ce qu'il nous enseigne ? Le Fils de Dieu, venu du ciel, nous montre ici le chemin du ciel, de ce lieu qu'il nous a préparé ; de la gloire qu'il avait avant que le monde fût. Il nous enseigne le vrai chemin de la vie éternelle, le chemin royal qui conduit au royaume de Dieu, et le seul vrai chemin, car il n'y en a pas d'autres ; tous les autres sentiers mènent à la perdition. D'après le caractère de celui qui nous parle ici, nous sommes assurés qu'il nous a déclaré pleinement et parfaitement la volonté de Dieu. Il ne nous a rien dit de trop, il ne nous a annoncé que ce qu'il avait reçu du Père ; il n'a rien omis, il n'a pas évité de déclarer tout le conseil de Dieu ; bien moins encore aurait-il dit quelque chose de mauvais, quelque chose de contraire à la volonté de Celui qui l'avait envoyé. Toutes ses paroles sont bonnes et vraies, à tous égards, et elles subsisteront aux siècles des siècles. Et il nous est facile d'observer que notre Seigneur, tout en expliquant et ratifiant ces paroles fidèles et véritables, prend soin de réfuter non seulement les erreurs des Scribes et des Pharisiens, c'est-à- dire les fausses explications par lesquelles les docteurs juifs de ce temps-là avaient corrompu la Parole de Dieu, mais encore toutes les erreurs pratiques, incompatibles avec le salut, qui devaient prendre naissance dans l'Eglise chrétienne ; il réfute, dis-je, toutes les explications par lesquelles les (soi-disant) docteurs chrétiens, de tout âge et de tout pays, pourraient corrompre la Parole de Dieu, et apprendre aux âmes qui ne seraient pas sur leurs gardes à chercher la mort dans l'erreur de leur voie. Ceci nous conduit tout naturellement à demander qui sont ceux qu'il enseigne. Ce ne sont pas les Apôtres seulement ; s'il en eût été ainsi, il n'avait pas besoin de monter sur une montagne. Une chambre dans la maison de Matthieu, ou d'un autre de ses disciples, aurait pu contenir les douze. L'expression « ses disciples », sans y mettre une emphase particulière, signifie donc ici tous ceux qui désiraient apprendre de lui. Mais pour mettre ceci hors de doute, et pour montrer que lorsqu'il est dit : « Il les enseignait », le mot les renferme tout le peuple qui monta avec lui sur la montagne, il ne faut qu'observer les derniers versets du septième chapitre : « Et quand Jésus eut achevé ces discours, le peuple fut étonné de sa doctrine, car il les enseignait », le peuple, « comme ayant autorité et non comme les Scribes ». Ajoutons même que ce n'était pas seulement à ce peuple qui se trouvait avec lui sur la montagne qu'il enseignait le chemin du salut, mais à tous les enfants des hommes, à l'humanité entière, aux enfants encore à naître, à toutes les générations futures, jusqu'à la fin du monde, qui entendront les paroles de cette vie. Tous les hommes admettent cela quant à certaines parties du discours de notre Seigneur. Il n'y a personne, par exemple, qui nie que ce qui est dit des pauvres en esprit ne se rapporte à toute l'humanité. Mais plusieurs personnes ont supposé que d'autres parties du sermon sur la montagne ne regardaient que les Apôtres, ou les chrétiens des temps apostoliques, ou les ministres de Christ, et ne furent pas prononcées pour la généralité des hommes, et que, par conséquent, ceux-ci n'ont pas à s'en inquiéter. Mais ne pouvons-nous pas leur demander avec raison qui leur a enseigné que certaines parties de ce discours ne regardaient que les Apôtres, ou les chrétiens des temps apostoliques, ou les ministres de Christ ? De simples assertions ne sont pas des preuves suffisantes pour établir un point de si grande importance. Notre Seigneur nous a-t-il donc lui-même appris que quelques parties de son discours ne regardent pas toute l'humanité ? S'il en eût été ainsi, il nous l'eût dit, sans doute ; il n'aurait pu omettre un avis aussi important. Mais l'a-t-il fait ? Où ? Dans le discours lui-même ? Non : on n'en voit aucune trace. L'a-t-il dit ailleurs, dans quelque autre de ses exhortations ? Nous n'apercevons, dans tout ce qu'il a dit, soit au peuple, soit à ses disciples, rien qui puisse seulement nous le donner à entendre. Les autres écrivains sacrés nous ont-ils laissé quelque instruction à ce sujet ? Nullement. Il n'y a rien de tel dans tous les oracles de Dieu. Quels sont donc ces hommes dont la sagesse surpasse tellement celle de Dieu ? ces hommes qui pensent au-delà de ce qui est écrit ? Peut-être diront-ils que le sujet même exige une semblable restriction. Si cela est vrai, il faut que ce soit parce que, sans une telle restriction, le sermon de notre Seigneur serait ou absurde ou contradictoire à quelque autre partie des Livres Saints. Mais il n'en est pas ainsi. Il sera uploads/Geographie/ wesley-sermons2.pdf

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